Dernière mise à jour le 24 juillet 2024
Souvent l’élevage est rendu responsable pour une part importante du changement climatique. Certes son impact s’il n’est pas maîtrisé peut se révéler particulièrement négatif, mais il faut également souligner les leviers d’atténuation qui existent et qui sont déjà mis en œuvre par les éleveurs.
On ne peut se voiler la face, le secteur de l’élevage contribue de manière significative aux émissions de gaz à effet de serre (GES), mais il peut aussi apporter une contribution importante aux efforts d’atténuation nécessaires. Une mobilisation de tous les acteurs de la filière s’avère nécessaire pour mettre en place des stratégies d’atténuation déjà existantes. Réduire les émissions et l’impact environnemental de l’élevage est devenu urgent en raison de la position clé du secteur pour assurer la sécurité alimentaire et nourrir une population mondiale de plus en plus nombreuse, riche et urbanisée.
Tous les élevages n’ont pas le même impact sur le changement climatique :
Proportionnellement, les principales sources d’émissions de gaz à effet de serre se situent dans le secteur de l’élevage :
On doit ajouter à cela bien entendu l’énergie utilisée pour la production, notamment le combustible consommé à toutes les phases de cultures et d’élevage.
Des leviers importants existent pour réduire les émissions générées par les activités d’élevage, et sont déjà adoptés par de nombreux éleveurs :
Un récent rapport de la FAO “Lutter contre le réchauffement climatique grâce à l’élevage, une évaluation des émissions et des opportunités d’atténuation au niveau mondial” explique qu’“il serait possible de réduire les émissions de GES de 30 % en élevage, si les producteurs d’un système donné, dans une même région et dans une même zone climatique adoptaient les technologies et pratiques utilisées par les 10 % d’entre eux ayant l’intensité d’émission la plus basse. »
Le rapport de la FAO souligne également l’importance du conseil, de la communication pour le transfert des bonnes pratiques : « des investissements dans des activités de communication, des fermes de démonstration, des écoles, des réseaux de producteurs et des programmes de formation sont nécessaires. Les organisations du secteur peuvent jouer un rôle important dans la sensibilisation des producteurs et la dissémination d’informations sur les meilleures pratiques existantes et les succès obtenus en matière d’atténuation. »
Il souligne également le nécessaire soutien des politiques agricoles publiques et privées pour tendre vers cet objectif et soutenir les investissements et adaptations nécessaires à destination des éleveurs et des acteurs concernés, sans oublier évidemment la recherche.
Les Chambres d’agriculture sont particulièrement mobilisées dans le conseil auprès des éleveurs pour accompagner la mise en œuvre des leviers adaptés à chaque type de système.
Elles accompagnent ainsi les éleveurs au travers de la réalisation de diagnostics notamment de type CAP’2ER (Calcul Automatisé des Performances Environnementales en Elevage de Ruminants), puis dans la mise en œuvre d’un plan d’actions pour améliorer le bilan de l’exploitation et mettre en œuvre les pratiques les plus adaptées.
Ces actions s’inscrivent pleinement dans les stratégies Bas carbone déployées par les filières animales, soutenues par des acteurs publics et privés. Ainsi, les Chambres d’agriculture ont ce rôle clé d’interface entre la recherche et l’éleveur afin d’assurer le déploiement à grande échelle des acquis de la recherche et du développement.