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Lettre économique de décembre 2017 : Pékin écrit une nouvelle page de l’histoire du monde

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Alors que l’Union européenne se cherche une sortie de crise, que les Etats-Unis, pourtant encore puissance dominante, affichent une volonté de se refermer sur eux-mêmes, que la France lorgne plutôt sur ces territoires et la proximité, le monde continue de tourner. Enfin, plus précisément, la Chine tourne, ou, mieux encore, se prépare à faire tourner le monde.

Le diagnostic, établi déjà depuis plusieurs années, selon lequel le centre de gravité de l’économie mondiale basculait peu à peu vers l’Asie, se confirme. L’Occident semble avoir perdu la main sur les affaires du monde. 2017 aura été l’année de la Chine. Et cela ne fait que commencer.

Une Chine toujours assoiffée de pétrole

Année après année, l’appétit de Pékin pour le pétrole ne faiblit pas. Les dernières données émanant de British Petroleum montrent en effet que l’écart entre la production domestique et la consommation intérieure de pétrole s’accroît. Illustration parfaite de la dépendance de Pékin envers les produits de base, et pas seulement le pétrole. Les produits agricoles sont concernés, au même titre que les minerais. L’économie chinoise se pose bel et bien en acteur central sur les marchés des matières premières.

« NUTRI-SCORE »

La mise en place du nouveau dispositif d’étiquetage nutritionnel « Nutri-score » depuis le 31 octobre 2017 suscite de nombreux débats entre les acteurs de l’alimentation. Si le dispositif est satisfaisant pour les associations de consommateurs et les professionnel de santé, les acteurs de l’industrie agroalimentaire sont davantage réticents à accepter un tel dispositif même si celui-ci reste dans le cadre du volontariat. Pourtant, malgré l’ensemble des politiques de prévention de santé mises en place depuis plusieurs années, la complexité des liens entre revenu, éducation alimentaire et poids de l’héritage sociologique dans les strates de population semblent être un thème encore trop peu abordés dans les débats.

RICA

Retour sur la crise laitière de 2009, à l’échelle des exploitations les plus touchées, dans une perspective que l’on pourrait qualifier de « pinagotienne » (ou « corbinienne »).

POMMES ET POIRES

Les productions françaises de pommes et de poires constituent un domaine important pour le secteur des fruits. Concernant les pommes, l’évolution de ces quinze dernières années indique que de réels progrès ont été accomplis pour monter en gamme et répondre aux besoins des consommateurs tant hexagonaux qu’étrangers. D’ailleurs, l’observation de la balance commerciale du secteur fruits, structurellement déficitaire depuis plus de trente années (le déficit se chiffre à plus de 2 milliards d’€ en moyenne sur les cinq dernières années), montre que les pommes de table forment l’unique domaine (avec les abricots) pour lequel les échanges se traduisent par un excédent structurel. En revanche, les flux commerciaux de poires se traduisent par un déficit, certes peu élevé, mais qui perdure depuis plusieurs années.