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Lettre économique de novembre 2021 : une partie du monde a faim... Et l'on regarde ailleurs

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Au sommaire de cette lettre économique : un édito sur l'accès à l'alimentation et la famine dans le monde, France 2030 : une révolution qui tourne en rond ? ; l'enjeu économique considérable de la préparation domestique des repas et le retour de l'inflation.

Edito - Une partie du monde a faim... Et l'on regarde ailleurs.

L’on pourra toujours trouver déplacé de détourner un propos énoncé par un ancien Président de la République au sujet du climat, propos désormais gravé dans le marbre de l’histoire, mais la situation alimentaire mondiale du moment s’y prête, mille fois hélas. Et ce n’est pas minorer la gravité des questions climatiques que de rappeler que, dans le même temps, avec sans doute des points de jonction évidents entre le climat et l’accès à l’alimentation, la faim s’aggrave dans le monde, qu’elle atteint, en cette année 2021 finissante, un nouveau pic. C’est le dur et amer constat qu’a récemment dressé le Programme Alimentaire Mondial (PAM) dans un communiqué de presse qui rappelle brutalement que l’ancien monde affiche une belle résistance.

France 2030 : une révolution qui tourne en rond ?

Le gouvernement français a annoncé en octobre dernier le lancement d’un plan d’investissements à l’horizon 2030. S’appuyant sur les recommandations de la Commission internationale d’économistes convoquée par Em-manuel Macron et placée sous la présidence de Jean Tirole et Olivier Blanchard, France 2030 devrait se matérialiser sous la forme d’une enveloppe de 30 milliards d’euros sur cinq ans, dont une première tranche de 3,5 milliards serait versée en 2022. L’agriculture figure parmi les secteurs d’avenir identifiés, avec trois leviers : robotique, numérique et génétique qui doivent lui permettre de relever les défis du changement climatique et de l’alimentation.

Pratiques alimentaires : l'enjeu économique considérable de la préparation domestique des repas

En 2020, dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de covid, les ménages français ont été confinés à leur domicile à deux reprises : durant le printemps puis à nouveau au début de l’hiver. Par la force des choses, ils ont changé leurs habitudes ; en particulier, ils ont réinvesti leur cuisine pour préparer eux-mêmes leur repas et cuisiner des plats maison. Si ce comportement devait s‘installer dans l’avenir, cela aurait un impact assez considérable qui pourrait se chiffrer en dizaine de milliards d’€ pour l’agroalimentaire français (en perte ou en gain, selon les filières).
La préparation des repas fait partie de cette économie du quotidien qui pèse lourd dans l’économie nationale mais qui est invisible parce qu’elle est non marchande. Les changements de pratiques induits par les confinements de 2020 et 2021 pourraient bien changer la donne.

L'inflation, son retour et son cortège de craintes

On ne parle que de cela. Par voie de presse, dans leurs bulletins de conjoncture, quand ce n’est pas dans leurs thèmes de recherche que l’on croyait rangés dans les armoires de l’histoire économique, les économistes scrutent les ressorts d’une inflation qui, de par le monde, en tout cas pour ce qui est des économies industrialisées ou émergentes, ne cesse de grimper. Leurs analyses ont une résonance jusque dans les entreprises qui constatent, avec frayeur et inquiétude, ce retour de l’inflation.

 

Consultez la lettre économique des Chambres d'agriculture de novembre 2021

 

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