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Lettre économique n° 410 de décembre 2020 - 2020…AN FOIRÉ !!

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Au sommaire de la lettre économique : 2020…an foiré !! ; La stratégie de Pékin dynamise les marchés mondiaux agricoles ; Joe, Travis, le welfare et la résilience ; Bonne année, bonne santé Mister pétrole.

Edito : 2020…an foiré !!

Le jeu de mots était facile, même s’il frôlera sans doute la frontière de la familiarité. Il est pourtant adapté à la situation difficile que beaucoup ont connue durant cette année 2020. Trois termes pourraient caractériser cette épouvantable année : sidération, impréparation, congélation. Car l’évènement sanitaire a été aussi inattendu qu’exceptionnel, occasionnant une crise économique qui, à bien y regarder, dépasse en intensité celle de 1929, la catastrophe financière en moins. Ce qui distingue surtout cette période réside dans le fait que 2020 aura révélé, accéléré même, des ruptures qui étaient en préparation. Monde d’hier, monde de demain, qu’importe le qualificatif, ces ruptures sont à l’œuvre.

La stratégie de Pékin dynamise les marchés mondiaux agricoles

Malgré le bouleversement occasionné par la crise sanitaire mondiale, la Chine se montre omniprésente sur les achats de denrées agricoles, et affirme son rôle moteur dans la demande mondiale agricole. Ce dynamisme sous-tend-il une profonde restructuration des flux d’échange mondiaux, jusqu’à bouleverser les équilibres présents et à venir ?

Joe, Travis, le welfare et la résilience

Dans son premier discours en tant que President-elect des Etats-Unis, Joe R. Biden a déclaré que son mandat sera celui de la guérison et de la résilience. Il a annoncé le déploiement d’une politique sociale ambitieuse dans la lignée de ses prédécesseurs démocrates, artisans du welfare à l’américaine. Du point de vue français, le welfare (protection sociale, réduction des inégalités) est une évidence pour une grande partie de la population ; c’est un facteur de résilience extrêmement fort comme on l’a vu durant la première vague de covid-19 au printemps 2020. Toutefois, un aspect du welfare américain attire l’attention, c’est la participation du budget de la politique agricole à l’aide alimentaire aux démunis ; une dimension absente des politiques agricoles nationales et européennes.


Bonne année, bonne santé Mister pétrole

La définition d’une trajectoire devant conduire à une économie bas carbone est désormais à peu près partagée. Un usage de moins en moins intensif  d’énergies fossiles constitue le mot d’ordre pour les années à venir, afin de préserver les Nations des effets néfastes, voire dévastateurs, du réchauffement climatique. D’autant plus que, selon le dernier Rapport de l’Organisation mondiale météorologique, l’année 2020 aura été parmi les plus chaudes jamais enregistrées. La température s’est élevée de +1,2°, un record depuis la période d’industrialisation au XIXe siècle. Le Secrétaire général de l’OMM a même précisé que la probabilité de dépasser les +1,5° d’ici à 2024 ne pouvait être exclue, compromettant du coup les ambitions de l’Accord de Paris de 2015. De quoi renforcer les mesures pour concrétiser la transition écologique.