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Lettre économique de Juillet 2023 - Lire autrement la guerre en Ukraine

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Au sommaire de cette lettre économique des Chambres d'agriculture : Le secteur vitivinicole français, la consommation de produits biologiques en Allemagne et les productions animales en 2022.

Vin : Le verre est à moitié vide

Le secteur vitivinicole français traverse une crise dans laquelle se mêlent éléments conjoncturels et difficultés structurelles, certains d’entre eux s’inscrivant dans une temporalité longue. 

La viticulture n’échappe pas aux tourments suscités par l’inflation. Les coûts de production à la vigne et au chai augmentent (à titre d’exemple : hausse de l’IPAMPA de +45 % sur le poste clôtures et tuteurage entre mai 2019 et mai 2023, +21 % sur le matériel, +27 % sur les ouvrages, +24 % sur l’énergie), alors que le suivi des transactions en vrac par FranceAgriMer fait état de prix en baisse sur toutes les couleurs et aussi bien pour les vins sans indication géographique que pour ceux sous IGP, de –4 % à –15 %, à l’exception des AOP rouges qui progressent.

Allemagne : Le roseau bio plie mais ne rompt pas

La consommation de produits biologiques en Allemagne est considérable. Notre voisin outre-Rhin est en effet le premier marché bio de l’Union Européenne devant la France, et le second au niveau mondial derrière les Etats-Unis (49,5 milliards d’euros). Mais le marché allemand des produits issus de l’agriculture biologique, qui avait depuis plus de vingt ans le vent en poupe, enregistre désormais une contraction historique, fléchissant de -3,5%. Le chiffre d’affaires du secteur a atteint 15,3 milliards d’euros en 2022, soit 600 millions de moins que l’année précédente2. Tous les circuits de distribution ne sont pas touchés dans les mêmes proportions, et si l’on insiste à rappeler que les ventes se maintiennent à un niveau bien supérieur à celui de l’avant Covid, dans la réalité, et derrière ces chiffres que l’on tend à relativiser, ce sont des agriculteurs et des distributeurs qui sont en difficulté et qui pourraient s’enliser dans une crise économique qui marquera les esprits de la filière. 

En 2022, les productions animales fléchissent encore

Les résultats des Comptes provisoires de l’agriculture de la Nation ont été rendus publics le 6 juillet 2023. Si le principal indicateur de résultat – la valeur ajoutée brute au coût des facteurs – est orienté à la hausse pour l’année 2022 (+12,3%), il ressort de ces comptes que les productions animales continuent d’afficher un recul de leurs volumes. Globalement, la production animale (hors subventions) se contracte en 2022 de – 4,7 %. Les veaux de boucherie sont particulièrement touchés par cette tendance baissière, suivis de la volaille et des porcins, et, dans une moindre mesure par les bovins.

> Consulter la lettre économique de Juillet 2023

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