Ecophyto,
Couvert végétal
Dernière mise à jour le 24 juillet 2024
Les couverts végétaux ou cultures intermédiaires évitent de laisser le sol à nu après les moissons et les labours. Les atouts de cette pratique sont nombreux et ils peuvent aussi contribuer à l'atténuation et à l’adaptation au changement climatique.
Le principe des couverts végétaux consiste à planter des cultures intermédiaires entre deux cycles de cultures principales ou d’implanter des couverts herbacés au milieu des plantes pérennes (arboriculture, viticulture). Ce type d’implantation entre deux cultures principales est de plus en plus utilisé dans les exploitations françaises. Il en existe différentes variétés en fonction de l’objectif visé et de la durée d’implantation :
Les couverts végétaux sont généralement des espèces de type céréale, graminée ou légumineuse, utilisées en mélange. Les espèces de légumineuses couramment utilisées sont les trèfles (blanc, incarnat, jaune,etc.), la vesce, le pois, la féverole. Pour les non-légumineuse, on peut citer pour exemple moutarde, radis, navette, avoine rude, ray-grass, moha, phacélie, sorgho…
Les légumineuses permettent de fixer l’azote atmosphérique et d’enrichir le sol en azote, les céréales et graminées ont un réseau racinaire permettant de capturer efficacement les nutriments et de les remonter à la surface, permettant une meilleure disponibilité pour les cultures suivantes
Leur mise en place est encouragée, notamment par les aides de la Politique Agricole Commune (PAC) ainsi que par les directives européennes dites «directives nitrates» qui imposent une couverture des sols agricoles sur les zones vulnérables en hiver.
Les avantages et intérêts de ce type de pratique sont nombreux tant au niveau agronomique que pédologique, environnemental et économique :
En ce qui concerne l’atténuation du changement climatique, les couverts végétaux permettent d’atténuer les émissions de gaz à effet de serre responsables du changement climatique grâce :
L’implantation de couverts végétaux permet grâce à la couverture du sol par les plantes d’augmenter la part de rayonnement solaire réfléchi par la surface, ce qui réduit l’énergie disponible à la surface pour chauffer le sol et l’atmosphère. Aussi, via la transpiration, ils refroidissent la surface (comme une climatisation) limitant ainsi la quantité d’énergie réémise sous forme de rayonnement infrarouge ou sous forme de tourbillons d’air chaud.
L'utilisation massive de couverts végétaux en agriculture actionne deux leviers face au changement climatique :
Les conseillers des Chambres d’agriculture accompagnent les agriculteurs :