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Lettre économique de mai 2023 - Tiens, revoilà la dette !

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Au sommaire de cette lettre économique des Chambres d'agriculture : dette française, crise de l'agriculture biologique, exportations russes d'engrais et la production de la pomme.

Edito - Tiens, revoilà la dette !

Les réveils d’après Covid-19 sont douloureux. En particulier pour la France qui vient de voir sa note dégradée par l’Agence de notation Fitch. Après le "quoi qu’il en coûte", qui a, on le sait, lourdement grevé les comptes publics, le verdict est tombé. La note de la France passe d’AA à AA-. En soi, cette dégradation n’est pas excessivement grave. La France conserve son attractivité envers ses créanciers. Une telle décision intervient toutefois dans un contexte particulier, à la fois financier et politique. Certains évoquent alors, sans doute un peu trop hâtivement, le spectre du syndrome grec qui avait, durant la grande crise économique et financière de 2008-2013, secoué la zone Euro, qui fut à quelques encablures de l’implosion. Comment en est-on arrivé là ?

Quelques points de repères sur la crise de l'agriculture biologique

La santé et le respect de l’environnement occupent une place toujours plus importante dans le rapport des Français à l'alimentation. Selon la dernière étude de l’Agence Bio, 69% d’entre eux se disent préoccupés par les effets de l’alimentation sur leur santé, et par l’impact environnemental des processus de production. Dès lors, l’agriculture biologique semble être l’un des modes de production les plus adaptés aux enjeux actuels. Son développement étant de surcroît encouragé dans le cadre des différents programmes européens ou français. Ainsi, la stratégie « De la ferme à la table » du Pacte vert a pour ambition de réduire de 50% l’utilisation des pesticides et de parvenir à 25% de la surface agricole utile en bio dans l’Union Européenne à l’horizon 2030. Le plan stratégique national français prévoit, quant à lui, d’atteindre 18% de SAU bio pour 2027.

Les exportations russes d'engrais faiblissent mais ne rompent pas

La Russie figure sur le podium des exportateurs mondiaux d’engrais. A ce titre, le gouvernement russe évoque régulièrement les entraves faites par les sanctions européennes et américaines aux échanges de ces produits depuis la Russie, avec un risque de répercussions sur les prix, donc sur les capacités des agriculteurs à s’approvisionner en intrants et, in fine, sur les perspectives de récolte. La Russie avait ainsi obtenu l’absence de sanctions sur ses exportations d’engrais et de denrées agricoles dans le cadre des négociations sur l’Initiative céréalière de la mer noire sur laquelle nous étions revenus dans la précédente Lettre économique. Nous verrons ici en quoi les exportations d’engrais russes ont été bousculées en 2022. 

Croquons la pomme !!

La question du climat est bien plus que présente dans la plupart des débats. Elle surplombe les autres problématiques et constitue la nervure d’où partent et vers qui se ramènent tous les débats. Depuis plusieurs années, la succession des phases de gel, de sécheresses, d’inondations, conduit à surveiller les récoltes d’année en année, et à se projeter sur la campagne suivante. Telle est la posture que bon nombre d’acteurs et observateurs ont adoptée depuis le début de l’année 2023, en raison d’un hiver plutôt doux, qui s’est de surcroît caractérisé par une absence de précipitations. Sur une grande partie Sud de l’Hexagone, le manque d’eau risque d’endommager les cultures, en particulier pour les maraîchers et les arboriculteurs, qui se voient exposés à une dégradation de leur situation économique, après une année 2022 durant laquelle leurs coûts de production ont explosé, en particulier sur le registre de l’énergie.

Consultez la lettre économique de mai 2023

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