Le séminaire Agricultures ultramarines et changement climatique a réuni :
Ce séminaire s'est découpé en 3 journées d’interventions, d’ateliers et de visites, avec plus de 50 prises de paroles d’intervenants, 40 posters présentés et une quinzaine de visites.
Le défi commun à relever était l’engagement collectif des représentants des agricultures ultramarines pour l’atténuation et l’adaptation au changement climatique.
Ce défi a été relevé haut la main, avec la capitalisation des savoirs produits sur la thématique du changement climatique dans les Outre-mer et l’adoption en séance plénière d’un document intitulé "Initiative climat-agriculture outre-mer". Cette initiative traduit un engagement commun à poursuivre les travaux lancés au niveau national et local pour l’anticipation et la préparation d’une meilleure résilience face aux phénomènes climatiques extrêmes, y compris sur le plan économique.
Texte de l’Initiative climat-agriculture outre-mer, retranscription des interventions et supports présentés lors de cet évènement fondateur sont désormais tous disponibles en ligne, dans les Actes du Séminaire.
Téléchargez les Actes du séminaire Agricultures ultramarines et changement climatique
Sommaire
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]]>L’agriculture française fait face à un problème de non renouvellement des générations qui est très ancien : aujourd’hui, pour trois agriculteurs qui partent, on compte un jeune qui s’installe.
Sommaire :
Le secteur agricole est stratégique pour l’Ukraine et tous les moyens sont mis en œuvre pour faciliter la production de matières premières agricoles ainsi que la transformation et les exportations. Depuis deux ans, malgré les efforts accomplis, la production des grandes cultures a diminué de 13 à 28% selon les filières, à l’exception du colza et de la betterave. Le pays a fait face à une diminution de la consommation, liée à l’exil d’une partie de la population, et à un arrêt des exportations au début de la guerre. Des stocks ont été accumulés et ont permis d’alimenter la reprise chaotique des exportations. Les conséquences de la guerre sur les volumes exportés ont été très différents selon les matières premières et selon la période considérée, comme vous pourrez le lire dans la suite de l’article.Mais il se dégage un impact commun : la redirection des flux ukrainiens, en particulier vers son voisin, l’Union européenne.
Le statut de candidate à l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne lui a été accordé en juin 2022 et l’ouverture des négociations s’est tenue les 9 janvier 2024. Si elle n’est pas un cas isolé, puisque d’autres pays ont obtenu ce statut (Moldavie, Géorgie, Bosnie-Herzégovine, ce qui porterait l’UE à 31 Etats membres, et bien davantage, 36, puisque les négociations sont en cours avec le Kosovo, l’Albanie, le Monténégro, la Serbie, la Macédoine du Nord), la candidature de l’Ukraine n’en constitue pas moins un cas un peu particulier, au regard de la place qu’elle occupe sur l’échiquier agricole international. Il est vrai qu’une négociation à l’UE requiert un temps assez long. Profitons de cette perspective encore lointaine pour dresser un panorama des risques et des opportunités que représente cette future adhésion.
Terminons ce numéro de la Lettre économique de février en évoquant un aspect de la guerre en Ukraine qui a, depuis deux ans, fait couler beaucoup d’encre. Il s’agit des prix des céréales. A la veille de l’entrée en guerre de la Russie sur le sol ukrainien, le prix du blé. Rendu Rouen se situait à 276€ la tonne, un prix jugé déjà élevé par les principaux importateurs. Tiré par la reprise de la croissance économique, l’envol du cours du blé tendre n’en était en réalité qu’à ses débuts. Quelques semaines plus tard, le 19 mai, il avoisinait les 440€ la tonne. Il en fut de même pour le maïs, dont le prix était de 246€/tonne avant la guerre, puis grimpa jusqu’à plus de 360 le 16 mai 2022.
]]>Entre élections présidentielles, réforme de leur politique agricole, aggravation du déficit commercial, les farmers vont avoir du grain à moudre…
La Commission des Comptes de l’Agriculture Nationale (CCAN), a rendu publics le 20 décembre dernier, les résultats des comptes prévisionnels de l’agriculture. Après deux années consécutives de hausse de ses résultats, l’agriculture française affiche un décrochage significatif de ses performances. Il faut dire que le contexte général s’est distingué en 2023 par des tendances baissières de grande ampleur, qui ont lourdement pesé dans la formation des résultats agricoles. Il en découle que le secteur agricole a moins produit de richesses en 2023, entraînant le revenu des agriculteurs sur une pente baissière, comparativement aux deux années précédentes. De même, le retournement des flux commerciaux a affecté le solde excédentaire agroalimentaire, qui avait atteint des sommets en 2021 et surtout en 2022. Ces évolutions traduisent bien la volatilité des marchés et leurs répercussions sur les productions.
Un an après avoir signé un accord commercial avec la Nouvelle-Zélande, l’UE a renouvelé l’exercice en établissant le 18 décembre, avec le Kenya, un Accord de Partenariat Economique (APE). Selon la Secrétaire d’Etat espagnole au commerce, il s’agit d’un accord historique qui devrait ouvrir de nouvelles perspectives économiques non seulement pour le Kenya, mais bien entendu pour l’UE. Il se trouve que le point de vue de la Secrétaire d’Etat s’inscrivait, en fin d’année dernière, dans le cadre de la Présidence espagnole du Conseil de l’UE. Un succès qu’il convient aussi de rattacher à la stratégie de l’UE de ne pas se laisser distancer sur le continent africain.
]]>Consultez la note de conjoncture Lait et Produits laitiers de décembre 2023
]]>En novembre dernier se tenait le Salon des maires, l’occasion pour les acteurs de la filière de relancer le sujet du bio en restauration collective, qui pour l’heure atteint tout juste 7% des achats des restaurateurs selon l’Agence Bio. La consommation hors domicile s’invite de plus en plus dans les habitudes alimentaires des Français. Selon Kantar Worldpanel près d’un quart de leurs dépenses alimentaires est consacrée à la restauration hors domicile (RHD). En 1986 les Français consacraient 11,3% de leur temps quotidien aux courses et à la cuisine, contre seulement 9% en 20101. Cette baisse peut notamment s’expliquer par un meilleur équipement électroménager, mais aussi par des achats et livraisons de plats cuisinés qui se font de plus en plus fréquents.
Alors que l’OMC indique dans son Rapport 2023, que, prise sous l’angle des échanges internationaux, l’économie mondiale s’est installée sur le chemin de la fragmentation, signifiant par-là que les transactions entre pays s’effectuent de plus en plus en fonction de valeurs partagées, de connivences politiques et économiques, on peut saisir l’opportunité de ce bilan pour observer la situation des échanges de produits agricoles et alimentaires. Car il a souvent été dit que ces produits étaient devenus marginaux dans la masse des flux réalisés chaque année. En réalité, le commerce mondial de biens agricoles et alimentaires se porte bien.
Evoquer l’agriculture, c’est évidemment accorder une place de choix, d’honneur, aux secteurs comme les céréales, les oléagineux, ou l’élevage, voire la viticulture ou les fruits et les légumes. Selon les années et les aléas d’un climat de plus en plus capricieux, la focale est mise sur telle ou telle culture, tel ou tel production animale. A en oublier presque des secteurs dont on ne parle guère dans les cercles économiques voire même agricoles, ou au-delà. Et pourtant, ces « petites » productions connaissent elles aussi leurs aléas, leurs périodes prospères et leur succession de crises. Tel est le cas de la nuciculture, ou, cela parlera sans doute mieux au lecteur peu familier de l’agriculture dans ses moindres recoins productifs et dans sa terminologie, la noix et ses cerneaux si réputés, pouvant agrémenter nos recettes de cuisine et qui sont recommandés par le corps médical pour ses vertus en matière de santé publique.
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Consulter l'intégralité de notre Analyses et Perspectives de Décembre 2023
]]>Les Présidents Joseph Biden et Xi Jinping se sont rencontrés le 15 novembre dernier. Leur dernier échange remontait à il y a près d’un an. A l’issue de cette réunion, l’agriculture a été identifiée parmi les sujets de travail entre les deux pays. L’occasion de nous interroger sur l’évolution de la guerre commerciale qui se joue entre les deux pays. Quels sont les résultats de cette politique, et observe-t-on un infléchissement ?
Plus de la moitié des Français et des Suisses consomment des produits bio au moins une fois par semaine. Ces deux pays connaissent pourtant un recul des ventes biologiques, mais la crise de la consommation en France (- 6% de chiffre d’affaires entre 2020 et 2022)1, trouve sa principale origine dans l’inflation qui accroit la précarité alimentaire des ménages. Qu’en est-il pour un pays comme la Suisse, reconnu pour son fort pouvoir d’achat ? Les raisons de ce repli sont-elles similaires ? Comment les gouvernements français et suisse gèrent-ils cette crise et quelle est l’implication de la distribution ?
Dans le prolongement du précédent numéro de la Lettre économique, où avait été abordé le problème de la ratification de l’Accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur, restons sur cette problématique du partenariat commercial entre l’UE et d’autres régions du monde, en l’occurrence l’Océanie. Il y encore quelques jours, beaucoup d’observateurs estimaient que la signature d’un Accord avec l’Australie était imminente, d’autant plus que, après quelques tensions, les négociations étaient entrées dans une phase intensive depuis juillet dernier. Le bout de la ligne droite semblait en vue, et chacun, stylo en mains, pouvait raisonnablement penser qu’une signature interviendrait les 28 ou 29 octobre à Osaka. Il n’en a finalement rien été.
]]>Consultez la note de conjoncture Grandes cultures de novembre 2023
]]>Nos prestations :
En sens inverse, ces progrès accomplis dans la production agricole, n’ont pu l’être sans une diminution des effectifs d’agriculteurs, certains d’entre eux ayant constitué une main-d’œuvre pour les industries, souvent situées à proximité des villes.
Consultez l'intégralité de notre Analyses et Perspectives de Novembre 2023
]]>Le loup (canis lupus), disparu du territoire français dans les années 1930, est réapparu officiellement dans le Mercantour en 1992. Depuis, le canidé symbolise, presqu’à lui seul, le concept de « Biodiversité » dans notre pays et déchaîne périodiquement des débats sociétaux atteignant parfois une intensité rare, opposant ses partisans aux acteurs économiques que sont les éleveurs. Le grand prédateur a un rôle certain dans les écosystèmes de par sa pression de prédation sur les grands ongulés. Néanmoins, nul ne peut plus nier que les interactions de plus en plus fréquentes avec les élevages de plein air sont problématiques.
L'émergence de la maladie hémorragique épizootique (MHE) en France plonge les filières animales dans une profonde incertitude. Les répercussions sont susceptibles de varier considérablement en fonction de la vitesse et de l'ampleur de la propagation de la maladie, d'autant plus que les moucherons responsables de sa transmission tirent profit des conditions climatiques actuelles et qu'aucun vaccin n'existe à ce jour pour offrir un traitement véritablement efficace. Par conséquent, la survenue de cette maladie risque d'exacerber les incertitudes économiques des filières animales.
Faudra-t-il autant d’années – ou pas – pour ratifier l’Accord UEMERCOSUR, c’est-à-dire encore vingt ans ? Quatre années après la signature de l’Accord d’association commerciale et politique pour établir une zone de libre-échange, la procédure de ratification de cet Accord reste pour le moment à l’état embryonnaire.
]]>Les coûts des Opérations Culturales (coûts de chantier) sont établis à partir des Coûts Prévisionnels Indicatifs 2023. Ceux-ci sont établis selon la méthode de calcul Chambres d'agriculture France qui définit le coût des matériels uniquement.
Le calcul des Coûts des Opérations Culturales prend en compte les charges fixes, les frais variables des principaux matériels, ainsi que les frais de main d’oeuvre, tractoriste ou autre et les frais de carburant.
Le prix du Gazole Non Routier (GNR) retenu dans les calculs est de 1,20 €/L H.T. (1,00 €/L en 2022) sans récupération de la TICPE. Il correspond au prix moyen du GNR sur le premier trimestre semestre 2023. Avec l'arrivée des nouveaux moteurs intégrant la technologie SCR, nous avons ajouté le prix de la solution aqueuse d'urée synthétique (AdBlue) au prix de 0.55 €/L H.T. pour 1000 L. et 1.00 €/L H.T. pour 200 L.
Le coût du carburant est intégré dans le coût de l'opération culturale selon le choix du tracteur, donc de sa puissance, et du taux de charge du moteur (plus ou moins forte puissance selon le travail).
Ce barème des Coûts des Opérations Culturales prend en compte le coût de la main d'oeuvre des chauffeurs. Sur la base des grilles de salaires de janvier 2023, ce coût peut varier de 18 à 25 €/h toutes charges comprises, selon le type de matériel utilisé et la qualification du chauffeur (par exemple : emploi spécialisé niveau 2 échelon 2 à emploi qualifié niveau X5 échelon X3).
Ce barème est une base pouvant servir de références pour le calcul des coûts de production des cultures et ainsi connaître le seuil de rentabilité de chaque production.
Ce document peut servir de base de négociation dans le cadre d'échanges et d'entraide. il est conseillé de prévoir un contrat écrit avant travaux qui fixe les règles de fonctionnement.
Dans le cadre de prestation, il faut ajuster le coût avec les frais de gestion propres aux entreprises de travaux agricoles et aux volumes réellement réalisés.
Le document de base en version papier "Les Coûts 2023 des Opérations Agricoles " référence plus de 1 1000 matériels, afin de mieux répondre à la demande des utilisateurs. Il est disponible gratuitement auprès de Chambres d'agriculture France.
]]>Consultez un extrait de ce guide 2023 des coûts des matériels agricoles
Prix :40 euros TTC port inclus
Compléter le Bon de commande et le retourner, avec votre mode de paiement :
Chambres d'agriculture France - Direction Entreprises et Conseil - Service Elevage et Agroéquipements
A l'attention de Mme Sylvie LEFEUVRE - 9, avenue George V - 75008 PARIS
Pour toutes informations techniques sur le guide, contacter Nicolas WALTER : nicolas.walter@ apca.chambagri.fr
En complément aux aspects techniques et économiques, la motivation, l’équilibre vie privée/vie professionnelle, le relationnel, etc. sont des composantes essentielles dans la conduite des projets agricoles. Par exemple, la relation aux autres n’est pas innée et des outils existent pour vous aider à instaurer des échanges constructifs et dans la durée, pour apprendre à sortir par le haut d’une situation délicate ou d’une situation qui a démarré sur de mauvaises bases.
Si l’accompagnement se veut préventif, il sert aussi en cas de besoin de clarification ou de difficultés récurrentes. Il est utile aux moments clés de votre activité (création de la société, arrivée ou départ d’un associé, embauche d’un salarié…) pour mettre au point l’organisation et la stratégie de l’entreprise et les principes de fonctionnement. Aussi, un accompagnement régulier est profitable tant à un exploitant individuel, qu’à des agriculteurs en société.
Télécharger le guide sur les 10 idées reçues sur l'accompagnement humain en agriculture
]]>Dans la poursuite de ces objectifs, deux livrables ont été générés par les chambres d'agriculture, disponibles pour une utilisation sans retenue :
Le Guide technique "Le bois agroforestier : les valorisations possibles en systèmes d'élevage" de la chambre d'agriculture du Cantal, comprenant un état exhaustif des diverses valorisations en fonction des objectifs, des techniques d'optimisation et de valorisation de la ressource boisée, ainsi que des fiches synthétiques classées par type d'élevage.
La Brochure technique "Réussir la restauration des haies" des chambres régionales d'agriculture de Bretagne et Normandie, qui présente les résultats d'une enquête approfondie et d'une observation minutieuse. Elle offre des repères et des techniques pour la restauration des haies adaptées aux diverses situations, accompagnées de fiches d'expérience détaillées.
> Télécharger la Brochure technique " Réussir la restauration des haies"
]]>La forte baisse des dépenses alimentaires des Français pour la consommation à domicile continue d'interpeler (- 9 % en mai 2023 par rapport à la moyenne de l’année 2019). De nombreuses questions émergent, notamment auprès des acteurs du monde agricole, pour comprendre de quoi cette évolution est le signe, et ce qu’elle signifie économiquement.
La guerre en Ukraine a eu une série de répercussions économiques et agricoles dans le monde entier. Parmi les secteurs les plus durement touchés, on compte celui des céréales. En tant que cinquième exportateur mondial de céréales, l'Ukraine joue un rôle essentiel dans l'approvisionnement en céréales de nombreux pays, dont la Tunisie. La sécurité alimentaire de cette dernière dépend en grande partie de l'approvisionnement en céréales, étant donné que son régime alimentaire repose largement sur les produits céréaliers et leurs dérivés. Toutefois, il est crucial de souligner que la guerre ne constitue qu'une facette de la complexité et des défis liés à l'approvisionnement en céréales de ce pays.
Le Brésil est certainement plus réputé pour le leadership qu'il exerce sur le marché mondial du soja, ainsi que pour la domination qu’il affiche sur les produits avicoles. S'agissant du soja, les États-Unis en savent quelque chose, puisqu’ils ont perdu leur rang de premier exportateur mondial de soja, le Brésil les ayant supplantés en particulier sur les marchés chinois et européen. Le géant agricole brésilien vient pourtant de conquérir la place de premier exportateur mondial de maïs, distançant des États-Unis qui ont été en proie à des chocs climatiques importants, à un stress hydrique élevé, affectant la production de cette denrée.
]]>Consultez le rapport Regards d'avenir sur l'élevage en France
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> Consultez l'intégralité de notre Analyses et Perspectives de Septembre 2023
]]>6 fiches thématiques
23 fiches cultures
Ce guide fait partie de la collection agriculture biologique réalisée par les Chambres d’agriculture.
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> Consulter l'intégralité de notre Analyses et Perspectives de Juillet 2023
]]>Le secteur vitivinicole français traverse une crise dans laquelle se mêlent éléments conjoncturels et difficultés structurelles, certains d’entre eux s’inscrivant dans une temporalité longue.
La viticulture n’échappe pas aux tourments suscités par l’inflation. Les coûts de production à la vigne et au chai augmentent (à titre d’exemple : hausse de l’IPAMPA de +45 % sur le poste clôtures et tuteurage entre mai 2019 et mai 2023, +21 % sur le matériel, +27 % sur les ouvrages, +24 % sur l’énergie), alors que le suivi des transactions en vrac par FranceAgriMer fait état de prix en baisse sur toutes les couleurs et aussi bien pour les vins sans indication géographique que pour ceux sous IGP, de –4 % à –15 %, à l’exception des AOP rouges qui progressent.
La consommation de produits biologiques en Allemagne est considérable. Notre voisin outre-Rhin est en effet le premier marché bio de l’Union Européenne devant la France, et le second au niveau mondial derrière les Etats-Unis (49,5 milliards d’euros). Mais le marché allemand des produits issus de l’agriculture biologique, qui avait depuis plus de vingt ans le vent en poupe, enregistre désormais une contraction historique, fléchissant de -3,5%. Le chiffre d’affaires du secteur a atteint 15,3 milliards d’euros en 2022, soit 600 millions de moins que l’année précédente2. Tous les circuits de distribution ne sont pas touchés dans les mêmes proportions, et si l’on insiste à rappeler que les ventes se maintiennent à un niveau bien supérieur à celui de l’avant Covid, dans la réalité, et derrière ces chiffres que l’on tend à relativiser, ce sont des agriculteurs et des distributeurs qui sont en difficulté et qui pourraient s’enliser dans une crise économique qui marquera les esprits de la filière.
Les résultats des Comptes provisoires de l’agriculture de la Nation ont été rendus publics le 6 juillet 2023. Si le principal indicateur de résultat – la valeur ajoutée brute au coût des facteurs – est orienté à la hausse pour l’année 2022 (+12,3%), il ressort de ces comptes que les productions animales continuent d’afficher un recul de leurs volumes. Globalement, la production animale (hors subventions) se contracte en 2022 de – 4,7 %. Les veaux de boucherie sont particulièrement touchés par cette tendance baissière, suivis de la volaille et des porcins, et, dans une moindre mesure par les bovins.
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> Consultez l'intégralité de notre Analyses et Perspectives de Juillet 2023
]]>Dans le contexte de la transition écologique, le secteur de l’élevage apparaît de plus en plus exposé à la critique, pour ne pas dire stigmatisé par une partie du corps social. Il est invité à modifier en profondeur ses pratiques. De longues années se sont succédées pour mettre en relief les contributions toujours plus grandes de l’élevage au réchauffement climatique. On assiste ainsi à une rupture à la fois agricole, économique et sociétale. Le point culminant de ce long processus a été récemment atteint avec la publication du Rapport de la Cour des Comptes, dont les diagnostics et les recommandations ont suscité des réactions contrastées dans l’espace public et dans la sphère professionnelle.
Nous avons déjà parlé dans un numéro précédent de notre Lettre économique (n°434) de l’Intelligence artificielle (IA) quand, en janvier 2023, la société Open AI avait ouvert au grand public quelques-unes des fonctionnalités de son robot conversationnel : ChatGPT. Cet évènement était la manifestation d’une réalité, l’Intelligence artificielle, dont nombre d’entre nous ignoraient sans doute l’état d’avancement et les performances stupéfiantes dont elle est capable. Les marchés financiers avaient pris la mesure, il y a déjà quelques années, du potentiel de développement tout azimut de l’IA ; tous les secteurs de l’activité humaine seront impactés, y compris l’agriculture (et pas seulement l’agriculture de précision). Mais au début de l’année 2023, les marchés des valeurs technologiques se sont vraiment emballés, au risque de la création d’une bulle spéculative.
Alors que le programme national de nutrition santé (PNNS) recommande de consommer une à deux fois par jour des produits d’origine animale dans le but de respecter les apports nécessaires en protéines ou en fer, des études tendent à montrer les liens existants entre consommation excessive de viande et certains cancers ou maladies cardiovasculaires. D’autre part, l’impact de l’élevage sur les émissions de gaz à effets de serre mais aussi, les inquiétudes liées aux conditions de vie des animaux, ont fait évoluer les attentes des consommateurs et ont encouragé certains d’entre eux à réduire leur consommation de viande. Voire de façon plus drastique, à la supprimer, ou à adopter un mode de vie strict comme le véganisme.
Les producteurs français de viande porcine ont depuis longtemps une perception assez claire du marché sur lequel ils écoulent leurs volumes. Ils savent que ce marché est traditionnellement fluctuant. Depuis 2017, ils ont toutefois connu une période plutôt favorable, puisque le marché a été bien souvent haussier. D’abord par les répercussions de l’épidémie de peste porcine africaine (PPA) en Chine, qui a décimé le cheptel local entre 2018 et 2019. Epidémie de PPA sur laquelle s’est greffé le conflit commercial sino-américain.
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Consultez l'intégralité de notre Analyses et Perspectives de Juin 2023
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Les réveils d’après Covid-19 sont douloureux. En particulier pour la France qui vient de voir sa note dégradée par l’Agence de notation Fitch. Après le "quoi qu’il en coûte", qui a, on le sait, lourdement grevé les comptes publics, le verdict est tombé. La note de la France passe d’AA à AA-. En soi, cette dégradation n’est pas excessivement grave. La France conserve son attractivité envers ses créanciers. Une telle décision intervient toutefois dans un contexte particulier, à la fois financier et politique. Certains évoquent alors, sans doute un peu trop hâtivement, le spectre du syndrome grec qui avait, durant la grande crise économique et financière de 2008-2013, secoué la zone Euro, qui fut à quelques encablures de l’implosion. Comment en est-on arrivé là ?
La santé et le respect de l’environnement occupent une place toujours plus importante dans le rapport des Français à l'alimentation. Selon la dernière étude de l’Agence Bio, 69% d’entre eux se disent préoccupés par les effets de l’alimentation sur leur santé, et par l’impact environnemental des processus de production. Dès lors, l’agriculture biologique semble être l’un des modes de production les plus adaptés aux enjeux actuels. Son développement étant de surcroît encouragé dans le cadre des différents programmes européens ou français. Ainsi, la stratégie « De la ferme à la table » du Pacte vert a pour ambition de réduire de 50% l’utilisation des pesticides et de parvenir à 25% de la surface agricole utile en bio dans l’Union Européenne à l’horizon 2030. Le plan stratégique national français prévoit, quant à lui, d’atteindre 18% de SAU bio pour 2027.
La Russie figure sur le podium des exportateurs mondiaux d’engrais. A ce titre, le gouvernement russe évoque régulièrement les entraves faites par les sanctions européennes et américaines aux échanges de ces produits depuis la Russie, avec un risque de répercussions sur les prix, donc sur les capacités des agriculteurs à s’approvisionner en intrants et, in fine, sur les perspectives de récolte. La Russie avait ainsi obtenu l’absence de sanctions sur ses exportations d’engrais et de denrées agricoles dans le cadre des négociations sur l’Initiative céréalière de la mer noire sur laquelle nous étions revenus dans la précédente Lettre économique. Nous verrons ici en quoi les exportations d’engrais russes ont été bousculées en 2022.
La question du climat est bien plus que présente dans la plupart des débats. Elle surplombe les autres problématiques et constitue la nervure d’où partent et vers qui se ramènent tous les débats. Depuis plusieurs années, la succession des phases de gel, de sécheresses, d’inondations, conduit à surveiller les récoltes d’année en année, et à se projeter sur la campagne suivante. Telle est la posture que bon nombre d’acteurs et observateurs ont adoptée depuis le début de l’année 2023, en raison d’un hiver plutôt doux, qui s’est de surcroît caractérisé par une absence de précipitations. Sur une grande partie Sud de l’Hexagone, le manque d’eau risque d’endommager les cultures, en particulier pour les maraîchers et les arboriculteurs, qui se voient exposés à une dégradation de leur situation économique, après une année 2022 durant laquelle leurs coûts de production ont explosé, en particulier sur le registre de l’énergie.
]]>A l’image de ce qui s’est produit lors de la grande crise éco-nomique et financière de 2008-2012, durant laquelle les prix ont flambé à trois reprises, l’impres-sionnante ascension des cours des céréales et des oléagineux en 2022 a ouvert une réflexion sur la durabilité de ce cycle haussier. L’OCDE et la FAO semblaient pencher en 2008-2012 sur une phase de hausse durable, pouvant s’étaler jusqu’en 2030 au moins. En réalité, c’est davantage un mouvement de volatilité qui s’était installé, prédominé par des forces baissières. La forte reprise économique de 2021, à laquelle a succédé la guerre en Ukraine, ont propulsé ces mêmes prix à des niveaux inédits. Plus de 430 € la tonne de blé, tandis que le colza flirtait avec les 1 000 € la tonne.
Consultez la note de conjoncture Grandes cultures d'avril 2023
]]>En décidant de se lancer dans la construction d’un Pacte agricole et d’une Loi d’orientation et d’avenir agricole, laquelle devrait voir le jour durant l’été prochain, le gouvernement français exprime son am-bition de tracer des perspectives d’avenir pour l’agriculture française. Perspectives pour surmonter les défis climatiques, humains et économiques, auxquels est confrontée l’agriculture française, et pour bâ-tir une vision partagée de ce que doit être ce secteur pour les deux décennies à venir. Un projet néces-saire, afin de ne pas passer à côté des enjeux conditionnant l’avenir de l’agriculture, et pour ne pas renouveler le faux pas que l’industrie a connu précédemment.
La France fait partie des pays qui consacrent le plus de res-sources collectives au financement des retraites ; et avec grand succès puisque le taux de pauvreté des seniors est l’un des plus bas des pays développés. Tout changement dans les dispositifs de protection sociale (dont les re-traites) est potentiellement une source de conflits parce que cela reconfigure la solidarité entre les citoyens dans la Nation. On fera le bilan social de la réforme actuelle dans quelques années pour voir comment elle a (ou non) modifié cette géométrie essentielle à la vie sociale en France.
L’accord bilatéral russo-ukrainien encadrant les sorties de certaines denrées agricoles et engrais de trois ports ukrainiens (Odessa, Chernomorsk et Yuzhny – tous deux également situés dans la région d’Odessa), a été prolongé le 18 mars, pour une durée incertaine. Cette initiative, négociée en juillet 2022 entre l’Ukraine et la Russie, sous l’égide de la Turquie et des Nations-Unies, a permis d’exporter près de 27,8 millions de tonnes de produits agricoles (au 12 avril 2023). Les Nations-Unies mettent à disposition un ensemble de données permettant de suivre au plus près les flux agricoles issus de cet accord, qui se révèlent, sous certains aspects, surprenants.
A bien y regarder, tous les secteurs avicoles sont, depuis plusieurs mois, malmenés par un faisceau de crises. Le secteur des oeufs ne pouvaient échapper au marasme qui s’est abattu sur les filières avicoles. L’épidémie d’Influenza Aviaire constitue depuis deux ans maintenant la cause principale du recul de la production d’oeufs en France, participant de la hausse des prix, du fait d’une demande qui reste bien orientée, en particulier sur les oeufs issus de poules au sol ou élevées en plein air, au détriment des oeufs de poules en cages, en label rouge et en bio. Le rebond économique mondial, à partir du second semestre 2021, puis la guerre en Ukraine, ont, on le sait, occasionné une flambée du prix des cé-réales et des oléagineux, qui s’est lourdement répercutée sur le prix de l’aliment pour animaux.
]]>Plusieurs études montrent en effet que le pouvoir alimentaire américain est en train de s’éroder. L’un des indicateurs permettant de mesurer cette évolution inédite est le commerce extérieur agroalimentaire. Il faut saisir l’opportunité qu’offre la situation actuelle de l’économie mondiale pour montrer en quoi la pandémie et la guerre en Ukraine vont, à moyen terme, bouleverser le visage de la mondialisation. L’agriculture en constitue l’un des points saillants.
Consulter l'intégralité de notre Analyses et Perspectives d'avril 2023
]]>L’édition 2023 du Salon international de l’agriculture était placée sous le signe de la souveraineté alimentaire. En réalité, c’est l’inflation qui semble avoir damé le pion à la souveraineté. La tenue du Salon a en effet correspondu à la fin des négociations commerciales entre transformateurs et distributeurs. Il en ressort que les consommateurs vont devoir puiser dans leur porte-monnaie pour s’approvisionner en biens alimentaires, puisque les industriels sont parvenus à faire passer une hausse de 10% sur leurs produits. Durant l’année 2022, ce sont les produits énergétiques qui tiraient l’inflation vers le haut, devant l’alimentation. En ce début 2023, c’est l’inverse. Comment contenir ces pressions inflationnistes dont les sources sont multiples ?
Lors de la publication de ses premiers résultats à la fin de l’année 2021, le recensement agricole de 2020 (RA 2020) avait provoqué une petite surprise : certes, le nombre d’exploitations avait encore baissé depuis le dernier recensement de 2010, de même que les effectifs d’actifs qui y travaillent, mais à un rythme qui s’était nettement ralenti par rapport à ce qu’on avait observé jusqu’alors. Bien sûr, on est encore loin d’une stabilité de l’emploi agricole, mais tout de même, ce ralentissement est de bon augure. Une actualisation des données du RA 2020 a été publiée par le Ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire en mars 2023 ; cette actualisation montre que ce ralentissement s’est poursuivi entre 2020 et 20211 . Cette inflexion est-elle durable ? On l’espère, mais on sait aussi qu’il en faudra plus pour amortir l’impact démographique du départ à la retraite dans les prochaines années d’une génération nombreuse d’agriculteurs âgés entre 55 ans et 65 ans (autre enseignement important du RA 2020).
L’inflation sur les produits alimentaires bat son plein : +14,8 % en février 2023 sur un an selon l’INSEE. On se demande en quoi ces hausses de prix sont « justifiées », et à quel point elles trouvent leur origine dans la progression des coûts de production des fournisseurs ou des distributeurs, ou à l’inverse, si des acteurs profitent de leur position sur le marché pour imposer des tarifs en hausse. Même l’exécutif se pose la question visiblement, à l’instar du Président de la République, qui a enjoint les distributeurs de « faire un effort sur leurs marges », de la perspective donnée par Bruno Le Maire de rouvrir les négociations en mai, et de l’initiative d’un trimestre anti-inflation.
Dans la nervosité qui anime les marchés agricoles depuis la fin de l’année 2021 et surtout depuis le début de la guerre en Ukraine, il a été assez peu question de la Chine. Pourtant, à bien y regarder, ce pays, structurellement importateur de produits agricoles et alimentaires, qui dégage chaque année environ 80 à 100 milliards de déficit commercial depuis son adhésion à l’OMC en 2001, et qui demeure une grande puissance agricole, participe pleinement de cette nervosité. Lorsque l’on observe ses importations, elles se sont accrues à partir de la crise économique et financière de 2008-2013. Ces importations, certes destinées à satisfaire les besoins d’une population de 1,4 milliard d’habitants, mais aussi à répondre à la demande des éleveurs, ont aussi pour finalité de se constituer des stocks importants de blé, de maïs et de soja. De 100 millions de tonnes de céréales et d’oléagineux en 2007, les stocks détenus par la Chine ont grimpé à plus de 500 millions.
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Consulter le bilan 2022 du Contrat d'objectifs et de performance (COP)
]]>Ce rapport présente les actions conduites par le réseau des Chambres d’agriculture, pour l'année 2021, sur le sujet de la réduction de l’usage et des impacts des produits phytosanitaires.
Après avoir reprécisé les enjeux et le contexte, ce rapport est structuré autour des différentes missions réalisées couvrant un large périmètre :
Consulter le rapport annuel 2021 des actions des Chambres d'agriculture
Consulter le rapport annuel des actions locales des Chambres régionales d'agriculture
]]>Consulter le bilan d'activité 2022 du réseau des Chambres d'agriculture
]]>Cette gestion se réalise en parallèle à l’échelle des exploitations agricoles et de leurs pratiques (irrigation, drainage, choix culturaux et variétaux, travail du sol, etc.) et à l’échelle des territoires, notamment dans leur stratégie de gestion de la ressource.
Elle s’inscrit donc à la fois dans le temps court (réagir aux inondations, à la sécheresse) et dans le temps long (anticiper sur les risques à venir, faire des choix d’aménagement).
Pour chaque situation, chaque territoire, des solutions adaptées doivent être trouvées pour répondre aux enjeux agricoles en développant les cobénéfices sociaux et environnementaux et en maintenant la vie dans nos territoires. Des solutions existent, à des échelles diverses et dans toutes nos régions. Ce dossier en propose quelques exemples parmi de nombreux autres.
Ces solutions sont systématiquement le fruit de concertation et de collaboration au niveau local, elles ont été pensées, décidées et sont mises en œuvre par les partenaires locaux pour répondre aux enjeux de leur territoire. Mais il s’agit aussi de solutions réplicables, adaptables et dont peuvent se saisir d’autres acteurs locaux.
L’objectif des six structures partenaires de cet évènement et rédacteurs de ce dossier est de contribuer à un débat public constructif et apaisé sur l’eau et l’agriculture.
]]>En ce mois de février, il aurait été bien incongru de ne pas revenir sur la guerre en Ukraine, à quelques encablures de douze mois de combats, lesquels sont entrés en résonance avec la question agricole, puisque l’Ukraine, comme la Russie, figurent parmi les grands fournisseurs mondiaux de denrées agricoles. Un an de guerre, sans perspective crédible d’en sortir à court terme, sonnant en quelque sorte le réveil brutal d’une mondialisation aux effets bien trop anesthésiants pour évaluer le risque de guerre. Cuisant échec d’un monde qui a cru en la vertu pacificatrice d’un modèle assis sur la production et l’échange de richesses.
La société OpenAI a mis en ligne à l’attention du grand public le robot conversationnel chatGPT qu’elle a développé ces dernières années. Les textes générés par cet outil sont assez troublants par leur qualité toute humaine. Nous avons sollicité chatGPT sur le revenu agricole en France ; sa réponse fut prudente et technique ; on aurait pu la trouver dans une publication institutionnelle rédigée par un individu réel, de chair, d’os et de vie sociale.
Nous évoquions la question de la restauration dans notre précédente publication. Les appels à soutenir l’agriculture française sont bien souvent adressés à l’attention des Français en tant que consommateurs et citoyens, à qui l’on demande de privilégier l’origine France dans leurs achats alimentaires. De nombreuses raisons peuvent être invoquées et sont d’ailleurs des motivations pour ces mêmes consommateurs – que nous sommes tous – lorsque nous effectuons nos achats : préservation d’une agriculture nationale source d’emplois en amont et en aval, qui entretient les paysages et fournit des services environnementaux, préservation de savoir-faire par exemple pour des denrées sous SIQO…
Contrairement à la décélération du prix du blé, qui semble retrouver son niveau d’avant-guerre, le sucre affiche une santé de fer. Son prix ne cesse d’augmenter depuis la fin du second semestre de l’année 2020, confirmant ainsi que la flambée des prix agricoles a précédé le choc du conflit militaire entre l’Ukraine et la Russie. A la clôture du marché le 6 février 2023, il cotait légèrement plus que 510 euros la tonne. Nul doute que ce dynamisme haussier du cours du sucre se répercutera sur le coût du kilo de cette denrée nécessaire à la pâtisserie ou au café, si l’on insère quelques grammes de ce produit dans le café.
]]>Des métiers innovants, des métiers en mouvement, des métiers en interaction et ouverts à une grande diversité de profils existent dans le réseau des Chambres d’agriculture…
Être collaborateur Chambre d’agriculture, c’est être auprès des agriculteurs pour les aider à relever au quotidien les enjeux de performance économique, sociale et environnementale au coeur des territoires.
Les Chambres d'argiculture proposent des métiers pluriels, passionants, diversifiés avec de nombreuses offres d'emploi à pourvoir accessibles à partir de différents niveaux de qualification.
Ces métiers ressources regroupent différentes fonctions dont les missions sont de veiller au bon fonctionnement de l'entreprise et d'accompagner les équipes terrain et les directions au quotidien.
