Politiques et réglementations environnementales
Dernière mise à jour le 24 juillet 2024
L’été dernier plus de 70.000 hectares de forêts, de culture et d'espaces naturels ont étés brûlés dans l'hexagone. Cette année encore, les feux ont débuté de façon précoce (21.000 hectares fin mai 2023 contre 15.000 hectares fin mai 2022).
Afin de prévenir les risques et éviter des feux de telles ampleurs, une proposition de loi à l’initiative du Sénat a été définitivement adoptée par les deux assemblées parlementaires le 29 juin dernier. Ce texte prévoit notamment la publication d'une stratégie nationale de défense des forêts d'ici 1 an après la promulgation de la loi.
Les Chambres d’agriculture ont été largement sollicitées et auditionnées par les parlementaires, en premier lieu dans le cadre de l’élaboration du rapport de la Mission d’information “Feux de forêt et de végétation : prévenir l'embrasement”, puis tout au long du processus d'élaboration et du suivi des évolutions du texte déposé initialement au Sénat. Ces rencontres ont permis de partager avec les parlementaires un certain nombre de points d'alertes, notamment :
La grande majorité des propositions formulées par les représentants du réseau ont été retenues lors de l’examen du texte par les deux assemblées.
Une stratégie nationale et interministérielle de défense des forêts et des surfaces non boisées contre les incendies sera élaborée un an après la promulgation de la loi par les ministères chargés de la forêt, de l’environnement et de la sécurité civile, en concertation avec les Chambres d’agriculture et les acteurs de la filière forêt bois.
La proposition de loi adoptée prévoit également l’élaboration par le préfet d’un plan départemental de lutte contre les incendies, qui sera soumis pour avis aux Chambres départementales d’agriculture.
A tous les échelons du territoire, les Chambres d'agriculture seront par ailleurs amplement sollicitées pour sensibiliser les agriculteurs et les propriétaires fonciers aux risques d’incendie, notamment par rapport aux pratiques d’écobuage (brûlage des résidus de cultures), et pour la "création et l'entretien d'ouvrages de défense des forêts contre les incendies".
Les contributions des Chambres d’agriculture ont permis des évolutions significatives du texte, notamment :
En cas de risque avéré d’incendie le préfet pourra décider de la création et de l'entretien de coupures de combustibles sur les parcelles forestières à proximité des parcelles agricoles, et de l'interdiction ponctuelle et momentanée de certains travaux agricoles sur des zones définies.