Presse
Dernière mise à jour le 19 décembre 2024
Les Chambres d’agriculture solidaires de la population et des agriculteurs mahorais.
Le 15 décembre 2024, un cyclone d’une puissance que le territoire mahorais n’avait pas connu depuis 1934 s’est abattu sur le département de Mayotte. Le nombre de disparus est encore provisoire mais on sait que le nombre de morts pourrait atteindre plusieurs milliers. L’agriculture et les agriculteurs n’ont pas été épargnés. La quasitotalité du cheptel de volailles de chair et une partie des poules pondeuses ont été anéanties, les bâtiments d’élevage ont été largement endommagés, les pertes en élevage bovin s’élèvent à plus de 50%, les productions traditionnelles (manioc, bananes) sont détruites, les arbres fruitiers sont arrachés ou tellement fragilisés qu’ils pourriront sur pied... Une fois les nécessaires opérations d’urgence réalisées pour permettre l’accès à l’eau et à l’électricité, et le rétablissement des voies de circulation, l’agriculture mahoraise devra se reconstruire.
La Chambre d’agriculture de la Pêche et de l’Aquaculture de Mayotte (CAPAM) est déjà à l’œuvre pour soutenir les agriculteurs : les recensements des pertes agricoles dans les exploitations sont en cours. Le redémarrage de la production sera long et prendra probablement plus d’un an. Les besoins techniques et matériels sont en cours d’identification afin de répondre au mieux aux besoins des agriculteurs et de relancer au plus vite la production. Les agriculteurs mahorais peuvent compter sur la solidarité nationale. Elle sera indispensable pour réinvestir, équiper, replanter, relancer l’élevage... Les dispositifs d’aides d’urgence devront être à la hauteur des enjeux de relance de la production pour la souveraineté alimentaire de l’île.
Face à cette situation les Chambres d’agriculture témoignent de leur solidarité et contribueront à la reconstruction des outils de production agricole, aux côtés des agriculteurs mahorais ; elles appellent à une action rapide de l’Etat et à sa bienveillance vis-à-vis des difficultés des agriculteurs à produire des justificatifs administratifs.
Mais, la priorité pour les agriculteurs reste d’accéder à leurs exploitations et de pouvoir nourrir leurs animaux. La survie de ce qui reste des élevages est en jeu, l’accès à l’alimentation animale et aux fourrages étant limité.
C’est pourquoi, les Chambres d’agriculture s’engagent à mobiliser la solidarité du réseau des Chambres d’agriculture à hauteur de 200 000 euros et via un appel à des dons de matériels répondant aux besoins exprimés.
A plus long terme, pour la sortie de cette crise et la reconstruction de l’agriculture de Mayotte, un grand plan de développement de l’agriculture mahoraise devra être mis en place et aborder les défis de l’installation, du foncier, de la modernisation des outils de production agricoles et l’adaptation au conséquences violentes du changement climatique.
« J’exprime toute notre solidarité avec les habitants de Mayotte, durement frappés par cette catastrophe et aux agriculteurs, qui jouent un rôle essentiel pour le territoire et qui sont aujourd’hui confrontés à des pertes importantes. Nous sommes à leurs côtés et mettons tout en œuvre pour les soutenir dans cette épreuve. Ensemble, nous ferons face et reconstruirons. » Sébastien Windsor Président de Chambres d’agriculture France