]]>L’agriculture française fait face à un problème de non renouvellement des générations qui est très ancien : aujourd’hui, pour trois agriculteurs qui partent, on compte un jeune qui s’installe.
Consulter les chiffres 2022 de l'agriculture française
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Il a souvent été question ces dernières années de la crise du multilatéralisme, laquelle s'incarnait en particulier dans l'élévation du degré de conflictualité commerciale entre les nations. L'impossibilité de boucler un cycle multilatéral enclenché en 2001 avait fini par porter un préjudice sérieux à la crédibilité de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Une issue alternative avait pu être trouvée dans des accords de libre-échange bilatéraux, dont la Commission européenne fait, depuis de nombreuses années, un usage intensif. A quelques jours d'intervalle, en décembre dernier, la Commission, puis l'OMC, ont publié deux documents invitant à reconsidérer la logique même des échanges internationaux.
Réformer le système national des retraites est un projet qui ne quitte jamais tout à fait la scène politique française. Le débat a été relancé par les propositions de réforme annoncées par la Première ministre, Elisabeth Borne, au début de cette année. Quelle place pour les agriculteurs dans la réforme et dans le système de retraites ? Nous proposons quelques éléments de réponse dans cet article… qui sans doute, n’est que le premier d'une série à venir sur ce sujet.
Où l'on en vient à parler d'une nouvelle proposition de loi, une "EGALIM 3", du député Frédéric Descrozaille. Alors que les négociations commerciales sont en cours depuis le 1er décembre entre distributeurs et leurs fournisseurs, le constat est fait qu'il faut apporter des rectifications aux précédentes lois visant à mieux répartir la valeur ajoutée dans les filières.
Tel est le message qu'il convient de retenir à la lecture du bilan 2022 établi par la FAO. L'indice des prix alimentaires (qui contient tous les produits, élevage, céréales, huiles, ainsi que le café, thé, cacao…) n'a jamais été aussi élevé, bien au-delà des pics observés lors de la crise économique et financière de 2008 - 2013. Alors certes, l'indice fléchit depuis quelques semaines, mais il a été en moyenne, durant l'année passée, de 140,7 points, de 14,3% au-dessus de son niveau de 2021 (131,9). L'institution de Rome avance que la guerre en Ukraine en est la source. Toutefois, on remarquera, en lisant attentivement le graphique, que l'amorce du mouvement ascensionnel de l'indice des prix alimentaires dans le monde se situe dans la dynamique de la reprise économique, consécutive de la pandémie. La guerre en Ukraine n'a fait qu'aggraver la tendance haussière, et induit des conséquences fâcheuses sur la sécurité alimentaire du monde.
]]>Consulter le projet d'établissement de Chambres d'agriculture France
]]>Il se solde par des résultats en hausse sensible. L’agriculture française a été prise dans les remous de l’inflation comme l’ensemble de l’économie française et elle a été particulièrement touchée par la hausse du coût de l’énergie et des engrais (dont les prix sont liés au prix du gaz).
Cependant, la hausse des prix agricoles compense largement ce surcoût et les résultats de la branche agricole progressent nettement. Soulignons qu’il s’agit là de données macroéoconomiques et on ne peut conclure que toutes les exploitations agricoles sont dans une situation économique avantageuse.
On se demande quel type de vœux l’on pourrait formuler pour l'année 2023, surtout en direction des agriculteurs. Souhaiter une bonne année 2023 comporte en effet un risque élevé, en dépit du traditionnel rituel qui consiste à adresser le meilleur à ses proches et à son entourage professionnel, voire au pays. Car l'année 2023 qui se profile ne sera sans doute pas un fleuve tranquille. Les deux années qui l'ont précédée ne l'ont pas été non plus, mais elles ont été porteuses de difficultés, de crises, d'incertitudes, dont 2023 devrait mettre au jour les conséquences qui, jusqu'à présent, n'ont pas encore livré toute leur substantifique moelle. Tour d'horizon de ce qui peut surgir, en positif comme en négatif.
Depuis plusieurs années, nombreuses sont les alertes envoyées par les éleveurs, conseillers et comptables, quant au poids des achats de paille dans les charges des élevages, principalement par la hausse du prix de la paille. Les équipes INOSYS Réseaux d'élevage se sont penchées sur la question et proposent nombre de références et d'analyses sur la question au travers d'une étude dédiée. Deux approches ont principalement été travaillées. L'analyse "macro" du marché de la paille, qui a pour objectif de quantifier le gisement national et ses principaux usages, constitue la première approche. La seconde, dite « micro », a consisté à analyser les données collectées dans le cadre du dispositif INOSYS Réseaux d'élevage entre les campagnes 2001 et 2020 sur les exploitations détenant des ruminants, pour qualifier la dépendance et le poids économique des achats de paille au sein de ces élevages.
Que se passe-t-il dans les rayons des grandes surfaces ? Depuis 2021, les Français se détournent des produits issus de l'agriculture biologique, alors que les ventes connaissaient une croissance à deux chiffres de leur chiffre d'affaires depuis 2014. A contre-courant de l'essor rencontré pendant la crise sanitaire de 2020, où les Français avaient plébiscité la bio. Alors, s'agit-il d’une simple mauvaise passe conjoncturelle, ou bien de difficultés structurelles ? Le secteur bio doit-il faire le dos rond en attendant des jours meilleurs, ou des actions sont-elles nécessaires.
La production mondiale de grains est, on le sait, largement dominée par la culture du maïs. Sur les quelque 2,2 milliards de tonnes de grains récoltés en 2022, le maïs pèse pour 54%. Parmi les principaux producteurs mondiaux, les Etats-Unis détiennent un leadership historique et incontesté. Viennent ensuite, mais très loin des Etats-Unis, l'Ukraine, l'Argentine, et l'Union européenne, qui affiche au compteur 54 millions de tonnes en 2022. Autre caractéristique des Etats-Unis, ils sont les premiers exportateurs mondiaux, avec 55 millions de tonnes acheminées sur les marchés en 2022.
]]>Si la pandémie et la forte reprise économique ont lourdement perturbé les pays, les effets en cascade du conflit russo-ukrainien ont manifestement des répercussions bien plus graves, au point non seulement de rendre toute prévision caduque dès l’instant où elle est publiée, mais surtout de conduire l’économie mondiale au bord d’une crise qui sera inévitablement économique, mais aussi financière.
L’état présent de l’économie mondiale agit par ailleurs comme un révélateur de puissants rapports de force entre les blocs nationaux.
En août 2022, le prix du lait atteint un niveau inédit de 446 €/1000l. Le seuil des 400€/1000l n’avait alors jamais été franchi depuis les 20 dernières années au moins. Il s'agit en effet de l'envolée la plus importante depuis la crise de 2008 (+19% entre juillet 2021 et juillet 2022).
Ce prix élevé est l'expression du climat inflationniste qui s'est installé depuis la reprise de l'activité économique mondiale à laquelle vient s'ajouter la sécheresse et les fortes chaleurs de l'été.
Consultez la note de conjoncture Lait et Produits laitiers de novembre 2022
]]>Mobilisez des porteurs de projets et sécurisez les installations :
Pour en savoir plus, consultez notre plaquette ou contactez la Chambre d'agriculture de votre département
]]>L'année 2022 aura été animée par la question climatique. La longue et intense sécheresse qui s'est abattue sur la plupart des régions du monde, et singulièrement sur la France, a ajouté à l'ambiance anxiogène engendrée par le conflit en Ukraine. Beaucoup d'interrogations se sont formées autour des niveaux de productions en grandes cultures. Beaucoup ont craint un décrochage des volumes et un nouveau tassement des rendements. A l'arrivée, tant bien que mal, les résultats sont certes contrastés, mais globalement honorables. Il est suggéré désormais de se projeter sur 2023, qui s'annonce comme une nouvelle année d'incertitudes et de craintes.
Consultez la note de conjoncture Grandes cultures de novembre 2022
]]>L'onde de choc de la guerre en Ukraine n'a pas fini de se propager. Il y a le conflit en tant que tel, mais il y a surtout ce qu'il recèle, ce qu'il induit comme mutations profondes, lesquelles se situent d'ailleurs dans le prolongement de celles qui étaient sous-jacentes à la pandémie. Elle est en quelque sorte annonciatrice d'une accélération du processus d'éclosion d’un monde nouveau, porteur d'une société décarbonée, sobre, climato-compatible. Mais comme tout monde nouveau, la gestation est complexe, contradictoire, car les résistances économiques et sociales sont nombreuses. Pas si simple de quitter un monde pour entrer dans un autre.
Les observateurs de l'agriculture française gardent souvent un œil sur l'actualité agricole des Etats-Unis, avec cette idée (fondée ou non) que ce qui se passe de l'autre côté de l’Atlantique pourrait être précurseur d'évolutions à venir dans l'agriculture nationale. Aujourd'hui, les agricultures américaines et françaises sont pareillement bousculées par les conséquences de la guerre russo-ukrainienne, par les épisodes météorologiques extrêmes de ces dernières années et les soubresauts des marchés mondiaux des matières premières. Aux Etats-Unis, ces évènements ont provoqué des tensions sur le marché du foncier agricole (la terre est devenu un actif attractif pour les investisseurs), au risque de l'éviction des jeunes farmers sur le marché. Peut-on craindre un pareil emballement en France ? Au vu des indicateurs publiés par la SAFER, il semble bien que non.
Dans la kyrielle d'élections se tenant à travers le monde cet automne, le Kazakhstan a voté le 20 novembre dernier pour son Président, donnant le candidat sortant largement vainqueur. De multiples raisons conduisent à s'intéresser à l'avenir politique de ce pays.
Chacun a en mémoire ce propos iconoclaste de l'ancien Président de la Commission européenne, Romano Prodi, énoncé en 2002. On était encore loin de la crise profonde qui secoua des pays comme la Grèce, l'Espagne et le Portugal, lors des turbulences occasionnées par l'éclatement de la bulle immobilière aux Etats-Unis, qui s'est ensuite propagé au reste du monde. Période difficile, intensément complexe, qui faillit déboucher sur une dislocation de la zone Euro. Pour préparer dans de bonnes conditions financières l'avènement de la monnaie unique, chacune des économies prétendantes devait respecter les fameux critères de convergence, issues du Traité de Maastricht. Un déficit public limité à 3% du PIB, et un endettement public contenu dans la limite des 60% du PIB.
]]>Les coûts des Opérations Culturales (coûts de chantier) sont établis à partir des Coûts Prévisionnels Indicatifs 2022. Ceux-ci sont établis selon la méthode de calcul Chambres d'Agriculture France qui définit le coût des matériels uniquement.
Le calcul des Coûts des Opérations Culturales prend en compte les charges fixes, les frais variables des principaux matériels, ainsi que les frais de main d’oeuvre, tractoriste ou autre et les frais de carburant.
Le prix du Gazole Non Routier (GNR) retenu dans les calculs est de 1,00 €/L H.T. (0,70 €/L en 2021) sans récupération de la TICPE. Il correspond au prix moyen du GNR sur le premier trimestre semestre 2022. Avec l'arrivée des nouveaux moteurs intégrant la technologie SCR, nous avons ajouté le prix de la solution aqueuse d'urée synthétique (AdBlue) au prix de 0.40 €/L H.T. pour 1000 L. et 0,55 €/L H.T. pour 200 L.
Le coût du carburant est intégré dans le coût de l'opération culturale selon le choix du tracteur, donc de sa puissance, et du taux de charge du moteur (plus ou moins forte puissance selon le travail).
Ce barème des Coûts des Opérations Culturales prend en compte le coût de la main d'oeuvre des chauffeurs. Sur la base des grilles de salaires de janvier 2022, ce coût peut varier de 17 à 25 €/h toutes charges comprises, selon le type de matériel utilisé et la qualification du chauffeur (par exemple : emploi spécialisé niveau 2 échelon 2 à emploi qualifié niveau X5 échelon X3).
Ce barème est une base pouvant servir de références pour le calcul des coûts de production des cultures et ainsi connaître le seuil de rentabilité de chaque production.
Ce document peut servir de base de négociation dans le cadre d'échanges et d'entraide. il est conseillé de prévoir un contrat écrit avant travaux qui fixe les règles de fonctionnement.
Dans le cadre de prestation, il faut ajuster le coût avec les frais de gestion propres aux entreprises de travaux agricoles et aux volumes réellement réalisés.
Le document de base en version papier "Les Coûts 2022 des Opérations Agricoles " référence plus de 1000 matériels, afin de mieux répondre à la demande des utilisateurs. Il est disponible gratuitement auprès de Chambres d'Agriculture France.
]]>Vous vous intéressez au potentiel du biogaz dans votre territoire ? Nous vous accompagnons dans le développement de la méthanisation au sein de votre territoire.
« Nous avons une approche systémique des projets territoriaux, nous sommes experts en méthanisation agricole, en concertation locale et nous adaptons vos projets à votre contexte territorial »
Vous souhaitez développer la production photovoltaïque de votre territoire ? Nous vous accompagnons dans cette démarche, nous adaptons la solution proposée aux spécificités de votre territoire et au contexte agricole.
Agissons ensemble pour la transition énergétique, le climat et la qualité de l’air.
Nous vous accompagnons dans la construction de votre Plan Climat Air Énergie Territorial. Utilisez les PCAET (Plan Climat Air Énergie) comme une opportunité pour développer de réelles actions sur votre territoire !
Les objectifs :
Les Marchés des Producteurs de Pays, un concept qui fait ses preuves depuis plus de 20 ans
Pour en savoir plus, consultez notre plaquette ou contactez la Chambre d'agriculture de votre département
]]>Le dispositif INOSYS Réseaux d’élevage a misé depuis longtemps sur la production de références systèmes, produites directement par les conseillers du réseau des Chambres accompagnés par l’Institut de l’élevage, pour garantir la montée en compétence collective et la production de références, de méthodes et d’outils solides pour nourrir les activités de conseil.
Chambres d’agriculture propose une massification des références sous forme d’un guide à destination des conseillers du réseau Chambres et de tout autre acteur du développement du monde de l’élevage herbivore :
"Guide pour le conseil d'entreprise - Références systèmes d'élevage"
Télécharger le guide pour le conseil d'entreprise - Références systèmes d'élevage
]]>Il ne saurait être question ici de commenter, dans quelque sens que ce soit, l'activité politique brésilienne, puisque ce grand pays d'Amérique Latine, s'apprête à élire son Président. En revanche, il est sans doute opportun de profiter de cette conjoncture électorale pour rappeler un certain nombre de fondamentaux propres à un secteur si crucial pour l’économie du Brésil, l'agriculture. Prendre appui sur cette période pour montrer en quoi l'incertitude relative à l'avenir agricole du Brésil prend sa source dans une perspective politique elle aussi des plus incertaines. Cette mise au point est d'autant plus importante à établir qu'elle concerne directement l’UE, en raison de l'Accord avec le MERCOSUR signé en juin 2019, et toujours pas ratifié.
Landwirtchaftszählung 2020 : regard sur les résultats du recensement agricole de 2020 en Allemagne
Le recensement agricole réalisé en France en 2020 (et dont les résultats sont diffusés au fil des mois depuis décembre 2021) est une opération communautaire ; c’est-à-dire qu'en 2020, tous les Etats membres de l’Union européenne (UE) ont conduit cette enquête auprès de leurs exploitants agricoles, selon la même méthodologie et sur la base d'un socle commun de questions (des ajouts nationaux sont possibles). Eurostat, institut statistique de l'UE, se chargera de diffuser les résultats agrégés de ces recensements, au niveau européen global ; sur le site de l'institut, des données sont déjà disponibles, mais il est préférable de se diriger vers les sites des Ministères de l'agriculture ou des services de la statistique nationale de chaque Etat membre, pour accéder à plus d'informations ; c'est ce que nous avons fait et nous proposons de porter notre regard sur notre voisin allemand dont l'agriculture partage un grand nombre de points communs avec l'agriculture française.
Sucre : le marché se cristallise autour de multiples signes de tension
En France, les surfaces de betteraves se stabilisent en 2022 autour de 402 000 ha, selon Agreste, comme l'an passé, mais le rendement chute et la récolte serait en baisse de presque -11%, à 33 milliers de tonnes. A l'échelle européenne, la production diminue également, et selon les estimations de l’USDA1, le marché intérieur aurait à faire face, en 2022, à une cinquième année de déficit d'offre européenne pour satisfaire la demande. Sur la campagne 2021 2022, si l'on en croit les estimations de la Commission européenne, publiées dans son Short term Outlook2, la production européenne avoisinerait les 16,65 millions de tonnes, alors que la consommation atteindrait 16,8 millions de tonnes. Les importations augmenteraient de 6,6 %. Le fossé pourrait s'accroître car la campagne 2022/2023 devrait voir la production de sucre reculer de -5,8 % par rapport à la moyenne quinquennale pour s'établir à 15,5 millions de tonnes. En cause, recul des surfaces de betteraves et des rendements, du fait de la sécheresse.
Filière volaille en détresse économique
Dans le numéro de septembre de la Lettre économique, avait été traitée en page 4 de la hausse importante des importations de poulet en provenance d'Ukraine. En ce mois d'octobre, il est confirmé que, sur les sept premiers mois de l'année 2022, ces importations ont bien augmenté (+ 145%), comme celles en provenance du Brésil (+ 117,5%) (source : FranceAgriMer). En réalité, la forte croissance des importations en provenance d'Ukraine et du Brésil ne reflète pas la marginalité des volumes, surtout lorsqu'on les compare avec la pénétration du marché français par les poulets belges et polonais, les deux principaux fournisseurs de la France.
]]>Celles-ci présentent :
Ce guide permettra aux agriculteurs et conseillers d’atteindre leurs objectifs en fournissant un contenu riche et technique.
Téléchargez le guide technique national des fourrages biologiques
]]>Le nouvel épisode de sécheresse qui s’est abattu sur l’hémisphère Nord, et singulièrement sur la France, durant le printemps et surtout au cours de l’été, a occasionné des phases caniculaires qui n’ont fait que renforcer la prise de conscience du dérèglement climatique, celui-ci appelant à déployer des mesures d’urgence et radicales. Si l’atmosphère se réchauffe, les perspectives ouvertes tant par les gouvernements que par les banquiers centraux ont, quant à elles, refroidi les esprits. Du côté des premiers, il s’agit d’inciter les populations et les entreprises à adopter la sobriété, voire à se préparer à de possibles rationnements énergétiques. Pour les seconds, la lutte contre l’inflation est une priorité. Bref, il va falloir se désintoxiquer, se résoudre à tourner la page de l’abondance.
Une des conséquences économiques de la guerre russoukrainienne, c’est la hausse des prix du pétrole et du gaz ; il est certain que le renchérissement de ces produits aura un impact négatif sur les résultats de l’agriculture française en 2022, compte tenu du poids de l’énergie dans les charges des exploitations agricoles. Cependant, l’expérience a montré que sur long terme, l’agriculture française a su s’adapter et réduire sa vulnérabilité aux soubresauts des prix de l’énergie, même si au niveau individuel, la maîtrise des consommations d’énergie n’est pas toujours assurée.
Cet été, la Fédération des producteurs de lait a tiré la sonnette d’alarme sur les prix du lait à la production en France, des prix qui ne permettraient plus de couvrir l’évolution des coûts de production des éleveurs (en hausse depuis plus d’un an et demi si l’on s’en réfère à l’indice MILC de l’Institut de l’élevage, IDELE). Le syndicat mettait notamment en avant le décrochage des prix à la production à l’œuvre en France vis-à-vis des autres Etats membres, ciblant à la fois la responsabilité de la grande distribution, qui se montrerait trop frileuse à augmenter les prix du lait pour les consommateurs, mais aussi celle des laiteries.
Tout concourt à faire de la filière avicole l’une des plus fragilisées du secteur agricole français depuis 2021. C’est pourquoi il est suggéré d’emprunter le titre d’un film réalisé par Pierre Granier-Deferre, sorti en 1975, comme pour souligner l’extrême gravité de la crise que traversent les producteurs de viande de volaille. La conjugaison d’une hausse du coût de l’aliment, de la sécheresse, mais surtout de la grippe aviaire, amène l’observateur à se demander s’il ne faut pas dire adieu à cette filière, et en particulier au poulet.
Consuler la lettre économique des Chambres d'agriculture de septembre 2022
]]>Le concours Jeunes jurés des Pratiques Agro-écologiques, a rejoint également le concours en 2018 et récompense des classes d’étudiants ayant pris le rôle d’un jury et réalisé le meilleur travail d’évaluation de l’équilibre agro-écologique et de restitution à une exploitation agricole volontaire.
A travers ce rapport d'activité 2021-2022, découvrez :
Consultez la note de conjoncture de septembre 2022 sur l'inflation et la sécheresse
]]>Une navigation simple et intuitive sur tous vos appareils, hors ligne ou connectés.
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]]>Au sommaire de l'Analyses et Perspectives sur les incidences de la guerre en Ukraine sur la stratégie environnementale et commerciale de l'UE : Comment l'Ukraine et la Russie sont venues concurrencer l'agriculture européenne
Cinquante ans après la première parution de ce rapport, commandé par le Club de Rome à des chercheurs du Massachussetts Institute of Technology (MIT), les experts du GIEC alertent les dirigeants du monde entier sur cette nécessité d’agir au plus vite. Le slogan « trois ans pour agir », repris du dernier rapport du GIEC publié en avril 2022, vient en écho de ce que les chercheurs Dennis et Donella Meadows et Jorgen Randers avaient avancé en 1972 : la croissance insatiable n’est pas soutenable dans un monde où les ressources sont épuisables et les exutoires limités. Bien que le consensus scientifique sur les effets néfastes de l’activité humaine sur l’environnement ne soit plus discutable, la manière de parvenir à la soutenabilité de nos sociétés donne lieu à des débats.
Relire le rapport Meadows cinquante ans après sa première parution apparaît dès lors nécessaire pour appréhender les débats actuels sur les moyens de protéger l’environnement et de lutter contre le changement climatique.
Consultez l'intégralité de notre Analyses et Perspectives sur le rapport Meadows
]]>L’exercice rétrospectif est en soi intéressant, indispensable assurément, mais il ne serait pas complet si l’on ne pénétrait pas sur le terrain de la prospective, terrain évidemment glissant, au regard des incertitudes radicales qui s’accumulent.
La question de la durée du conflit est à cet égard structurante, elle s’impose d’elle-même. Elle entraîne dans son sillage d’autres questionnements, relatifs aux profils des prix, aux disponibilités en intrants, aux prochaines campagnes, ainsi qu’à l’insécurité alimentaire mondiale. Bilan nécessaire, indispensable, comme pour tenter d’y voir un peu plus clair. Bilan qui ne s’inscrit que sur une temporalité courte, alors que la guerre, comme la pandémie, vont durablement marquer les sociétés, en tant qu’elles reflètent les impasses d’une mondialisation qui s’est affirmée il y a quarante ans.
La pandémie a été à l’origine d’un sursaut collectif dans l’Union européenne, comme l’a montré l’adoption d’un Plan de relance de 750 milliards d’€, destiné à soutenir l’économie des 27, et surtout à accompagner le processus de transition vers une économie décarbonée. La guerre en Ukraine a aussi constitué un levier pour resserrer les rangs et pour afficher une unité relative entre les Etats membres, en particulier dans le domaine des sanctions envers la Russie. Deux indicateurs macroéconomiques récemment publiés par Eurostat indiquent toutefois que, quelques mois après, les résultats économiques sont préoccupants, notamment pour les 19 pays membres de la zone Euro.
En France, pour les observateurs de la statistique agricole, 2022 est l’année du recensement ; c’est pareil au Canada (nous l’avons vu dans le dernier numéro de notre Lettre Economique). Les recensements de l’agriculture sont des opérations très fréquentes à travers le Monde. La FAO fait un travail précieux de collecte des données et des méthodes de ces recensements ; grâce à ce travail nous pouvons faire un tour du Monde des recensements agricoles.
On savait que la Présidence Française du Conseil de l’Union Européenne (PFUE) était attendue, tant par son contenu que par ses ambitions. Bien qu’attendue, en particulier sur le plan du climat, des réserves furent toutefois émises, relatives aux lourdes contraintes qui auraient pu entraver le déroulement de cette Présidence. A l’arrivée, l’action de la France a été saluée, et certains dossiers ont fait l’objet d’accords significatifs, laissant malgré cela dans l’ombre quelques autres sujets. Un bilan mitigé en quelque sorte ?
La première puissance économique de l’UE – et quatrième mondiale – serait-elle en train de vaciller sous l’effet de la guerre en Ukraine ? Deux indices au moins suggèrent de porter une attention particulière à la trajectoire sur laquelle se trouve l’Allemagne depuis le début de cette guerre. On connaît désormais le degré de dépendance élevé de ce pays aux importations de pétrole et de gaz en provenance de Russie. Cela résulte de choix énergétiques réalisés il y a plusieurs années. Renonçant à la fois au nucléaire et au charbon, Berlin s’en est remis aux approvisionnements russes. L’entrée des troupes russes en Ukraine a conduit l’UE à adopter des vagues de sanctions, dont l’une des plus emblématiques a été l’embargo sur les importations de pétrole russe. En contrepartie, Moscou a rationné les livraisons de gaz en direction de plusieurs Etats membres, allant de la Pologne à la Finlande en passant par l’Allemagne.
Consuler la lettre économique des Chambres d'agriculture de juillet 2022
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Consultez l'intégralité de notre Analyses et Perspectives sur le recensement agricole 2020
]]>En 2021, on sortait de la crise du COVID 19, et l’activité agricole était stimulée par la reprise de la demande sur les marchés domestiques et à l’exportation. Mais cette croissance n’est pas générale car deux secteurs sont encore en difficulté : l’arboriculture et la viticulture qui ont subi de forts incidents climatiques. Au niveau régional, la croissance des résultats économiques a été au rendez-vous sur tout le territoire sauf en Provence-Alpes-Côte d’Azur (compte tenu des difficultés de l’arboriculture et la viticulture).
Par ailleurs, il faut noter qu’au niveau européen, tous les Etats membres n’ont pas connu une conjoncture agricole aussi favorable qu’en France ; la croissance des résultats économiques de l’agriculture françaises en 2021 a renforcé son leadership. Cependant, il faut bien admettre que si le calendrier de la statistique agricole (CCAN de juillet) nous renvoie à une année 2021 plutôt favorable pour l’agriculture, il est difficile de ne pas penser à l’actualité d’aujourd’hui où la guerre en Ukraine fait craindre des difficultés pour l’ensemble de l’agroalimentaire national.
Consultez l'intégralité de notre Analyses et Perspectives sur les comptes de l'agriculture 2021
]]>La résurgence de l'inflation depuis près d'un an agite la planète. Les consommateurs, comme les industriels, sans oublier les agriculteurs, sont confrontés à des hausses parfois significatives des prix. L'INSEE publie de mois en mois des indices de prix à la consommation chaque fois plus importants. Les distributeurs commencent à pointer des comportements d'achats qui se restreignent, envoyant ainsi un signal de contraction des débouchés. Cela concerne tout particulièrement les produits alimentaires, dont l'INSEE montre qu'ils sont de moins en moins consommés. Quarante ans après l'éradication de l'inflation, ambition qui fut présenté comme bénéfique pour les consommateurs, le choc est violent.
L'élevage au défi de la durabilité
Autrefois valorisée pour ses bienfaits diététiques, associée à la force physique et à la richesse, la viande est aujourd'hui en proie aux critiques. Ses méfaits sur la santé, la défense de la cause animale et l'impact de l'élevage sur le climat, sont venus ternir l'image de la filière. Le militantisme a su convaincre les dirigeants politiques, à l'instar du Ministre fédéral allemand de la santé, Karl Lauterbach qui, dans une interview au Spiegel en février dernier, a exprimé son souhait de voir la consommation mondiale de viande baisser de 80%.
2022 : l'année du recensement agricole... au Canada
Pour les utilisateurs de la statistique agricole française, l'année 2022 est un peu l'année du recensement : en effet, depuis le début de l'année, le Ministère de l'agriculture diffuse à flux réguliers les résultats du recensement de l'agriculture qui a été conduit en 2020. Par des hasards de calendrier, l'année 2022 est aussi l'année du recensement au Canada. Grande puissance agricole, le Canada produit un recensement de son agriculture tous les 5 ans depuis un siècle. Et en 2022, au fil des mois, l'institut Statistique Canada publie les résultats du recensement agricole qui a eu lieu en 2021. Nous en présentons ici quelques éléments.
Schizophrénie pétrolière
Le rebond de l'économie mondiale en 2021, suivi du conflit russo-ukrainien en février dernier, ont plus que rétabli un cours du pétrole qui était, lors de la pandémie, tombé sur un plancher de quelque 20 dollars le baril. Cet effondrement du prix avait gravement endommagé les recettes monétaires pour les principaux Etats producteurs et exportateurs. Il est donc assez logique que la remontée du cours du pétrole depuis un an (+ 50% environ), soit fondée sur un comportement de rationnement de l'offre, organisé par l'OPEP+, afin de reconstituer les marges à l'exportation des exportateurs.
]]>La situation actuelle semble, en effet, indiquer que l’ordre mondial tel qu’il était établi jusqu’alors est en pleine mutation, non seulement sur le plan géopolitique, mais aussi commercial et financier. La suprématie du libre-échange avait déjà montré ses limites durant la crise du Covid-19. La guerre en Ukraine nous donne ainsi l’opportunité de réfléchir à ce qui serait souhaitable et/ou réalisable dans ce monde en forte mutation, pour assurer la sécurité alimentaire à l’échelle de la planète.
Mais depuis quelques années, il semble que la productivité de l’agriculture soit en panne ; au plan macroéconomique, on constate une stagnation de la production sans réduction proportionnelle des volumes des facteurs de production (travail, capital, intrants). Dans ce numéro d’Analyses et perspectives, nous nous proposons d’affiner l’analyse en faisant un compte de surplus de l’agriculture nationale ; c’est un outil bien connu des économistes agricoles qu’ils l’utilisent souvent dans leur travaux. Dans la méthodologie que nous utiliserons ici (une réécriture du compte de l’agriculture nationale publié chaque année par l’Insee), nous verrons qu’en effet, il y a bien un ralentissement de la productivité agricole globale dont les effets économiques sur les partenaires de l’activité agricole sont inégaux.
Le partage des gains et des ,pertes de productivité dans la filière passe par les prix (nous verrons comment). Sur ce point, les agriculteurs sont peu pénalisés car ils bénéficient de rapports de prix à leur avantage ces dernières années et leurs revenus sont sur un trend haussier. En revanche, les clients qui ont longtemps été les gagnants de la productivité agricole sont, aujourd’hui, dans une situation moins favorable : pour eux l’essoufflement de la productivité agricole est synonyme de hausse de prix de leurs achats. Pour tous les autres acteurs (salariés, banques, fournisseurs et propriétaires fonciers), les rapports de prix sont, aussi, à leur défaveur et pèsent négativement sur les revenus qu’ils tirent de l’activité agricole. Quant à la puissance publique, acteur majeur de l’économie agricole, elle est toujours contributrice nette de l’agriculture nationale, qu’il y ait ou non productivité (ce qui pose problème quand on fait l’hypothèse qu’une des justifications de l’aide publique à l’agriculture est de favoriser l’émergence de gains de productivité dans l’agriculture française). In fine, ce que montrent les résultats du compte de surplus de l’agriculture nationale que nous proposons, c’est qu’en régime de faible productivité agricole (la situation d’aujourd’hui), les rapports de prix sont devenus essentiels pour assurer les revenus des partenaires.
Dans ce contexte, on comprend que donner un cadre règlementaire à la négociation des prix agricoles est d’une grande importance ; c’est tout l’enjeu des dispositifs EGALIM dont on débat actuellement, et dont on cherche à mesurer les premiers effets.
Depuis la fin des années 1970, la Chine a entrepris une modernisation de son économie et une ouverture sur le monde. Deux processus qui ont fait d'elle une puissance montante, à la fois soutenue dans son ambition de participer à la croissance mondiale, mais tant redoutée en raison de son esprit conquérant. Une telle dynamique la situe désormais au rang de potentiel successeur des Etats-Unis pour occuper le rang de puissance hégémonique. La puissance est toutefois un composé de facteurs, et parmi eux, l'on trouve les ressources humaines, ou, dit autrement, la démographie. Ce sera sans doute l'un des points faibles de la puissance chinoise à l'horizon 2050.
Les accords commerciaux : où en est l'Union Européenne ?
Depuis 2011, l'UE multiplie les négociations pour des accords de libre-échange, dits de nouvelle génération. L'objet de ces ALE est d'aller plus loin dans la libéralisation des échanges bilatéraux entre l'UE et ses partenaires, en supprimant notamment les obstacles non-tarifaires aux échanges. Cet instrument au service de la prospérité économique a néanmoins d'autres ambitions, que le conflit Ukrainien semble manifestement révéler : il permet de créer des alliances diplomatiques. L'importance donnée à ces tactiques géoéconomiques mettrait toutefois l'UE dans une situation inconfortable.
Hausse des prix de l'alimentation : la France s'en sort-elle mieux que ses voisins européens ?
L'inflation va galopante dans l'Union européenne. Les dernières statistiques disponibles font état d'une progression des prix de + 8,1 % à l'échelle des 27 en avril 2022 (taux de variation annuel de l'indice des prix à la consommation harmonisé - IPCH). Parmi les postes de dépenses des ménages européens qui s'envolent, on retrouve logiquement en première place la catégorie logement et énergie (+ 16,2% en avril 2022), suivie des transports (+ 13,8%). Depuis décembre 2021, la catégorie alimentation arrive en troisième position des catégories les plus inflationnistes au niveau européen (+ 8,9 % en mars).
Recensement agricole 2020 : vers un seuil à l'érosion du nombre des exploitations agricoles ?
Le recensement agricole mené par le Ministère de l'agriculture d'octobre 2020 à avril 2021 a livré des chiffres qui étaient très attendus : on comptait 416 054 exploitations agricole en 2020, contre 514 694 en 2010. Le nombre d'exploitations agricoles baisse toujours mais à un rythme plus lent que ce qu'on observait durant les recensements agricoles des décennies précédentes. Aurions-nous atteint ce fameux seuil à l'érosion des effectifs des exploitations que le monde agricole espère depuis longtemps ? Pas encore mais en tout cas, nous en voyons, peut-être, les prémices dans les chiffres du recensement agricole de 2020.
Des fruits et des légumes en stresse économique
On sait que le secteur des fruits et des légumes est le point faible de l'agriculture française, en particulier sur le plan du commerce extérieur, puisque le déficit chronique s'inscrit sur le long terme. Les difficultés auxquelles se heurtent les producteurs sont elles aussi bien identifiées. Concurrence espagnole, polonaise, puis, plus récemment, sur les pommes par exemple, la Serbie et la Moldavie. Demeurent sur cette longue période, deux exceptions intéressantes. La pomme justement, qui résiste, et la pomme de terre, qui reste commercialement excédentaire. Il y eut aussi, à partir de 2014, les répercussions de l'embargo russe sur les exportations de fruits et de légumes. Enfin, l'an dernier, un gel dévastateur, qui avait conduit les producteurs à opter pour des stratégies visant à protéger leurs cultures, avec un alourdissement des coûts à la clé.
]]>En février 2022, le prix standard du lait de vache conventionnel continue d’augmenter remontant de 17% par rapport à février 2021. Cette forte hausse d’une année sur l’autre n’était pas arrivée depuis 2014.
Dès le début d'année, on constate que le prix atteint un niveau supérieur au prix observé en fin de période estivale où il est généralement le plus élevé pendant l'année. En effet, excepté l’année particulière que fut 2020, les mois d’août, septembre et octobre enregistrent les plus hauts niveaux de prix du lait.
Cette hausse se fait également ressentir sur le marché international due à une baisse de production dans les trois grands principaux bassins exportateurs (Etats-Unis, Union européenne et Nouvelle Zélande) et par l'augmentation constante des coûts de production. On pourrait par conséquent estimer que cette dynamique va se poursuivre, voire augmente au cours de l’été 2022 au vu de l'amplification des coûts de production induite par la crise ukrainienne depuis février.
Consultez la note de conjoncture Lait et Produits laitiersde mai 2022
]]>C’était inévitable. La guerre en Ukraine a immédiatement fait surgir des craintes relatives à la disponibilité future des productions russes et ukrainiennes, pour lesquelles ces deux pays sont des acteurs prépondérants sur les marchés mondiaux. Grands fournisseurs de blé, de maïs, de tournesol, voire de volaille, mais aussi d’engrais, ils approvisionnent de nombreux pays. C’est pourquoi, dans le paysage agricole, s’est rapidement imposée la question de savoir si l’UE serait en mesure d’accroître ses productions pour compenser, au moins partiellement, la raréfaction des productions russo-ukrainiennes. Pour y parvenir, certains ont fait valoir que la stratégie Farm to Fork devait être réexaminée, tandis que d’autres y sont hostiles. Quelle est la signification de ce clivage ?
La France comptait à la mi-avril 1265 foyers de grippe aviaire. Le Sud-Ouest de la France est touché depuis fin 2021, mais l’épizootie s’est désormais étendue aux Pays de la Loire et commence à atteindre la Bretagne. Alors que ces deux régions représentent respective-ment 20 % et 33 % des effectifs de poulets de chair (Agreste, chiffres 2020), les enjeux sont de taille pour une filière qui a connu et connaît actuellement de profonds changements.
