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Lettre économique de février 2023 : Un an de guerre : un réveil brutal dans un monde disloqué

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Au sommaire de cette lettre économique des Chambres d'agriculture : revenu agricole, ce qu'en dit chatGPT, diminuer les importations : qui doit faire l'effort, café avec ou sans sucre

Edito : Un an de guerre : un réveil brutal dans un monde disloqué

En ce mois de février, il aurait été bien incongru de ne pas revenir sur la guerre en Ukraine, à quelques encablures de douze mois de combats, lesquels sont entrés en résonance avec la question agricole, puisque l’Ukraine, comme la Russie, figurent parmi les grands fournisseurs mondiaux de denrées agricoles. Un an de guerre, sans perspective crédible d’en sortir à court terme, sonnant en quelque sorte le réveil brutal d’une mondialisation aux effets bien trop anesthésiants pour évaluer le risque de guerre. Cuisant échec d’un monde qui a cru en la vertu pacificatrice d’un modèle assis sur la production et l’échange de richesses.

Revenu agricole, ce qu'en dit chatGPT

La société OpenAI a mis en ligne à l’attention du grand public le robot conversationnel chatGPT qu’elle a développé ces dernières années. Les textes générés par cet outil sont assez troublants par leur qualité toute humaine. Nous avons sollicité chatGPT sur le revenu agricole en France ; sa réponse fut prudente et technique ; on aurait pu la trouver dans une publication institutionnelle rédigée par un individu réel, de chair, d’os et de vie sociale.

Diminuer les importations : qui doit faire l'effort ?

Nous évoquions la question de la restauration dans notre précédente publication. Les appels à soutenir l’agriculture française sont bien souvent adressés à l’attention des Français en tant que consommateurs et citoyens, à qui l’on demande de privilégier l’origine France dans leurs achats alimentaires. De nombreuses raisons peuvent être invoquées et sont d’ailleurs des motivations pour ces mêmes consommateurs – que nous sommes tous – lorsque nous effectuons nos achats : préservation d’une agriculture nationale source d’emplois en amont et en aval, qui entretient les paysages et fournit des services environnementaux, préservation de savoir-faire par exemple pour des denrées sous SIQO…

Café avec ou sans sucre

Contrairement à la décélération du prix du blé, qui semble retrouver son niveau d’avant-guerre, le sucre affiche une santé de fer. Son prix ne cesse d’augmenter depuis la fin du second semestre de l’année 2020, confirmant ainsi que la flambée des prix agricoles a précédé le choc du conflit militaire entre l’Ukraine et la Russie. A la clôture du marché le 6 février 2023, il cotait légèrement plus que 510 euros la tonne. Nul doute que ce dynamisme haussier du cours du sucre se répercutera sur le coût du kilo de cette denrée nécessaire à la pâtisserie ou au café, si l’on insère quelques grammes de ce produit dans le café.

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