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Les produits français de moins en moins présents sur les marchés du Maghreb, sauf en agroalimentaire

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En 2012, Louis Gallois remettait au Président de la République un rapport mettant au jour l’érosion de la compétitivité de l’économie française, insistant même sur son ancienneté.

Trois ans plus tard, le diagnostic reste valable, à en juger par le recul des parts de marché de l’industrie française sur trois pays de la Méditerranée. La singularité du diagnostic réside dans le fait que seul le secteur agricole et agroalimentaire semble mieux résister à l’érosion de la compétitivité des produits manufacturés.    

La problématique de l’érosion de la compétitivité de l’économie française a été maintes fois soulevée depuis le début des années 2000. Il faut dire que, statistiquement,  la  preuve  est  administrée  que  le  poids  de la France dans les exportations mondiales n’a cessé de diminuer  face  à  nos  principaux  concurrents,  à  commencer par l’Allemagne, mais surtout vis-à-vis  de  la Chine, devenue depuis la première puissance exportatrice mondiale. L’adhésion de ce pays à l’Organisation mondiale  du  commerce  (OMC)  en  décembre  2001  a exercé un réel impact sur sa stratégie de conquête des marchés.

L’une des contreparties de cette mutation de l’économie  mondiale  s’est  située  dans l’affaiblissement des anciennes  puissances  industrialisées  en  matière  de flux commerciaux, l’Allemagne restant la mieux dotée pour  afficher  une  certaine  résistance.  Entre  1990  et 2012, la part de la France dans les exportations mondiales  a  été  divisée  par  deux.  Ce  constat  global  est corroboré si l’on se penche sur les seuls produits manufacturés. Dans ce secteur, le recul de la France est tout autant palpable. Une double question surgit de l’examen de la position française sur les marchés mondiaux.