La reprise économique post-covid a engendré de l’inflation, laquelle s’est accentuée en raison de la guerre en Ukraine. Selon les estimations de l’INSEE, sur un an, les prix à la consommation ont augmenté de 3,6% en février 2022 et de 4,5% en mars 2022. Cette inflation est particulièrement perceptible sur les prix à la consommation de denrées alimentaires et de l’énergie. Le Gouvernement français a réagi avant même la guerre en Ukraine, puisqu’il a lancé le « chèque énergie » destiné aux ménages les plus précaires. La question du chèque alimentaire, elle, est restée en suspens. Pourtant, aujourd’hui, la hausse des prix de l’alimentation en France devrait légitimement relancer ce débat.
En l’espace de deux années, la pandémie et la guerre en Ukraine ont porté un coup fatal à la lutte contre l’inflation, engagée depuis trois décennies. Ce combat contre la hausse des prix était fondé sur un objectif précis : redonner du pouvoir d’achat aux ménages par la baisse des prix et non par la hausse de leur salaire. Rien qu’en France, le taux d’inflation annuel, qui était à deux chiffres au début des années 1980, s’était progressivement rapproché des 1 ou 2 %. Engagé par les gouvernements, les Banques Centrales et les entreprises, le combat contre l’inflation semblait durablement gagné, d’autant plus que les critères de convergence dans la zone Euro fixaient un seuil moyen à ne pas dépasser, à savoir 2 %.
Consultez la lettre économique des Chambres d'agriculture d'avril 2022
]]>L’année 2021 s’est plutôt bien terminée pour les céréales françaises. Les accidents des années précédentes semblaient effacés, ou presque. Tous les indicateurs économiques étaient globalement mieux orientés que sur la période 2016-2020. Mettre en valeur cette évolution favorable des marchés céréaliers ne signifie pas, loin s’en faut, qu’il faille négliger les menaces et autres tensions qui, parfois sournoisement, affectent la dynamique de ces marchés. Et l’on peut dire, sans crainte de se tromper, qu’elles sont nombreuses. La première d’entre elles, la guerre, bouleverse cette sérénité antérieure, et met le monde face à des dangers réels.
Consultez la note de conjoncture Grandes cultures d'avril 2022
]]>Les résultats du commerce extérieur ont en effet été publiés par les Douanes, et ils ne sont franchement pas bons. Le déficit franchit le seuil des 100 milliards d’euros. Le désastre est bel et bien là. Il ouvre une période de grande incertitude et oblige à une révision drastique de toute l'organisation du monde. Pour le moment, l'état présent des relations internationales et le ton guerrier qui en constitue l’axe central, propagent de redoutables turbulences sur les marchés agricoles, déjà secoués par un regain de croissance de l'économie mondiale depuis la fin de l'année 2020.
Manger 5 fruits et légumes français par jour ?
Le déficit commercial de la France s'est creusé. En l'occurrence, les filières de fruits et légumes transformés apparaissent particulièrement soumises à la concurrence des importations, et ce depuis de plusieurs décennies. Comment expliquer ce déficit ? Les travaux conduits en 2020 par les Chambres d'agriculture sur la compétitivité des filières agricoles françaises avaient révélé, pour la filière arboricole, certes un niveau de valeur ajoutée engendrée par actif supérieur à ses concurrents, mais aussi des niveaux de coûts de production largement supérieurs.
Guerre en Ukraine : mobilisation de la FAO et du programme alimentaire mondial (PAM)
Des millions d'Ukrainiens fuient leur pays en guerre. Des organisations gouvernementales et non-gouvernementales viennent à leur secours. Parmi ces organisations, le Programme alimentaire mondial (PAM), instance de l'Organisation des Nations Unies, qui prend en charge les opérations d'aide alimentaire d'urgence. Le PAM va intervenir en Ukraine et dans les pays limitrophes auprès d'une population de près de 3,1 millions de personnes dans les prochaines semaines. La FAO, aussi, est mobilisée.
Alerte sur la croissance économique
Le FMI a récemment indiqué que le conflit russo-ukrainien constituait une lourde menace pour la croissance économique mondiale. La flambée des prix des matières premières énergétiques et agricoles, enclenchée dès la fin de l'année 2020 en raison du rebond de la croissance, apparaît exacerbée par l'entrée en guerre de la Russie. La cheffe économiste du FMI, Kristalina Georgieva, a lancé une alerte sur la robustesse et la durabilité de ce regain de croissance pour 2022 et pour 2023, regain antérieurement impulsé par des politiques économiques contra-cycliques lors de la pandémie de coronavirus.
]]>Il est des chiffres que l’on pourrait qualifier de "couperet", tant ils plongent les acteurs de l’économie dans une profonde perplexité. S’agissant du chiffre du solde commercial de l’économie française pour l’année 2021, plus qu’une perplexité, c’est davantage une stupeur qui gagne les esprits. Le déficit commercial français pour l’année 2021 est sans précédent. De quoi alerter un Ministre de l’Economie et des Finances qui, au-delà du constat, estime qu’il faudra au moins dix ans pour inverser une si lourde dégradation des comptes extérieurs. Le constat est similaire Outre-Atlantique, car le déficit commercial américain s’est lui aussi amplement aggravé.
La fin des quotas sucriers le 1er octobre 2017, combinée à une récolte européenne historiquement haute lors de la campagne 2017-2018 et à une offre abondante à l’international, autant d’éléments qui ont précipité le secteur sucrier européen dans une crise aigüe ces dernières années. Depuis fin 2017 et jusque fin 2021, le cours du sucre dans l’Union a plongé sous le niveau du prix de référence (établi à 404 euros par tonne).
L’amendement du règlement 2018-841 sur l’utilisation des terres, de la foresterie et de l’agriculture, a fixé un nouvel objectif d’absorption nette de 310 millions de tonnes équivalent carbone dans l’Union européenne sur la période allant de 2026 à 2030. Le stockage du carbone dans les sols est un projet posé sur la table des négociations euro-péennes. Le 15 décembre 2021, la Commission a sorti une communication sur les cycles durables du carbone, qui porte en partie sur l’agriculture bas-carbone. La France, qui préside le Conseil de l’UE au premier semestre de l’année 2022, fait figure de bon élève avec son Label Bas Carbone. Mais les bénéfices environnementaux d’un marché européen des crédits carbone agricole sont à relativiser…
Ces dernières années, il a beaucoup été question de résilience. En dépit de la perplexité qui entoure l’usage de ce terme, la résilience a été régulièrement appliquée au cas des exploitations agricoles. Comment mesurer leur résistance face aux chocs économiques qu’elles ont connus depuis de nombreuses années ? L’actualité internationale suggère d’opérer une translation entre l’échelle microéconomique vers le champ de l’Etat-Nation, afin de voir en quoi la notion de résilience revêt une certaine légitimité dans le cas d’un pays.
Consultez la lettre économique des Chambres d'agriculture de février 2022
]]>Accompagnons ensemble la multiperformance et les transitions
La crise sanitaire que nous vivons depuis deux années a montré combien l’agriculture et l’alimentation tiennent une place centrale et stratégique au coeur de la vie de nos concitoyens mais sont aussi des atouts majeurs pour le dynamisme économique de notre pays, tant sur le marché national qu’à l’exportation.
Si le réseau des Chambres d’agriculture a un rôle fondamental à jouer dans l’accompagnement des agriculteurs, des forestiers et des collectivités, l’engagement de l’État doit être total pour assurer la résilience et la compétitivité des exploitations agricoles, la transition agro-écologique des systèmes de production agricoles et le maintien d’une agriculture forte dans le cadre des relations commerciales européennes.
C’est pourquoi les Chambres d’agriculture adressent aux candidats aux élections présidentielle et législatives une série de propositions pour remettre l’agriculture en mode projets et favoriser une approche globale de l’exploitation, afin qu’ensemble nous puissions accompagner l’agriculture dans ses transitions.
]]>Consultez l'intégralité de notre Analyses et Perspectives sur le lait bio en mode turbulence
]]>La crise sanitaire va donc entrer dans sa troisième année, si l’on veut bien considérer comme point de départ de ses premiers signes annonciateurs, le début de 2020. Durant cette période, se sont affirmées les alternances d’espoirs et d’illusions, de renouveau et de de lassitude. L’année 2020 fut celle du choc économique, la suivante, celle du rebond de la croissance. 2022, qui démarre par une cinquième vague épidémique lourdement infectieuse, interpelle les prévisionnistes quant à la robustesse de la croissance, incertitude qui, comme en 2020, met à l’épreuve les comptes publics déstabilise l’aptitude des acteurs économiques à se projeter dans l’avenir et, in fine, désorganise le fonctionnement même de la société. Quitte à s’en remettre à la prospective, on sait d’ores et déjà que ce virus aura durablement et fondamentalement bouleversé le monde.
La Présidence française du Conseil de l’Union européenne vient de démarrer, plaçant dans les chantiers prioritaires pour les six prochains mois le sujet des clauses miroirs. Dans le même temps, les instances européennes travaillent actuellement sur une proposition législative visant à minimiser les risques de déforestation importée. Un contexte qui mène à se pencher avec d’autant plus d’attention sur l’évolution des importations de soja de l’Union européenne, cette légumineuse revenant sans cesse dans les débats autour de la souveraineté de l’UE et des différentiels de conditions de production entre ses Etats membres et le reste du monde.
L’USDA a publié en décembre 2021 ses prévisions de revenu agricole pour l’année : elles sont plutôt favorables avec une progression de +6% du Net cash income de l’agriculture américaine dans son ensemble (133 milliards d’US $). Il semble que l’activité agricole des Etats-Unis soit sortie du marasme des années 2015-2019 quand elle était prise dans des relations conflictuelles avec ses partenaires sur ses marchés domestiques et à l’export.
Alors que la France préside le Conseil de l’UE depuis le 1er janvier, 2022 constitue une année emblématique des mutations profondes que l’UE a connues en trois décennies. Il y eut en 1992 la première grande réforme d’envergure de la PAC qui, en modifiant notamment l’un des principes fondamentaux de cette politique européenne – les prix d’intervention revus à la baisse – ouvre, jusqu’à aujourd’hui, une longue phase de réexamen des finalités de la PAC, occasionnant des réactions plus ou moins favorables de la part des Etats membres et de leurs agriculteurs.
Consultez la lettre économique des Chambres d'agriculture de janvier 2022
]]>Les producteurs de viande porcine n’avaient pas besoin de cela. Déjà fortement critiqués pour leur pratique intensive, pour leur implication dans la dégradation de l’environnement, intensément concurrencés par des pays comme l’Espagne, la Pologne ou les Pays-Bas, ils subissent en cette fin d’année 2021 les soubresauts des marchés. Prix en baisse, alourdissement du coût de l’aliment pour animaux, fermeture du marché chinois… la crise est bel et bien là.
Le secteur porcin symbolise en quelque sorte à lui seul les profonds contrastes qui caractérisent l’agriculture française. Alors que le rebond économique qui s’enclenche à partir du second semestre 2020 a profité à plusieurs productions, à commencer par les grandes cultures, qui ont vu les prix s’envoler sur les marchés, sans oublier la viande bovine dont les prix se sont également redressés, la viande porcine s’inscrit dans une décélération significative des cours depuis près d’un an. Les pics de prix atteints en 2019 sont désormais un lointain souvenir pour les producteurs.
L’année 2021 aura donc été placée sous le signe de la relance économique, reprise frénétique qui a rimé avec retour de l’inflation. Celle-ci atteignait 4,4 % à l’échelle de l’Union européenne en octobre 2021, un niveau inédit depuis la crise économique et financière de 2008. Aucun Etat membre ne semble épargné, mais ceux situés à l’Est de l’Europe sont parmi les plus touchés (près de 6,5 % en Roumanie, Hongrie, Pologne, jusqu’à 9,3 % en Lituanie). En France, l’inflation s’établit à 3,4 % en cette fin d’année, bien loin des 0,5 % de 2020. L’alimentation fait partie des postes en hausse (+ 0,7 % sur un an en octobre). Les inquiétudes pour le pouvoir d’achat des citoyens européens refont surface.
En témoigne le conflit social en Guadeloupe et Martinique, né en novembre dernier à partir de l’opposition à l’obligation vaccinale pour le personnel soignant et au passe sanitaire, et qui s’est rapidement élargi à des revendications d’ordre social et économique, douze ans après les mouvements contre la vie chère. Et l’alimentation constitue l’un des nœuds du problème.
Le 23 novembre dernier, le Parlement européen a approuvé la réforme de la Politique agricole commune (PAC) : une page nouvelle va s’écrire pour l’agriculture européenne. A l’échelle nationale, il faudra attendre la validation du Plan Stratégique National pour être fixé sur le sort de l’agriculture française... Cependant, l’avenir économique et social de l’agriculture hexagonale n’est pas tout entier écrit dans la PAC ; la profession et les ménages agricoles sont une population cible de politiques nationales non agricoles (politique de l’emploi, de la fiscalité, et de la protection sociale) dont les montants sont à la hauteur des dépenses de la PAC… Or certains de ces dispositifs sont promis à des réformes de grande ampleur (les régimes de retraite, par exemple) ; cela ajoute une dose d’incertitude à un monde agricole déjà sous tension.
Le profil du commerce extérieur agroalimentaire américain présente des similitudes frappantes avec celui de la France, qui peuvent expliquer l’intense concurrence qui oppose ces deux protagonistes sur les marchés mondiaux. Outre le fait qu’il s’agit dans les deux cas d’un des rares secteurs dégageant encore des excédents commerciaux qui compensent partiellement les déficits globaux abyssaux qui caractérisent ces deux économies (le déficit américain avoisinant les 1 000 milliards de dollars, tandis que celui de la France gravite autour de 70-80 milliards d’euros selon les années), les flux commerciaux américains et français de produits agricoles et alimentaires ont connu une érosion importante ces dernières années, et en particulier durant la crise sanitaire de 2020.
Consultez la lettre économique des Chambres d'agriculture de décembre 2021
]]>Cependant, il y a une ombre à ce tableau : des épisodes de gelée au printemps ont pénalisé les arboriculteurs et les viticulteurs. Sur le long terme, les données macroéconomiques de l’INSEE montrent que l’agriculture française est dans un trend de croissance tiré par des prix rémunérateurs depuis une dizaine d’années.
Consultez l'intégralité de notre Analyses et Perspectives sur les comptes de l'agriculture 2021
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Consultez l'intégralité de notre Analyses et Perspectives sur le chèque alimentaire
]]>L’on pourra toujours trouver déplacé de détourner un propos énoncé par un ancien Président de la République au sujet du climat, propos désormais gravé dans le marbre de l’histoire, mais la situation alimentaire mondiale du moment s’y prête, mille fois hélas. Et ce n’est pas minorer la gravité des questions climatiques que de rappeler que, dans le même temps, avec sans doute des points de jonction évidents entre le climat et l’accès à l’alimentation, la faim s’aggrave dans le monde, qu’elle atteint, en cette année 2021 finissante, un nouveau pic. C’est le dur et amer constat qu’a récemment dressé le Programme Alimentaire Mondial (PAM) dans un communiqué de presse qui rappelle brutalement que l’ancien monde affiche une belle résistance.
Le gouvernement français a annoncé en octobre dernier le lancement d’un plan d’investissements à l’horizon 2030. S’appuyant sur les recommandations de la Commission internationale d’économistes convoquée par Em-manuel Macron et placée sous la présidence de Jean Tirole et Olivier Blanchard, France 2030 devrait se matérialiser sous la forme d’une enveloppe de 30 milliards d’euros sur cinq ans, dont une première tranche de 3,5 milliards serait versée en 2022. L’agriculture figure parmi les secteurs d’avenir identifiés, avec trois leviers : robotique, numérique et génétique qui doivent lui permettre de relever les défis du changement climatique et de l’alimentation.
En 2020, dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de covid, les ménages français ont été confinés à leur domicile à deux reprises : durant le printemps puis à nouveau au début de l’hiver. Par la force des choses, ils ont changé leurs habitudes ; en particulier, ils ont réinvesti leur cuisine pour préparer eux-mêmes leur repas et cuisiner des plats maison. Si ce comportement devait s‘installer dans l’avenir, cela aurait un impact assez considérable qui pourrait se chiffrer en dizaine de milliards d’€ pour l’agroalimentaire français (en perte ou en gain, selon les filières).
La préparation des repas fait partie de cette économie du quotidien qui pèse lourd dans l’économie nationale mais qui est invisible parce qu’elle est non marchande. Les changements de pratiques induits par les confinements de 2020 et 2021 pourraient bien changer la donne.
On ne parle que de cela. Par voie de presse, dans leurs bulletins de conjoncture, quand ce n’est pas dans leurs thèmes de recherche que l’on croyait rangés dans les armoires de l’histoire économique, les économistes scrutent les ressorts d’une inflation qui, de par le monde, en tout cas pour ce qui est des économies industrialisées ou émergentes, ne cesse de grimper. Leurs analyses ont une résonance jusque dans les entreprises qui constatent, avec frayeur et inquiétude, ce retour de l’inflation.
Consultez la lettre économique des Chambres d'agriculture de novembre 2021
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Lors de la dernière note de conjoncture, le prix du lait en mars 2021 se rapprochait progressivement du résultat de l’année précédente à la même période. Il est finalement remonté en avril au-dessus du prix du lait de 2020 et 2019 pour atteindre à partir de juin un niveau supérieur aux cinq années précédentes ( 361,56 €/1000L). Une tendance qui s’est maintenue voire relativement appréciée tout au long de l’été jusqu’à des niveaux inégalés depuis 2013-2014. Sur la période de janvier à août 2021, la moyenne du prix du lait atteignait 356 €/1000L, dépassant ainsi les moyennes enregistrées avant la pandémie sur la même période (+6 % par rapport à 2017-19).
Consultez la note de conjoncture Lait et Produits laitiers de novembre 2021
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A suivre l’évolution de l’indice des prix alimentaires que publie régulièrement la FAO, il est frappant de constater que le pic actuel des prix est revenu à la hauteur de celui de 2008 lorsque, avec l’éclatement de la bulle immobi-lière, la hausse de la demande mondiale, et les à-coups de l’offre, les cours s’étaient envolés. On en connaît les conséquences, notamment celles qui ont touché certaines populations à l’époque, en raison du coût des importa-tions. Bien que l’on ne puisse reproduire à l’identique les schémas explicatifs, certaines variables peuvent être retenues pour expliquer ce nouvel accès de fièvre sur les marchés. Avec des impacts tels qu’il est recommandé de se projeter d’ores et déjà sur l’année 2022.
Consultez la note de conjoncture Grandes cultures de novembre 2021
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L’image reluisante qu’avait le libre-échange il y a encore une dizaine d’années, serait-elle en train de se ternir ? Les croyances dans ses retombées économiques, égrenées au fil des Accords multilatéraux ou bilatéraux, seraient-elles frappées d’obsolescence ? Voilà un questionnement bien légitime si l’on se penche sur l’actualité récente en ce domaine. Actualité essentiellement européenne, voire singulièrement hexagonale, puisque tout concorde pour insérer dans ces Accords de nouvelles variables. De gros nuages noirs s’accumulent sur l’horizon commercial de l’UE.
Rejetant les nombreux discrédits et autres doutes jetés sur les Accords de libre-échange depuis longtemps négociés, signés, et parfois appliqués par l’UE et par ses partenaires, la Commission – mais pas uniquement elle – est toujours restée inflexible dans son argumentaire selon lequel ces types de partenariats commerciaux ne pouvaient avoir que des retombées favorables sur le secteur agricole, en dépit des contingents alloués aux Etats signataires. Les récriminations des agriculteurs, de certains économistes, d’Organisations non gouvernementales (ONG) n’y ont jusqu’à présent rien fait, puisque la Commission a poursuivi sa politique de négociations avec plusieurs nations. Surgissent alors quelques paramètres, et non des moindres, laissant percevoir que l’horizon du libre-échange n’est plus aussi dégagé.
En juillet 2021, le Président des Etats-Unis a publié un décret (ou Executive Order) visant à promouvoir la concurrence dans l’économie américaine. Le ton y est relativement cinglant : "ces dernières décennies, alors que l’industrie s’est concentrée, la concurrence s’est affaiblie sur trop de marchés, empêchant les Américains de bénéficier d’une économie ouverte et aggravant les inégalités raciales, de revenus et de richesses. L’inaction du gouvernement fédéral a contribué à ces problèmes et les travailleurs, les agriculteurs, les petites entreprises et les consommateurs en ont payé le prix".
Les relations entre l’agriculture et les industries de transformation alimentaire se sont tendues au fil des années ; on espère une clarification des rapports avec Egalim 2. Cependant, ces tensions ne sont pas toutes dues à des questions commerciales de fournisseurs à clients ; du côté des industries dont il sera question ici, les difficultés viennent de plus loin : d’une panne de performance plus profonde, d’une érosion de la profitabilité de l’activité.
Chaque année, l’actualité économique apporte son lot de surprises, d’inquiétudes, et parfois d’espoirs. L’an dernier, c’est la récession qui était dans tous les esprits. Elle était assortie de toute sorte de calculs plus ou moins fiables pour évaluer les conséquences occasionnées par les confinements sur la production, la consommation, l’emploi et les échanges extérieurs. Faute de débouchés, l’activité économique s’est comme arrêtée, reléguée au second plan face à l’urgence sanitaire. Il n’était de surcroît question que de repérer les signes annonciateurs d’une sortie de crise, de pointer le moment où le rebond serait effectif.
Consultez la lettre économique des Chambres d'agriculture d'octobre 2021
]]>Les coûts de plus de 900 matériels y sont détaillés :
Consultez un extrait de ce guide 2021 des coûts des matériels agricoles
Prix :40 euros TTC port inclus
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APCA - Direction Entreprises et Conseil - Service Elevage et Agroéquipements
A l'attention de Mme Sylvie LEFEUVRE - 9, avenue George V - 75008 PARIS
Pour toutes informations techniques sur le guide, contacter Nicolas WALTER : nicolas.walter@apca.chambagri.fr
S’il reste encore des marges de progression en matière d’abaissement des droits de douane, les ALE (Accords de Libre Échange) contiennent de plus en plus des dimensions non tarifaires (tentative d’harmonisation des normes, reconnaissance des produits fabriqués sous signes de qualité…) conduisant à les qualifier d’Accords de seconde génération.
Que les relations commerciales entre les nations passent par le canal du multilatéralisme ou par celui du bilatéralisme, elles doivent désormais prendre de plus en plus en considération la dimension environnementale. La problématique de la dégradation du climat est en effet encastrée dans tous les aspects de l’activité économique. En matière de flux commerciaux de marchandises, il s’agit de mesurer leurs impacts sur le climat (déforestation importée, transports, procédés de fabrication des biens consommés…). Cela concerne, bien évidemment, le secteur agricole.
C’est pourquoi la Commission européenne, sous l’impulsion notamment de sa Présidente et de son Vice-Président, a élaboré une stratégie visant à atteindre la neutralité carbone en 2050 et à construire un système alimentaire durable. La stratégie dite du Green Deal en constitue le point saillant. Pour l’exécutif européen, la priorité est, par conséquent, accordée à l’environnement.
Cet engagement européen est donc de nature à bouleverser les relations commerciales que l’UE a tissées durant toutes ces années. En souhaitant introduire des mesures comme le Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF), ou, à l’initiative de la France, des clauses miroirs, pour inviter les pays partenaires à se conformer aux normes de l’UE et à contribuer ainsi à lutter contre le réchauffement climatique et toutes autres formes de dégradation de l’environnement, l’UE se pose comme une puissance normative. C’est aussi par la voie commerciale que l’UE entend rallier ses partenaires à la cause climatique.
L’encastrement de la problématique climatique dans la politique commerciale nécessitait, par conséquent, de se pencher sur les bénéfices et sur les risques qu’une telle ambition comportait.
Les Chambres d’agriculture ont conduit une expertise allant dans ce sens, expertise qui est aujourd’hui restituée dans ce rapport et sa synthèse.
Consultez la synthèse de l'étude [12 pages]
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Consultez les résultats 2020 de la stratégie des Chambres d'agriculture
]]>Toutes les réponses à ces questions sont abordées dans ce guide à travers des fiches thématiques synthétiques qui récapitulent les obligations et qui donnent l’éclairage nécessaire pour faire ses choix ou réaliser ses installations en alliant conformité de réglementation et moindre coût.
À la fois outil d’information et mémo, pour les conseillers et les agriculteurs, il regroupe 30 fiches recto-verso pour tout savoir sur la réglementation phytosanitaire en lien avec la santé des applicateurs et la protection de l’environnement :
Consultez l'édition 2023 du Guide Phyto [mise à jour janvier 2023]
]]>Boule de cristal, doigt mouillé, cartes, astres, prévisions scientifiques… , quel que soit l’outil retenu pour se projeter dans l’avenir même immédiat, bien malin celui qui s’aventurerait à dessiner ce que sera l’année 2021-2022. Depuis la propagation du coronavirus, les expertises sont agrémentées de prudence, tant les pronostics ont été déjoués depuis près de deux ans. Et les informations de cet été 2021 finissant, ne sont guère propices à la réjouissance. Les incertitudes sont nombreuses et il va falloir non seulement les affronter mais aussi les réduire.
Il est devenu banal de dire que les sociétés, du moins celles qualifiées de développées, évoluent depuis quelques décennies dans une incertitude radicale. D’autres diraient que nous sommes désormais englués dans une société du risque, et encore, il conviendrait d’utiliser ici le pluriel, tant les risques sont multiples et entremêlés. Ce qui toutefois distingue le risque de l’incertitude est que l’un est probabilisable, ce qui peut rassurer dans la mesure où le risque peut être réduit à défaut d’être éradiqué, tandis que l’autre ne l’est pas, plongeant les individus dans une inquiétude du lendemain. L’été 2021 illustre en quelque sorte cette situation.
Au cœur de l’été est discrètement paru un rapport du Centre commun de recherche de la Commission européenne modélisant les effets des stratégies Farm to Fork et Biodiversité et de la PAC sur le secteur agricole européen. Les résultats n’ont pas manqué de faire réagir, notamment les organisations professionnelles agricoles.
Tout à chacun peut éprouver dans ses interactions quotidiennes les différences de comportement entre générations. Ce n’est pas pour rien que les catégories médiatico-marketing de générations X , Y, Z et autre baby boom sont populaires. De leur côté, les sociologues et les économistes prennent ces questions de générations au sérieux car ce sont de véritables facteurs de différenciation sociale.
Qu’en est-il de cet effet de génération dans l’agriculture française ?
Depuis la sortie du Royaume-Uni de l’UE, l’effervescence autour du BREXIT semblait être retombée. A en juger par l’état de l’économie britannique, il est pourtant suggéré de ne pas perdre le fil de l’évolution de cette sortie de l’UE.
PROAGRI vous accompagne sur le plan technique et économique pour définir votre projet et réussir votre installation ou votre conversion à l’agriculture biologique.
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En savoir plus, consultez notre plaquette sur l'agriculture biologique
]]>Pour les agriculteur.rices, enfin, ce sont des statistiques particulièrement sensibles : quel autre groupe professionnel connaît autant de publicité sur ses résultats économiques ? Assez paradoxalement, les indicateurs du revenu agricole publiés par l’INSEE ne sont peut-être pas les mieux adaptés pour le débat public : ce sont des données techniques, élaborées dans le cadre de la comptabilité nationale et qui relèvent de la macroéconomie (une branche de l’économie dont la compréhension n’est pas toujours très intuitive). Et surtout, ces indicateurs de revenu agricole sont souvent mal compris ; ils sont perçus comme la mesure du revenu des exploitations ou, pire, des ménages agricoles ; ce qu’ils ne sont absolument pas comment nous allons le voir ici.
Nous nous proposons d’examiner dans ces pages comment s’élaborent le compte de l’agriculture nationale et ses indicateurs du revenu agricole, et de donner quelques pistes pour leur interprétation (avec l’ambition de ne pas leur faire dire ce qu’ils ne disent pas). Cette présentation s’inscrit dans le dossier de longue haleine que nous consacrons à la mesure du revenu agricole (voir Analyses et perspectives n°2003 et n°2012). Notre publication (12 pages) excède le format habituel de la collection (généralement 4 pages). Mais il faut reconnaître que les indicateurs du revenu agricole issus des comptes de l’agriculture nationale ont une place à part dans la statistique agricole ; ils méritent bien ce traitement d’exception.
Consultez l'intégralité de notre Analyses et Perspectives sur la mesure de revenu agricole
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Consultez l'intégralité de notre Analyses et Perspectives sur les clauses miroirs
]]>Le décrochage sérieux de la production de blé en France en 2020, en pleine crise sanitaire, du fait des caprices du climat, avait provoqué un choc chez les producteurs et au Ministère. Cela s’est d’ailleurs traduit dans la formation du revenu des céréaliculteurs. Les années se suivent mais, contrairement à l’adage, ne se ressemblent pas. En 2021, la récolte s’annonce record, rétablissant ceux des années antérieures. A l’échelle mondiale, la production de grains est attendue comme l’une des plus exceptionnelles que l’histoire a connue. Abondance de l’offre, robustesse des prix, demande soutenue… de quoi observer des marchés avec un œil un peu plus serein qu’il y a encore un an.
L’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires a été créé il y a 10 ans, avec pour mission de suivre les coûts
de production, de transformation et de distribution, ainsi que la répartition de la valeur ajoutée au sein des filières. Ses dernières analyses ont été remises dans un rapport au Parlement paru en juin dernier. Des résultats placés évidemment sous le signe de la crise sanitaire venue chambouler les marchés agricoles et les comportements des consommateurs.
Le 7 juillet dernier, l’INSEE a publié les résultats du compte de l’agriculture nationale de l’année 2020. Comme à chaque fois, il a été rappelé que ce compte macroéconomique mesurait les résultats de l’activité agricole globale dans la Nation, mais absolument pas le revenu des ménages agricoles… Or cette année, la confusion était d’autant plus évitable que depuis quelques mois, l’INSEE publie des évaluations régionales du revenu des ménages agricoles qui apportent des éclairages très précieux sur leur niveau de vie.
Depuis les années 1990, une succession de crises a affecté le secteur agricole, nécessitant d’appliquer a posteriori des mécanismes correcteurs plus ou moins efficaces. Sur la période récente, l’une des crises les plus emblématiques de l’instabilité des marchés a été celle ayant affecté le secteur laitier à la suite de l’abrogation des quotas laitiers en 2015. Trois années de crise qui ont secoué un secteur parmi les plus importants de l’Union européenne.
> Consultez la lettre économique des Chambres d'agriculture de juillet-août 2021
]]>A travers quelques exemples d’actions phares découvrez, à travers ce rapport d’activité 2020, comment, avec leurs partenaires, les Chambres d’agriculture ont contribué au développement forestier par la mise en oeuvre de dix programmes régionaux "Valorisation du Bois et Territoire". Ces actions sont mises en oeuvre par les Chambres d’agriculture en relation avec le Centre National de la Propriété Forestière, les Communes Forestières (et leur fédération nationale) et l’Office national des forêts.
Consultez le panorama d'activités 2020 sur le développement forestier
]]>Consultez l'intégralité de notre Analyses et Perspectives sur le compte de l'agriculture 2020
]]>Malgré ce relatif maintien du prix entre 2020 et 2021, la hausse actuelle des coûts de production, notamment sur le poste des dépenses pour l'alimentation du bétail, n’est pas reflétée dans le prix payé au producteur, dont la marge s’en trouve dégradée. Et ce d’autant plus que les conditions météorologiques difficiles n’ont pas favorisé la pousse de l’herbe.
Une collecte en recul de 2 %
Des coûts de production en hausse
Annexe 1 - Tableau régional.
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la double crise sanitaire et économique a conduit nombre d’observateurs, et surtout de décideurs, à considérer qu’il s’agissait d’une transition globale allant vers un « monde d’après ». En matière de commerce de marchandises, de services, les impacts commencent à émerger, mais davantage dans le sens d’une remise en cause de leur légitimité et de leurs effets bénéfiques. Plusieurs péripéties, étalées sur la période récente, le montrent, à l’exemple de la Suisse.
Tempos : au rythme lent de la production d’indices macroéconomiques mais aussi dans la quasi-instantanéité du calcul d’indicateurs de conjoncture. Justement, dans le champ de la conjoncture, la crise du covid-19 a accéléré l’usage de méthodes innovantes qui, à terme, vont bouleverser les pratiques ; les institutions agricoles devront entrer dans la boucle de ces innovations qui modifieront leur culture du chiffre (notamment dans le domaine des données privées).
L’évolution de la situation au pays du cèdre est des plus inquiétantes. Au moins 50% des Libanais vivent actuellement sous le seuil de pauvreté. Le PIB par habitant a chuté de - 40 % entre 2018 et 2020, d’après la Banque Mondiale, alors que l’inflation a flambé de 140 % en un an. Comment en est-on arrivé là ? Comment le secteur agricole libanais traverse-t-il cette crise ?
La propagation d’un virus ayant obligé les gouvernements à adopter des mesures drastiques de confinement des populations, du moins durant le premier semestre de l’année 2020, les bilans en matière de modes de consommation de produits alimentaires se succèdent et semblent converger pour affirmer que la crise sanitaire a lourdement participé à l’éclosion de nouveaux styles de consommation. Plus de quête de proximité avec les producteurs, davantage d’exigences en matière de qualité des produits, c’est aussi le rapport à la distribution qui a connu une mutation importante durant l’année 2020. Ce rapport s’avère en effet de plus en plus distancié, illustrant ainsi de la part du consommateur, un souhait d’acheter autrement.
Consultez la lettre économique des Chambres d'agriculture de juin 2021
]]>Cette note de conjoncture a été réalisée avec MesMarchés.
Consultez la note de conjoncture Céréales et Oléaginaux de Juin 2021
]]>Toutefois, au vue des tensions diplomatiques actuelles entre le géant chinois et certains pays de l’UE qui, rappelons-le, viennent de mettre en suspens l’accord sur les investissements signé en décembre 2020 par les deux entités, il ne semble pas si absurde de s’interroger sur la mise en œuvre de l’accord sur les IG à long terme. En outre, les ambitions environnementales de l’UE ne font que renforcer cette idée selon laquelle des dimensions extra-commerciales entraveraient le commerce mondial.
Dix ans après, avec la crise sanitaire et la décision de congeler l’activité productive dans bon nombre de nations, que peut-on dire de l’évolution de la dette publique ? Afin de ne pas courir le risque d’une dépression, les Etats sont de nouveau intervenus, plus massivement encore qu’il y une décennie, pour renflouer cette fois-ci des entreprises dont l’activité a été mise à l’arrêt. Entre 2010 et 2020, la dette publique mondiale est ainsi passée de 40 579 à 62 515 milliards de dollars.
Cette étude se propose d’abord d’évaluer la progression de la dette, en termes nominal et en pourcentage de la richesse nationale, avec un point focal sur le cas français. On va voir que c’est bien cette envolée de la dette publique qui préoccupe autant les citoyens, les responsables politiques et financiers, que les économistes. Certains d’entre eux s’en inquiètent, d’autres en minimisent la gravité.
"Nous, citoyens et éleveurs, sommes aujoud’hui à un carrefour entre viabilité des exploitations d’élevage, débouchés de nos productions locales sur le marché français en priorité et risque de ralentissement voire de disparition d’un certain nombre d’élevages qui se trouvent fragilisés par le contexte économique et social.Si nous ne réagissons pas, nous risquons de devoir importer massivement et sans contrôle des aliments provenant de pays où les pratiques de production diffèrent grandement et notamment sur les questions du bien-être animal.
Par ce livret nous souhaitons remercier nos éleveurs, qui contribuent activement au maintien de l’activité en milieu rural, à l’embellissement de nos campagnes et nous garantissent une alimentation saine et de qualité à nous, citoyens." Bruno Faucheron, Elu en charge du bien-être animal à Chambres d'agriculture France (APCA).
Téléchargez le guide "Les 10 idées reçues sur le bien-être animal"
Dans ces conditions, la gestion d’un élevage et des animaux est d’autant plus difficile ; la santé et le bien-être des hommes et des animaux peuvent être menacés.
Ce guide a été co-construit par la FNSEA, GDS France, Chambres d'agriculture France (APCA), le Ministère de l’Agriculture, les Associations de Protection des Animaux OABA et la Fondation Brigitte Bardot.
]]>Le dispositif d’aide alimentaire forme depuis longtemps le premier poste du budget agricole des Etats-Unis. L’aide alimentaire allouée à certaines catégories de la population aura en effet d’ici une dizaine d’années, cent ans. Car elle a été adoptée et appliquée dès la Grande Dépression des années 1930, afin de surmonter les effets de ce traumatisme économique sur les individus les plus socialement vulnérables. L’une des caractéristiques notoires de cette aide alimentaire est qu’elle est particulièrement active au moment des crises. Celle de 2020 en est une illustration supplémentaire.
Le plan de relance de l’Union européenne – Next Generation EU – doté de 750 milliards d’euros dont 360 milliards de prêts, se met en œuvre plus lentement que la situation ne l’exige. L’objectif est double : faire rapidement sortir l’économie de l’UE des conséquences de la crise sanitaire dans laquelle elle est toujours engluée, et mettre en œuvre le Pacte Vert. Pour l’heure, plusieurs obstacles demeurent avant son démarrage.
Le monde agricole français vit dans une situation de tensions économiques et sociales avec parfois des situations de déclassement. Au regard de ce qu’a vécu le monde ouvrier aux Etats-Unis, il semble qu’on ait échappé au pire.
Entre préparation du Plan stratégique national pour la prochaine réforme de la PAC, l’évaluation des répercussions du violent épisode de gel sur les exploitations agricoles, conduisant à se projeter sur les outils d’assurance qui seraient pour demain les plus appropriés, on en aurait presque oublié le BREXIT. Il a pourtant animé les débats et nourri les inquiétudes quant à ses impacts sur l’agriculture française, dans la mesure où le Royaume-Uni constitue le troisième client de la France dans les échanges de produits agricoles et alimentaires. Or, depuis le 1er janvier 2021, les relations entre le sortant de l’UE et les 27 Etats membres sont régies par un Accord de commerce et de coopération, dont on se souvient qu’il a été adopté à la suite de moult négociations.
