Grande culture
Dernière mise à jour le 04 septembre 2024
A l’heure où les moissonneuses batteuses sont en pleine activité pour la récolte d’orge et de colza les rendements se montrent particulièrement décevants dans bon nombre de départements. Les conditions météorologiques avec un excès d’eau et un manque d’ensoleillement sont en grande partie responsables de ces moissons décevantes.
A quelques exceptions près, les précipitations sur la quasi-totalité du territoire ont été supérieures de 45% à la normale du mois de mars au mois de mai. Le journal local du Cher va par exemple jusqu’à qualifier cet épisode de catastrophique et de coup de grâce pour certains agriculteurs déjà mis à mal lors de la campagne précédente.
En dehors de quelques départements, les pluies et les sols détrempés ont, tout d’abord, retardé les semis, le manque de lumière a ensuite nui à la pousse et a créé des conditions favorables au développement de maladies.
Selon de récents chiffres du ministère de l’agriculture (Agreste), la production d’orge d’hiver serait estimée à 8 millions de tonnes, sur 1, 247 millions d’hectares ce qui représente une baisse de 17,2 % par rapport à 2023. Durement impactés la baisse de rendements serait en moyenne de 9,3 % par rapport à 2023. A cela doit s’ajouter la diminution des surfaces implantées de -7,8 %.
De grandes disparités existent cependant en fonction des régions et surtout de la nature des sols. Les terres drainantes c’est-à-dire celles où l’eau s’évacue assez facilement tirent ainsi mieux leur épingle du jeu que celles qui la retienne. Grand Est et Bourgogne arrivent ainsi à de meilleurs résultats qu’ailleurs sur le territoire.
Bien moins étendues, les surfaces d’orge de printemps progressent avec 570 000 hectares pour une récolte estimée à 3,3 millions de tonnes.
Les rendements en colza ne sont globalement pas bons quoique disparates d’une région à l’autre. La production est estimée toujours selon les chiffres du Ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire à 3,9 millions de tonnes, ce qui représente une diminution de 7,7 % par rapport à 2023.
Fortement impactés par le conditions météorologiques les volumes se détérioreraient grandement en Centre Val de Loire ( -14,4 %), le Grand-Est (-5,4%) et Hauts de France région très touchée par les inondations ( -11,7 %). Ces trois régions se hissant aux premiers rangs en termes de production en France.