Dernière mise à jour le 24 juillet 2024
La chandeleur est en France, avec celui des crêpes, l’un des pics de consommation du cidre. Cette boisson millénaire mérite cependant un développement et une valorisation de la production. L’interprofession du cidre en France, UNICID a engagé dans cet objectif tout un cycle de tables rondes avec des responsables politiques et des acteurs en amont et en aval de la filière, jusqu’aux rouages de la commercialisation, de l’export et de la distribution. Il en est résulté la publication d’un livre blanc mettant en avant 7 propositions pour le renouveau du secteur.
La France est le plus grand verger spécialisé de pommes à cidre d’Europe (et du monde) avec 9 000 ha et 250 000 tonnes de fruits récoltés en moyenne chaque année. 125 000 tonnes de pommes aux variétés spécifiques sont destinées à l’élaboration du cidre, 60 000 tonnes au jus de pomme, 40 000 tonnes aux spiritueux, 5 000 tonnes au vinaigre de cidre et le reste à l’export.
Les principales régions mettant en marché sont :
Il ne faut cependant pas oublier la Picardie, l’île de France et le Pays Basque. (sources : livre blanc UNICID).
La production de pommes à cidre en France est réalisée par :
On recense en tout en France plus de 500 cidriers : 400 producteurs transformateurs et 100 transformateurs seuls, dont certaines grosses unités coopératives ou non.
Désirant répondre à l’attente d’un grand nombre de consommateurs, les producteurs ont fait évoluer leurs pratiques de plus en plus en faveur de l’environnement que cela soit au travers de leur cahier des charges ou en évoluant vers l’agriculture biologique. Les surfaces cultivées en AB sont ainsi passées de 10% en 2017 à 30 % en 2021.
Une grande partie de la production de cidre étant consommé lors d’évènement festif ou dans la restauration traditionnelle, ou encore dans les bars, la filière a été particulièrement impactée par le COVID avec une diminution de volumes commercialisés de 20 %. Avant cette crise la consommation moyenne était de 1,6 litres par an, assez loin derrière le Royaume uni et l’Irlande dont la consommation avoisine les 15 litres en moyenne par an (cidres et cider).
Les principaux pays consommateurs sont :
En année de référence, avant Covid, les caractéristiques du marché sont les suivantes :
Principales régions mettant en marché : Bretagne (plus de 45 % des volumes), Normandie (environ 40 % des volumes), Pays-de-la-Loire (un peu moins de 8 %).
Plus de 50 % des volumes de cidre produits en France sont valorisés sous le label IGP Cidre de Bretagne ou Cidre de Normandie (Indication géographique protégée). Viennent s’y ajouter quelques AOP (Appellations d’origine protégées), (Cidre Pays d’Auge, Cidre Cotentin, Cidre du Perche, Cidre Cornouaille, Poiré Domfront).
La France se distingue par sa production de qualité et une réglementation contraignante et justifiée garantissant celle-ci. Cohabitent ainsi sur les marchés mondiaux d’un côté des cidres dont la base fermentée est la pomme d’un autre côté des cidres dont la base fermentée est un assemblage d’ingrédients dont une part plus ou moins importante de pommes.
Le consommateur français habitué ne s’y trompe pas mais la marge de développement de production et de consommation du cidre en France demeure importante et mérite d’être promue. Représentant la filière, l'Union Nationale Interprofessionnelle Cidricole, a organisé ainsi toute une série de tables rondes avec des acteurs de la filière, responsables économiques et politiques pour dégager des perspectives et un programme d’actions.
7 propositions concrètes sont ainsi formulées pour galvaniser les énergies et insuffler un nouvel élan à ce secteur de production.