Consultez la lettre économique des Chambres d'agriculture de mai 2021
]]>Il y a un peu plus d’un an, la France entrait dans son premier confinement, avec, à la clé, une mise au congélateur de l’économie, qui a gravement endommagé les résultats économiques du pays, comme ceux de l’économie mondiale. Ce sont aussi tous les schémas de pensée des économistes qui ont été pulvérisés par cette pandémie, laquelle semble ne pas finir avec le surgissement du variant anglais. A tel point que les conjoncturistes les plus chevronnés ont adopté depuis une prudence inédite en matière de prévisions économiques.
Le gouvernement avait confié à Serge Papin la mission de rédiger un bilan de la loi EGAlim (plus précisément de son titre Ier visant à rééquilibrer les relations commerciales dans les secteurs agricole et alimentaire), deux ans après son entrée en vigueur, dans l’objectif d’arbitrer sur la pérennisation ou le réajustement des mesures. L’ancien président-directeur général de Système-U a rendu son rapport fin mars, à la sortie d’un cycle de négociations commerciales annuelles qui s’est avéré de nouveau particulièrement tendu. En parallèle, le député Thierry Benoit remettait son rapport d’information sur le suivi de la commission d’enquête sur la situation et les pratiques de la grande distribution dans ses relations commerciales avec ses fournisseurs.
Alors que les doutes sur la vigueur de la reprise économique restent conséquents, les matières premières, elles, ont pris le tournant de la hausse. Anticipant sur l’ampleur d’une dynamique économique en Chine, mais aussi aux Etats-Unis, les opérateurs des marchés s’animent et propulsent les cours des matières premières vers des sommets, que ce soit en agriculture ou dans les produits de base à usages industriels. Certains prix ont même atteint les pics des années 2008-2012. Faut-il y voir une entrave à la vigueur d’une reprise encore embryonnaire ? Car pour les utilisateurs de ces produits, la facture risque de s’alourdir. Articulée à l’endettement massif des Etats, la hausse des prix des matières premières va sans doute participer de cette résurgence de l’inflation.
La période de gel qui s’est abattue sur certaines régions françaises en ce mois d’avril a d’ores et déjà des conséquences préjudiciables pour les viticulteurs, qui n’ont pas été épargnés par ces dix-huit derniers mois. Entre les taxes douanières américaines, qui avaient précédé de quelques semaines les phases successives de confinement, la fermeture des entreprises de restauration, voilà que le climat s’en mêle et porte un coup fatal à une production emblématique de l’excellence française.
Consultez la lettre économique des Chambres d'agriculture d'avril 2021
]]>Pour en savoir plus, consultez notre plaquette ou contactez la Chambre d'agriculture de votre département
Quelques chiffres :
Vous êtes agriculteur, téléchargez le guide des mesures sur le gel 2021[mise à jour du 03/06/2021]
Vous êtes viticulteur, téléchargez le guide des mesures sur le gel 2021 [mise à jour du 03/06/2021]
Pour plus d'infos, prenez contact avec la Chambre d'agriculture de votre département
]]>La raison d’être des entreprises est un sujet qui a pris de l’ampleur depuis la promulgation de la loi PACTE en 2019. Un axe structurant des entreprises qui d’une part, s’est retrouvé rapidement confronté aux exigences du capital, et qui d’autre part apparaît bien trop limité dans son périmètre pour entamer une véritable transformation économique et sociétale. Agriculteurs, mais aussi consommateurs, ne devraient-ils pas eux aussi se donner un statut à "missions" pour embarquer les entreprises, et l’ensemble du système alimentaire, dans cette grande transformation ?
Toute activité sociale est genrée, telle est l’hypothèse des études du genre (gender studies). Pour l’agriculture française, la faible présence des femmes dans l’activité est bien connue. Réduire cet état de fait est l’objet d’actions de nombreuses Chambres d’agriculture sur le territoire. Quelques semaines après la Journée Internationale des droits des femmes, nous nous proposons d’examiner la question du genre dans l’économie agricole, singulièrement dans le domaine du capital et du patrimoine agricoles.
Le gouvernement de Narendra Modi a présenté en septembre 2020 un paquet législatif visant à réformer le secteur agricole indien. Objectif : accélérer sa libéralisation. Depuis, des centaines de milliers d’agriculteurs venant des États du Punjab, de l’Uttar Pradesh, de l’Haryana, manifestent dans les rues de New Delhi pour demander le retrait des trois lois. Pour l’heure, le gouvernement a décidé de suspendre l’application de ces textes pour une période de 18 mois.
Le premier confinement de la population française en mars 2020 a eu comme effet collatéral et immédiat d’étaler le degré de dépendance du pays dans certains produits qualifiés de stratégiques. Masques, produits pharmaceutiques, jusqu’aux effectifs de personnel de santé, à quoi s’est ajoutée récemment l’insuffisante disponibilité des vaccins. On aura aussi noté que l’industrie de la téléphonie, de l’automobile, faisait face à une rupture d’approvisionnement en puces électroniques. L’agriculture et l’alimentation n’ont pas échappé à cet amer constat d’une France plongée dans une incertitude radicale quant à son aptitude à répondre à la demande.
Consultez la lettre économique des Chambres d'agriculture de mars 2021
]]>L’Union européenne vient de signer successivement deux Accords bilatéraux avec la Chine. Le premier, dont on a peu parlé en France, concrétisé en septembre 2020, porte sur la reconnaissance mutuelle des Indications Géographiques. Le second, conclu en décembre de la même année, a trait aux investissements. Quelle signification et quelle portée revêtent ces Accords, et en particulier le premier sur les IG, pour le secteur agricole européen et singulièrement français ? Questionnement légitime mais qui ne peut être dissocié d’une mutation manifeste de la stratégie commerciale de l’UE, cette dernière opérant en quelque sorte une distanciation vis-à-vis des Etats-Unis. Un nouveau symbole des ruptures en cours dans la mondialisation.
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A bas bruit, un nouveau coup de canif a été porté à l’encontre du libre-échange, et plus spécifiquement contre les Accords de Marrakech, signés en 1994 dans le cadre du cycle de l’Uruguay round du GATT, avant que ce dernier ne cède la place à l’OMC. Dans un contexte de crise sanitaire et économique, le bilan de la mondialisation s’alourdit. C’est l’enseignement que l’on peut tirer de la lecture du Rapport établi par Michaël Fakhri en septembre 2020, qui traite du Droit à l’alimentation, en application de la résolution 73/171 de l’Assemblée Générale des Nations-Unies.
La tentative de rachat du groupe Carrefour par la société d’épicerie canadienne Couche-Tard a soulevé un véto catégorique de la part des pouvoirs publics. Elle traduit aussi un certain paradoxe entre l’acceptation d’un accord de libre-échange de seconde génération comme le CETA, et la priorité donnée à la souveraineté économique dans les déclarations politiques.
Fermeture du débouché de la restauration hors domicile, coup d’arrêt sur les exportations, diminution des moments de convivialité… à bien des égards, la filière viticole française n’a pas été épargnée par le séisme de la crise sanitaire, lequel fut en plus précédé par l’alourdissement des droits de douane infligé par les Etats-Unis. Alors que ce secteur connaissait une remarquable accélération de la production et de la consommation de vins biologiques, la pandémie va-t-elle venir jouer les trouble-fête ?
Succédant au brésilien Roberto Azévédo à la tête de l’OMC, la nomination de la nigériane Ngozi Okonjo-Iweala comme Directrice générale, met un terme à plusieurs mois de vacance du pouvoir pour l’institution de Genève. Si l’optimisme d’une nouvelle ère de la gouvernance commerciale multilatérale ne peut qu’être mesuré au regard des années passées sans aboutir à un accord entre les quelque 165 pays membres, la réputation de Madame Okonjo-Iweala laisse entrevoir une éclaircie dans la régulation des flux commerciaux de marchandises.
]]>N’y aurait-il pas quelque chose d’incongru à évoquer et à vouloir restaurer la souveraineté alimentaire d’une nation dans un contexte de mondialisation des économies ? Car à remonter le temps, disons une quinzaine d’années, on s’aperçoit que l’évocation de la souveraineté alimentaire, du patriotisme économique plus généralement, suscitait l’ironie voire la moquerie de la part des plus ardents partisans de la mondialisation, autrement dit de la doctrine du libre-échange.
D’autres fiches ont également été produites pour répondre aux besoins des utilisateurs. L’une d’elles traite de la posture du conseiller vis-à-vis de la notion d’accompagnement de projet.
L’organisation du guide est aussi schématisée sur une fiche annexe, et s’associe à une frise chronologique qui indique la superposition des étapes de vie d’un système agroforestier au cours du temps. Enfin, un récapitulatif des ressources bibliographiques utilisées, des outils recommandés, des termes et abréviations employés, des structures mentionnées, et des conseillers interrogés est dressé en fin de document. Les numéros indiqués en exposant dans les fiches renvoient à la numérotation de la bibliographie.
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En effet, la compatibilité de systèmes agroforestiers avec un mode de faire valoir indirect soulève diverses questions. Le fer-mier peut-il implanter librement ou non des arbres ou des haies sur les parcelles exploitées ? Le bailleur peut-il planter sur un fonds déjà loué ? Quel sera le sort de la propriété des arbres une fois implantés ?
Le document ci-contre présente, en cohérence avec la régle-mentation en vigueur, des propositions de solutions pour l’ins-tallation de systèmes agroforestiers dans les cas de parcelles soumises au statut du fermage. Il a été élaboré par un groupe de travail piloté par le Ministère de l’agriculture et de l’alimen-tation réunissant des acteurs compétents sur les sujets juri-diques, réglementaires et agroforestiers afin d’identifier les obs-tacles au développement de ce type de système.
Outre la question des baux ruraux (et des clauses environnementales qui peuvent y être associées), les plantations en limite de pro-priété ont constitué un thème de travail. Ce document propose ainsi des explications des aspects réglementaires mais ne pourrait constituer un document type valable quel que soit le système et la région considérés du fait de l’hétérogénéité des cadres réglementaires et juridiques locaux.
]]>Les années se suivent et se ressemblent indique le dicton populaire. Il est en effet plus que probable que 2021 s’inscrive dans le prolongement de 2020, que ce soit sur le plan sanitaire ou sur celui de l’activité économique. Une épidémie qui ne connaît pas de réelle accalmie, qui propage des variantes de virus, obligeant les gouvernements à renouer avec des pratiques de confinement plus ou moins généralisées. Des perspectives économiques certes meilleures qu’en 2020, mais qui, à en juger par les prévisions des institutions économiques internationales, resteront à la fois faibles et surtout incertaines. Alors, partant de ces constats, passons directement à des vœux pour l’année 2050.
La crise de la Covid-19 a provoqué un bouleversement considérable dans le secteur de la restauration hors-domicile en 2020 avec la succession d’épisodes de fermetures que subissent les établissements depuis bientôt un an. L’incertitude qui pèse sur la sortie de crise en 2021 (au mieux ?) est aussi l’occasion de se pencher sur la transformation à laquelle ce secteur va être confronté.
Evidemment, la question de la résilience restera d’actualité tant que durera la circulation ravageuse du SARS-CoV-2 à travers le monde. L’idée de la résilience, c’est que la crise est porteuse d’avenir, et qu’elle peut être une opportunité de nouveaux développements pour les sociétés et les personnes. Une hypothèse assez paradoxale mais il se trouve qu’en effet, la résilience est partout à l’œuvre autour de nous ; elle se manifeste jusqu’aux pâtes alimentaires dans nos assiettes (et il s’agit de la résilience du capitalisme contemporain).
Elle avait chuté à partir de mars 2020, consécutivement au premier confinement infligé par les autorités sanitaires et gouvernementales. Chuter n’est d’ailleurs pas le verbe idoine, puisqu’en réalité, la baisse de la consommation au cours du second trimestre 2020 ne fut pas moins que vertigineuse avec – 32 %. La consommation de biens agricoles et alimentaires avait quant à elle plutôt bien résisté, du fait qu’il s’agit de biens essentiels. La phase de déconfinement enclenchée à partir de la fin du mois de mai a permis de redresser la situation, même si ce redressement demeurait ténu, car la consommation des ménages restait sur une tendance baissière, certes nettement moins prononcée, mais baissière tout de même – 4,4 % en septembre.
Le grand plongeon de la consommation des ménages
]]>La journée du 20 octobre 2020 en bref…
Cette journée, organisée en lien avec les objectifs du DAS 3 « Conseil optimisation technique et accompagnement des groupes », était réservée aux conseillers Chambres d’agriculture travaillant et/ou intéressés par le conseil fertilisation.
Objectifs de la journée :
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Le Service Etudes, Références et Prospective des Chambres d’agriculture de France se propose d’établir un diagnostic sur la situation du commerce extérieur agroalimentaire français, qui sera suivi de quelques réflexions visant à identifier les leviers d’un redressement potentiel du secteur agricole et alimentaire national.
Ce Rapport traite successivement :
- De l’évolution globale de la compétitivité du secteur agricole et agroalimentaire français ;
- D’une approche sectorielle de la compétitivité de l’agriculture ;
- D’une comparaison entre principaux pays de l’UE, des charges des exploitations agricoles ;
- De l’identification des leviers qui permettront de rebondir et de préserver un rang de grande nation exportatrice.
L’année noire que la filière betteraves à sucre a connue avec la jaunisse est à mettre en perspective avec la fin des quotas sucriers au 1er octobre 2017, qui a profondément désorganisé le marché européen. Outre cette absence actée d’un filet de sécurité pour les planteurs, la santé financière des principaux industriels sucriers, notamment en France, apparaît particulièrement alarmante au regard de la dégradation de leurs comptes de résultats. Et ceci, malgré une communication qui se veut rassurante quant au potentiel de redressement du marché. La filière sucrière est désormais à un tournant stratégique qui risque de considérablement modifier son avenir, proche et lointain.
Si l’on devait tirer un premier bilan économique de l’année 2020, il serait bien évidemment consacré à un panorama des principaux indicateurs macroéconomiques du monde. S’en suivrait une interrogation sur les conditions d’une reprise économique tant espérée en 2021, alors que la pandémie de Coronavirus reste active. Une posture somme toute légitime pour les économistes que d’évaluer les dégâts occasionnés par la forte récession de 2020. L’investigation doit pourtant aller plus loin, afin de scruter le mouvement de fond qui est à l’œuvre, c’est-à-dire une profonde restructuration des économies. Une puissante dynamique de « destruction créatrice ».
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Le jeu de mots était facile, même s’il frôlera sans doute la frontière de la familiarité. Il est pourtant adapté à la situation difficile que beaucoup ont connue durant cette année 2020. Trois termes pourraient caractériser cette épouvantable année : sidération, impréparation, congélation. Car l’évènement sanitaire a été aussi inattendu qu’exceptionnel, occasionnant une crise économique qui, à bien y regarder, dépasse en intensité celle de 1929, la catastrophe financière en moins. Ce qui distingue surtout cette période réside dans le fait que 2020 aura révélé, accéléré même, des ruptures qui étaient en préparation. Monde d’hier, monde de demain, qu’importe le qualificatif, ces ruptures sont à l’œuvre.
Malgré le bouleversement occasionné par la crise sanitaire mondiale, la Chine se montre omniprésente sur les achats de denrées agricoles, et affirme son rôle moteur dans la demande mondiale agricole. Ce dynamisme sous-tend-il une profonde restructuration des flux d’échange mondiaux, jusqu’à bouleverser les équilibres présents et à venir ?
Dans son premier discours en tant que President-elect des Etats-Unis, Joe R. Biden a déclaré que son mandat sera celui de la guérison et de la résilience. Il a annoncé le déploiement d’une politique sociale ambitieuse dans la lignée de ses prédécesseurs démocrates, artisans du welfare à l’américaine. Du point de vue français, le welfare (protection sociale, réduction des inégalités) est une évidence pour une grande partie de la population ; c’est un facteur de résilience extrêmement fort comme on l’a vu durant la première vague de covid-19 au printemps 2020. Toutefois, un aspect du welfare américain attire l’attention, c’est la participation du budget de la politique agricole à l’aide alimentaire aux démunis ; une dimension absente des politiques agricoles nationales et européennes.
La définition d’une trajectoire devant conduire à une économie bas carbone est désormais à peu près partagée. Un usage de moins en moins intensif d’énergies fossiles constitue le mot d’ordre pour les années à venir, afin de préserver les Nations des effets néfastes, voire dévastateurs, du réchauffement climatique. D’autant plus que, selon le dernier Rapport de l’Organisation mondiale météorologique, l’année 2020 aura été parmi les plus chaudes jamais enregistrées. La température s’est élevée de +1,2°, un record depuis la période d’industrialisation au XIXe siècle. Le Secrétaire général de l’OMM a même précisé que la probabilité de dépasser les +1,5° d’ici à 2024 ne pouvait être exclue, compromettant du coup les ambitions de l’Accord de Paris de 2015. De quoi renforcer les mesures pour concrétiser la transition écologique.
]]>Le changement climatique impacte toutes les productions agricoles, sur tous les territoires. Ses effets sont déjà clairement visibles sur la vigne, avec notamment une évolution des stades phénologiques (précocités des stades de développement).
L’adaptation est la modification apportée à un système agricole, destinée à préserver ou améliorer sa viabilité dans un contexte climatique futur différent de celui d’aujourd’hui. Ce travail permet de mieux appréhender les changements auxquels vont être confrontés les agriculteurs et donc d’envisager le plus tôt possible des mutations de leur système afin de pérenniser leur travail.
D’autres facteurs peuvent être aussi actionnés : agir sur l’organisation du travail, les besoins énergétiques, contribuer à l’atténuation du changement climatique, faire évoluer les cahiers des charges.
Les Chambres d’agriculture sont aux côtés des vignerons, des ODG et des collectivités. Elles mènent plusieurs actions pour répondre aux enjeux de la filière viticole :
Les Chambres accompagnement également les collectivités et ODG dans l’élaboration des stratégies de lutte contre le changement climatique.
Initié par la Présidente de la Commission européenne, le Green Deal a suscité un certain enthousiasme sans pour autant conduire à l’unanimité. Les deux axes fondamentaux de cette ambition de faire de l’UE une zone neutre en carbone à l’horizon 2050 sont formés par les Stratégies De la ferme à la fourchette et Biodiversité.
Le reconfinement annoncé fin octobre plonge de nouveau l’économie française dans la tourmente. Malgré des modalités de confinement moins difficiles qu’au deuxième trimestre, la dégradation structurelle de la situation économique des industries agroalimentaires risque de prendre un nouveau virage brutal.
Historiquement, la transnationalisation des firmes passe par des investissements directs à l’étranger. Ces flux de capitaux répondent à des déterminants précis mais variés. Ils permettent ainsi aux firmes de s’implanter dans des pays perçus comme offrant des perspectives de débouchés et donc de profits.
On commence déjà à avoir une vision d’ensemble de ce que sera le bilan des échanges commerciaux de produits agricoles et alimentaires pour la France. Le constat général que l’on peut tirer après neuf mois d’exportations et d’importations est le suivant : le décrochage de l’excédent français, qui s’était pourtant redressé depuis trois ans, risque d’être sérieux pour la totalité de l’année 2020, de l’ordre de 2 milliards d’€.
]]>La préparation de votre transmission sera un processus long et complexe : anticipation et motivation sont des conditions nécessaires ! Entourez-vous de vos proches !
Les conseillers du Point Information Transmission (PIT) restent à votre disposition pour vous orienter vers les bons partenaires selon vos besoins et pour vous accompagner tout au long de cette période transitoire, souvent récompensée par la satisfaction d’avoir transmis.
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Ce travail est le résultat du chantier mutualisé "Lait" regroupant différents membres du réseau des Chambres d'agriculture :
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La crise sanitaire a lourdement affecté les productions viticoles en France. La fermeture des entreprises de restauration hors domicile durant près de trois mois, consécutive du confinement de la population au printemps, sur laquelle se sont greffées les nouvelles mesures de restriction à l’automne, ont pesé sur les résultats économiques de la filière. En réalité, les éprouvantes vicissitudes économiques qui touchent les producteurs s’inscrivent dans la longue période et font appel à une variété de paramètres explicatifs pour tenter d’en comprendre la genèse.
Au sommaire de cette analyse :
Une démarche de progrès bas carbone nécessite la réalisation d’un diagnostic des émissions de gaz à effet de serre de votre activité. Vous identifierez ensuite les leviers d’actions pour réduire votre empreinte carbone et améliorer la dynamique de séquestration du carbone.
Les Chambres d’agriculture vous accompagnent dans votre démarche de progrès, à chaque étape de votre projet de réduction d’empreinte carbone.
Vous bénéficierez ainsi :
Plus de 1200 agriculteurs ont déjà bénéficié d’un accompagnement par nos conseillers experts présents sur le terrain.
Pourquoi s’engager dans une démarche bas carbone ?
- Gagner en efficacité économique sur votre exploitation
- Adapter votre système de production au changement climatique
- Valoriser votre image vis-à-vis de la société en mettant en avant les co-bénéfices de votre activité
- Faites-vous rémunérer pour vos pratiques bénéfiques pour le climat grâce au Label Bas Carbone
France CARBON AGRI Association a lancé du 2 novembre au 15 décembre son deuxième appel à projet bas carbone. Créé par les représentants des éleveurs, France CARBON AGRI facilite la mise en place des projets de réduction carbone. Cet appel à projet vise à mettre en relation agriculteurs et entreprises pour rémunérer pratiques bénéfiques pour le climat.
Pour y participer ou en savoir plus, contactez votre conseiller de chambre d’agriculture locale.
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Nos 16 domaines d'activité stratégique autour de 3 axes :
Nos ambitions et actions phares par axe.
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Le service Élevage et Agroéquipements de l’APCA publie un référentiel sur les Coûts des Opérations Culturales (COC) ou coûts de chantier.
En intégrant le coût de l’outil à celui de la traction nécessaire pour la réalisation du chantier, en précisant la consommation de carburant et en ajoutant le coût de main d’œuvre.
Ce référentiel est une base pour calculer les coûts de production des cultures, connaître leur seuil de rentabilité et trouver des leviers pour maîtriser les coûts de mécanisation.
Ce document peut également servir de base de négociation dans le cadre d'échanges et d'entraide entre agriculteurs"
Pour plus d'information contacter : nicolas.walter@apca.chambagri.fr
]]>Ont contribué à cette production :
- Pierre-Yves AMPROU, Mes m@rchés Chambre d'agriculture Pays de la Loire
- Clarisse BONHOMME, Mes m@rchés, Chambre d’Agriculture Pays de la Loire
- Pascale LABZAE, Mes m@rchés Chambre d’Agriculture Pays de la Loire
- Quentin MATHIEU, Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture
et Thierry POUCH, Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture
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Les Chambres se sont dotées d'un guide, véritable outil d’aide à la décision pour accompagner les producteurs dans la construction d’un plan d’autocontrôles microbiologiques et chimiques.
A qui s'adresse ce guide ?
Ce guide est destiné avant tout aux conseillers des Chambres d'agriculture qui accompagnent les ateliers de transformation carnée à la ferme ou en collectif.
Quels objectifs ?
Le réseau des Chambres d'agriculture a réalisé ce guide pour aider aux mieux les agriculteurs
Comment s’approprier ce guide ?
Ce guide ne se substitue pas à la réglementation : il a été conçu comme un outil d’aide à la décision dans la logique du conseil spécialisé développé par les Chambres d’agriculture dans ce domaine. L’enjeu est la professionnalisation des producteurs au service de leur autonomie de décision en matière de qualité de leurs produits. L’échange avec les différents experts et la confrontation de différentes sources d’informations (GBPH, critères des fédérations, des Ministères, d’autres pays…) montrent qu’il n’y a pas de vérité absolue ni sur les critères à analyser, ni sur leur interprétation. La réalisation d’autocontrôles microbiologiques résulte donc de choix raisonnés avec le producteur, en fonction de son activité et de la réglementation.
Si vous souhaitez être accompagné par un conseiller dans la réalisation des autocontrôles microbiologiques et chimiques ou sur toutes questions sur les ateliers de transformation à la ferme, n'hésitez pas à contacter votre Chambre d'agriculture.
Nos conseillers sont là pour vous accompagner.
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La réaction hostile des politiques et autres composantes de la société civile à l’Accord de libre-échange UE-MERCOSUR aura été bien plus soudaine que la longueur des négociations bilatérales engagées en 1999, et conclues en 2019. Vingt longues années pour aboutir à un Accord qui est aujourd’hui sous le feu des critiques et des menaces, notamment françaises, puisque Paris envisage de ne pas appliquer cet Accord. La publication du Rapport de la Commission d’évaluation (Commission Ambec, du nom du Professeur Stefan Ambec, mise en place par Edouard Philippe), constitue une étape sans doute décisive dans ce processus de rejet.
La récente ouverture de la première usine de « viande végétale » par la start-up Les Nouveaux Fermiers, entreprise dont le portage financier a été assuré par des investisseurs privés (avec en tête Xavier Niel, propriétaire de Free) et la Banque Publique d’Investissement (Bpifrance), a suscité de nombreuses réactions dans le monde agricole. Plusieurs facteurs alarmants sont à surveiller dans une perspective de long terme pour le secteur de l’élevage.
L’année 2020 aura été celle de la congélation de l’économie, mais aussi celle de l’effondrement de la production de blé sous l’impulsion d’une sécheresse dévastatrice. Après la rupture de 2016, année durant laquelle les rendements du blé avaient chuté, ce qui s’est produit pendant cet été caniculaire suggère de s’interroger sur l’avenir de la production hexagonale de blé, dans un contexte de changement climatique.
La propagation d’un virus a mis au jour le degré de dépendance élevé qui caractérise les économies. On savait que ce degré s’était accru dans des proportions rarement atteintes antérieurement, du seul fait de la mondialisation. Pour être plus précis, l’approfondissement de la division internationale du travail a porté à son comble la dépendance des pays les uns envers les autres, et parfois dans des domaines stratégiques, comme a pu le montrer le cas des médicaments et des instruments médicaux lorsque le virus s’est répandu à peu près partout dans le monde.
Turbulences en vue sur la planète blé
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Le Reliquat Sortie d’Hiver (RSH) correspond à la fraction d’azote disponible dans le sol pour la plante en sortie d’hiver. Il s’agit d’une donnée agronomique importante pour l’exploitant agricole dans le cadre du calcul de la dose prévisionnelle d’azote à apporter à ses cultures en sortie d’hiver.
La transposition de la Directive Nitrate dans certaines régions a rendu obligatoire le calcul d’une dose prévisionnelle d’azote avec la méthode de calcul du COMIFER dont le RSH est l’un des paramètres.
Cela a renforcé les enjeux autour de la réalisation de synthèses de RSH dans ces régions. La mesure du stock d’azote présent dans le sol peut être réalisée à d’autres périodes comme en post-récolte (Reliquat Post-Récolte) et entrée d’hiver (Reliquat Entrée d’Hiver), notamment dans le cadre de suivi ou dans les dispositifs d’actions renforcées pour la qualité de l’eau.
Ce guide n’aborde pas cette question qui pourrait faire l’objet d’un travail complémentaire à venir. Le guide «Réalisation des synthèses de RSH» s’adresse aux conseillers confrontés aux exigences réglementaires de la Directive Nitrate ou désireux de produire des synthèses de RSH sans être inscrit dans le cadre de la réglementation.
Ce guide propose d’aborder la construction de synthèses de RSH en 5 temps :
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Un nouveau développement pour plus de vie dans les territoires.
Cette étude centrée sur l’accompagnement à la conversion, nous permet d’affirmer une fois de plus que les Chambres d’agriculture sont fortement engagées dans le développement de l’agriculture biologique. Le réseau des Chambres d’agriculture accompagne les agriculteurs qui souhaitent convertir leur exploitation en bio, mais aide également au-delà de la conversion.
En effet, les Chambres d’agriculture offrent un accompagnement aux agriculteurs déjà engagés en agriculture biologique et soutiennent l’expérimentation
et la recherche en agriculture biologique. Ces services sont consolidés par la diversité de conseil proposée (individuel ou collectif), ainsi que l’ensemble des compétences acquises pas les Chambres d’agriculture.
Ces travaux ont permis de révéler des leviers d’action afin d’optimiser l’accompagnement à la conversion en bio comme :
• améliorer la communication sur l’offre,
• amplifier les échanges et la mutualisation inter et intra régionaux,
• accroître l’offre de formation proposée aux conseillers accompagnant les
projets bio.
Téléchargez la fiche synthèse complète ci-contre.
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Les coûts de plus de 900 matériels y sont détaillés.
Ces données vous permettront de calculer vos coûts de production et vous serviront de base pour le coût d'entraide.
Nous mettons à votre disposition un extrait de ce guide.
Prix : 40 euros TTC port inclus
Bon de commande à retourner à :
APCA - Direction Entreprises et Conseil
Service Elevage et Agroéquipements
A l'attention de Mme Sylvie LEFEUVRE - Tél : 01 53 57 10 74
Contact : nicolas.walter@apca.chambagri.fr
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Actualité oblige, il sera donc question dans cet éditorial de rentrée, du Plan de relance annoncé le 3 septembre, par le gouvernement français. Reporté d’une semaine pour cause de reprise de l’épidémie de coronavirus, le dispositif adopté pour soutenir, voire relancer, ou plutôt adapter l’économie nationale aux défis demain, a livré ses moindres détails. Présenté comme le mieux adapté – comment pourrait-il en être autrement dans l’esprit d’un Premier Ministre – pour préparer le pays à opérer une mutation qui tarde à s’affirmer.
La Russie s’appuie de longue date sur son influence politique auprès de la Biélorussie pour développer sa politique extérieure, aussi bien sur le plan diplomatique qu’économique. La crise politique que connaît cette dernière pourrait remettre en question les relations géoéconomiques entre les deux pays, et plus particulièrement concernant les échanges agroalimentaires.
Moët Hennessy l’annonce : fin 2020 marque la fin de l’utilisation des herbicides dans tous ses vignobles en Champagne. L’ambition d’arrêter la totalité des herbicides dans le vignoble Champenois d’ici 2025 est d’ailleurs également envisagée par la filière dans son ensemble, comme acté en 2018 lors de l’Assemblée générale de l’Association Viticole Champenoise. Si certains décident d’emboîter le pas de la transition en anticipant l’interdiction du glyphosate prévue dans les prochaines années, d’autres vignobles, dont la production est à valeur ajoutée plus faible, appréhendent les échéances. Pour cause : une transition encore trop peu chiffrée aujourd’hui, et qui entraîne plus que des conséquences économiques.
Le Liban est depuis plusieurs mois en proie à une crise économique et politique aiguë, à laquelle s’est ajoutée une violente explosion qui a durement endommagé les bâtiments, certaines infrastructures – en particulier un silo de blé situé dans le port de Beyrouth – et, bien évidemment, exacerbé la détresse de la population (188 morts et près de 6 500 blessés). On estime aujourd’hui à environ 50% de la population totale, le nombre d’individus qui risque de connaître un ou des épisodes de famines. C’est pourquoi, au regard des liens historiques qui relient les deux pays, la France est intervenue en livrant plusieurs dizaines de milliers de tonnes de blé (25 000 devraient partir de Nantes dans les jours qui viennent), et de farine au Liban, pays qui, traditionnellement, dépend à quelque 80% de l’extérieur pour ses approvisionnements alimentaires.
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Chaque année, l’OCDE publie son Rapport sur le suivi et l’évaluation des politiques agricoles. Pour l’institution du Château de la Muette, c’est l’occasion de rappeler que, en dépit de la diminution des soutiens aux agriculteurs enclenchée depuis les années 1990, ceux-ci restent encore trop élevés, et nuisent au bon fonctionnement du marché. Un message inlassablement répété, affirmé, qui suggère de s’interroger sur le seuil acceptable de soutiens pour l’OCDE. Jusqu’où faut-il aller pour que cette institution ne fasse plus grief aux nations de soutenir leur agriculture ? Ce Rapport intervient de surcroît à contre-courant d’une situation économique objective qui a conduit à restaurer l’intervention de l’Etat.
Les alliances aux achats des acteurs de la Grande distribution ont toujours suscité de vifs débats par rapport aux déséquilibres concurrentiels que ces stratégies pouvaient provoquer. Les pouvoirs publics semblent vouloir davantage contrôler ces opérations de rapprochements, malgré les échecs des précédentes lois qui ont eu des effets parfois inverses à ceux escomptés.
La crise de la Covid-19 a induit des changements et une adaptation du monde agricole, de la terre jusqu’à l’assiette du consommateur. Les ménages ont dû, en conséquence, adapter et faire évoluer leurs modes de consommation, au profit des produits français et issus de l’agriculture biologique. Nous pouvons maintenant nous poser la question de l’après.
Il y a eu l’horticulture, parfois les fruits et les légumes, sans oublier les produits laitiers, voire les viandes…bref bon nombre de secteurs agricoles qui ont économiquement dévissé du fait du confinement, et, pour être plus précis, de la fermeture de la restauration hors domicile, débouché important pour la volaille, les fromages, la viande bovine et ovine, les légumes, les fruits. S’agissant des fleurs, la fermeture des hôtels a lourdement pesé. Et la reprise s’effectue lentement, certains grands hôtels étant toujours fermés, et ne rouvriront qu’en septembre. Ce panorama doit être complété, en y incrustant la crise du cuir.
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Sans être un texte législatif, qui n’aura donc, pour le moment, aucun caractère contraignant, la Commission européenne a publié deux communications importantes, qui dessinent l’avenir de l’Union européenne. L’un dédié à la biodiversité, l’autre à un système alimentaire équitable, sain et respectueux de l’environnement. A la faveur de l’épidémie de Coronavirus qui a secoué une bonne partie de l’Europe, Bruxelles est tentée d’esquisser les contours d’un monde nouveau, dont les signes annonciateurs étaient en gestation depuis déjà plusieurs années.
L’évolution de la conjoncture économique en France a démontré que tous les maillons de la chaine de valeur du secteur agroalimentaire étaient les moins affectées par les effets économiques de la crise du covid-19. Cependant, la phase progressive du déconfinement et la reprise de l’activité économique s’accompagneront de différentes stratégies de survie des entreprises du secteur.
Dans le désarroi où la crise de la pandémie du covid-19 a plongé les sociétés contemporaines, toutes sortes de perspectives radicales sont envisagées pour l’avenir puisque le monde d’après ne sera pas le monde d’avant. Une des pistes : le revenu universel qui serait outil de résilience dans un monde devenu instable. Les exploitants agricoles pourraient être les premiers destinataires d’un tel dispositif pour remédier au plus inacceptable des paradoxes : leur activité est vitale pour le monde mais elle ne leur assure que des revenus incertains et rarement à la hauteur du volume de leur travail quotidien.
D’une certaine manière, ce qui va suivre fait lien avec l’éditorial de ce numéro de juin de la Lettre économique. Car en réalité, l’ambition – mondiale – de la Commission n’entrave en rien la marche du monde. Celle-ci est plus que jamais faite de conflits en tout genre, à commencer par ceux concernant le commerce, et dont le point saillant est la rivalité sans fin entre Pékin et Washington, enclenchée en 2018 par l’actuel locataire de la Maison-Blanche, mais largement initiée par ses prédécesseurs.
Si l’agriculture est un secteur relativement épargné, certains secteurs agricoles subissent des répercussions fortes : horticulture, pépinières, viticulture, pommes de terre, agritourisme, centres équestres. L’urgence est de permettre à ces exploitations de se redresser.
Ce document, présente des pistes de réflexion des Chambres d’agriculture sur les mesures à mettre en place à moyen terme pour la sortie de crise et le redressement de l’agriculture française :
Il met également en avant les leviers politiques, règlementaires et financiers qui permettront d’accompagner cette ambition.
]]>Si l’agriculture est un secteur relativement épargné certains secteurs agricoles subissent des répercussions fortes : horticulture, pépinières, viticulture, pommes de terre, agritourisme, centres équestres. L’urgence est de permettre à ces exploitations de se redresser.
Ce document, présente les solutions préconisées par les Chambres d’agriculture pour la sauvegarde des secteurs les plus touchés à mettre en place à court terme :
Rappeler que l’Union européenne se distingue par des divisions profondes entre les Etats membres, relève du lieu commun. La crise de la zone Euro durant les années 2009-2012 a même laissé des cicatrices à peine refermées aujourd’hui. La crise économique occasionnée par l’épidémie de Coronavirus a rouvert les plaies et restauré la méfiance des Etats membres les uns envers les autres depuis le début de l’année 2020. En jeu, les conditions de financement des Etats qui, crise oblige, auront largement dépassé les seuils de déficits et d’endettements publics et, en toile de fond, le rôle de la BCE dans ce renflouement des Etats membres. Comparativement à la crise antérieure de la zone Euro, un élément inattendu est venu se greffer sur les débats : la décision de la Cour Constitutionnelle de Karlsruhe.
La crise sanitaire exerce un puissant effet de conversion de l’acte de consommer des produits alimentaires. Si les consommateurs se sont dans un premier temps jetés sur des produits alimentaires de première nécessité, frôlant en cela une forme d’irrationalité, pour nombre d’entre eux, le recours aux circuits de proximité, quelles qu’en soient leurs formes, a été privilégié. La crise sanitaire aurait-elle cette vertu de consolider une tendance déjà à l’œuvre depuis quelques années, celle du recentrage d’une consommation sur des productions locales, proches des lieux d’habitation, en phase avec les préoccupations du moment des consommateurs ?
