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Portrait d'une agriculture française multiple

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Le recensement de 2020 montre que la baisse du nombre d’exploitations s’est encore poursuivie entre 2010 et 2020. Avec quand même un signe faible mais porteur d’espoir : la baisse de la main d’œuvre active dans les exploitations agricole s’est nettement ralentie. C’est un constat global, cependant, l’agriculture française est riche d’une très grande diversité d’activités qui ne sont pas toutes dans les mêmes dynamiques.

Il est impératif de porter un regard sur les résultats sectoriels du recensement agricole de 2020, pour bien voir les secteurs d’activité en croissance ou, au moins, qui limitent leur érosion démographique (surtout dans les productions végétales) et les secteurs d’activité en repli parfois de manière inquiétante (surtout dans l’élevage).

Dans les données du Recensement agricole 2020, les résultats de la céréaliculture et de la viticulture sont plutôt encourageants : certes le nombre d’exploitation baisse encore dans ces secteurs, mais la baisse de l’emploi est contenue et leur potentiel économique est en croissance.

Ces activités ont des atouts : performance agronomique de premier ordre (rendement céréalier, qualité reconnue des vins français à travers le monde) et compétitivité affirmée sur les marchés mondiaux. Dans le domaine végétal, encore, le maraîchage apparaît comme un secteur en croissance :

  • hausse du nombre d’exploitations,
  • hausse de l’emploi,
  • hausse des surfaces en production,
  • hausse du potentiel productif.

Une évolution moins favorable de l’élevage

Du côté de l’élevage, le constat est moins favorable. L’élevage laitier connaît encore une érosion de ses effectifs (exploitations et emploi) mais sa présence sur le territoire (hectares valorisés) et son potentiel productif sont en croissance ; c’est un secteur de production qui a assuré sa présence sur les marchés mondiaux au cours du temps avec des produits de haute technicité ou de haute gamme.

En revanche, les autres élevages sont en perte de vitesse sur le plan de la démographie des exploitations, de l’évolution de la main d’œuvre et de leur potentiel de production. Il est vrai que l’élevage pour la viande est confronté à des difficultés nombreuses :

  • image de la consommation de viande écornée,
  • critique du bilan carbone des activités d’élevage,
  • une concurrence des productions étrangères forte, y compris sur le marché domestique.

Au final, le recensement agricole 2020 dresse un portrait multiple de l’agriculture française partagée entre les craintes pour l’avenir des activités d’élevage d’une part, et les résultats et les perspectives plutôt favorables dans certaines productions végétales.

Eclairage sur les dynamiques sectorielles