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Lettre économique d'avril 2022 - Quand un conflit en suscite un autre

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Au sommaire de cette lettre économique des Chambres d'agriculture : la filière poulets de chair dans la tourmente, l'aide alimentaire en France dans un contexte d'inflation, consommation alimentaire : avis de tempête, conjoncture mensuelle en graphiques

Edito - Quand un conflit en suscite un autre

C’était inévitable. La guerre en Ukraine a immédiatement fait surgir des craintes relatives à la disponibilité future des productions russes et ukrainiennes, pour lesquelles ces deux pays sont des acteurs prépondérants sur les marchés mondiaux. Grands fournisseurs de blé, de maïs, de tournesol, voire de volaille, mais aussi d’engrais, ils approvisionnent de nombreux pays. C’est pourquoi, dans le paysage agricole, s’est rapidement imposée la question de savoir si l’UE serait en mesure d’accroître ses productions pour compenser, au moins partiellement, la raréfaction des productions russo-ukrainiennes. Pour y parvenir, certains ont fait valoir que la stratégie Farm to Fork devait être réexaminée, tandis que d’autres y sont hostiles. Quelle est la signification de ce clivage ?

La filière poulets de chair dans la tourmente

La France comptait à la mi-avril 1265 foyers de grippe aviaire. Le Sud-Ouest de la France est touché depuis fin 2021, mais l’épizootie s’est désormais étendue aux Pays de la Loire et commence à atteindre la Bretagne. Alors que ces deux régions représentent respective-ment 20 % et 33 % des effectifs de poulets de chair (Agreste, chiffres 2020), les enjeux sont de taille pour une filière qui a connu et connaît actuellement de profonds changements.

L'aide alimentaire en France dans un contexte d'inflation

La reprise économique post-covid a engendré de l’inflation, laquelle s’est accentuée en raison de la guerre en Ukraine. Selon les estimations de l’INSEE, sur un an, les prix à la consommation ont augmenté de 3,6% en février 2022 et de 4,5% en mars 2022. Cette inflation est particulièrement perceptible sur les prix à la consommation de denrées alimentaires et de l’énergie. Le Gouvernement français a réagi avant même la guerre en Ukraine, puisqu’il a lancé le « chèque énergie » destiné aux ménages les plus précaires. La question du chèque alimentaire, elle, est restée en suspens. Pourtant, aujourd’hui, la hausse des prix de l’alimentation en France devrait légitimement relancer ce débat.

Consommation alimentaire : avis de tempête

En l’espace de deux années, la pandémie et la guerre en Ukraine ont porté un coup fatal à la lutte contre l’inflation, engagée depuis trois décennies. Ce combat contre la hausse des prix était fondé sur un objectif précis : redonner du pouvoir d’achat aux ménages par la baisse des prix et non par la hausse de leur salaire. Rien qu’en France, le taux d’inflation annuel, qui était à deux chiffres au début des années 1980, s’était progressivement rapproché des 1 ou 2 %. Engagé par les gouvernements, les Banques Centrales et les entreprises, le combat contre l’inflation semblait durablement gagné, d’autant plus que les critères de convergence dans la zone Euro fixaient un seuil moyen à ne pas dépasser, à savoir 2 %.

Consultez la lettre économique des Chambres d'agriculture d'avril 2022

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