Si la pandémie du covid-19 a eu tendance à tirer de façon plus ou moins forte les prix alimentaires à la hausse à travers l’Europe et notamment en France, la filière bovine s’est alarmée des prix de rémunération aux producteurs encore plus bas que les années précédentes. Des raisons conjoncturelles expliquent cette tendance très inquiétante pour l’avenir de la filière, et interrogent sur ses fragilités structurelles.
Tous les jours à 19h, le Ministère de la Santé publie les chiffres de la situation épidémiologique (covid-19) en France : nombre de décès liés au covid-19, nombre de personnes en réanimation… Ces chiffres sont attendus et on espère à chaque fois qu’ils nous montrent que l’épidémie est sous contrôle. La réception de ces chiffres diffère d’un groupe social à l’autre : regard expert versus regard grand public ; il y a, là, un hiatus qui surgit toujours lors de la publication de statistiques sociales importantes : ici la mesure de la situation épidémiologique et puis bientôt, pour nous, observateur du monde agricole, la prochaine mesure du revenu agricole et des impacts de la crise sur l’économie agricole.
Le temps des bilans a déjà commencé. Deux mois de confinement, c’est une rude période pour l’économie, car depuis le 16 mars, chacun compte ses pertes, les évalue jusqu’au centime près, avec en arrière-plan, l’espoir de la reprise, surtout à quelques encablures de l’été, et le vœu que la puissance publique, nationale ou européenne, ne les laisse pas tomber.
]]>La crise sanitaire, en se propageant dans plus d'une centaine de pays, semble mettre au jour une approche critique de la mondialisation. Mondialisation des économies qui, en dépit de ses loupés, de ses crises, paraissait acquise, au point d'être, enfin, le levier d'une société universelle laquelle, par le biais de l'échange commercial et de l'immensité de la chaîne des valeurs, ajournerait les conflits interétatiques, notamment commerciaux.
Et puis surgit le Covid-19, qui mit en exergue la dépendance économique des nations les unes vis-à-vis des autres, en particulier dans le domaine de l'outillage médical. Au point de conduire certains à réexaminer la notion de souveraineté et à en souligner les vertus.
L'épidémie du coronavirus et le confinement imposé aux ménages français modifient de façon exceptionnelle la consommation des ménages depuis le début du mois de mars. Les données économiques de l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) permettent de se livrer à un petit exercice pédagogique de microéconomie pour étudier cette déformation inédite de la structure de la consommation des ménages français.
Les travaux du réseau des Chambres d'agriculture sur la résilience conduits ces deux dernières années dans le cadre du programme "Agriculteurs fragilisés, objectif la résilience", prennent un écho particulier dans le contexte actuel de crise majeure provoquée par la pandémie de Covid-19. Pour aider les exploitations agricoles ébranlées par cette crise, il sera plus qu'utile d'aller consulter les résultats des travaux de ce programme ; nous nous proposons de revenir ici sur l'une des problématiques qui y avait été abordée : l'inégale vulnérabilité des exploitations face aux crises.
Plutôt qu'un retour, la logique voudrait que l'on indique que la volatilité n'a pas quitté les marchés agricoles depuis la grande crise de 2008. En réalité, en observant bien la chronique des prix sur la décennie écoulée, la tendance baissière s'était bien installée depuis 2013, reléguant au second plan les pics des prix enregistrés à trois reprises entre 2008 et 2012. Avec la crise sanitaire qui a muté en crise économique, qu'en est-il aujourd'hui ?
La Politique agricole commune cristallise depuis plusieurs années les tensions au sein de l'Union européenne. A intervalles réguliers, des économistes, des scientifiques en tout genre, voyant la fin du monde se rapprocher à grands pas, ciblent la PAC pour stigmatiser non seulement son coût budgétaire, mais aussi, et surtout, sa responsabilité dans la destruction de la biodiversité.
Les 3 600 scientifiques surgissant de 63 pays, ont porté récemment l'estocade contre la PAC. Plus qu'une offensive, c'est une véritable guerre qui vient d'être déclarée à la plus ancienne politique commune de l'UE.
Il n'est pas exagéré de dire que cette épidémie de Coronavirus a semé la panique depuis maintenant plusieurs semaines. Panique sanitaire évidemment, mais aussi panique économique et financière. Dans le cas de la zone Euro, les deux sont intimement liées. Car avec le confinement, l'activité économique se contracte lourdement, quel que soit le secteur. Conduisant ainsi les gouvernements de la zone Euro à lâcher les dépenses publiques pour soutenir une économie en phase de dévissage aigu, selon une ampleur inédite depuis la crise des années 2008-2014. Crise qui avait porté la zone Euro aux limites de l'éclatement.
La production agricole biologique est en plein essor. Elle élargit un peu plus chaque année sa contribution à la production agricole. Cette dynamique de croissance, ininterrompue depuis plusieurs années, tend cependant à se stabiliser dans certaines régions du monde. Elle n'en reste pas moins un baromètre intéressant du développement mondial de l'agriculture biologique.
La pandémie qui touche actuellement le monde a déclenché des premiers effets collatéraux particulièrement dévastateurs pour le pays en état de fragilité économique.
]]>Il y a plus de vingt ans, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), rappelait que, si le monde connaissait des crises en tout genre, c’était en raison de l’insuffisance de la production de biens publics. En découlait un appel à fournir au monde ces biens publics que sont l’éducation, la justice, l’alimentation, l’environnement… En réalité, plutôt que de produire des biens, le monde fabrique à l’envi des problèmes publics, confirmant que nous serions bel et bien entrés dans « la société du risque ».
L’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange entre le Japon et l’Union européenne (JEFTA) a permis de donner un coup de fouet aux exportations agroalimentaires de l’Union européenne. La France profite en partie de cet accord gagnant pour l’agriculture, mais des marges de progression conséquentes existent encore.
La décision de procéder à l’abrogation des quotas laitiers en Europe en avril 2015 a, on le sait, provoqué une grave crise laitière, qui s’est étalée sur plusieurs années. Cette crise n’a toutefois pas touché de manière uniforme les principaux pays producteurs de lait de l’UE. Abrogation des quotas et crise sur les marchés laitiers ont été à l’origine d’une vaste restructuration de la production, qui ne s’est pas toujours déroulée en faveur des éleveurs hexagonaux. Cinq ans après la sortie des quotas laitiers, quel bilan peut-on tirer ?
Il est de nos jours évidemment malavisé de parler de la croissance économique, tant les messages alarmistes et acrimonieux sont puissants dès qu’est évoqué le Produit intérieur brut (PIB) et surtout ses externalités négatives sur l’environnement. Un souci de cohérence suggère tout de même de se pencher sur les dernières prévisions de croissance établies par la Commission européenne.
L’Union européenne a mal à sa croissa
]]>Nos ambitions et actions phares par axe.
]]>Les foyers de tensions, les incertitudes, articulés aux espérances de voir se débloquer quelques dossiers importants, indiquent que les agriculteurs seront, en 2020, et même au-delà d’ailleurs, mobilisés pour exprimer leurs points de vue et leurs attentes, et faire en sorte que la France puisse jouer encore un rôle décisif dans le monde, et, ce faisant, accorde à son secteur agricole l’ambition qui, dans le contexte actuel, lui revient de droit comme de fait.
La pénétration d’acteurs non agricoles dans la sphère agricole est un phénomène étudié de longue date, et qui a trouvé un écho particulièrement important depuis la crise économique et financière de 2007-2008. Une nouvelle forme de financiarisation de l’agriculture et de l’alimentation a récemment fait son apparition et pourrait, à terme, bouleverser certains équilibres dans la gouvernance des systèmes alimentaires.
Le 10 janvier dernier, lors de la Commission des Comptes de l’Agriculture Nationale (CCAN), le Ministère de l’agriculture a présenté le compte social de l’agriculture 20191. Sans passer totalement inaperçu, ce compte fait l’objet de moins de débat que le compte de l’agriculture nationale de l’INSEE dont on tire les indicateurs de revenu (qui baissent en 2019).
Que restera-t-il de l’Australie une fois qu’elle aura tourné la page des incendies multiples qui ravagent le territoire depuis plusieurs semaines ? Villes et campagnes sont fortement touchées, obligeant les autorités à procéder à des évacuations massives.
Protection sociale des agriculteurs : un budget de 15,1 milliards
]]>Elle revient inlassablement, comme une ritournelle. De qui s’agit-il ? De la problématique de la compétitivité de l’agriculture française. De débats en controverses, de diagnostics en propositions pour redresser cette compétitivité que l’on nous présente comme mal en point, illustrative d’un secteur à la dérive, incapable de résister aux assauts concurrentiels des pays de l’UE voire du reste du monde.
L’inauguration du gazoduc « Force de Sibérie » le 2 décembre 2019, reliant le gisement de Tchaïandinskoïé à la frontière russo-chinoise constituée par le fleuve Amour, démontre la volonté de Moscou de déployer d’ambitieux axes géoéconomiques. Son secteur laitier aborde également un virage majeur à l’aube de l’année 2020, témoignant tout aussi bien de ce rapprochement entre la Russie et l’Asie.
La France s’est engagée dans une nouvelle réforme des systèmes de retraite. Les motifs affichés par le gouvernement n’emportent pas l’adhésion de tous. Qu’en sera-t-il pour les agriculteurs, dont on connaît la modestie des pensions de retraite ?
Le Recensement agricole 2010 comportait des questions sur les modes de commercialisation des productions agricoles en France. On apprenait que 21% des exploitants agricoles vendaient leurs produits en circuits courts, soit 107 000, 144 500 en 2012 et 130 000 en 2017.
L’INSEE vient de publier le compte prévisionnel de l’agriculture nationale pour l’année 2019. Le compte se solde par une baisse du résultat de la branche sous l’impact d’une baisse très importante de la vendange 2019. Nonobstant, le résultat moyen par actif est toujours sur un trend haussier de moyen terme.
]]>Deux années marquantes que celles de 1929 et de 1989. Car elles ont été des tournants radicaux dans l’histoire de nos sociétés mais aussi pour l’agriculture. Pour ce qui est de 2019 finissante, chacun retient son souffle tant les prédictions de nouvelle crise économique et financière se multiplient. Les anniversaires servent à cela, non seulement à les fêter, mais à se retourner sur eux pour examiner le surgissement des crises et, surtout, leur mode de résolution, afin d’en tirer les enseignements pour le temps présent. Démarche teintée de l’espoir de ne pas reproduire les mêmes erreurs.
La crise sociale qui s’est emparée du Chili depuis mi-octobre 2019 met en lumière les fragilités d’un pays longtemps qualifié comme le « miracle d’Amérique Latine ». Le cocktail de réformes libérales administré depuis les années 70 a fait naître plusieurs sources de fragilités, dont certaines alimentaires.
L’IFOP vient de publier un sondage qui montre que les agriculteurs sont très partagés sur leur perception par les Français : ceux qui pensent que leur image auprès de leurs concitoyens est mauvaise (51% des agriculteurs sondés) sont à peine plus nombreux que ceux qui pensent qu’elle est bonne (48% des agriculteurs sondés). Alors que les procès en agribashing se multiplient sur la place publique, ce sondage montre que cette problématique ne fait pas l’unanimité au sein du monde agricole.
Le marché mondial du blé est en situation d’abondance. Les records de récolte ont propulsé l’offre à des niveaux rarement atteints dans l’histoire de cette denrée agricole. Faisant face à une demande moins dynamique, le déséquilibre entre les volumes disponibles et les acheteurs exerce une pression à la baisse sur le prix, qu’entretiennent des stocks mondiaux élevés.
]]>Ont contribué à cette production :
Pierre-Yves AMPROU Mes m@rchés Chambre d'agriculture Pays de la Loire
Laurent BARADUC Chambre d'agriculture Centre-Val de Loire
Clarisse BONHOMME Mes m@rchés, Chambre d’Agriculture Pays de la Loire
Pascale LABZAE Mes m@rchés Chambre d’Agriculture Pays de la Loire
Quentin MATHIEU Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture
Thierry POUCH Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture
Les Etats-Unis, qui ont un vieux contentieux commercial avec l’Union européenne, viennent d’obtenir le feu vert de l’Organisation mondiale du commerce pour taxer le secteur aéronautique à hauteur de +10%, et les produits agricoles et certains biens industriels à +25%. Etrange institution internationale qui, outre sa difficulté à finaliser le cycle de Doha lancé en 2001, entretient un climat de guerre commerciale en autorisant Washington à pratiquer des droits de douane d’une valeur de 7 milliards d’€ par an, un véritable record. Un coup dur pour l’agriculture européenne qui n’avait pas besoin de cela.
Dans l’attente d’une décision ferme et définitive du gouvernement britannique d’acter la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne sans accord dès le 31 octobre 2019, ou bien de repousser cette issue à début 2020 dans l’espoir de trouver un nouvel accord avec l’UE, le marché des commodités agricoles montre certains signes de nervosité du côté britannique.
Que faisons-nous ensemble, ici, en France ? Qu’est-ce qui nous lie ? Pourquoi et comment faisons-nous société ? Tous les ans, le ministère des solidarités et de la santé conduit un sondage auprès d’un échantillon de population pour prendre le pouls des Français·e·s en matière de lien social. Alors que la rentrée sociale est agitée, il nous a paru utile de jeter un œil sur cette enquête et singulièrement sur les réponses apportées par les agriculteur·rice·s. La majorité des Français·e·s a le sentiment que la cohésion sociale se délite et dans ce contexte, les agriculteur·rices plébiscitent leur territoire comme point d’ancrage de leur vie sociale.
Année finissante, 2019 aura été celle du Cochon. L’importance de cet animal n’est plus à démontrer dans un pays où chaque habitant consomme chaque année près de 40 kilos de viande porcine, contre 19,7 en 1990, soit un doublement de la consommation intérieure de porc, bien au-dessus de la moyenne mondiale, qui se situe aux alentours de 15,2 kilos par habitant. Le porc représente ainsi les trois quarts de la consommation de viande en Chine. 2019 aura surtout été une année noire pour la Chine en matière de viande porcine. Pour les exportateurs en revanche, l’année 2019 aura été celle de l’euphorie commerciale.
]]>Ce travail est le résultat du chantier mutualisé "Lait" regroupant différents membres du réseau des Chambres d’Agriculture : Bruno Boschiero (CA Meuse), Maud Marguet (CA Bretagne), Quentin Mathieu (APCA), Thierry Pouch (APCA) et Chantal Rovelli (APCA)
]]>L’été a été chaud. Très chaud. Pas seulement sur le plan climatique. Sur le plan disons social, et plus spécifiquement agricole. Chaleur dans les esprits des agriculteurs qui voient de plus en plus rouge, ou, qui, plus généralement, tombent dans le désarroi le plus total. En cause ? Certes il y a les marchés, l’agribashing, les règlementations drastiques qui pèsent sur les conditions de production, la sécheresse… C’est surtout que les agriculteurs s’aperçoivent et touchent du doigt les effets délétères de la géopolitique, et semblent bien démunis pour inverser des tendances lourdes.
Le dernier sommet du G7 à Biarritz s’est déroulé dans une ambiance relativement délétère entre les représentants des différents pays, signe de tensions exacerbées, en particulier sur les thèmes environnementaux et commerciaux. L’annonce d’un accord entre le président français et son homologue américain sur la taxation des GAFA (pour Google, Amazon, Facebook et Apple) ne lève toujours pas les doutes sur les menaces de rétorsions américaines concernant les produits agricoles français.
La sécheresse a de nouveau frappé l’agriculture française, et plus particulièrement ses élevages. Gestion des fourrages, efficacité des dispositifs assurantiels… autant de sujets qui reviennent malheureusement à nouveau sur le devant de la scène.
La décision de la Banque Centrale américaine (Federal Reserve System, ou FED) d’abaisser son taux d’intérêt directeur de 0,25 % a eu pour conséquence de rendre négatif l’écart entre les taux d’intérêt de court terme et de long terme. Suffisant pour annoncer une nouvelle crise économique d’envergure ?
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Ces données vous permettront de calculer vos coûts de production et vous serviront de base pour le coût d'entraide.
Prix : 40 euros TTC port inclus
Bon de commande à retourner à :
Par courrier :
APCA - Direction Entreprises et Conseil
Service Elevage et Agroéquipements
A l'attention de Mme Sylvie LEFEUVRE - Tél : 01 53 57 10 74
9 avenue George V
75008 PARIS
ou par mail :
sylvie.lefeuvre@ apca.chambagri.fr
Le service Élevage et Agroéquipements de l’APCA publie un référentiel sur les coûts des Opérations Culturales (COC) ou coûts de chantier. En intégrant le coût de l’outil à celui de la traction nécessaire pour la réalisation du chantier, en précisant la consommation de carburant et en ajoutant le coût de main d’œuvre. Ce référentiel est une base pour calculer les coûts de production des cultures, connaître leur seuil de rentabilité et trouver des leviers pour maîtriser les coûts de mécanisation. Ce document peut également servir de base de négociation dans le cadre d'échanges et d'entraide entre agriculteurs"
Pour plus d'information contacter : philippe.vankempen@apca.chambagri.fr
]]>1999-2019. Vingt ans après le déclenchement de négociations parfois difficiles, souvent reportées, l’UE et les quatre pays composant le MERCOSUR, ont – enfin pour les uns, malheureusement pour les autres – trouvé un accord commercial. Le secteur agricole est bien évidemment directement concerné, et c’est d’ailleurs les producteurs français qui ont, avec quelques homologues du reste de l’UE, réagi avec rapidité et indignation. Car cet accord intervient après des propos que le Chef de l’Etat voulait rassurants sur l’avenir de l’UE. Cet accord est signé alors que le secteur agricole est encore convalescent. Que faire ?
Les différents exercices de prospective quant au devenir des élevages et de la consommation de viande révèlent de nombreuses trajectoires, et autant de futurs fragmentés. Difficile donc de prédire à quel point les mouvements économiques et sociétaux actuels vont redéfinir les contours actuels du secteur des produits carnés. Certaines tendances actuelles sont toutefois susceptibles de bouleverser de nombreux équilibres.
L’utilisation du chanvre dans les filières industrielles du textile, des matériaux de construction ou de la plasturgie est bien établie en France. En revanche, la valorisation du chanvre pour d’autres usages (récréatif, thérapeutique, ou de « bien-être ») est controversée. Le jeudi 11 juillet 2019, sous l’égide de parlementaires de toutes tendances, un colloque sur le développement de la filière du chanvre de bien-être, s’est tenu à l’Assemblée Nationale. Ces débats contiennent un enjeu agricole : quelle place pour les exploitations agricoles françaises dans cette filière ?
L‘accord UE-MERCOSUR concrétise la perte pour Washington d’une bonne partie de l’Amérique Latine, qui faisait antérieurement partie de sa zone d’influence. Quelle sera la réaction du Président américain qui, si l’élection se déroulait maintenant, aurait de grandes chances de l’emporter et d’effectuer un second mandat ?
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Un Rapport de plus dans la longue liste de ceux qui se sont penchés au chevet de la compétitivité de l’agriculture française et de l’industrie de la transformation, pour, non seulement dresser la liste des facteurs ayant entraîné son érosion depuis la fin de la décennie 1990, mais aussi et surtout pour rechercher les leviers du redressement. Ce Rapport, c’est celui de la Cour des Comptes, institution en charge d’évaluer l’efficacité des deniers publics injectés dans l’économie. Il n’est pas tendre avec l’Etat et, de ce fait, restaure une controverse qui s’était un peu endormie ces dernières années.
L’épidémie de peste porcine africaine (PPA) a frappé de plein fouet les élevages chinois, premier producteur, consommateur et importateur mondial. Le commerce mondial de produits porcins s’en trouve bouleversé et l’enthousiasme est de mise pour les exportateurs.
L’utilisation abusive (c’est un euphémisme) des données individuelles par de grandes sociétés des réseaux sociaux, dont Facebook, ont frappé les esprits. Une législation s’est mise en place dans ce domaine pour lutter contre ces pratiques, et les comportements des personnes se sont modifiés. Même quand les données individuelles sont utilisées à des fins non commerciales et bienveillantes, il y a lieu d’être vigilants.
La crise du marché sucrier a déjà été traitée dans un précédent numéro de la Lettre économique des Chambres d’agriculture de France. Surproduction chronique depuis quelques années, sortie des quotas sucriers en Europe, chute du prix, le tout occasionnant de belles turbulences chez les sucriers, le groupe Tereos étant particulièrement touché. Tereos, justement. L’un des plus grands groupes mondiaux du sucre, détient la marque bien connue par le consommateur, Béghin-Say.
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Il y a bien eu la publication en juin 2018 des propositions législatives émanant de la Commission européenne sur la PAC post-2020. Elles ont rapidement été décortiquées, analysées, parfois évaluées par les acteurs directement concernés. Et puis, au gré des pérégrinations du BREXIT, de la proximité des élections européennes, des tensions politiques franco-allemandes… les prises de position se sont fait plus rares, ou du moins plus incertaines. A quelques encablures des élections européennes, les agriculteurs n’en savent pas davantage, et évoluent dans un certain flou.
L’agenda européen a pris un nouveau tournant au cours du mois de mai avec des avancées significatives dans les négociations sur l’accord de libre-échange avec les pays du Marché commun du Sud (MERCOSUR). Les filières agricoles européennes, et plus particulièrement de viande bovine, sont susceptibles de subir un grave préjudice économique.
La France s’apprête à lancer le prochain recensement agricole, dix ans après celui ayant confirmé la diminution des effectifs d’agriculteurs, et l’affirmation de nouvelles pratiques de commercialisation des productions agricoles. Il sera effectif à la fin de l’année 2020, la disponibilité des résultats étant estimée pour le début 2022. Une photographie toujours attendue. Si le recensement agricole va démarrer en France, il vient de s’achever aux Etats-Unis, couvrant la période 2012-2017, et livre des informations contrastées.
La balance commerciale française en fruits et légumes est traditionnellement déficitaire depuis plus de quarante ans. C’est, avec les produits de la mer, le déficit le plus lourd des échanges commerciaux agroalimentaires français, avec près de 4 milliards d’€. Dans cet ensemble, la pomme de table tire son épingle du jeu, à la faveur d’une montée en gamme qui semble convenir aux consommateurs, qu’ils soient français ou étrangers.
Après le plombier, la pomme polonaise
Mercosur
un sombre épilogue en approc
]]>Ont contribué à cette production :
Pierre-Yves AMPROU Mes m@rchés Chambre d'agriculture Pays de la Loire
Laurent BARADUC Chambre d'agriculture Centre-Val de Loire
Pascale LABZAE Mes m@rchés Chambre d’Agriculture Pays de la Loire
Quentin MATHIEU Assemblée Permanente des Chambres d’agriculture
Thierry POUCH Assemblée Permanente des Chambres d’agriculture
Il y a 90 ans, la Grande Dépression partit des Etats-Unis allait déclencher une crise économique et financière d’une ampleur telle que peu de pays y échappèrent. Point de basculement vers un autre monde économique, elle allait aussi être l’un des facteurs de la Seconde guerre mondiale. Pour le secteur agricole américain, la Grande Dépression constitua un tournant décisif. 90 ans après, que peut-on dire de cette grande crise ? En quoi la situation actuelle de l’économie mondiale, de l’agriculture en particulier, est-elle en mesure de reproduire un épisode aussi funeste ?
Alors que tous les signaux semblaient au vert pour les acteurs européens des marchés sucriers, le premier bilan de la fin des quotas ne laisse apparaître qu’un sentier de désillusions. Mais plus qu’une décision politique, des mutations bien plus profondes du marché mondial sucrier et de ses acteurs sont en action.
On a beaucoup parlé d’agribashing ces derniers mois. Par ce terme, certains agriculteurs et institutions agricoles dénoncent ce qu’ils perçoivent comme une campagne systématique de dénigrement initiée par des organisations environnementales et relayée par les médias.
En matière de prévisions économiques et commerciales, l’institution de Genève (OMC) ne se démarque pas vraiment de ses consœurs de Washington (FMI et Banque mondiale) ou de Bâle (Banque des Règlements Internationaux).
L’institution de Genève
et ses préocc
L’institution de Genève
et ses préoccupations
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Ce travail est le résultat du chantier mutualisé "Lait" regroupant différents membres du réseau des Chambres d’Agriculture : Bruno Boschiero (CA Meuse), Maud Marguet (CA Bretagne), Quentin Mathieu (APCA), Thierry Pouch (APCA) et Chantal Rovelli (APCA)
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L’année 2018 n’a pas été bonne pour le commerce extérieur français pris dans sa globalité. Avec un déficit de –60 milliards d’€, les échanges commerciaux se sont dégradés pour la seconde année consécutive. Dans cet ensemble, le secteur agroalimentaire continue de dégager des excédents, celui de l’année 2018 enregistrant une belle hausse, de l’ordre de 1,3 milliard d’€. Avec un surplus de quelque 7 milliards d’€, le secteur agroalimentaire affiche une réelle résistance, ce qui ne manquera pas d’entretenir les controverses sur sa véritable efficacité sur les marchés mondiaux.
L’année 2019 s’annonce très incertaine pour les opérateurs français exportant du blé en Algérie. Le contexte électoral Algérien, notamment marqué par le renoncement à un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika et le report des élections présidentielles à une date indéterminée, se rajoutent aux nombreuses interrogations quant aux perspectives commerciales pour la fin de campagne.
Au courant du mois de février dernier, l’IFOP1 institut de sondage bien connu, a publié son baromètre annuel de l’image des agriculteurs. L‘édition 2019 du baromètre montre que loin des affres de l’agribashing, la popularité des agriculteurs dans la société française est au beau fixe.
Le rebond de l’excédent commercial agroalimentaire français en 2018 ne saurait gommer son effritement depuis quelques années. Si le secteur agroalimentaire est l’un des rares de l’économie nationale à afficher un excédent, il est de plus en plus malmené par un marché mondial rempli de concurrents qui, mondialisation oblige, entendent contester les positions conquises depuis longtemps par ces grandes puissances agricoles que sont l’UE – et singulièrement la France – et les Etats-Unis.
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Les performances accomplies par la Russie dans le secteur agricole depuis le début des années 2000, amplifiées après l’instauration de l’embargo en août 2014, renvoient à un débat qui fut constitutif de la science économique. L’agriculture relève-t-elle du marché ou bien est-ce une affaire d’Etat ? L’expérience russe de ces vingt dernières années montre à l’envi que la régénération d’un secteur ayant connu de grandes difficultés, est possible si l’Etat lui donne l’impulsion suffisante. Un exemple à méditer dans la mesure où le positionnement de la Russie sur les marchés mondiaux n’a cessé de se renforcer.
L’entrée en vigueur le 1er février du relèvement du seuil de revente à perte (SRP) fait craindre une poussée inflationniste du panier de biens alimentaires des consommateurs français. Mais qu’en est-il vraiment au regard des mécanismes introduits par l’ensemble de la loi EGAlim et des réactions des acteurs économiques ?
Alors que la conjoncture économique pour le secteur agricole en France semble déprimée depuis de nombreuses années, la croissance de la FoodTech* made in France connaît une formidable expansion. Au regard des sommes investies, cet engouement pour l’agriculture 2.0 pourrait se révéler comme un nouvel élan pour l’agriculture française, et un enjeu pour les institutions publiques.La faim progr
Durant près de quinze ans, la faim dans le monde avait régressé, touchant encore près d’un milliard d’êtres humains en 2005, chiffre tombant en 2014 à 783 millions. Le développement économique de certaines régions du monde, à commencer par l’Asie, avait permis une baisse importante de la malnutrition. La FAO pouvait alors réaffirmer son ambition d’éradiquer ce fléau à l’horizon 2030.
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Le programme "Valorisation du Bois et Territoire" est mis en oeuvre par les Chambres d'agriculture. Il a été co-élaboré avec le CNPF, les CRPF, les communes forestières, l'ONF, les syndicats... qui se sont engagés pour la mise en oeuvre des orientations fixées à travers les 14 Actions de développement de la filière Forêt-bois.
L’année 2019 sera cruciale pour l’Union européenne. Plusieurs échéances l’attendent. En fonction des issues choisies, l’UE, évoluant depuis quelques années dans un contexte politique et économique très incertain, où l’euroscepticisme gagne de plus en plus de terrain, peut basculer dans l’inconnu. Hier considérée comme un levier pour la stabilité d’une partie d’un continent historiquement belliqueux, comme un vecteur de l’intégration économique, l’UE est aujourd’hui largement discréditée par plusieurs de ses Etats membres.
La démission de l’américain d’origine coréenne Jim Yong Kim, président de la Banque Mondiale, a surpris au regard de l’échéance de son mandat qui courrait jusqu’en 2021. Une occasion de faire un bilan des actions sur l’agriculture de cette institution, et de son avenir.
Eurostat vient de publier les comptes de l’agriculture européenne de 2018 qui se soldent par une dégradation des résultats agricoles dans 17 États membres. La situation est difficile dans le nord de l’Europe fortement touché par les accidents météorologiques de l’été.
De manière assez surprenante, la nouvelle loi agricole américaine, définie pour cinq ans, vient d’être votée sans encombre, à la différence des précédentes qui avaient souvent fait l’objet de tensions et de tractations, en particulier au sujet de l’aide alimentaire intérieure.
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Il a été ces derniers temps beaucoup question de la guerre commerciale déclenchée par les Etats-Unis en direction de la Chine. D’acier en sorgho en passant par l’aluminium et le soja, chacun affûte ses armes douanières. L’UE n’est pas épargnée. Bruxelles s’est vue notifier par la Commission du commerce international américaine, que les olives de table espagnoles livraient une concurrence déloyale aux producteurs d’Outre-Atlantique. En cause directe, les aides PAC découplées.
La place centrale des coopératives agricoles dans la construction de valeur au sein des filières agroalimentaires, et leur poids déterminant dans la structuration des territoires, les positionnent comme la principale clé de voute entre les agriculteurs et l’aval des filières agroalimentaires. Mais la bonne santé globale des structures coopératives contraste avec une ruralité en déperdition. Un écart lié à leur gouvernance ?
En juillet 2018, la FAO et l’OCDE publièrent leur exercice annuel de perspectives agricoles : sur la période 2018-2027, au niveau mondial, la croissance des productions et des échanges agricoles est certes toujours positive mais à un rythme bien moins soutenu que durant les dix dernières années (et singulièrement dans l’Union européenne). En décembre 2018, la Commission européenne publie ses propres prévisions. Elles vont dans le même sens : la croissance de l’activité agricole serait lente pour l’Union pour les dix prochaines années.
Le paysage agricole européen connaît une mutation structurelle depuis l’effondrement du bloc soviétique. Depuis le début des années 2000, la Pologne, aidée par des financements PAC, s’est dotée d’un robuste appareil de production et d’exportation.
Ce colloque "comment concilier agriculture et qualité de l’air" a permis de faire connaître les projets et les solutions mobilisables sur le terrain et de faire témoigner les acteurs nationaux et locaux sur les défis à relever. Ainsi ont été abordés : la sensibilisation des exploitants agricoles, les freins et leviers pour une bonne prise en compte de la qualité de l’air…
Cet évènement a rassemblé plus de 150 participants d’horizons variés : AASQA, Chambres d’agriculture, Ministères en charge de l’Agriculture et de l’Environnement, DRAAF, ANSES, FNE, ARS, Instituts techniques agricoles, Coopératives, INRA, UNIFA, IUPP, INERIS, CITEPA, représentants de collectivités, associations de protection de l’environnement...
Il a également permis de renforcer les partenariats et faciliter l’émergence de nouveaux projets entre les chambres d’agriculture France et la Fédération ATMO France. Une feuille de route en cours d’élaboration entre les deux structures permettra de poursuivre les échanges initiés.
]]>Les Chambres d'agriculture vous accompagnent tout au long de l'élaboration de votre démarche et vous apporte des solutions à la croisée de nos différents domaines d'expertise.
Les Projets alimentaires territoriaux (PAT) sont des projets de territoire qui permettent de réfléchir l’alimentation sous toutes ses facettes :
À travers la concertation et le dialogue territorial, l’ensemble des acteurs locaux travaille à l'élaboration d'un projet commun.
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Les consommateurs sont de plus en plus attentifs à l’origine des produits qu’ils achètent ou consomment et pour certains, de l’impact de leur achat. A ce titre, la consommation de produits de proximité, locaux, voire fermiers n’a de cesse d’augmenter depuis plusieurs années.
L’actuelle crise de la Covid19 a mis en lumière la fragilité de nos systèmes alimentaires et les limites de l’interdépendance des chaînes de valeur. L’origine France, les produits de proximité et issus de circuits courts sont toujours plébiscités.
Les collectivités sont des acteurs essentiels de la proximité et des territoires. Elles sont ainsi les plus à même de répondre aux fortes attentes de leurs concitoyens et incontournables pour contribuer au maintien de l’agriculture, de l’emploi et d’un tissu économique lié aux filières et circuits alimentaires à l’échelle locale.
Les Chambres d’agriculture sont pleinement investies au service et aux côtés des Collectivités pour les accompagner à "dynamiser leur territoire en relocalisant les productions alimentaires".
Fortes de leur ancrage local, de leur connaissance des agriculteurs et des opérateurs économiques locaux et de leur marque Bienvenue à la Ferme, les Chambres d’agriculture sont déterminées à accompagner les collectivités pour satisfaire les attentes exprimées.
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Il y aurait deux façons de dresser un bilan du processus de libéralisation intervenu au détour des années 1980. Soit considérer que ce processus est inachevé et nécessite d’être poursuivi, ou, selon certains, amplifié, soit en dresser un bilan en s’appuyant sur les constats livrés par les institutions internationales, qui soulignent les échecs d’une mondialisation qui a pourtant été autrefois souhaitée. Le secteur agricole n’est pas été épargné par ce diagnostic, au point que des voix s’élèvent pour restaurer le principe de régulation en agriculture.
Le « Oui, le bio sauve des vies », « L’alimentation bio réduit significativement le risque de cancer », « Manger bio réduit le risque de cancers ? Ce que dit vraiment cette grande étude française ».
Le Canada a légalisé la production, la vente et la consommation de cannabis récréatif le 17 octobre 2018. Dans le même temps, en France, des personnalités politiques s’interrogent sur des expérimentations de légalisation possibles avec, entre autres arguments, l’opportunité pour des exploitations agricoles de territoires en difficulté de s’engager dans des activités porteuses. Sur ce point, l’expérience canadienne montre que rien n’est moins sûr…
Le cours du sucre est-il en train d’opérer une remontée durable ? Un an après la sortie des quotas sucriers dans l’UE, celle-ci avait précipité la chute du prix à Londres, du fait d’une surproduction chronique.
Le sucre en hypoglycémie : durable ou pa
]]>Les Etats-Unis doivent redéfinir leur politique agricole dans quelques semaines. L’incertitude reste toutefois élevée puisque les élections de mi-mandat peuvent retarder l’éclosion de la Loi Agricole sur les cinq prochaines années. Les agriculteurs ont pourtant besoin d’avoir un horizon dégagé, car ils sont depuis quelques mois malmenés par la politique commerciale de leur Président. En multipliant les actions coup de poing envers un certain nombre de pays, Donald Trump fragilise l’agriculture américaine.
Le prochain prix Nobel d’économie 2018, ou plutôt devrait-on dire le lauréat du prix de la Banque de Suède, sera décerné le 14 octobre 2018*. Comme chaque année, peu de surprises sont attendus quant à la discipline récompensée, les travaux sur la microéconomie des marchés ou la finance trustant la plupart des récompenses. Et l’agriculture dans tout ça ?
C’est un marronnier, certes, mais c’est un marronnier qui compte… Le Ministère de l’Agriculture vient de publier son bilan annuel de l’emploi agricole comprenant des estimations pour 2017. Avec un total de 694 000 actifs (en équivalent temps plein), l’emploi agricole continue de baisser encore (702 200 actifs en 2016) mais sur long terme, on constate que cette baisse s’est ralentie ; c’est une maigre consolation.
L’élevage en France connaîtra-t-il des jours meilleurs ? Lait, viandes, des secteurs qui sont dans le marasme depuis quelques années, si l’on fait exception des embellies engendrées par un surcroît d’exportations de viande porcine vers la Chine, ou de viande bovine en vif vers l’Italie, la Grèce, ou bien la Turquie et l’Iran.
]]>Ce travail est le résultat du chantier mutualisé "Lait" regroupant différents membres du réseau des Chambres d’Agriculture : Bruno Boschiero (CA Meuse), Maud Marguet (CA Bretagne), Quentin Mathieu (APCA),Thierry Pouch (APCA) et Chantal Rovelli (APCA).
]]>Ont contribué à cette production :
Pierre-Yves AMPROU Mes m@rchés Chambre d'agriculture Pays de la Loire
Laurent BARADUC Chambre d'agriculture Centre-Val de Loire
Clarisse BONHOMME Mes m@rchés, Chambre d’Agriculture Pays de la Loire
Pascale LABZAE Mes m@rchés Chambre d’Agriculture Pays de la Loire
Quentin MATHIEU Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture
Thierry POUCH Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture
Le service Élevage et Agroéquipements de l’APCA publie un référentiel sur les coûts des Opérations Culturales (COC) ou coûts de chantier. En intégrant le coût de l’outil à celui de la traction nécessaire pour la réalisation du chantier, en précisant la consommation de carburant et en ajoutant le coût de main d’œuvre. Ce référentiel est une base pour calculer les coûts de production des cultures, connaître leur seuil de rentabilité et trouver des leviers pour maîtriser les coûts de mécanisation. Ce document peut également servir de base de négociation dans le cadre d'échanges et d'entraide entre agriculteurs"
Pour plus d'information contacter : philippe.vankempen@apca.chambagri.fr
]]>Trois ans après la chute des prix qui a secoué les éleveurs laitiers dans le monde, en Europe, et singulièrement en France, l’après-crise n’est manifestement pas pour tout de suite. Il y a deux ans, en plein marasme économique, les éleveurs laitiers bretons et normands avaient accueilli avec enthousiasme les investissements du chinois Synutra, à Carhaix et dans le Cotentin. L’entreprise chinoise connaissant de sérieuses difficultés, casse un contrat qui s’inscrivait sur la décennie. Que faut-il en penser ?
