Un an de guerre en Ukraine : quel bilan pour l’agriculture française ?

La guerre en Ukraine, depuis une année, oblige à repenser les conditions de formation d’une sécurité énergétique et alimentaire. L’UE semble en avoir pris conscience, mais sans trop d’engagement collectif, et, en ce domaine, la France apparaît bien isolée.
Alors que des pays très dépendants de l’extérieur pour se nourrir éprouvent de sérieuses difficultés pour importer des denrées, il serait dangereux de ne pas répondre aux demandes qu’ils adressent à de grandes nations productrices de denrées agricoles, au risque de les voir se tourner, comme ils l’ont fait en 2022, vers la Russie et sa gigantesque production de blé, et d’entretenir par voie de conséquence, la fracturation du monde.
Une embellie qui cache de profonds déséquilibres
L’embellie constatée sur la valeur ajoutée et le revenu des agriculteurs dans ce contexte bouleversé cache de profonds déséquilibres dans nos sources d’approvisionnements agricoles.
Les distorsions de concurrence liées aux contraintes imposées par la politique européenne et l’incapacité de faire respecter des clauses miroirs à nos importations pèsent lourd dans cette situation.
Le Président des Chambres d’agriculture, Sébastien Windsor, demande de ne plus traiter ces myriades de réglementations en silos et de leur assurer une simplification et une cohérence globale, que l’on fasse respecter les mêmes normes que celles qui nous sont imposées aux produits d’importations et que l’on assure notamment un étiquetage de l’origine des denrées alimentaires consommées en restauration hors foyer ou dans les plats transformés pour favoriser l’approvisionnement intérieur et sensibiliser le consommateur.
Quelles mesures pour favoriser notre souveraineté alimentaire et conforter notre agriculture ? Quels impacts économiques et commerciaux ?