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Lettre économique d'octobre 2021 : libre-échange par gros temps

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Au sommaire de cette lettre économique : quel horizon pour les accords de libre-échange, croisade antitrust de Joe Biden dans le secteur agricole, rémunération du capital en baisse dans les industries agroalimentaires (IAA) françaises, la main au porte-monnaie.

Edito - Libre-échange par gros temps

L’image reluisante qu’avait le libre-échange il y a encore une dizaine d’années, serait-elle en train de se ternir ? Les croyances dans ses retombées économiques, égrenées au fil des Accords multilatéraux ou bilatéraux, seraient-elles frappées d’obsolescence ? Voilà un questionnement bien légitime si l’on se penche sur l’actualité récente en ce domaine. Actualité essentiellement européenne, voire singulièrement hexagonale, puisque tout concorde pour insérer dans ces Accords de nouvelles variables. De gros nuages noirs s’accumulent sur l’horizon commercial de l’UE.

Rejetant les nombreux discrédits et autres doutes jetés sur les Accords de libre-échange depuis longtemps négociés, signés, et parfois appliqués par l’UE et par ses partenaires, la Commission – mais pas uniquement elle – est toujours restée inflexible dans son argumentaire selon lequel ces types de partenariats commerciaux ne pouvaient avoir que des retombées favorables sur le secteur agricole, en dépit des contingents alloués aux Etats signataires. Les récriminations des agriculteurs, de certains économistes, d’Organisations non gouvernementales (ONG) n’y ont jusqu’à présent rien fait, puisque la Commission a poursuivi sa politique de négociations avec plusieurs nations. Surgissent alors quelques paramètres, et non des moindres, laissant percevoir que l’horizon du libre-échange n’est plus aussi dégagé.

Croisade antitrust de Joe Biden dans le secteur agricole

En juillet 2021, le Président des Etats-Unis a publié un décret (ou Executive Order) visant à promouvoir la concurrence dans l’économie américaine. Le ton y est relativement cinglant : "ces dernières décennies, alors que l’industrie s’est concentrée, la concurrence s’est affaiblie sur trop de marchés, empêchant les Américains de bénéficier d’une économie ouverte et aggravant les inégalités raciales, de revenus et de richesses. L’inaction du gouvernement fédéral a contribué à ces problèmes et les travailleurs, les agriculteurs, les petites entreprises et les consommateurs en ont payé le prix".

Rémunération du capital en berne dans les IAA françaises

Les relations entre l’agriculture et les industries de transformation alimentaire se sont tendues au fil des années ; on espère une clarification des rapports avec Egalim 2. Cependant, ces tensions ne sont pas toutes dues à des questions commerciales de fournisseurs à clients ; du côté des industries dont il sera question ici, les difficultés viennent de plus loin : d’une panne de performance plus profonde, d’une érosion de la profitabilité de l’activité.

La main au porte-monnaie

Chaque année, l’actualité économique apporte son lot de surprises, d’inquiétudes, et parfois d’espoirs. L’an dernier, c’est la récession qui était dans tous les esprits. Elle était assortie de toute sorte de calculs plus ou moins fiables pour évaluer les conséquences occasionnées par les confinements sur la production, la consommation, l’emploi et les échanges extérieurs. Faute de débouchés, l’activité économique s’est comme arrêtée, reléguée au second plan face à l’urgence sanitaire. Il n’était de surcroît question que de repérer les signes annonciateurs d’une sortie de crise, de pointer le moment où le rebond serait effectif.

Consultez la lettre économique des Chambres d'agriculture d'octobre 2021

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