L’escalade commerciale entre les États-Unis et la Chine se poursuit, et le secteur agricole américain pourrait payer un lourd tribut. Face aux menaces américaines, la Chine déploie une stratégie à plusieurs dimensions, fruit d’une longue préparation et qui semble lui octroyer un avantage décisif.
L’arrivée de nouveaux investisseurs sur les marchés fonciers agricoles en France ne se fait pas sans tension avec la crainte, à terme, de mettre en péril l’accès au foncier des agriculteurs français qui bénéficient, pour l’instant de conditions favorables (marchés régulés). L’actualité agricole récente (et mouvementée) a mis au-devant la scène de la question foncière, rappelant que la régulation des marchés de la terre est une des pierres angulaires de l’agriculture française d’aujourd’hui.
Pour la troisième année consécutive, le dernier Rapport1 de l’Organisation des Nations unies fait état d’une progression de la faim dans le monde, rythmée par les instabilités climatiques et géopolitiques, auxquelles s’ajoute un accroissement du phénomène de malnutrition, allant de l’obésité à la dénutrition selon les régions du monde.
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Dans leur dernier Rapport, les deux institutions internationales montrent que les prix se situent, pour la période 2018-2027, sur une orientation nettement baissière, en dépit des écarts existants entre les productions. Une information grandement utile pour les agriculteurs, même si, par le passé, l’OCDE et la FAO ont commis quelques erreurs d’appréciation sur le fonctionnement de l’économie mondiale.
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Menée durant six mois, l’étude arrive à son terme et le présent document souhaite, après une remise en contexte de l’émergence des PAT, en présenter les résultats : la définition d’une démarche d’évaluation commune pour le Réseau et la construction d’un outil d’évaluation, Eval’P.A.T.
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Un défaut de compétitivité qui s’explique par des facteurs propres à la filière française, mais aussi par la difficulté de celle-ci à se positionner sur une chaîne de valeur mondialisée des produits bois-forêt dont les transformations du commerce ont été radicales en l’espace d’une dizaine d’années.
L’escalade commerciale entre les États-Unis et la Chine se poursuit, et le secteur agricole américain pourrait payer un lourd tribut. Face aux menaces américaines, la Chine déploie une stratégie à plusieurs dimensions, fruit d’une longue préparation et qui semble lui octroyer un avantage décisif.
Lors de la Commission des Comptes de l’Agriculture de la Nation (5 juillet 2018), le Ministère de l’agriculture a publié les concours publics à l’agriculture, synthèse des dépenses publiques consacrées à l’activité de production agricole. Nous allons, ici, examiner un poste singulier de ces concours : les allègements de charges dont un changement de méthodologie comptable a considérablement renforcé la visibilité.
Si les pratiques de guerre commerciale comme celles actionnées par les Etats-Unis ou la sortie d’une zone de libre-échange telle que le Brexit ont pour point commun de provoquer des distorsions dans les échanges internationaux, leur coût n’est pas identique du fait de la nature différente de ces distorsions.
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Ces données vous permettront de calculer vos coûts de production et vous serviront de base pour le coût d'entraide.
Un extrait de ce guide est mis à votre disposition.
Prix : 40 euros TTC port inclus
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Par courrier :
APCA - Direction Entreprises et Conseil
Service Elevage et Agroéquipements
A l'attention de Mme Sylvie LEFEUVRE - Tél : 01.53.57.10.74
ou par mail :
sylvie.lefeuvre@ apca.chambagri.fr
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La crise politique qui secoue l’Italie occasionne des remous économiques et financiers. Les difficultés qu’éprouve ce pays à former un gouvernement agitent le spectre d’un retour de la crise dans la zone euro, la précédente, particulièrement violente, ayant à peine refermé ses plaies. Sauf que l’instabilité politique touche la troisième puissance économique de la zone euro, et met au jour, une fois de plus, l’incomplétude radicale de cette construction monétaire. Quels sont les risques ?
Alors que les récents événements politiques en Italie ont rendu l’environnement macroéconomique du pays et de la zone euro très incertain, son industrie agroalimentaire reste sur une croissance des plus dynamiques sur la dernière décennie.
L’INSEE vient de publier ses estimations de la pauvreté en France en 2015 : 8.875 millions de personnes sont en-dessous du seuil de pauvreté. Le taux de pauvreté est stable ces dernières et il y a longtemps que la France a tourné la page des réductions massives et constantes de la pauvreté qui avaient marqué les décennies des Trente Glorieuses.
Le secteur sucrier est-il en train de reproduire la catastrophe que les producteurs de lait ont connue durant près de trois années, et en particulier lors de la sortie officielle des quotas laitiers ? La question est légitime au regard de l’évolution du marché du sucre depuis quelques mois.
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Partie 1 - Connaissances à partager sur les inondations
Partie 2 - Clés de réussite
Partie 3 - Boîte à outils
Il s'agit de la mondialisation. Le monde, par le truchement de l'économie et du commerce, allait devenir plus lisse, plus fluide. Trente ans après l'avènement de cette mondialisation, les craintes quant à ses répercussions se sont fait jour.
On s'aperçoit que le monde est en réalité plus complexe, moins uniforme. L'on assiste en effet à des réaction de méfiance envers une mondialisation jugée menaçante, qui prennent la forme de relocalisations des activités et du lien social. La proximité est ainsi vue comme le creuset d'une économie faisant sens.
]]>A moins d'un an de la sortie définitive de notre partenaire d'Outre-Manche, les opérateurs économiques s'inquiètent de l'éventualité d'un scénario du type "hard Brexit", scénario qui conduirait ainsi à une profonde reconfiguration des échanges commerciaux, et plus particulièrement en ce qui concerne les produits agroalimentaires.
Le secteur laitier ne fait pas exception. La possibilité d'une contraction des échanges avec le voisin britannique pourrait occasionner un profond déséquilibre pour les filières laitières européennes et singulièrement française.
]]>On pouvait s’y attendre, le redouter, voire pour certains le souhaiter. La baisse du budget de la PAC était bel et bien inscrite à l’agenda de la Commission européenne, et il fallait être doté d’une bonne dose de naïveté pour espérer un budget agricole sauvegardé. La décision de Bruxelles apparaît pour ce qu’elle est, indissociable des conséquences du BREXIT. Le trou de 10 milliards d’€ que laisse Londres au budget européen en quittant l’UE constitue une aubaine pour une Commission, qui voit dans l’agriculture un secteur ayant fait son temps.
L’annonce simultanée de la rupture de l’alliance entre Intermarché et Casino au profit de la constitution de deux nouveaux partenariats stratégiques comprenant les groupes Auchan/Casino et Système U/Carrefour/Cora chamboulent considérablement l’équilibre du secteur de la Grande Distribution.
L’OIV (Organisation internationale de la vigne et du vin) a présenté le 24 avril 2018 les grandes tendances de la production et des marchés viticoles pour 2017. Il se passe bien des choses sur l’échiquier viticole mondial.
La bio continue de poursuivre son ascension et d’accroître son rayonnement auprès des Français. D’après l’Agence bio, le marché alimentaire des produits bio a progressé de plus de 82 % entre 2011 et 2016, pour une valeur de +3,2 milliards d’euros. Plus de huit personnes sur dix ont désormais confiance dans l’agriculture biologique et souhaitent qu’elle se développe.
]]>Les agriculteurs américains ne savent plus très bien où ils en sont depuis l’accession de Trump à la Maison-Blanche. Les mesures visant à assouplir les contraintes environnementales introduites par Obama, une réforme fiscale destinée à modifier le régime de la transmission des exploitations, étaient très attendues. Espoir vite contrecarré par les ambitions du Président américain de se retirer du TPP, de réexaminer l’ALENA, et d’augmenter les tarifs douaniers appliqués aux importations de certains produits industriels en provenance notamment de Chine. Des mesures de rétorsion ont été prises par Pékin, et concernent quelques produits agricoles américains. Le ciel pourrait donc s’assombrir pour les producteurs américains.
Le cours du soja est manifestement affecté par deux facteurs. Le premier, rappelé dans le texte ci-dessus, tient aux joutes commerciales que se livrent Etats-Unis et Chine. L’annonce d’une possible augmentation des droits de douane sur le soja importé par Pékin a, début avril, affolé le marché de Chicago. Le second facteur réside dans le mouvement de la parité monétaire du dollar. La dépréciation du billet vert est en effet à l’origine d’une remontée des cours fin mars, laquelle a donc été temporairement contrecarrée par le conflit commercial sino-américain. Quoi qu’il en soit des mesures de rétorsions commerciales, elles ne seront pas appliquées avant plusieurs mois. A suivre donc.
La présentation des résultats d’une étude Kantar WorldPanel sur la consommation de produits carnés par les ménages français met en lumière plusieurs tendances de fond qui pourraient, à termes, impliquer des changements considérables pour les filières agroalimentaires. Si le phénomène de déconsommation semble être un mouvement qui s’affirme, la croissance des marchés sur de nouveaux types de produit et de nouveaux circuits de distribution laisse entrevoir des perspectives encore encourageantes pour les produits carnés.
Les données des fermes suivies dans le cadre d’INOSYS Réseaux d’élevage montrent que les exploitations laitières bovines spécialisées en bio ont mieux résisté à la crise de 2015-2016 (en termes de revenu), en particulier parce que les prix du lait payés aux exploitations bio n’ont pas décroché comme ce fut le cas dans le conventionnel.
Le lundi 26 mars 2018, la rencontre entre les présidents ivoirien Allasane Ouattara et ghanéen Nana Akufo-Addo à Abidjan débouchait sur un pacte stratégique visant à maîtriser davantage un marché du cacao prioritaire pour les économies des deux pays. Un accord déterminant pour une denrée très convoitée, et dont la demande des occidentaux n’a cessé de croître.
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Le prix des oeufs incertain
Durant les deux derniers mois de 2017, le prix des oeufs s’est maintenu à 12 € HT les cent pièces, soit son maximum pendant la crise européenne du Fipronil qui n’avait pas affecté les élevages français. Depuis le début de l’année 2018, le cours des oeufs continue de reculer et affiche une baisse de 17 %. Cette baisse, pour importante qu’elle soit, n’apparaît pas vertigineuse. Les opérateurs ont en effet besoin de ce produit, et les consommateurs continuent de payer un prix somme toute encore élevé.
Ouverture du marché chinois à la viande bovine française : une diplomatie du boeuf ?
A l’issue du déplacement du président Emmanuel Macron en Chine début janvier 2018, la délégation française a obtenu de la part des autorités chinoises l’ouverture du marché chinois aux importations de viandes bovines françaises, qui étaient jusque-là prohibées depuis la crise d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), dite aussi maladie de la « vache folle ». Si l’accès à ce marché en plein essor suscite un vent d’optimisme pour une filière en difficulté structurelle depuis de nombreuses années, la bataille s’annonce rude avec la présence d’acteurs déjà bien implantés dans l’empire du milieu.
Des produits psychoactifs illicites dans le PIB
Le 30 janvier 2018, l’INSEE a annoncé que la consommation de stupéfiants et les activités liées à cette consommation allaient être intégrées dans le calcul du Produit Intérieur Brut (PIB). Il y a une production domestique (illicite) de plantes psychotropes comme le cannabis. Aux yeux des comptables nationaux, ce n’est pas une production agricole mais une activité de transformation pharmaceutique… Il n’y aura donc pas de poste « Cannabis » dans le prochain compte de l’agriculture.
Baisse des prix agricoles de 1,1 % sur l’année 2017
Les prix agricoles à la production augmentent sensiblement en janvier 2018 en France. La hausse est de 0,3 % par rapport à décembre, mais ont diminué de 1,1 % sur l’année 2017, indique l’INSEE.
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Ce travail est le résultat du chantier mutualisé "Lait" regroupant différents membres du réseau des Chambres d’Agriculture : Bruno Boschiero (CA Meuse), Maud Marguet (CA Bretagne), Quentin Mathieu, Thierry Pouch et Chantal Rovelli (APCA)
Ont contribué à cette production :
Pierre-Yves AMPROU Mes Marchés Chambre d'agriculture Pays de la Loire
Laurent BARADUC Chambre d'agriculture Centre-Val de Loire
Clarisse BONHOMME Mes Marchés, Chambre d’Agriculture Pays de la Loire
Pascale LABZAE Chambre d’Agriculture Pays de la Loire
Quentin MATHIEU Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture
Thierry POUCH Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture
La puissance sucrière est brésilienne
Le Brésil confirme sa position de leader sur le marché mondial du sucre, tant en termes de production que sur les échanges. En 2017, il est encore le premier exportateur de ce produit avec près de 30 millions de tonnes, loin devant ses principaux concurrents. Il s’agit d’une tendance qui s’est enclenchée au début des années 1990, sous l’impulsion d’une politique publique très offensive et d’une parité monétaire du Real favorable. Toutefois, depuis deux ans, les exportations en valeur se sont repliées, au gré de la baisse du prix du sucre. Les projections 2025 montrent que le positionnement
Elevages bovins laitiers d’avenir : une maîtrise des charges nécessaire
Face à la fragilisation des exploitations bovines laitières françaises suite aux crises de ces trois dernières années, les acteurs du monde agricole initient des projets afin de donner des clés aux conseillers et aux agriculteurs pour rendre les exploitations plus robustes. C’est notamment le cas du projet « Agriculteurs fragilisés : objectif résilience ! » mené par les Chambres d’agriculture ou encore de l’étude financée par FranceAgriMer et menée par l’Institut de l’élevage, la Chambre d’agriculture de Haute-Marne et le BTPL à partir de données du RICA, d’INOSYS Réseaux d’élevage et d’ECOLAIT 1. Cette étude montre que la stratégie d’investissement pour accroître ses capacités de production dans le contexte de sortie des quotas laitiers n’est pas gagnante si, initialement, l’efficience n’est pas optimale. Afin d’augmenter sa robustesse, une exploitation doit d’abord optimiser toutes ses charges. L’étude propose des repères et des recommandations pour accompagner les projets des exploitations afin de gagner en robustesse.
Défaillances d’exploitations agricoles en2017 : encore une année difficile
En 2017, les agriculteurs français ont connu un moment de répit dans le tumulte des marchés agricoles. Et pourtant les statistiques des défaillances d’entreprises montrent que le nombre de procédures engagées par des exploitations agricoles a encore augmenté en 2017 ; c’est le signe que les difficultés auxquelles font face les exploitations agricoles sont plus profondes que la volatilité des marchés agricoles sans régulation.
Le Brésil en marche dans la compétition agricole mondiale
Le président brésilien Michel Temer a annoncé au début de ce mois de février le déblocage d’une enveloppe de crédits subventionnés à hauteur de 12 milliards de reales (4 milliards de dollars) par la banque centrale brésilienne. Cette nouvelle mesure de politique publique démontre à quel point l’économie brésilienne prend appui sur son secteur agricole pour s’affirmer dans l’économie mondiale.
La lutte contre le gaspillage alimentaire : une réussite du système alimentaire français
A la suite de la feuille de route tracée par les pouvoirs publics lors de la conclusion des Etats Généraux de l’Alimentation, 3 axes structurants de politiques alimentaires ont été mis en avant : assurer la souveraineté alimentaire du pays, promouvoir des choix alimentaires durables et réduire les inégalités. Un élément transversal à tous ces axes ressort tout particulièrement, celui du gaspillage alimentaire, thème où la France se positionne très avantageusement. En effet, le système alimentaire français apparaîtrait comme le plus performant quant à la maîtrise de ses pertes et invendus alimentaires. Si des progrès considérables sont encore possibles pour réduire ce phénomène sur l’ensemble de la chaîne, force est de constater qu’à l’heure où l’agriculture française suscite de très nombreuses attentes, le système alimentaire français se montre performant sur ces aspects, voire inspirant pour d’autres pays.
Femmes, cheffes d’exploitation : regard sur 14 exploitations laitières « féminines » du RICA
Tout au long de l’année 2017, nous avons examiné à de nombreuses reprises et pour des problématiques multiples, les données de 114 exploitations laitières présentes dans l’échantillon du RICA de 2000 à 2015. En ce début d’année 2018, nous souhaitons conclure ces explorations en nous interrogeant sur la place des femmes dans l’agriculture telle qu’elle peut apparaître dans ce sous échantillon (puisqu’après tout, les rapports homme/femme semblent très présents dans l’actualité de ce mois de janvier en France).
Glyphosate : une controverse différemment perçue dans le monde
L’Agence de Protection de l’Environnement des Etats-Unis (EPA) vient de rendre un avis favorable pour le prolongement du glyphosate à la suite de son analyse de risque concluant que celui-ci ne représente aucun danger pour la santé humaine. Au-delà des clivages, cette mesure pose la question de la perception d’un tel produit dans les autres pays, et en France plus particulièrement.
Une économie chinoise conquérante
L’économie chinoise poursuit sa conquête du monde. Les flux d’investissements réalisés à l’étranger sont désormais supérieurs à ceux qui entrent sur le territoire chinois. Il faut y voir la traduction du dynamisme de l’Empire du Milieu qui, d’atelier du monde hier, devient pourvoyeur de capitaux pour le reste du monde. Hectares de terre, infrastructures portuaires, entreprises…les capitaux chinois affluent et se déversent dans la plupart des régions. De quoi amplifier l’effet de rattrapage des économies émergentes, emmenées par la Chine, sur les pays industrialisés.
]]>L'accompagnement à la gestion des risques fait partie du métier des Chambres d'agriculture, pour permettre aux agriculteurs d’élaborer une stratégie de gestion des risques adaptée à leur situation. Les démarches préventives en sont un volet capital.
La Chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire a ainsi mené un travail de comparaison des différents moyens de protection contre le gel en viticulture, valorisé dans cette brochure.
Les Chambres accentuent leurs efforts de pédagogie et d’information pour améliorer la prise en main de la boîte à outils de gestion des risques par les agriculteurs et les viticulteurs.
Une Chine toujours assoiffée de pétrole
Année après année, l’appétit de Pékin pour le pétrole ne faiblit pas. Les dernières données émanant de British Petroleum montrent en effet que l’écart entre la production domestique et la consommation intérieure de pétrole s’accroît. Illustration parfaite de la dépendance de Pékin envers les produits de base, et pas seulement le pétrole. Les produits agricoles sont concernés, au même titre que les minerais. L’économie chinoise se pose bel et bien en acteur central sur les marchés des matières premières.
« NUTRI-SCORE »
La mise en place du nouveau dispositif d’étiquetage nutritionnel « Nutri-score » depuis le 31 octobre 2017 suscite de nombreux débats entre les acteurs de l’alimentation. Si le dispositif est satisfaisant pour les associations de consommateurs et les professionnel de santé, les acteurs de l’industrie agroalimentaire sont davantage réticents à accepter un tel dispositif même si celui-ci reste dans le cadre du volontariat. Pourtant, malgré l’ensemble des politiques de prévention de santé mises en place depuis plusieurs années, la complexité des liens entre revenu, éducation alimentaire et poids de l’héritage sociologique dans les strates de population semblent être un thème encore trop peu abordés dans les débats.
RICA
Retour sur la crise laitière de 2009, à l’échelle des exploitations les plus touchées, dans une perspective que l’on pourrait qualifier de « pinagotienne » (ou « corbinienne »).
POMMES ET POIRES
Les productions françaises de pommes et de poires constituent un domaine important pour le secteur des fruits. Concernant les pommes, l’évolution de ces quinze dernières années indique que de réels progrès ont été accomplis pour monter en gamme et répondre aux besoins des consommateurs tant hexagonaux qu’étrangers. D’ailleurs, l’observation de la balance commerciale du secteur fruits, structurellement déficitaire depuis plus de trente années (le déficit se chiffre à plus de 2 milliards d’€ en moyenne sur les cinq dernières années), montre que les pommes de table forment l’unique domaine (avec les abricots) pour lequel les échanges se traduisent par un excédent structurel. En revanche, les flux commerciaux de poires se traduisent par un déficit, certes peu élevé, mais qui perdure depuis plusieurs années.
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Cycle et tendance des matières premières agricoles
La littérature économique regorge de travaux ayant abordé les origines des fluctuations des prix des matières premières, et en particulier de leur flambée à partir de 2007. La plupart converge vers un même constat, celui selon lequel depuis le début des années 2000 et l’émergence d’un super-cycle des matières premières jusqu’à la crise économique de 2008, les prix des commodités sont devenus davantage synchronisés sans que l’on comprenne tous les tenants de cette relation. Or, de nouveaux travaux publiés récemment ont apporté un début de réponse à cette grande question.
Agriculture urbaine : les nouveaux horizons de l’activité agricole
L’ « agriculture urbaine » ou « urbiculture », termes qui connaissent des acceptations multiples, allant du jardinage participatif à la production très intensive, a le vent en poupe. Dans une société de plus en plus urbaine, les acteurs des villes développent des formes d’activités en lien avec le végétal pour répondre aux enjeux socioéconomiques et environnementaux des villes : lutte contre le changement climatique, inclusion sociale, amélioration du cadre de vie,… Ces dynamiques, notamment autour de la production alimentaire posent la question de l’articulation de ces formes « nouvelles» d’agriculture et le secteur agricole « classique ».
Du mieux sur le front des échanges extérieurs agroalimentaires
La balance commerciale agroalimentaire se présenterait-elle sous de meilleurs auspices en cette année 2017 finissante ? L’observation minutieuse des évolutions mensuelles du commerce extérieur agroalimentaire français depuis 2016 laissait pourtant présager le pire, à savoir une nouvelle poussée, significative et durable, de l’érosion des performances françaises en ce domaine. Un tel processus n’aurait fait qu’entretenir les inquiétudes des producteurs, alors que, précisément, la tenue des Etats Généraux de l’Alimentation (EGA) a pour finalité de jeter les linéaments d’une reconquête des parts de marché perdues il y a déjà de nombreuses années.
Ont contribué à cette production :
Pierre-Yves AMPROU Mes Marchés, Chambre d'agriculture des Pays de la Loire
Laurent BARADUC Chambre d'agriculture Centre
Clarisse BONHOMME Mes Marchés, Chambre d’Agriculture de l‘Aube
Pascale LABZAE Chambre d’Agriculture de l’Indre
Quentin MATHIEU Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture
Thierry POUCH Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture
Ce travail est le résultat du chantier mutualisé "Lait" regroupant différents membres du réseau des Chambres d’Agriculture : Bruno Boschiero (CA Meuse), Alizée Juanchich (CA Bretagne), Quentin Mathieu, Thierry Pouch et Chantal Rovelli (APCA)
]]>Il s'adresse donc à un large public et permet de parler simplement et clairement d'agroforesterie à des non-initiés, sceptiques ou simplement curieux.
Consulter le livret sur les 10 idées reçues de l'agroforesterie
]]>Les projets alimentaires territoriaux (PAT) visent à rapprocher les producteurs, transformateurs, distributeurs, collectivités territoriales et consommateurs et développer l'agriculture sur les territoires et la qualité de l'alimentation.
En novembre 2015, les Chambres d'agriculture se sont engagées à poursuivre et développer les Projets alimentaires territoriaux :
Cette rentrée sera sans doute placée sous le signe de la monnaie. En effet, l’Euro, devise unique pour 19 pays membres de l’UE, ne cesse de grimper depuis le début de l’année face au dollar mais aussi face aux autres monnaies que sont la Livre Sterling et le Yen. Alors qu’il se situait encore au voisinage de la parité avec le dollar en fin d’année dernière, il s’est mis soudainement à se redresser, la marge de progression étant élevée selon les observateurs. Comment expliquer ce revirement et, surtout, quelles en sont les conséquences pour la France ?
L’envolée de l’Euro
Il y a du mouvement sur le marché des devises. Face aux principales monnaies, l’Euro s’est soudainement apprécié depuis le mois de janvier 2017. Il cotait près de 1,20$ à la fin du mois d’août. De quoi inquiéter non seulement les exportateurs, mais aussi, plus en amont, les producteurs de blé français, déjà confrontés à une offre mondiale pléthorique. L’appréciation se combinant à ces volumes importants, c’est bien le cours du blé qui est en repli depuis maintenant le début de l’été.
L’eau coulera-t-elle encore sous les ponts ?
Dans un rapport publié début mai 2017, la Banque Mondiale faisait part de son inquiétude quant à la raréfaction des ressources en eau dans le monde et de ses impacts socio-économiques sur les pays les plus exposés. L’agriculture, grande consommatrice d’eau, est aussi un secteur clé dans la gestion et la conservation de cette ressource. Si la France dispose encore de réserves abondantes comparativement aux pays en position de stress hydrique, la recrudescence des phénomènes climatiques et les enjeux géopolitiques liés à cette ressource doivent positionner l’agriculture française comme un acteur majeur sur ces questions.
Emploi salarié dans les exploitations : un développement important mais récent et fragile
La Mutualité Sociale Agricole (régime de protection sociale agricole) est une source statistique incontournable pour identifier les évolutions de l’emploi dans l’agriculture. Depuis 2010, le Ministère de l’agriculture utilise ses données pour tracer un Bilan Annuel de l’Emploi Agricole (BAEA) ; il s’agit de l’emploi dans les exploitations agricoles selon la nomenclature du Ministère (celle des recensements agricoles).
Le boeuf retrouve des couleurs
L’année 2016 avait été difficile pour les producteurs de viande bovine, surtout durant le premier semestre. Ce n’est qu’ensuite que les prix se sont mis à se redresser, en particulier du côté des jeunes bovins. A partir du second trimestre 2017, le cours du jeune bovin se situait très largement au-dessus de celui de 2016. Depuis l’été, la tendance est nettement à la hausse. Plusieurs éléments expliquent ce redressement des prix, offrant aux éleveurs un peu de répit et de quoi espérer voir s’éloigner une crise qui avait débuté en 2014, sauf si des vents contraires interviennent dans les prochains mois.
]]>Ce document est issu de multiples contributions. Il a fait l'objet d'un débat et d'une adoption lors de la session des Chambres d'agriculture France (APCA) le 29 septembre 2017.
Cette réflexion vise à promouvoir la diversité des systèmes d'exploitation, à en faire émerger de nouveaux et considère cette diversité comme une richesse pour l'agriculture. La multi-performance économique, sociale, environnementale ouvre les champs du possible et apporte des solutions et opportunités pour des exploitations agricoles qui doivent concilier les motivations de l'agriculteur et les demandes du marché, des filières et de la société.
Ce document aborde :
Le livre blanc formule des propositions en matière de politique publique et préconise de mettre en place un fonds pour la transition pour accompagner un plan global d'accompagnement des exploitations vers la multi-performance autour de 4 dispositifs :
Ces données vous permettront de calculer vos coûts de production et vous serviront de base pour le coût d'entraide.
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Service Elevage et Agroéquipements
A l'attention de Mme Sylvie LEFEUVRE - Tél : 01.53.57.10.74
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Ce travail est le résultat du chantier mutualisé "Céréales et oléagineux" regroupant différents membres du réseau des Chambres d’Agriculture : Clarisse BONHOMME Mes Marchés - CA des Pays de la Loire, Pierre-Yves AMPROU Mes Marchés - CA des Pays de la Loire, Laurent BARADUC CA du Centre-Val de Loire, Quentin MATHIEU APCA, Thierry POUCH APCA
]]>La publication, par le Département des affaires économiques et sociales de l’ONU, des dernières projections démographiques sur l’horizon 2050, aurait sans nul doute suscité l’intérêt du Pasteur Thomas-Robert Malthus (1766-1834). Il est indiqué en effet que la population mondiale avoisinerait en 2050 les 10 milliards d’individus. Il est donc manifeste que la question de la disponibilité des quantités de nourriture va rester cruciale dans les années à venir. L’Union européenne doit impérativement méditer sur une telle perspective.
Quand s’arrêtera la chute du cours du blé ?
Rachat de Whole Foods par Amazon :l’alimentaire au centre de la guerre de la distribution
L’annonce a secoué les places boursières au mi-lieu du mois de juin. Pour la coquette somme de 13,7 milliards de dollars, le géant de l’E-commerce Amazon a racheté le spécialiste américain de la vente de produits certifiés biologiques Whole Foods. Une révolution pour l’entreprise de Seattle qui a bâti sa réputation sur la vente de produits non alimentaires. Ceci traduit bien là, la volonté de certaines multinationales de conquérir le marché porteur que représente la vente de pro-duits alimentaires en ligne.
Compte national de l’agriculture : au-delà de la baisse des indicateurs de résultats, la stagnation de la productivité
Les comptes de l’agriculture nationale ont mis en lumière les très grandes difficultés de l’agriculture française en 2016. Au-delà de ce constat, ces comptes permettent de voir aussi la stagnation de la productivité de la branche agricole qui s’est enclenchée il y a une dizaine d’années et qui montrent bien la profondeur de la dégradation de l’économie de l’agriculture française.
]]>Cette forte baisse de 2016 s’inscrit dans le régime d’instabilité de l’économie agricole que l’on connaît bien maintenant où les fortes hausses de résultats (2014, 2015) s’enchaînent avec les fortes baisses (2013, 2016).
]]>Il y a un an, les électeurs britanniques se prononçaient en faveur d’une sortie de l’Union européenne. Le Royaume-Uni devrait donc ne plus appartenir à l’UE au printemps 2019. C’est le 29 mars dernier que l’Article 50 du Traité de Lisbonne a été activé, afin d’organiser les négociations sur les modalités de cette séparation. La décision de quitter l’UE expose désormais l’économie britannique à des incertitudes radicales, celle concernant ses échanges extérieurs de produits agricoles et alimentaires étant l’une des plus préoccupantes.
Après le retrait annoncé des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat, succédant à celui sur l’accord de partenariat transpacifique (TTP), c’est désormais au tour de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) d’être remis en cause par le président Donald Trump. Cet accord, entré en vigueur il y a près de 25 ans, a depuis profondément structuré les échanges commerciaux et les économies des trois pays concernés que sont les Etats-Unis, le Canada et le Mexique. Les représentants des instances agricoles de chaque pays sont en ordre de bataille pour défendre leurs intérêts et les bénéfices qu’a pu engendrer cet accord.
Les critères d’éligibilité du dispositif Agridiff sont-ils trop sélectifs ? Identifient-ils trop tard les exploitations en difficulté ? Nous n’aurons pas la prétention de répondre à cette question dans ce texte mais une brève analyse de la situation financière des exploitations laitières du RICA à moyen terme (2006-2015) invite à examiner cette question.
La FNSAFER a récemment présenté l’essentiel de l'évolution des marchés fonciers ruraux en 2016.
]]>Pour se maintenir à ce niveau d’excellence, la filière vitivinicole française doit faire face à de nouveaux défis, depuis la production jusqu’à la commercialisation.
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Et soudain, le prix du beurre flamba, et continue de flamber. Quel retournement de situation. Voilà encore quelques mois, tous les produits laitiers étaient dans le marasme économique le plus total, avec notamment des prix au plus bas. Depuis le milieu de l’année 2016, le prix du beurre se détache des autres prix et connaît une flambée impressionnante. Car par contraste, les prix de la poudre éprouvent de sérieuses difficultés pour emprunter la voie ouverte par le beurre. Un paradoxe qui suggère d’en chercher les raisons.
Longtemps rythmé par un rythme cyclique, le prix du porc a connu de nombreux remous depuis la création de l’Union européenne et l’intégration progressive des marchés dans la mondialisation. L’année 2015 fut le théâtre d’une crise aigüe dans la filière française, et les variations du prix du porc semblent désormais s’écarter de leur tendance. Dès lors, les fluctuations de l’offre et de la demande n’apparaissent plus comme des déterminants suffisants pour expliquer ce possible changement de paradigme.
Bien implantés dans les circuits médiatiques, ayant pignon sur rue dès lors qu’il s’agit de mettre en exergue l’état de l’économie française en le comparant à ses concurrentes, les « déclinologues » ont maintes fois abordé la déliquescence de notre appareil productif, que ce soit sous l’angle de l’innovation ou des performances commerciales. L’exercice convenu du discrédit jeter sur l’industrie française a convaincu citoyens et politiques que le déclassement industriel de la France était désormais acté.
Dans son Rapport 2017 sur les politiques alimentaires dans le monde, l’IFPRI (International Food Policy Research Institute), confirme que le processus d’urbanisation du monde constituera l’un des principaux défis pour l’agriculture durant tout le XXIe siècle.
Le décrochage de l’excédent commercial agroalimentaire français en 2016 a fait l’objet de nombreux commentaires, soulignant la poursuite de l’érosion des performances extérieures de ce secteur. Si l’on élargit l’analyse aux produits non alimentaires, en intégrant notamment la sylviculture, le décrochage est encore plus significatif. La légère diminution du déficit commercial en produits issus de la filière bois durant 2014 et 2015 n’a manifestement pas été durable. Le déficit s’est de nouveau amplifié en 2016, et ce, dans la plupart des domaines. La totalité des produits de la filière bois enregistre en effet en 2016 un déficit de près de 6 milliards d’€, soit une variation de +2 % sur un an. Le détail des flux commerciaux apporte des informations intéressantes, qui confirment l’asymétrie mise en exergue depuis déjà plusieurs années.
]]>Pays émergent le plus prometteur il y a encore quelques années, le Brésil souffre aujourd’hui d’une crise économique, sur laquelle s’est greffée une crise politique d’une ampleur rarement vue dans l’histoire du pays. A ces deux crises, s’ajoute désormais un scandale sanitaire, avec la mise au jour d’un réseau de viande avariée. Est-ce la crise de trop, comme le signe annonciateur qu’un pays émergent est englué dans une impasse préjudiciable à ses ambitions internationales ?
Malgré le ralentissement des importations chinoises de produits laitiers entre 2015 et 2016, et la réorientation des stratégies des multinationales laitières, la Chine reste un acteur essentiel de la dynamique laitière mondiale. Ceci se traduit depuis quelques années par l’émergence de firmes multinationales laitières chinoises qui viennent côtoyer les firmes occidentales traditionnellement connues. Mais la montée en puissance de ces nouveaux grands groupes révèle des stratégies de croissance et d’internationalisation relativement différentes.
L’accès libre aux données individuelles (mais « anonymisées ») des comptabilités des exploitations de l’échantillon du RICA permet des évaluations rapides de questionnements récurrents sur l’économie agricole. Dans ce cours texte, on se propose de voir si les jeunes sont plus souvent en situation financière difficile que leurs aînés (la réponse est oui).
Qui produit, qui consomme du vin dans le monde ? Les mutations en cours des pratiques alimentaires touchentelles de la même façon ce nectar tiré de la vigne ? A en juger par la dernière note de conjoncture publiée par l’OIV, on peut le penser. Après avoir connu une belle progression entre 2000 et 2007, la consommation mondiale de vins semble manifestement marquer un palier. Passant de 226 millions d’hectolitres à plus de 250 en 2007, elle est retombée à 242 millions en 2016 (chiffre encore provisoire), estimation illustrant une certaine stagnation. Si le point d’inflexion se situe au détour des années 2007 -2008, c’est qu’il traduit l’impact de la crise économique et financière sur le comportement d’achat des consommateurs du monde.
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La politique commerciale de Donald Trump entend réexaminer, pour ne pas dire rompre, les engagements américains dans les Traités commerciaux. Quelles pourraient en être les conséquences sur l’appareil exportateur américain de produits agricoles et alimentaires ? Les incohérences entre le discours et les attentes des agriculteurs sont déjà à l’oeuvre.
Alors que les marchés mondiaux peinent encore à absorber l’excédent de denrées céréalières pour la troisième année consécutive, une grande partie des pays africains connaissent une nouvelle flambée du prix des céréales sur leurs marchés locaux. Plus particulièrement, l’Afrique de l’Est subit la conjonction d’une sécheresse catastrophique pour l’état des cultures et des fourrages, mais aussi d’un contexte géopolitique très instable dans certaines régions.
Longtemps, les agriculteurs français ont bénéficié d’une image positive de la part de leurs concitoyens. On assiste à un retournement de cette tendance depuis quelques années : sans être devenue négative, l’opinion des Français vis-à-vis de l’agriculture se dégrade.
Deux excellentes nouvelles pour l’exportation du boeuf français. La Chine vient d’annoncer la levée partielle de l’embargo qui frappait la viande bovine française depuis 2001 à la suite de la maladie de la vache folle. Cette décision tant attendue par la filière bovine française s’appliquera à la viande désossée des bovins âgés de moins de 30 mois. Et mi-janvier 2017, ce sont les Etats-Unis qui ont
décidé de rouvrir leur porte aux importations de boeuf français après près de vingt ans d’interdiction.
Découvrez les 31 propositions des Chambres d'agriculture pour les candidats aux élections présidentielles et législatives du printemps 2017.
Les Chambres d’agriculture proposent au futur Président de la République et au Parlement élus en 2017, de replacer les agriculteurs et les territoires au coeur des préoccupations de la Nation et de favoriser les conditions de réussite d’une France agricole et rurale ambitieuse autour de deux objectifs principaux :
Ce travail est le résultat du chantier mutualisé "Lait" regroupant diffé-rents membres du réseau des Chambres d’Agriculture : Bruno Boschiero (CA Meuse), Maud Marguet (CA Bretagne), Quentin Mathieu, Thierry Pouch et Chantal Rovelli (APCA)
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C’est le 7 février 1992 que fut signé le controversé Traité de Maastricht, qui institua l’Union monétaire. Un quart de siècle après, le bilan apparaît a minima mitigé, au pire désastreux, à en juger par l’écart saisissant entre les ambitions du Traité et la réalité d’une zone euro engluée dans une stagnation économique et qui a manqué sa mission de faire converger les économies membres.
