Lettre économique de Juillet/Août 2021 : Du grain à moudre
Edito - Du grain à moudre
Le décrochage sérieux de la production de blé en France en 2020, en pleine crise sanitaire, du fait des caprices du climat, avait provoqué un choc chez les producteurs et au Ministère. Cela s’est d’ailleurs traduit dans la formation du revenu des céréaliculteurs. Les années se suivent mais, contrairement à l’adage, ne se ressemblent pas. En 2021, la récolte s’annonce record, rétablissant ceux des années antérieures. A l’échelle mondiale, la production de grains est attendue comme l’une des plus exceptionnelles que l’histoire a connue. Abondance de l’offre, robustesse des prix, demande soutenue… de quoi observer des marchés avec un œil un peu plus serein qu’il y a encore un an.
Dixième Rapport de l'OFPM, une exception française
L’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires a été créé il y a 10 ans, avec pour mission de suivre les coûts
de production, de transformation et de distribution, ainsi que la répartition de la valeur ajoutée au sein des filières. Ses dernières analyses ont été remises dans un rapport au Parlement paru en juin dernier. Des résultats placés évidemment sous le signe de la crise sanitaire venue chambouler les marchés agricoles et les comportements des consommateurs.
Revenu des ménages agricoles : publications récentes et travaux prometteurs
Le 7 juillet dernier, l’INSEE a publié les résultats du compte de l’agriculture nationale de l’année 2020. Comme à chaque fois, il a été rappelé que ce compte macroéconomique mesurait les résultats de l’activité agricole globale dans la Nation, mais absolument pas le revenu des ménages agricoles… Or cette année, la confusion était d’autant plus évitable que depuis quelques mois, l’INSEE publie des évaluations régionales du revenu des ménages agricoles qui apportent des éclairages très précieux sur leur niveau de vie.
Le sens de l'anticipation
Depuis les années 1990, une succession de crises a affecté le secteur agricole, nécessitant d’appliquer a posteriori des mécanismes correcteurs plus ou moins efficaces. Sur la période récente, l’une des crises les plus emblématiques de l’instabilité des marchés a été celle ayant affecté le secteur laitier à la suite de l’abrogation des quotas laitiers en 2015. Trois années de crise qui ont secoué un secteur parmi les plus importants de l’Union européenne.
> Consultez la lettre économique des Chambres d'agriculture de juillet-août 2021