Biodiversité,
Gestion de l'eau,
Sol
Dernière mise à jour le 24 juillet 2024
Refuge de biodiversité, les zones humides permettent également en toute complémentarité de développer une activité agricole. Cette synergie permet à la fois le maintien principalement de l’élevage et l’entretien de ces zones fragiles.
Selon le code de l’environnement, les zones humides sont : « des terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire, ou dont la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l'année».
Ces zones constituent un refuge pour certaines espèces spécifiques de faune et de flore et contribuent ainsi à la biodiversité.
En 1971, la convention de Ramsar poursuit l’objectif d’enrayer leur dégradation ou disparition, en reconnaissant leurs fonctions écologiques ainsi que leur valeur économique, culturelle et scientifique.
Loin d’être uniquement des réserves naturelles, une grande partie d’entre-elles ont toujours été exploitées et donc entretenues par l’activité agricole, principalement l’élevage.
Les zones humides permettent d’effectuer une transition au pâturage avec des prairies plus sèches qui ne produisent pratiquement plus d’herbe en période estivale ou et d’intenses sécheresses. La présence d’animaux permet par ailleurs de maintenir ces milieux ouverts et ainsi préserver leurs fonctionnalités. Les équilibres sont cependant parfois fragiles.
Concilier agriculture et zones humides est un objectif prioritaire pour mieux préserver la biodiversité et les ressources naturelles tout en maintenant une activité agricole dans les territoires.
Cela peut être facilité par la mise en place de politiques et mesures agricoles adaptées. Un des rôles des Chambres d’agriculture est d’accompagner leur mise en œuvre aussi bien au niveau européen, national que local. Par exemple, dans les territoires, elles accompagnent les agriculteurs dans la mise en œuvre des Mesures Agro-Environnementales et Climatiques (MAEC).
Elles permettent de compenser la perte de rendement liée au choix de l’agriculteur de maintenir les niveaux d’eau élevés au printemps et d’adapter certaines pratiques pour limiter notamment la dégradation du sol par surpâturage.
Pour maintenir un équilibre favorable au milieu, les parcelles se situant en zones humides font l’objet d’une conduite agricole spécifique. Les Chambres d’agriculture évaluent les besoins des agriculteurs et leur apportent les conseils adaptés en tenant compte de l’intérêt environnemental de ces zones.
Le maintien des zones humides permet également la séquestration du carbone, un enjeu de plus en plus crucial dans le contexte du changement climatique.
Ces biotopes sont très riches en matière organique essentiellement composée de carbone. Aussi, il est nécessaire que l’agriculture adapte ces modes de gestion pour répondre également à cet enjeu.
L’expérience montre qu’il est possible de concilier agriculture et zones humides. Le maintien de l’agriculture dans ces secteurs est donc décisif afin de faire vivre ces zones humides et leurs territoires à long-terme.