Les produits français de moins en moins présents sur les marchés du Maghreb, sauf en agroalimentaire
Trois ans plus tard, le diagnostic reste valable, à en juger par le recul des parts de marché de l’industrie française sur trois pays de la Méditerranée. La singularité du diagnostic réside dans le fait que seul le secteur agricole et agroalimentaire semble mieux résister à l’érosion de la compétitivité des produits manufacturés.
La problématique de l’érosion de la compétitivité de l’économie française a été maintes fois soulevée depuis le début des années 2000. Il faut dire que, statistiquement, la preuve est administrée que le poids de la France dans les exportations mondiales n’a cessé de diminuer face à nos principaux concurrents, à commencer par l’Allemagne, mais surtout vis-à-vis de la Chine, devenue depuis la première puissance exportatrice mondiale. L’adhésion de ce pays à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en décembre 2001 a exercé un réel impact sur sa stratégie de conquête des marchés.
L’une des contreparties de cette mutation de l’économie mondiale s’est située dans l’affaiblissement des anciennes puissances industrialisées en matière de flux commerciaux, l’Allemagne restant la mieux dotée pour afficher une certaine résistance. Entre 1990 et 2012, la part de la France dans les exportations mondiales a été divisée par deux. Ce constat global est corroboré si l’on se penche sur les seuls produits manufacturés. Dans ce secteur, le recul de la France est tout autant palpable. Une double question surgit de l’examen de la position française sur les marchés mondiaux.
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