Les produits agricoles et agroalimentaires français sont régulièrement vantés pour être l’une des grandes forces de l’économie française, mais il est souvent reproché que leur compétitivité est grevée par des coûts trop importants, et qu’elle est insuffisante pour récupérer des parts de marchés captées par la concurrence. Toutefois, réduire à la compétitivité à ces seules dimensions est inconcevable. Nous verrons donc que cette notion de compétitivité n’est pas un concept très évident à appréhender du fait de son caractère multidimensionnel, et que la France a des atouts à faire valoir.
Aux États-Unis, la démographie des exploitations ne connaît pas l’érosion dramatique qu’on observe en France (et en Europe) mais un fait majeur apparaît : l’effacement des exploitations de taille intermédiaire (à l’échelle américaine). Au regard de ces évolutions, les statisticiens de l’USDA s’interrogent sur les facteurs de pérennité de ce type d’exploitation ; une problématique qui fait écho à la question qu’on se pose en France sur la résilience des exploitations agricoles.
Le bilan du commerce extérieur agroalimentaire français de l’année 2016 est tombé. La chute est brutale : -33,5% par rapport à 2015. S’établissant à 6,1 milliards d’€, l’excédent décroche de quelque 3 milliards. Il faut remonter à 2009, l’année noire où l’économie mondiale a plongé dans la récession, pour trouver un solde aussi bas. On peut toutefois mentionner que le solde excédentaire 2016, même en repli significatif, reste supérieur à celui de 2009.
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La compétitivité s’est imposée comme une priorité depuis que le constat du décrochage de l’agriculture française a été dressé au milieu des années 2000. Le recul de près de 30% de l’excédent commercial agroalimentaire en 2016 risque de relancer le débat, d’autant plus que nous entrons dans une période électorale propice à interpeller les candidats à l’élection présidentielle sur les mesures qu’ils entendent retenir pour relever le défi de la compétitivité de l’agriculture.
D’après les derniers chiffres publiés par l’agence Thomas Reuters, les volumes de fusions-acquisitions des entreprises françaises baissent pour la deuxième année consécutive après le net rebond de 2014. Les coopératives agroalimentaires françaises n’échappent pas à cette conjoncture puisqu’elles ont vu leur chiffre d’affaires global diminuer, malgré la hausse du volume en chiffre d’affaires des fusions-acquisitions dans le secteur. Alors qu’elles restent dans l’obligation d’accélérer la consolidation de leur structure dans un environnement économique mondial toujours plus volatil et concurrentiel, il reste à savoir si les intérêts des agriculteurs restent préservés face à ces logiques d’entreprises.
Il y eut le secteur laitier, qui a négocié le tournant de la sortie des quotas en 2015. Tournant douloureux pour les producteurs français, qui ont été exposés à une dynamique haussière de la production européenne et même mondiale, et entraînés dans une spirale de baisse des prix enclenchée d’ailleurs plus d’un an avant la date officielle de la sortie des quotas. Le 1er octobre 2017, ce sera au tour des producteurs de sucre de s’adapter à la fin des quotas, lesquels furent instaurés en 1968.
]]>Sans vraiment trop y prêter attention, l’année 2016 finissante était celle du quatre-vingtième anniversaire de la publication d’un ouvrage qui fit date, la Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, signé de l’économiste britannique John Maynard Keynes (1883-1946).C’est dans ce livre que fut initiée une réflexion sur la crise et les moyens d’en sortir. Brocardée depuis les années 1970, la politique budgétaire semble aujourd’hui retrouver une certaine légitimité. On en veut pour preuve la récente posture de l’OCDE.
La mort de Fidel Castro, le 25 novembre 2016, met en lumière un pays longtemps isolé du monde par son positionnement idéologique et son modèle économique. Dernier bastion de la guerre froide, le pays avait entamé un virage historique avec l’impulsion d’un processus de normalisation de ses relations diplomatiques avec les Etats-Unis fin 2014. Dans un tel contexte économique et politique hors norme, la politique agricole cubaine ne fait pas exception : face à une transition relativement réussie vers des systèmes d’exploitation agro-écologiques, le pays continue de faire face à une dépendance structurelle à ses importations agro-alimentaires.
La Commission des Comptes de l’Agriculture Nationale s’est réunie le 13 décembre et a publié d’une part les comptes prévisionnels 2016 de la branche agricole (optique macroéconomique, INSEE) et d‘autre part, les résultats du Réseau d’Information Comptable Agricole (RICA) de l’année 2015 (optique microéconomique et sectoriel, Ministère de l’agriculture). Nous nous proposons de faire, ici, un point sur les résultats du RICA.
]]>Sans vraiment trop y prêter attention, l’année 2016 finissante était celle du quatre-vingtième anniversaire de la publication d’un ouvrage qui fit date, la Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, signé de l’économiste britannique John Maynard Keynes (1883-1946). C’est dans ce livre que fut initiée une réflexion sur la crise et les moyens d’en sortir. Brocardée depuis les années 1970, la politique budgétaire semble aujourd’hui retrouver une certaine légitimité. On en veut pour preuve la récente posture de l’OCDE.
La mort de Fidel Castro, le 25 novembre 2016, met en lumière un pays longtemps isolé du monde par
son positionnement idéologique et son modèle économique. Dernier bastion de la guerre froide, le pays avait entamé un virage historique avec l’impulsion d’un processus de normalisation de ses relations diplomatiques avec les Etats-Unis fin 2014. Dans un tel contexte économique et politique hors norme, la politique agricole cubaine ne fait pas exception : face à une transition relativement réussie vers des systèmes d’exploitation agro-écologiques, le pays continue de faire face à une dépendance structurelle à ses importations agro-alimentaires.
La Commission des Comptes de l’Agriculture Natio-nale s’est réunie le 13 décembre et a publié d’une part les comptes prévisionnels 2016 de la branche agricole (optique macroéconomique, INSEE) et d‘autre part, les résultats du Réseau d’Information Comptable Agricole (RICA) de l’année 2015 (optique microéconomique et sectoriel, Ministère de l’agriculture). Nous nous proposons de faire, ici, un point sur les résultats du RICA.
La production mondiale de vins estimée à 259 millions d’hectolitres en 2016, soit une baisse de 119 millions d’hectolitres par rapport à la très importante production de 1979 qui était de 378 millions d’hectolitres, se classe parmi les plus faibles productions depuis 20 ans, d’après les derniers chiffres de l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) présentés lors de la conférence de presse du 20 octobre 2016 à Paris.
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La loi NOTRE a modifié l’organisation et les compétences des collectivités territoriales et imposé une adaptation du réseau des Chambres d’agriculture. Certaines Chambres d’agriculture régionales doivent également s’adapter aux périmètres de territoires élargis. En termes de gouvernance, cette réorganisation représente un véritable challenge !
De nombreux témoignages de personnalités qui livrent leur conception des nouvelles relations de leurs collectivités avec les Chambres d’agriculture :
Les Présidents de Chambres régionales Claude Cochonneau (Pays de la Loire) et Dominique Graciet (ALPC) ainsi que les propos des Présidents de leurs Conseils régionaux respectifs Bruno Retailleau et Alain Rousset.
Eric Richert, Président de l’Association des Régions de France,
Dominique Bussereau, Président de l’Association des Départements de France.
L’annonce d’une récolte record de céréales en Russie en 2016 constituera une bonne nouvelle pour les uns, une bien moins bonne pour les autres. Avec une telle abondance mondiale, avec des stocks élevés, les utilisateurs de céréales pourront profiter de la quantité et de prix attractifs. C’est en revanche une perspective moins rassurante pour les producteurs. Car le prix reste et devrait rester très bas dans les mois qui arrivent. Au-delà, la hiérarchie des acteurs pourrait connaître une mutation.
La vertigineuse chute du prix du lait entre 2014 et 2016 a provoqué une profonde crise structurelle du secteur laitier, aussi bien au niveau mondial qu’européen. L’opacité sur le mode de calcul des prix payés aux producteurs par les principales lai-teries provoque encore de vives tensions entre les acteurs de la filière française, et les innovations mises en place pour mieux prendre en compte les difficultés des éleveurs restent cantonnées à des initiatives régionales. Depuis début 2015, trois contrats à terme sont proposés sur les produits laitiers par Euronext pour que les acteurs de la filière puissent se couvrir contre les risques de prix et la volatilité des cours. Cependant, les vo-lumes échangés de ces contrats restent encore très faibles, ce qui pose la question de leur réelle utilité et de leur adaptabilité au marché laitier.
Le bilan de l’emploi dans les exploitations agricoles publié par le Ministère de l’agriculture en septembre 2016 montre qu’un ralentissement de l’érosion des effectifs est visible depuis le début des années 2010.
Lorsque l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) publia en septembre dernier ses estimations de croissance des échanges de marchandises, elle a rapidement suscité de nombreuses réactions, émanant notamment de la communauté des économistes. A la fin de l’année 2016, cette variation annuelle des flux commerciaux n’atteindrait que 1,7%, soit le taux le plus faible depuis le déclenchement de la crise financière en août 2007. Pire, cet accroissement se situerait en deçà de celui de la production (entre 2,2 et 3% pour l’année 2016), ce qui n’était jamais arrivé depuis trente ans.
]]>Un extrait du guide est à votre disposition
Prix : 40 euros TTC port inclus
Par courrier :
APCA - Direction Entreprises et Conseil
Service Elevage et Agroéquipements
A l'attention de Mme Sylvie LEFEUVRE - Tél : 01.53.57.10.74
ou par mail :
sylvie.lefeuvre@ apca.chambagri.fr
philippe.vankempen@ - apca.chambagri.frnassim.hamiti@ apca.chambagri.fr
]]>Ont contribué à cette production :
Pierre-Yves AMPROU Mes Marchés, Chambre d'agriculture des Pays de la Loire
Laurent BARADUC Chambre d'agriculture Centre
Patrick BODIE Mes Marchés, Chambre d’Agriculture de l‘Aube
Jean Pierre NICOLET Chambre d’Agriculture de l’Indre
Quentin MATHIEU Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture
Thierry POUCH Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture
Ce travail est le résultat du chantier mutualisé "Lait" regroupant différents membres du réseau des Chambres d’Agriculture : Bruno Boschiero (CA Meuse), Maud Marguet (CA Ille et Vilaine), Elodie Bétencourt, Quentin Mathieu, Thierry Pouch, Chantal Rovelli et Laetitia Vernières (APCA).
]]>Il y a quelques mois, un investisseur chinois s’est porté acquéreur de quelque 3 000 hectares de terres cultivables dans la région Centre, au point de susciter un certain émoi chez les agriculteurs. En réalité, ce type d’investissement s’inscrit dans une stratégie plus globale de la Chine, tournée vers l’acquisition d’entreprises européennes ou américaines, que ce soit dans le secteur agricole, industriel ou dans les services. L’économie chinoise poursuit son expansion à travers le monde, la crise de 2008 lui ayant facilité la tâche.
Depuis les révoltes du printemps arabe de 2011, la vie politique égyptienne a largement été perturbée, entre conflits politiques et contre révolution. Malgré le retour à une certaine stabilité entre 2015 et 2016, cette période marque aussi un creusement inquiétant du déficit public et des réserves de change, ces dernières étant indispensables pour la politique de subvention alimentaire du pays et la garantie d’une paix sociale. Dans ce contexte, les atermoiements du ministère de l’agriculture et de l’approvisionnement sur le taux d’ergo du blé importé ont provoqué des sueurs froides auprès de leurs principaux partenaires exportateurs de blé, voire des tensions comme avec la Russie. Ceci nous rappelle encore à quel point l’arme alimentaire joue toujours un rôle prépondérant dans les relations internationales.
Crise de marché, surproduction, baisse des prix, autant de paramètres qui, depuis deux ans, fragilisent la rentabilité des éleveurs. Si les pouvoirs publics réagissent en accordant quelques soutiens financiers, ces derniers peuvent être à terme annihilés par les impacts désastreux dont sont porteurs les accords de libre-échange. Depuis peu, on parle abondamment du CETA, après l’avoir ignoré durant de longues années. Alors le CETA, c’est quoi au juste ?
Il a souvent été annoncé que la tendance de long terme des marchés mondiaux agricoles se distinguerait par une augmentation de la demande mondiale de produits agricoles et alimentaires. Dans la mesure où l'offre mondiale agricole est subordonnée aux aléas climatiques et aux cycles économiques, des déséquilibres peuvent régulièrement surgir sur ces marchés, occasionnant des baisses ou des hausses de prix tout autant préjudiciables pour les acteurs économiques que sont les producteurs et leurs fournisseurs, ou bien les consommateurs. Le secteur agricole est appelé de ce fait depuis plusieurs années à se doter d'outils de gestion des risques, à maîtriser ses coûts de production, mais aussi à identifier les marchés les plus porteurs, afin d'écouler les productions.
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Neuf ans après son effondrement financier, l’économie mondiale se cherche encore une sortie durable de crise. La transition vers un nouveau paradigme productif tarde, au point que beaucoup redoutent une stagnation chronique de la croissance. Dans ce contexte encore bien incertain, le secteur agricole ne se différencie guère. Il se cherche lui aussi tout autant, frappé par une succession de crises affectant les résultats économiques des exploitations agricoles.
La production de bovins finis s’est redressée sur l’année 2015 (+1%), principalement soutenue par l’arrivée de vaches de réforme sur le marché avec la crise laitière.
Pour la troisième année consécutive, le revenu agricole américain devrait baisser en 2016, selon les prévisions de l’USDA publiées en ce début du mois de septembre.
Les prix agricoles à la production ont un peu reculé sur un an par rapport à juillet 2015 (-0,2 %), a indiqué l’INSEE.
]]>Et si on en revenait aux fondamentaux en agriculture : les sols. Le réseau des Chambres d’agriculture s’est donné l’ambition d’en faire à nouveau un levier majeur de développement agricole. Cette orientation cadre parfaitement avec l’élan agro-écologique qui leur reconnaît une place cruciale, notamment au travers de l’initiative 4/1000. Ce dossier présente les actions de développement et d’accompagnement des agriculteurs dans lesquelles s’investissent les Chambres, notamment au travers de l’animation de groupes.
Les exploitations agricoles s’agrandissent, investissent, innovent et créent des activités nouvelles. Ce développement continu conduit les agriculteurs à gérer un capital économique de plus en plus grand. De nouveaux enjeux apparaissent donc dans la gestion et le financement du capital des exploitations agricoles. L’APCA a organisé le 1er décembre 2015 à Paris, un colloque sur le thème du capital dans l’agriculture.
Ce dossier analyse économiquement les montants et sources de financements des exploitations agricoles à l’heure actuelle et révèle les points de vue analytiques et prospectifs d’experts intervenant lors de cette journée.
A lire également dans ce numéro :
La triple performance - économique, écologique et sociale - est l’enjeu majeur de l’agriculture de demain. C’est le coeur du projet agro-écologique pour la France porté par le Ministère en charge de l’Agriculture depuis 2012.
La formation des agriculteurs d’aujourd’hui mais aussi de demain à produire autrement, demande la collaboration et l’engagement de tous, équipes pédagogiques certes en premier lieu mais aussi professionnels de l’agriculture et leurs représentants, conseillers agricoles, lnstituts techniques tenants de la recherche et du développement...
Ce dossier de la revue Chambres d’agriculture, enrichi d’articles de la direction générale de l’enseignement et de la recherche, de coordinateur de RMT, de conseiller Chambres et de témoignages des établissements d’enseignement agricoles publiques et privés apporte un éclairage très circonstancié sur la concrétisation de cet objectif et de cette dynamique sur le terrain.
Ces données vous permettront de calculer vos coûts de production et vous serviront de base pour le coût d'entraide.
Un extrait de ce guide est mis à votre disposition.
Prix : 40 euros TTC port inclus
Par courrier :
APCA - Direction Entreprises et Conseil
Service Elevage et Agroéquipements
A l'attention de Mme Sylvie LEFEUVRE - Tél : 01.53.57.10.74
ou par mail :
sylvie.lefeuvre@ apca.chambagri.fr
L'issue du référendum britannique ouvre une période de grande incertitude pour l'Union européenne. Outre les modalités de la sortie du Royaume-Uni, outre les impacts économiques probables sur les autres États membres et sur le sortant lui-même, c'est bien la construction européenne qui pourrait connaître un coup d'arrêt. Le choc est tel que l'ambition aujourd'hui est rien moins que de sauver l'Europe. Passage en revue des domaines à haut risque pour une Union qui, à vue d'œil, se fragmente toujours un peu plus
Le 28 juin était organisée une restitution des propositions d’un Think Tank agro-alimentaire mis en place par LesEchoevents. Ce colloque abordait un ensemble de 26 propositions dans le but d’explorer des pistes de réflexions pour améliorer la compétitivité des filières agroalimentaires françaises. Six de ces propositions abordaient notamment le sujet de l’efficience économique des exploitations agricoles.
Le revenu agricole (en progression en 2015) n’a été qu’un des indicateurs économiques publiés par l’INSEE au moment de la Commission des Comptes de l’Agriculture Nationale (CCAN) du 5 juillet dernier. Nous proposons d’examiner d’autres agrégats macroéconomiques présentés à cette occasion, en espérant autant que faire se peut atténuer les controverses qui ont animées le monde agricole ces derniers jours.
Les États membres du Nord de l'UE ont anticipé la fin des quotas pour se lancer dans une hausse effrénée de la production, sachant que le marché mondial allait absorber aisément les surplus exportables.
]]>La libéralisation croissante de ces marchés n’a fait qu’amplifier leur volatilité, renforçant la concurrence et les inégalités entre Etats. La question alimentaire reste un sujet encore très sensible auprès des populations, et la volatilité des matières premières agricoles se doit de revenir au centre des débats pour le retour d’une politique agricole interventionniste.
Une connaissance historique, mais aussi technique, des mécanismes et des structures des marchés agricoles est primordiale, afin d’envisager une stratégie collective réellement efficace.
]]>Cette hausse agrège des résultats sectoriels très hétérogènes : situation de crise dans les élevages laitiers et porcins, conjoncture favorable pour le blé tendre, les oléagineux, les fruits et les vins sans appellation.
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Elle défraya la chronique lors du déclenchement de la crise en août 2007, et surtout en 2008. Elle? La dette. Il en fut beaucoup question ensuite, le point culminant ayant été atteint lors de la crise grecque. Puis quasiment plus rien. En réalité, elle est toujours là, tapie dans l'ombre, et de plus en plus épaisse. Au point de menacer le fragile équilibre de l'économie mondiale dans les prochains mois ou les prochaines années. Car la progression de la dette mondiale a connu depuis la crise financière une ascension vertigineuse.
La fin du cycle des matières premières marque un nouveau temps de crise pour les pays dépendants de leurs ressources pétrolières, principalement impactés par la baisse des recettes issues des exportations pétrolières et l’envolée de l’inflation. Il est édifiant de constater à quel point ces pays sont fragiles, dès lors que le cours de l’or noir varie à leur désavantage. La crise que traversent actuellement ces pays (Brésil, Venezuela, Nigéria) n’est pas seulement d’ordre économique, mais aussi politique et institutionnel. Les manifestations des populations locales, exposées en premier lieu du fait des pénuries et de l’explosion du prix des biens de première nécessité (comme l’alimentation), déstabilisent fortement les institutions politiques de pays situés dans des zones géopolitiques stratégiques.
Une étude récente de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) pointait l’érosion de la productivité au sein de ses pays membres. Pour la France, ce constat confirme ce qu’on avait déjà observé pour l’agriculture et assombrit encore un peu plus la perspective d’un retour à un régime croissant.
La FNSAFER a récemment présenté l’essentiel de l'évolution des marchés fonciers ruraux en 2015
Pour les décideurs économiques, en particulier ceux ayant confié à la mondialisation le destin des sociétés, le drame est que l'histoire juge chacun de leurs actes. L'état présent des marchés agricoles suggère de se pencher sur cette capacité de l'histoire économique à établir une évaluation des promesses, forcément déçues, de la mondialisation, ou plus précisément de la libéralisation des marchés agricoles. Le bilan que l'on peut dresser des politiques de dérégulation est sans appel.
Face aux inquiétudes sanitaires suscitées par l’utilisation du diméthoate, le Ministère de l’agriculture a publié un nouvel arrêté le 21 avril 2016 décrétant l’arrêt des importations de cerises en provenance de pays membres et non membres de l’Union Européenne utilisant ce produit.
A quelques jours du referendum sur le maintien ou le retrait du Royaume-Uni dans l’Union européenne, les incertitudes restent fortes. De leur côté, les agriculteurs britanniques semblent avoir déjà fait leur opinion : ils seraient majoritairement favorables au Brexit (58 % selon un sondage d’avril publié par Farmers weely).
La problématique de la compétitivité des exploitations agricoles a, en France, soulevé quantités d'analyses, de commentaires, de diagnostics, de recommandations. L'érosion des parts de marché a alarmé la plupart des acteurs du monde agricole, chacun d'entre eux recherchant les outils efficaces pour redresser les performances de l'agriculture française. Dans le tableau parfois sombre qui a été brossé ces dernières années, il est requis d'apporter de fortes nuances. Parmi elles figure l'élévation des niveaux de formation des agriculteurs. Or on sait qu'il existe un lien de cause à effet entre formation et compétitivité.
Le récent investissement de Synutra pour la création de deux nouvelles usines de séchage de lait dans le Finistère pour un montant de 200 millions d’euros prouve deux choses : les investisseurs étrangers reviennent en force sur le territoire français depuis 2015, et l’agroalimentaire affirme sa position de secteur stratégique dans le paysage économique français. Le regain d’intérêt que portent les investisseurs étrangers envers le territoire français est une réelle opportunité pour les agriculteurs, afin de trouver et de pérenniser de nouveaux débouchés rémunérateurs. Ces investisseurs étrangers cherchent quant à eux à profiter de la qualité et de la sécurité du « Made in France » pour approvisionner leur marché intérieur. Mais l’arrivée de tels capitaux ne doit pas occulter certaines dérives économiques engendrées par ces investissements.
L’activité du machinisme agricole est en berne : l’effondrement des revenus agricoles en 2009 et 2013 (baisse interannuelle de plus de 40 %) a eu raison de la propension à investir des agriculteurs dans ce type d’actif. Le syndicat des constructeurs de l’agroéquipement (Axema) mesure un repli de -3 % de son activité en 2015.
La Bio poursuit son développement et accroît son rayonnement auprès des Français. A l’occasion d’une conférence de presse le jeudi 25 février 2016, l’Agence bio a dévoilé les derniers chiffres de la Bio en France. Les ventes de produits bio sont en hausse de 10 % en 2015 par rapport à 2014 et atteignent 5,5 milliards d'euros. Selon la 13ème édition du Baromètre de l'Agence bio, sur un échantillon de 500 Français, près de neuf personnes sur dix ont consommé bio en 2015, dont six sur dix régulièrement. Le Bio fait désormais partie des habitudes des Français.
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Les attentes des producteurs portent donc sur des itinéraires techniques qui sécurisent la production des légumineuses à graines. Ajouté à cela, une nouvelle culture tente d’agrandir son territoire de production au Nord de la France et se retrouve confrontée aux mêmes enjeux ; il s’agit du soja.
Des références acquises en France et en Europe, montrent que les associations de légumineuses avec des céréales permettent de sécuriser le rendement des protéagineux. Pour autant, il reste à déterminer pour les différents types de céréales possibles en association, les équilibres permettant de récolter une proportion suffisante de protéagineux.
Les résultats présentés dans cette synthèse montrent que le climat est un facteur déterminant de la productivité des protéagineux, tout comme la situation azotée de la parcelle.
La campagne culturale 2014-2015, marquée par un hiver doux et un printemps déficitaire en eau ont favorisé les protéagineux d’hiver. De mars à juillet, le même scénario climatique a pénalisé les protéagineux de printemps dans les Pays de la Loire et en Picardie. Dans ces conditions, les associations tirent leur épingle du jeu et représentent une assurance récolte.
]]>Il y a presque deux ans, à la faveur de la crise ukrainienne, l’UE infligea des sanctions financières à la Russie. En contrepartie, Moscou instaura un embargo commercial à l’encontre de l’UE et de quelques autres pays, embargo dirigé contre des produits agricoles et alimentaires. Manifestement, aucun signe n’est fourni par les autorités russes pour laisser entrevoir le terme de cet outil de rétorsion commerciale. A quelques encablures du second anniversaire de cet embargo, il est suggéré d’en dresser le bilan, hélas provisoire.
L’annonce début mars du président de la BCE Mario Draghi d’un taux d’intérêt directeur fixé à 0 % a surpris l’ensemble des acteurs économiques. Cette ultime mesure vise à relancer encore une fois l’économie de la zone euro, enlisée dans un cycle de désendettement sans fin, et hantée par le spectre de la stagnation séculaire. Malgré la série d’interventions entreprise par la BCE depuis la crise de 2008, la croissance ne redémarre toujours pas, et ce dernier coup de poker du président de l’institution financière semble marquer la fin de l’aide que pouvait apporter Fancfort.
La fréquentation de l’édition 2016 du Salon International de l’Agriculture (du 27 février au 6 mars à Paris) est en recul par rapport à l’an dernier : 611 015 visiteurs contre 691 058 en 2015. Il est vrai que ni les ménages (au pouvoir d’achat qui stagne) ni les agriculteurs n’avaient tout à fait l’esprit à célébrer et actualiser le lien symbolique qui les unit depuis des décennies. La vache bazadaise représentée sur les affiches du salon portait le joli nom de Cerise… Un nom étonnamment proche du mot crise qui était, de fait, l’autre égérie du SIA 2016.
Du fait de la chute des prix, le secteur laitier français connaît globalement une crise sévère, d'ordre structurelle puisqu'elle a dépassé les douze mois. Certes, les autres concurrents européens, voire mondiaux, ne sont pas dans une meilleure situation économique, mais la grande interrogation a trait à la durée de cette crise, et, par voie de conséquence, à la pérennité des élevages laitiers.
Ce travail est le résultat du chantier mutualisé "Lait" regroupant différents membres du réseau des Chambres d’Agriculture : Bruno Boschiero (CA Meuse), Maud Marguet (CA Ille et Vilaine), Quentin Mathieu, Thierry Pouch et Chantal Rovelli (APCA)
]]>Sans sous-estimer la gravité de la crise des éleveurs, il est nécessaire d’indiquer que les producteurs de grandes cultures sont eux-mêmes globalement exposés à un risque de retournement durable des marchés des matières premières agricoles, l’offre étant incapable de créer sa propre demande.
Ont contribué à cette production :
Pierre-Yves AMPROU Mes Marchés, Chambre d'agriculture des Pays de la Loire
Laurent BARADUC Chambre d'agriculture Centre
Patrick BODIE Mes Marchés, Chambre d’Agriculture de l‘Aube
Malik TSEBIA Mes Marchés, Chambre d’Agriculture de la Vienne
Quentin MATHIEU Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture
Thierry POUCH Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture
Voilà quelque temps que des grandes manœuvres financières se préparent dans le monde de la semence et des pesticides. On sait que deux grandes firmes américaines de l'agrochimie ont récemment fusionné, se hissant au rang de géant mondial du secteur. Il y eut la tentative ratée de rachat de Syngenta par Monsento. Monsento vient de se faire doubler par l'entreprise publique chinoise ChemChina. Le géant suisse des semences va passer sous la coupe de la Chine.
L’actuelle sécheresse en Éthiopie est due aux perturbations climatiques du phénomène El Niño, le plus intense jamais connu auparavant. L’intensité du phénomène océanique a provoqué inondations et sécheresses dans le pays, faisant peser de sérieuses inquiétudes sur la proximité d’un nouvel épisode de famine. La mise en place d’une aide d’urgence par les Nations Unies doit avant tout mettre en lumière la faible capacité de résilience des pays en développement face à ces phénomènes climatiques, qui met en péril leur capacité à nourrir leur population.
En 2014, la production agricole a mobilisé 722 500 actifs (salariés et non-salariés) en équivalent temps plein (Unité de Travail Annuel, UTA) dans les exploitations agricoles, les Entreprises de Travaux Agricoles (ETA) et Coopératives d’Utilisation de Matériel Agricole (CUMA). L’érosion de l’emploi agricole se poursuit mais il semble que, à la lecture du Bilan de l’emploi agricole publié par le Ministère de l’agriculture en décembre 2015, le processus se soit ralenti.
Baisse des prix agricoles de 1,5 % en 2015
Les prix agricoles à la production ont diminué en décembre 2015 en France (-1,4 %) par rapport à novembre 2015 et de 1,5 % sur l’année 2015, a indiqué l’INSEE.
Depuis 2007, chacun s'était préparé à vivre une période faste pour les matières premières. Une aubaine pour les producteurs, une contrainte pour les utilisateurs. Les projections établies sur moyen terme par de grandes institutions internationales indiquaient que cette tendance haussière s'inscrirait dans la durée. Beaucoup y ont vu un levier pour amorcer un processus de développement et de sortie de la pauvreté. Depuis un an, on assisterait plutôt à la fin du super cycle des matières premières.
Dans les comptes de l’agriculture européenne publiés par Eurostat, l’année 2015 se solderait par une baisse de -4,8 % du revenu net des facteurs de la branche agricole par actif pour l’Union européenne à 28 (moyenne des résultats nationaux) par rapport à 2014. Pour l’Allemagne, le recul est particulièrement fort : -37,6 %.
La découverte d’un premier foyer de Fièvre catarrhale ovine (FCO) dans l’Allier, annoncée par le ministère de l’Agriculture le 11 septembre 2015, a depuis été suivie d’une expansion de la maladie sur de nombreuses autres régions françaises. Alors que la crise de l’élevage a déjà durement touché les éleveurs bovins, la persistance de la maladie mine les exportations de la filière, qui est l’un des débouchés les plus importants dans certaines régions. Cette situation devient devient économiquement intenable en ce début d’année 2016.
La dixième Conférence Ministérielle de l'OMC qui s'est tenue à Nairobi en décembre 2015 n'a accouché que sur un Accord a minima. C'est moins la modestie du résultat que l'on retiendra, habitués que nous sommes des échecs des négociations multilatérales supervisées par l'Institution de Genève, que la décision de mettre fin une fois pour toute aux subventions à l'exportation.
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Au moment de faire le bilan de l’activité agricole de 2015 et en ce début d’année 2016, la crise des éleveurs laitiers et des éleveurs de porcs s’impose à l’esprit.
Mais l’année 2016 est aussi porteuse de signe de changements vertueux pour l’agriculture française. La demande des ménages en biens agroalimentaires est toujours forte sur le marché domestique, avec une bonne dynamique de consommation. Les marchés à l’exportation sont, eux aussi, porteurs, même si la concurrence y est vive et les enjeux géopolitiques déstabilisants.
Voici donc un bilan 2015 où l'agriculture française st au cœur d’injonctions sociétales fortes et parfois contradictoires (du durable et des prix), ceci dans un contexte de marchés agricoles tendus subissant les soubresauts de la mondialisation.
L'actualité du secteur porcin a focalisé l'attention sur le marché breton de Plérin. Les tensions occasionnées par les acheteurs de porc ont fortement pesé sur les conditions de formation du prix ces derniers mois. Les éleveurs de viande porcine ont vu semaine après semaine les cours se retourner. S'agit-il d'une spécificité française ou bien la crise s'est-elle généralisée au reste de l'Union européenne? Certains concurrents résistent mieux. Tous ces concurrents s'affrontent maintenant sur les marchés mondiaux, et notamment asiatiques.
Le Fonds Monétaire International (FMI) vient récemment d’annoncer l’intégration du Yuan – ou renminbi – dans le panier de devises internationales servant à définir les taux de change, communément appelés les Droits de Tirage Spéciaux (DTS). Cette mesure symbolique ne devrait pas avoir d’impact immédiat sur l’économie mondiale, mais elle constitue un degré supplémentaire d’intégration de la Chine dans l’échiquier mondial.
L'Argentine vient de se doter d'un nouveau Président, qui succède à la très controversée Christina Kirchner. L'économie argentine a pour particularité d'être un grand acteur agricole à l'échelle mondiale, figurant même dans les six principaux importateurs de produits agricoles et alimentaires selon les données de l'OMC.
Début décembre, le cours du baril de pétrole est passé sous la barre des 40 dollars, jusqu’à atteindre 37 dollars soit son plus bas niveau depuis près de sept ans. Cette baisse historique est le fruit d’une conjoncture de plusieurs événements.
Dans le débat sur la compétitivité des exploitations agricoles et des industries de la transformation qui s'est enclenché en France au détour des années 2000, l'érosion des parts de marché de la France est régulièrement soulignée. Indéniablement, la France n'est plus le second exportateur mondial de produits agricoles. Elle a été supplantée successivement par la Hollande, l'Allemagne et par le Brésil.
]]>Il est sans doute banal d’indiquer que le risque est inhérent à l’acte économique. Lorsqu’une décision d’investir pour remplacer un équipement frappé d’obsolescence est prise, on sait que l’entrepreneur court un risque de voir cette formation de capital être peu voire pas du tout rentabilisée sur une échelle de temps de plusieurs années. Les économistes se sont penchés sur cette notion de risque en économie.
A peine entrée en application, la PAC fait déjà l'objet de nombreuses projections quant à la physionomie de la prochaine réforme, laquelle doit se situer aux alentours de 2020. Et les supputations vont bon train pour savoir à quoi va ressembler une politique agricole commune, sachant que la réforme actuelle a peiné à voir le jour. Un mot revient sans cesse, presque par magie, l'assurance, chacun ayant les yeux fixés sur l'expérience américaine en la matière. Puisqu'il le faut, livrons quelques réflexions.
Depuis l’annonce de la fin des quotas sucriers, les perspectives en cette fin d’année 2015 soulèvent de vives inquiétudes, plus particulièrement en France qui est le premier producteur européen. L’effondrement du prix mondial du sucre blanc et la percée de nouveaux acteurs émergents sont-ils les précurseurs d’un profond bouleversement dans la filière ?
L'Afrique a été ces dernières années présentée comme le futur bassin de la croissance mondiale. Alors que les pays émergents commençaient à entrer dans une phase de ralentissement, les projections faisaient état d'une Afrique qui serait, au regard de ses richesses en produits de base et de son potentiel économique, le relais de la croissance mondiale.
Peut-on mettre un peu de baume au cœur des éleveurs de viande de porc ? Ces derniers traversent depuis plus d'un an une passe difficile, occasionnée notamment par deux embargos russes successifs, l'un sanitaire, l'autre économique. Sans parler des conflits économiques autour de la fixation du prix avec les transformateurs.
La production mondiale de vins est estimée à 275,7 MhL en 2015, soit une hausse de 2 % par rapport à 2014. C’est toutefois inférieur à la très importante production de 1979 (378 MhL). Elle retrouve ainsi un niveau dans la moyenne haute, comparable à 2005, d’après les derniers chiffres de l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) présentés lors de la conférence de presse du 28 octobre 2015 à Paris.
]]>En 2010, plus de 120 000 chefs d’exploitation, exploitant un quart des terres cultivables de la métropole avaient 55 ans ou plus sans être retraités. Ces chefs atteindront ou dépasseront l’âge minimal de départ à la retraite en 2017 et les terres qu’ils exploitent seront alors potentiellement transmissibles. L’enjeu principal est de maintenir ces terres exploitées pour favoriser le renouvellement des générations agricoles et soutenir une dynamique des espaces ruraux.
Ce numéro détaille l’état des lieux de la population des chefs d’exploitation et effectue une analyse du capital des exploitations à transmettre. Il présente aussi des actions tant départementales que nationales du réseau Chambres d’agriculture en faveur de la transmission des exploitations.
L’été 2015 aura été particulièrement chaud et pas seulement d’un point météorologique. La dévaluation du Renminbi, reflet du ralentissement de la croissance chinoise, a semé une panique boursière comme on n’en avait point connu depuis 2008. Cette contraction de la croissance chinoise était pourtant anticipée. Le problème est que, devenue effective, elle affole les acteurs financiers, au regard notamment de ses effets induits le secteur agricole est concerné.
Depuis le début du mois de juin, la combinaison de faibles précipitations et de températures élevées a créé des situations de déficit hydrique exceptionnelles dans une grande partie de la France. Météo France a déclaré que ce mois de juillet 2015 a figuré "au 3ème rang des mois de juillet les plus chauds depuis 1900" en France.
Le cours du baril de pétrole a sérieusement plongé depuis un an, passant de 125 à moins de 50 dollars en août (il se situait encore légèrement au-dessus en juillet).
Une mauvaise nouvelle pour les négociations TTIP
L'économie américaine avait terminé l'année 2014 sur un excédent commercial agroalimentaire confortable, légèrement au-dessus de 43 milliards de dollars, en progression de près de 16 % par rapport à 2013.
Hier présentée comme l'une des plus prometteuses du monde après la Chine, nourrissant des ambitions planétaires en matière d'agriculture et d'exportations de produits agricoles et alimentaires, l'économie brésilienne n'en finit pas de dévisser.
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Floraison et dates de récoltes avancées, sécheresses et aléas climatiques répétés, agriculteurs et forestiers perçoivent déjà les signes tangibles du changement climatique. Ce bouleversement vient s’ajouter au défi de nourrir une population mondiale en pleine expansion démographique et de substituer des matériaux et énergies fossiles. Pour l’agriculture il est donc essentiel de produire plus et mieux en s’appuyant sur la recherche, l’innovation, les technologies et en adoptant des pratiques adaptées.
Ce dossier fait le point sur l’évolution constatée du climat en France, explique les méthodes
de comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre. Il montre par ailleurs des exemples concrets sur l’engagement des agriculteurs et des Chambres d’agriculture dans les dispositifs d’atténuation et d’adaptation vis-à-vis du changement climatique. Un dossier particulièrement détaillé avec la participation rédactionnelle d’experts des Chambres d’agriculture, de responsable et directeurs de recherches sur le climat, de représentants de l’ADEME...
"Notre responsabilité, en tant qu’agriculteurs et responsables d’établissements publics, c’est de mobiliser autour de nous les talents et les initiatives à la veille d’élections cruciales pour nos territoires et pour l’Europe. Loin des discours populistes, il faut travailler à fédérer les énergies autour de projets ambitieux. C’est tout le sens de l’action des équipes d’élus et collaborateurs des Chambres d’agriculture, pleinement engagées pour une agriculture triplement performante."
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Le dispositif DEPHY est une des grandes actions du plan Ecophyto 2/3 des groupes de fermes DEPHY, soit 1300 agriculteurs, bénéficient d’un accompagnement spécifique par un conseiller de Chambre d’agriculture.
Ce dossier, réalisé par la Cellule d’Animation Nationale DEPHY, hébergée à l’APCA , présente les premiers résultats des réseaux FERME et EXPE. Ceux-ci sont destinés a être diffusés aux agriculteurs et conseillers afin de favoriser la vulgarisation de références fiables permettant la mise au point de systèmes de culture économes en intrants et performants économiquement. Ainsi il est observé une baisse de 12 % de l’IFT moyen en grandes cultures / polyculture élevage, de 11 % en arboriculture et une stabilité en viticulture malgré des millésimes 2012 et 2013 complexes....
La France élabore actuellement sa stratégie nationale concernant le développement des filières de la bioéconomie. Plusieurs pays, dont les Etats-Unis avec le "National bioeconomy footprint" ont déjà pris une longueur d’avance. L’erreur pour le secteur agricole serait de ne pas prêter attention à cette dynamique et ne pas ensuite pouvoir peser pleinement dans la structuration de ces filières.
Ce dossier livre quelques chiffres et perspectives, détaille les atouts de la France, montre le plein investissement des Chambres dans l’acquisition de références techniques et l’accompagnement de projets, et livre le témoignage de représentants de pays étrangers et de responsables de pôles techniques français.
En sortant des quotas laitiers, l’Union européenne fait prendre à la Politique agricole commune un tournant historique. Le passage d’une régulation du marché à sa libéralisation est très loin d’être anodin pour les éleveurs laitiers et la pérennité de leurs exploitations. L’objectif affiché de proposer aux consommateurs des prix raisonnables et d’insérer les producteurs dans le grand marché mondial
relève du pari. Pari risqué, tant la question de la capacité du marché d’absorber l’augmentation prévue des productions sera centrale dans les mois et années à venir. Risqué également dans la mesure où le contexte de volatilité des marchés est le lot quasi-quotidien des agriculteurs.
Le but de ce dossier est de brosser un tour d’horizon de la sortie des quotas. Pourquoi en sort-on ? Les mesures de l’OCM unique pour encadrer le marché des produits laitiers en cas de perturbations seront-elles efficaces ? Quelle est la situation réelle de l’élevage laitier en France et a-t-il des atouts pour encaisser un tel choc ?
Dans un contexte économique où l’exposition des exploitations agricoles au risque est croissante, la réforme de l’OCM unique propose de nouveaux outils de gestion des crises, dotés d’un budget spécifique. L’activation de ces "mesures exceptionnelles" est prévue notamment en cas de risque important de perturbation des marchés. La Commission européenne a créé une gamme d’outils permettant de réagir dans l’urgence. Seront-ils adaptés en cas de crise grave sur les marchés agricoles ?
Un dossier pour tout comprendre :
La France est une puissance forestière de premier plan, malheureusement notre solde commercial reste déficitaire d’environ 5 milliards d’euros. Les Pouvoirs publics ont ainsi fait de la valorisation forestière, une priorité économique.
Ce dossier détaille les grands chiffres de la filière bois en France, les politiques incitatives mises en œuvre au niveau national, les structurations des groupements de forestiers en France, toutes les mesures de soutiens du pilier 2 de la pac à destination des forêts et souligne l’urgence d’une meilleure considération du bois issu de la haie et du bocage dans les politiques de la filière.
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Où en est l’agriculture française aujourd’hui au sein de l’Europe, quel poids pèse-t-elle encore ? Quels sont ses atouts, ses failles, ses principaux concurrents dans l’UE ? Comment se positionnent les anciens et les nouveaux Etats membres dont certains ont désormais accédé au rang de puissances agricoles.
Savez vous que la Pologne est devenue le premier producteur de viandes de volailles européen ? Que la production porcine ne cesse de se concentrer en Allemagne et en Espagne ? Que la carte des disparités de revenu agricole se remodèle à grand pas ? La géographie économique agricole européenne se recompose et il faut avoir conscience de ces grandes mutations.
Ce dossier livre une analyse économique chiffrée et détaillée des grands bouleversements agricoles européens. Il permet d’avoir une vision globale de l’agriculture européenne, de son évolution et de ses échanges avec les pays tiers.
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La signature du Traité TransPacifique (TPP) le 5 octobre constitue un évènement important à plusieurs égards. Réunissant 12 pays dont les États-Unis, l'Australie, le Japon, le Canada, le Mexique..., l'accord trouvé est le résultat d'une longue négociation démarrée en 2008. Washington en avait fait une priorité. Les discussions relatives au TAFTA vont-elles dès lors s'accélérer? A peu près simultanément, l'UE a divulgué sa nouvelle stratégie commerciale, faisant de l'ouverture tous azimuts le fondement de sa croissance.
L’année 2015 a été marquée par des récoltes céréalières à nouveau très bonnes par rapport à la campagne précédente, mais le climat des marchés apparait toutefois très tendu du fait des besoins des pays importateurs en recul et de stocks mondiaux abondants. Cette situation de marché provoque une baisse du prix des principales céréales, et risque de peser à terme sur les marges et le revenu des agriculteurs des secteurs concernés.
Il y a quelques semaines, la révélation d’une fraude commise par l’industriel automobile allemand, volkswagen, sur des dispositifs de mesure de pollution a défrayé la chronique. L’industrie allemande ne serait donc pas si écologiquement vertueuse. De fait, à regarder les statistiques européennes en matière de protection de la planète et de développement durable, il apparaît que l’Allemagne n’est pas le champion vert que l’on croit ; y compris dans le domaine agricole. Sur de nombreux critères, l’Allemagne se situe dans la moyenne européenne… Mais il est vrai toujours avec des résultats meilleurs que ceux de la France.
]]>Cette contraction de la croissance chinoise était pourtant anticipée. Le problème est que, devenue effective, elle affole les acteurs financiers, au regard notamment de ses effets induits sur l’activité productive. L’agriculture est touchée au premier chef.
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En effet, l’offre abondante fait face à une demande moins dynamique, en particulier de la part de la Chine et de la Russie. Après la fin des quotas, la collecte laitière européenne rebondit, ce qui a d’ailleurs participé à ce déséquilibre offre demande.
L’exemple de la Suisse nous montre que la sortie d’un système de quota n’est pas toujours bénéfique aux éleveurs comme l’indique le focus en page 5.
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Devenue la première marque française d’accueil et de vente à la ferme, avec plus de 6 500 adhérents, Bienvenue à la ferme se situe aujourd’hui au cœur d’enjeux sociétaux aussi fondamentaux que les démarches de développement durable, de traçabilité et d’écocitoyenneté.
Ils se placent aux côtés des 2 800 producteurs des Marchés des Producteurs de Pays, qui jouent la carte de la proximité avec l’organisation de marchés de plein vent, ces agriculteurs souhaitent répondre aux attentes des consommateurs en recherche d’une relation directe, plus rassurante et valorisante.
Ce dossier vous présente l’éventail de leurs prestations et témoigne de leur adaptation aux modes de consommations actuels, comme notamment la création de e drive, les commandes par internet ….
L’agriculture périurbaine est un terreau d’innovations. Soumis à de multiples contraintes : incertitude sur le devenir des terres agricoles, disparition des infrastructures amont et aval des filières, les agriculteurs concernés ont su faire preuve d’initiatives et saisir de multiples opportunités. Le projet Grandes Aires Métropolitaines et Agriculture Innovante (GAMAI) a permis la tenue d’une réflexion et de discussions très riches avec tous les acteurs du développement. Ce dossier, témoignages de réalisations à l’appui, reflète les nombreuses recommandations issues de ces travaux pour favoriser l’émergence de ces innovations.
Le fait d’instituer 2014, année internationale de l’agriculture familiale montre combien la poursuite et la défense de ce modèle de développement agricole constituent un choix de société. Quel que soit le degré de développement des pays, la préservation et l’évolution de ce modèle d’agriculture est soumise à l’instauration de politiques publiques efficientes et incitatives. Henri Rouillé d’ORFEUIL membre de l’Académie de l’agriculture, Pascal BERGERET directeur du CIHEAM-IAMM , Bertrand HERVIEU du CGAAER, Nadjirou SALL de la Fédération des ONG du Sénégal, Mylène TESTUT-NEVES consellère agricole/SER Brasilia, Thomas DIEMER vice-président de l’AFDI et Jeremy DECERLE de « Jeunes agriculteurs » sont autant d’intervenants permettant à ce dossier de brosser le panorama du contexte et des défis de ce modèle d’agriculture dans les différentes parties du monde.
La filière ovine représente plus de 20 % des éleveurs en France. Aux côtés de nombreux partenaires, les Chambres d’agriculture s’engagent depuis toujours au soutien de l’ensemble de ses acteurs notamment depuis 2007 dans le cadre du programme de Reconquête ovine. Pour renforcer la technicité de cette filière, elles accompagnent les conseillers ovins en les dotant de références techniques et économiques et d’outils de conseils spécialisés. Ce numéro fait l’état de lieux de la production ovine française au regard de la concurrence et des marchés internationaux, détaille les mesures de la nouvelle PAC en faveur de cette production et recueille de nombreux témoignages d’actions et d’outils mis en place dans les départements et régions.
En avance sur le printemps la revue Chambre d’agriculture publie, dans une version totalement relookée, son numéro de janvier sur le Concours général agricole des prairies fleuries. Cette année plus de 500 éleveurs candidats, 200 experts et une quinzaine de lycées agricoles participeront à ce concours dont le but est de démontrer que biodiversité végétale, qualité et performances fourragères peuvent être en tous points liés.
Son but consiste bien entendu à valoriser le travail des éleveurs mais aussi de montrer aux consommateurs l’impact positif de cette diversité végétale sur la qualité de la viande et du lait. Zoom sur ce concours, initié en Forêt noire qui a su grandir et se développer en France, mais aussi désormais de manière transfrontalière et qui obtient cette année la consécration du Concours général.
La revue « Chambres d’agriculture » publie un dossier indispensable de décryptage du dispositif des aides du Pilier 1 de la PAC. Ce numéro détaille de façon approfondie les orientations en France pour la PAC 2015-2019. Il explique de manière très précise la stratification des soutiens du 1er pilier, les conditions d’accès aux aides directes et le verdissement de la PAC, la mécanique à trois composantes des aides découplées…
Ne se cantonnant pas uniquement à une explication théorique, il présente les modalités d’accès, les cahiers des charges les montants et l’éligibilité des aides pour de nombreuses productions et présente concrètement l’impact de cette réforme à travers l’exemple de différents cas type régionaux : grandes cultures, polyculture élevage, élevage laitier ou allaitant…
Les enjeux de la compétitivité agricole ainsi que la poursuite de l’objectif de la triple performance, sociale, économique et environnementale, confèrent au secteur de l’agro-équipement une importance tout à fait primordiale. L’agriculteur ou l’éleveur utilise en effet de plus en plus les nouvelles technologies, avec une certaine avance par rapport à d’autres secteurs.
Ce dossier en illustre quelques exemples et montre l’importance des moyens qu’il faut mettre en oeuvre aujourd’hui dans le développement agricole, afin que les conseillers de terrain puissent les aider par un conseil objectif et indépendant dans leurs prises de décisions et les accompagner dans la maîtrise de ces nouvelles pratiques.
La revue Chambres d’agriculture publie un dossier complet sur l’engagement des agriculteurs et l’accompagnement des Chambres d’agriculture en faveur de la protection des captages d’eau potable. Ce document de référence expose les dispositifs réglementaires et contractuels en vigueur, détaille les différents leviers d’actions : changement des pratiques et des assolements, aménagement des corps de ferme, acquisition de matériel innovant, limitation du transfert des polluants vers la ressource en eau … Dans toutes leurs actions les agriculteurs sont soutenus dans leur démarche par les Chambres qui les accompagnent, les sensibilisent à travers, notamment, l’animation des plans d’actions agricoles. Le partenariat entre les entreprises de l’eau (FP2E) et les Chambres d’agriculture va également en ce sens. Ce dossier détaille enfin de manière concrètes plusieurs actions mises en place dans différentes régions.
La revue Chambres d’agriculture poursuit la publication de numéros consacrés au décryptage de la PAC. Tout aussi indispensable que le 1er volume sur le Pilier1, ce 2ème volume détaille ainsi les aides afférentes à l’évolution du deuxième pilier de la Politique agricole commune. Elle présente les multiples opportunités et soutiens financiers dont peuvent bénéficier agriculteurs et acteurs du monde rural pour contribuer à un développement équilibré de tous les territoires : mise en place de filières territorialisées, agriculture biologique, mesures agri-environnementales et climatiques, formation, outils de gestion des risques, soutien aux infrastructures agricoles et forestières, installation des jeunes agriculteurs …
Ce numéro est également agrémenté d’un témoignage bipartite (Chambre d’agriculture régionale et Conseil régional) sur l’importance et la manière d’appréhender la nouvelle gouvernance de ce second pilier.
Auximore ambitionne d’optimiser le contrôle biologique des bio-agresseurs en systèmes de grandes cultures. Il est né du terrain, et plus particulièrement de la demande d’agriculteurs qui, en complément de leur vision entrepreneuriale du métier, sont véritablement passionnés par la mise en œuvre de techniques culturales favorables à l’environnement et aux auxiliaires. Convaincus de la nécessité de les protéger et de les développer, la démarche de ces agriculteurs s’inscrit dans la triple performance : économique, environnementale et sociale.
Ce dossier décrit les fondamentaux de cette démarche, détaille où trouver les informations nécessaires et la capitalisation des connaissances et montre comment optimiser les systèmes de cultures vis-à-vis des auxiliaires de cultures.
A peine sortie des quotas laitiers, l'UE se trouve confrontée à une nouvelle crise laitière. La baisse des prix des produits laitiers semble en effet s'installer, exposant les producteurs à des difficultés de trésorerie pouvant vite devenir insoutenables. La précédente crise, celle de 2009, est encore inscrite dans toutes les mémoires, et on pensait ne plus revivre un tel désastre. La sortie des quotas laitiers était pourtant considérée, du côté de la Commission, comme une perspective positive. Comme en 2009, elle a commis une erreur d'appréciation. Elle n'a pas été la seule.
La part des achats alimentaires en grandes surfaces augmente et dans le même temps, l’alimentaire compte de plus en plus dans le chiffre d’affaires des hypermarchés et des supermarchés. Le secteur de la grande distribution est très concentré mais les résultats économiques globaux restent faibles en pourcentage du chiffre d’affaires avec des résultats contrastés selon les rayons.
Après deux années de baisse (2012, 2013), le revenu agricole moyen par actif progresse en France ; c’est insuffisant pour compenser la dégradation du revenu des années précédentes, mais le revenu agricole moyen reste à un niveau élevé.
Lors de la conférence de presse du 28 mai 2015, la FNSAFER a présenté les marchés fonciers ruraux en 2014. Elle se félicite du rythme annuel de l’extension urbaine qui a diminué de moitié entre 2008 et 2014 : 45 000 hectares ont été artificialisés en 2014 contre 90 000 ha en 2008.
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L’agro-écologie, la compétition mondiale sur les marchés, le changement climatique et la transition énergétique... mettent les agriculteurs au défi d’innover pour trouver des solutions adaptées à leurs systèmes de production, leurs stratégies d’entreprise, leurs territoires. Les groupes de développement sont aujourd’hui des acteurs et moteurs incontournables de cette dynamique qui cherche à concilier innovation et pérennisation sociale économique et environnementale des exploitations.
Outre quelque exemples concrets de réalisation sur le terrain, ce numéro détaille comment se structure, évolue, progresse et est accompagnée cette démarche sur le terrain, comment elle s’intègre dans les dynamiques territoriales avec de nombreux partenaires possibles mais aussi dans la politique européenne d’innovation agricole.
La flambée des prix agricoles de 2007-2008 avait occasionné des émeutes de la faim dans une quarantaine de pays. Pire, on s'était rapproché du seuil de 1 milliard d'êtres humains souffrant de la faim. Huit ans après, la situation s'est améliorée, selon le dernier Rapport de la FAO. La faim touche désormais moins de 800 millions de personnes dans le monde.
Depuis 10 ans, l’émission « L’amour est dans le pré » met au-devant la scène télévisuelle française des agriculteurs et des agricultrices en quête d’une âme sœur. La saison 10 qui vient de commencer en ce mois de juin crée le buzz : un agriculteur homosexuel est dans le casting de l’émission… Ce buzz est un petit non-événement car les agriculteurs ne sont pas plus ou pas moins conservateurs que les autres citoyens français sur des questionnements clivants comme celui de l’homosexualité.
Il est en train de se passer quelque chose sur la planète énergétique. Alors que certains producteurs comme la Libye, l'Irak, sont englués dans un chaos géopolitique inextricable, du moins pour encore quelque mois, les États-Unis se sont hissés au rang de premier producteur mondial de pétrole en 2014, surclassant même la puissante Arabie Saoudite.
Le dernier pointage effectué par la FAO sur l'évolution des prix alimentaires indique un nouveau recul. L'indice FAO des prix des produits alimentaires s'est en effet fixé à 166,8 points en mai, contre 169,2 en avril et 171,5 en mars 2015.
Au seuil du premier anniversaire de l'embargo russe, il semblait opportun de s'interroger sur sa longévité. Institué en août 2014 en réponse aux sanctions financières imposées par les pays occidentaux, l'embargo russe a eu des répercussions notamment chez les producteurs et exportateurs de produits agricoles et alimentaires de l'UE. Cet embargo va-t-il être supprimé ou bien prolongé ?
La production mondiale de vin estimée à 279 millions d’hectolitres en 2014, soit une baisse de 12 millions d’hectolitres par rapport à la très importante production de 2013 qui était de 291 millions d’hectolitres. Elle retrouve ainsi son niveau de 2005, d’après les derniers chiffres de l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) présentés lors de la conférence de presse du 27 avril 2015 à Paris.
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Vous y trouverez un point sur les aspects monétaires, un bilan de la campagne 2014/2015, des rubriques de conjoncture par marché (blé, maïs, orge, soja, colza, tournesol, intrants) et l'état des cultures d'après les données Céré'Obs.
Ont contribué à cette note de conjoncture :
Pierre-Yves AMPROU - Mes Marchés, Chambre d'agriculture des Pays de la Loire, Laurent BARADUC - Chambres d'agriculture Centre, Patrick BODIE - Mes Marchés, Réseau des Chambres d'Agriculture, Viviane PONS-THEVENOT - APCA, Thierry POUCH - APCA, Malik TSEBIA - Mes Marchés, Chambres d'Agriculture de la Vienne.
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La flambée des prix agricoles de 2007-2008 avait occasionné des émeutes de la faim dans une quarantaine de pays. Pire, on s'était rapproché du seuil de 1 milliard d'êtres humains souffrant de la faim. Huit ans après, la situation s'est améliorée, selon le dernier Rapport de la FAO. La faim touche désormais moins de 800 millions de personnes dans le monde.
Depuis 10 ans, l’émission « L’amour est dans le pré » met au-devant la scène télévisuelle française des agriculteurs et des agricultrices en quête d’une âme sœur. La saison 10 qui vient de commencer en ce mois de juin crée le buzz : un agriculteur homosexuel est dans le casting de l’émission… Ce buzz est un petit non-événement car les agriculteurs ne sont pas plus ou pas moins conservateurs que les autres citoyens français sur des questionnements clivants comme celui de l’homosexualité.
Il est en train de se passer quelque chose sur la planète énergétique. Alors que certains producteurs comme la Libye, l'Irak, sont englués dans un chaos géopolitique inextricable, du moins pour encore quelque mois, les États-Unis se sont hissés au rang de premier producteur mondial de pétrole en 2014, surclassant même la puissante Arabie Saoudite.
Le dernier pointage effectué par la FAO sur l'évolution des prix alimentaires indique un nouveau recul. L'indice FAO des prix des produits alimentaires s'est en effet fixé à 166,8 points en mai, contre 169,2 en avril et 171,5 en mars 2015.
Au seuil du premier anniversaire de l'embargo russe, il semblait opportun de s'interroger sur sa longévité. Institué en août 2014 en réponse aux sanctions financières imposées par les pays occidentaux, l'embargo russe a eu des répercussions notamment chez les producteurs et exportateurs de produits agricoles et alimentaires de l'UE. Cet embargo va-t-il être supprimé ou bien prolongé ?
La production mondiale de vin estimée à 279 millions d’hectolitres en 2014, soit une baisse de 12 millions d’hectolitres par rapport à la très importante production de 2013 qui était de 291 millions d’hectolitres. Elle retrouve ainsi son niveau de 2005, d’après les derniers chiffres de l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) présentés lors de la conférence de presse du 27 avril 2015 à Paris.
]]>En outre, elles évoluent dans une économie où les cycles des marchés sont très heurtés mais tendanciellement, le retour sur investissement dans le secteur porcin est assez proche de la moyenne des exploitations françaises. Globalement, c'est surtout un taux d'endettement très élevé qui fragilise l'économie des exploitations spécialisées dans l'élevage de porcins. Sur le plan de la gouvernance des exploitations, cette contrainte financière peut induire une limitation des choix stratégiques des éleveurs. Tels sont les enseignements que l'on peut tirer de l'analyse financière des exploitations du secteur porcin que nous allons conduire dans ce document.
L'élevage français de porcins partage désormais le leadership de la production européenne avec l'Allemagne. Cette situation est relativement récente car il y a peine plus de vingt ans, les éleveurs français ne produisaient pas assez pour satisfaire la demande nationale et le recours aux importations était nécessaire.
L'élevage français de porcins a donc fait les preuves de son efficacité technique et économique ; il est bon de le rappeler alors qu'il traverse depuis quelques années une situation de crise sévère, source de craintes pour sa pérennité. Ces craintes sont d'autant plus importantes que les exploitations spécialisées dans l'élevage de porcins sont dans une économie très tendue où l'équilibre ne semble jamais tout à fait atteint, surtout sur le plan financier.
Dans ce document, nous nous proposons justement d'examiner la santé financière des exploitations spécialisées dans l'élevage de porcins en France sur longue période (1995-2012). Sur la base des données comptables collectées par le Ministère de l'Agriculture (Réseau d'Informations Comptables Agricoles-RICA), nous tracerons le profil financier d'une exploitation moyenne spécialisée dans l'élevage porcin, une exploitation fictive dont les valeurs du bilan et du compte d'exploitation sont les moyennes des valeurs observées parmi les 166 exploitations du RICA représentatives des exploitations spécialisées dans l'élevage de porcins.
Que peut-on conclure de l'analyse des indicateurs financiers de cette exploitation fictive ? En une phrase : plus que le lourd poids du capital mobilisé par les exploitations, plus que l'instabilité de leurs résultats, c'est le recours structurel à un endettement élevé qui fragilise l'économie financière des exploitations du secteur porcin.
]]>La problématique de l’érosion de la compétitivité de l’économie française a été maintes fois soulevée depuis le début des années 2000. Il faut dire que, statistiquement, la preuve est administrée que le poids de la France dans les exportations mondiales n’a cessé de diminuer face à nos principaux concurrents, à commencer par l’Allemagne, mais surtout vis-à-vis de la Chine, devenue depuis la première puissance exportatrice mondiale. L’adhésion de ce pays à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en décembre 2001 a exercé un réel impact sur sa stratégie de conquête des marchés.
L’une des contreparties de cette mutation de l’économie mondiale s’est située dans l’affaiblissement des anciennes puissances industrialisées en matière de flux commerciaux, l’Allemagne restant la mieux dotée pour afficher une certaine résistance. Entre 1990 et 2012, la part de la France dans les exportations mondiales a été divisée par deux. Ce constat global est corroboré si l’on se penche sur les seuls produits manufacturés. Dans ce secteur, le recul de la France est tout autant palpable. Une double question surgit de l’examen de la position française sur les marchés mondiaux.
]]>Depuis qu'elle est entrée dans l'économie de marché et plus encore dans l'Union européenne, la société polonaise a connu de profondes mutations. Il est utile de rappeler que, au plus fort de la crise de 2008-2009, elle fut le seul pays membre à ne pas sombrer dans la récession. Elle accumule les succès économiques, comme en témoigne la batterie d'indicateurs positifs qu'elle peut afficher depuis plusieurs années.
Les élections du Royaume-Uni ont surpris les observateurs par le raz-de-marée du Scottish National Party (SNP) dans les urnes écossaises. Cette actualité aiguise notre curiosité : existe-t-il une singularité écossaise ? De fait, certes, l'agriculture écossaise a un profil particulier mais c'est dans un ensemble britannique où chaque Nation est singulière sur le plan agricole… et où l’Angleterre apparaît la plus singulière d’entre elles.
L’agriculture polonaise s’est fortement développée depuis son intégration à l’UE, en particulier dans le secteur de la volaille. Aujourd’hui, c’est le premier pays abatteur de volailles en Europe. Ses exportations progressent, notamment vers la France.
La propagation de la bactérie baptisée Xyllela fastidiosa dans les plantations d'oliviers en Europe a suscité un certain émoi chez les producteurs. Cette bactérie s'est en effet installée dans les champs d'oliviers italiens, dans la région des Pouilles plus précisément.
]]>Le secteur d'élevage de bovins pour la viande a connu une décennie 2000 tendue : investissements élevés (Programme de Maîtrise des Pollutions d'Origine Agricole) et revenu en forte baisse (stagnation de la consommation des ménages, hausse du prix des intrants).
Cependant, grâce à un endettement maîtrisé et une gestion prudente des cycles de production les éleveurs ont plutôt bien amorti ces chocs… Mais au prix de revenus qui se dégradent sur long terme.
Dans le recensement agricole de 2010, on comptait 33 000 exploitations spécialisées dans l'élevage de bovins pour la viande soit 10,4 % des exploitations (à l'exclusion des exploitations de petite dimension, cf. la partie "Méthodologie" de ce dossier).
Au regard des autres orientations de production, l'élevage de bovins pour la viande se distingue sur trois points :
Dans le fond, si on devait résumer le profil type de ce secteur d'activité (et pour tout dire un profil très stéréotypé, compte tenu de notre méthode d'analyse), on dirait que le chef d'une exploitation spécialisée dans l'élevage de bovins viande mobilise un capital très lourd, pour une revenu annuel plutôt faible, mais que ce capital lui appartient.
]]>La crise économique et financière dont l'Islande fut l'une des victimes emblématiques à partir de 2008, avait conduit cette petite économie à déposer une candidature pour adhérer à l'Union européenne. Pour la première fois dans l'histoire de la construction européenne, ce pays vient de renoncer à sa candidature. Alors que l'Islande avait surmonté la crise, comment interpréter ce revirement politique unilatéral du gouvernement de Reykjavik? Repli sur soi même, perte d'attractivité de l'UE ?
La problématique n’est pas nouvelle mais on s’interroge désormais sur l’intégration de l’agriculture dans la sphère de l’économie financière (il y a quelques décennies, on aurait parlé de la sphère de l’économie capitaliste). Il est vrai que des formes nouvelles d’entreprises agricoles apparaissent où le partage est net entre capital et patrimoine familial des exploitations. Mais ces unités économiques sont marginales et les exploitations agricoles restent encore majoritairement individuelles et ouvrent peu leur capital aux investisseurs extérieurs.
La FAO s’est livrée à un exercice de prévision de l’offre et de la demande en engrais dans le monde et par grandes régions. La demande mondiale augmenterait globalement mais de façon moins importante que l’offre. En France, le recul des livraisons en début de campagne 2014/2015 illustre que ce n’est pas en France ou dans les pays de l’UE que la demande mondiale d’engrais progressera d’ici 2018, mais plutôt en Amérique du Sud et en Asie.
L'agriculture japonaise face au Traité Transpacifique
Il est beaucoup question ces derniers temps des négociations qui sont menées depuis juillet 2013 entre l'Union européenne et les États-Unis.
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Les 6 autres régions restent inchangées :
Dans un contexte où l’échelle régionale dispose de plus en plus de pouvoir, il nous a paru intéressant de se projeter dans la nouvelle cartographie régionale et de visualiser le poids des nouvelles régions, que ce soit du point de vue des principaux indicateurs économiques qu’au niveau des productions agricoles :
A quelques encablures de la sortie des quotas laitiers, il semble utile de scruter ce qui se passe chez nos voisins helvétiques. Le secteur laitier suisse traverse une crise importante, qui inquiète la profession des éleveurs, et les incite à se pencher à la fois sur de nouveaux modes de gestion des quantités produites ainsi que sur l’impératif d’un soutien public aux exportations. En Suisse ou ailleurs, la régulation du marché demeure une problématique d’une très grande actualité. A méditer de ce côté-ci des Alpes.
Les exportations de l’UE en viande porcine se sont réduites drastiquement vers la Russie en raison de l’embargo imposé par ce pays. Les exportations brésiliennes bénéficient de cette situation. Cependant, les importations russes de viande ont globalement connu une chute importante en 2014 en raison de la dévaluation du rouble et de la dégradation de la situation économique.
Traditionnellement, au moment où se déroule le Salon de l'Agriculture paraissent des sondages sur l'opinion des Français au sujet des agriculteurs. Ils montrent tous que les agriculteurs sont populaires ; ce que confirment encore une fois les sondages réalisés en février 2015. Tout va bien, donc, entre les agriculteurs et leurs concitoyens si ce n'est que les Français plébiscitent une agriculture telle qu'ils se la représentent et non pas tout à fait telle qu'elle est.
La Bio poursuit son développement et accroît son rayonnement auprès des Français. A l’occasion d’une conférence de presse le mercredi 18 février 2015, l’Agence bio a dévoilé les derniers chiffres de la Bio en France. Les ventes de produits bio sont en hausse de 10 % en 2014 par rapport à 2013 et atteignent 5 milliards d'euros. Selon la 12ème édition du Baromètre de l'Agence bio du 22 au 28 janvier 2015 auprès de 500 Français, près de neuf personnes sur dix ont consommé bio en 2014 dont six sur dix régulièrement». La Bio fait désormais partie des habitudes des Français.
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De nombreuses incertitudes pèsent cependant sur le marché des produits laitiers, avec, en particulier, des interrogations sur la demande chinoise. Ce numéro consacre justement deux pages de focus à la Chine, afin de mieux comprendre cet acteur clé du marché.
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La huitième table ronde de la négociation entre les États-Unis et l’UE concernant le projet d’accord transatlantique s’est déroulée début février à Bruxelles. A priori, les discussions, enclenchées en juillet 2013, conservent le rythme initialement prévu. Sauf que contrairement aux attentes, l’issue des entretiens successifs devrait se situer sur une échelle de temps beaucoup plus longue.
En 2014, les prix à la consommation ont augmenté de 0,5 % en France, une inflation quasi nulle, liée en particulier, à la diminution des prix de l’énergie et de l’alimentation. Dans d’autres pays de l’UE, comme en Grèce, l’indice des prix à la consommation a même diminué en 2014, ravivant le spectre de la déflation. Aux États-Unis en revanche, l’inflation en 2014 atteint 1,4 %.
Il y a quelques mois déjà (octobre 2014), l'Institut Supérieur des Métiers publiait un tableau économique de l'artisanat1. Une lecture croisée de ce document et de statistiques structurelles de l'agriculture française publiées par le Service de la Statistiques et de la Prospective du Ministère de l'agriculture2 permet de faire le point sur les divergences et les convergences de ces deux activités qu'on associe souvent dans le débat. On verra alors que les convergences sont moins nombreuses qu'on ne le pense…
Les prix agricoles à la production ont augmenté en décembre 2014 en France (+ 0,3 %) par rapport à novembre 2014, mais ont diminué de 5,5 % sur l’année 2014, a indiqué l’INSEE.
]]>Le débat qui s’est installé depuis plusieurs années autour de l’érosion de la compétitivité de l’agriculture française n’est pas prêt de se tarir. On ne compte plus désormais les nombreuses études et les multiples diagnostics établis sur cette question de la compétitivité. On en trouve même, et c’est tant mieux, qui avancent que pour certains secteurs, la compétitivité reste intacte. Tel est le cas de la viticulture européenne et singulièrement française, selon une étude réalisée pour le compte de la Commission européenne.
Eurostat vient de publier les indicateurs de revenu l'Union européenne qui affichent une dégradation assez générale (baisse du revenu moyen par actif pour 21 États membres). Sur long terme, l'agriculture européenne se recompose et son centre de gravité s'ancre au nord.
Le cabinet ABC+ a présenté les résultats de l'étude sur la consommation de fruits et légumes chez les enfants de 6 à 12 ans (co-financement FranceAgriMer/Interfel)1.
Un fait remarquable s’est introduit dans les statistiques du commerce mondial de produits alimentaires, de nature à bouleverser, une fois de plus, la hiérarchie des nations impliquées dans ces flux. Depuis fort longtemps, les États-Unis étaient le leader des échanges mondiaux de produits alimentaires, en dépit du décrochage enregistré au début des années quatre-vingt, lié pour partie à la politique monétaire pratiquée par la Banque Centrale, qui avait conduit à la surévaluation du dollar.
]]>L’année 2014 s’achève et les informations provenant du front économique ne sont pas des plus réjouissantes. On ne peut que regretter de finir l’année en rédigeant un éditorial de la Lettre économique de décembre avec une tonalité aussi négative. Mais les faits sont là et semblent têtus. Commerce mondial, prix des produits agricoles, croissance dans la zone euro, embargo russe… autant de points de crispation qui nous font oublier l’histoire.
Il a été beaucoup question depuis plusieurs années de l’essoufflement du modèle agricole construit après la deuxième guerre mondiale, que beaucoup avaient qualifié de « modèle productiviste ».
L’économie brésilienne s’est distinguée depuis plusieurs années par des performances productives et commerciales qui lui ont permis de devenir le quatrième exportateur mondial de produits agricoles, devant la France.
Les surfaces en blé dur sont structurellement orientées à la baisse et les récoltes 2014 diminuent dans les principaux pays producteurs. Avec de plus, de faibles stocks mondiaux et des disponibilités réduites en blé de bonne qualité, les cours sont orientés à la hausse. Cette évolution va dans le sens opposé à la tendance 2014 des autres céréales, pour lesquelles l’abondance pèse sur les marchés.
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Le lancement de la ferme « des mille vaches » a suscité autant d’émoi que d’intérêt économique selon la position que l’on occupe sur l’échiquier politique. Pourfendeurs de l’agriculture industrielle contre défenseurs d’une agriculture tournés vers la productivité et les marchés, deux visions difficilement réconciliables. Quels sont en réalité les termes du débat ?
En 2014, le bilan économique de l'année agricole serait très hétérogène selon les secteurs de production : progression des résultats dans la viticulture, le lait et les œufs, repli ailleurs.
Alors que l’abondance de la production mondiale de céréales et d’oléagineux avait orienté leur prix à la baisse, les cours mondiaux ont connu un rebond en octobre. Les principales raisons de ce renchérissement sont l’inquiétude pour les semis de la prochaine récolte et les difficultés logistiques aux États-Unis.
Alors que le projet de loi sur la transition énergétique a été adopté à l’Assemblée Nationale en octobre 2014, alors que la France se prépare à accueillir en décembre 2015 la Conférence mondiale sur le climat, les ambitions se multiplient pour accélérer le passage à des systèmes énergétiques moins polluants et plus économiques. Pour mémoire, en France 70 % de l’énergie finale consommée sont d’origine fossiles, pétrole et gaz en tête. De plus, revient régulièrement à l’esprit la problématique de l’épuisement des réserves de pétrole.
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L’élaboration en France de la loi de finances pour 2015 constitue un moment propice pour revenir sur la situation de la zone euro, plusieurs années après le déclenchement de la crise qui provoqua une panique chez les chefs d’États et sur les places financières. C’est le 15 octobre que Paris doit envoyer son PLF à la Commission européenne. L’état des finances publiques en France est tel que certains exhument l’hypothèse d’un éclatement de la zone euro, alors qu’on la disait certes en convalescence mais tirée d’affaire.
Le virus Ebola, découvert en 1976, touche désormais plusieurs pays d’Afrique et a occasionné plus de 3 000 décès selon l’Organisation Mondiale de la Santé. Par le biais des transports, l’Occident est à son tour concerné par cette épidémie, que ce soit aux États-Unis et surtout en Espagne. Les effets collatéraux de cette épidémie semblent se manifester finalement plus rapidement qu’on aurait pu l’imaginer.
Le secteur de l’élevage en France est inquiet pour son avenir. S’il est vrai que certains indicateurs, à commencer par celui du revenu, ne sont pas des mieux orientés, les crises sont faites pour être surmontées, pour peu que l’on définisse du côté des pouvoirs publics des mesures adaptées.
La production de pommes de terre est abondante en France et dans autres principaux producteurs européens. La consommation française, bien qu’élevée, ne peut absorber ce surplus de production. Les prix à la production sont donc orientés à la baisse.
L’OCDE et la FAO se livrent conjointement depuis plusieurs années à un exercice de projections agricoles, en se penchant sur les prix, les productions, la consommation et les échanges.
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