Sitôt le salon de l’agriculture terminé, le président de Chambres d’agriculture France, Sébastien Windsor, s’est rendu à La Réunion du 2 au 5 mars 2025 pour constater l’ampleur des dégâts causés par le cyclone Garance. Accompagné par le président de la Chambre d’agriculture de La Réunion nouvellement élu, Olivier Fontaine, il a pu prendre la mesure de l’impact du cyclone sur la production agricole et la détresse des agriculteurs concernés.
Des pertes considérables pour l’agriculture
Après une année 2024 marquée par le Cyclone Belal en janvier et une sécheresse de près de 7 mois, le cyclone Garance vient en ce début d’année 2025 frapper une nouvelle fois l’île de La Réunion.
- Les surfaces en canne sont ravagées : la campagne sucrière va sans aucun doute se traduire par une quantité historiquement basse, alors que cette production constitue un des piliers de l’économie du département.
- Les plantations de bananes sont littéralement pliées ; reportant d’une année la perspective de production.
- Les cultures sous serre sont une nouvelle fois détruites : pertes de production, notamment de tomates, mais aussi pertes des moyens de productions, certaines serres devront être reconstruites. Ce sont aussi les efforts de recherche de souveraineté alimentaire qui sont anéantis.
- Les animaux dans les élevages ne sont pas épargnés : les toitures de bâtiments d’élevage ont été arrachées par le vent, certains élevages de volailles décimés, et les coupures de courant et d’alimentation en eau risquent de faire disparaitre les animaux épargnés par le cyclone.
- La production de litchis durablement impactée : les arbres gravement endommagés condamnent la production laissant les producteurs sans revenus pour au moins 5 années alors que la remise en état des parcelles requiert des moyens supplémentaires.
Un besoin urgent de soutien aux agriculteurs impactés
Face à cette situation, Sébastien Windsor a réaffirmé le soutien des Chambres d’agriculture. Il appelle à une mobilisation rapide et à la hauteur des préjudices subis.
Des aides trop tardives et trop souvent partielles
Lors de ses échanges avec les producteurs, les producteurs ont notamment fait état :
- de procédures d’indemnisation trop lentes : les agriculteurs déplorent que des aides liées au cyclone Belal, survenu en janvier 2024 (il y a déjà plus d’un an !), ne soient toujours pas versées.
- du besoin d’un soutien logistique et financier pour remettre les parcelles et les infrastructures en état : un renforcement des moyens humains et matériels pour aider au déblaiement.
- de la nécessité de traiter spécifiquement le cas des agriculteurs qui ne pourront obtenir de revenus avant plusieurs mois, voire plusieurs, années alors qu’ils ont déjà engagé des dépenses souvent très importantes.
"A situation hors normes, accompagnement hors normes. Il est impératif que l’État et les collectivités se mobilisent rapidement pour accompagner les agriculteurs réunionnais. Les pertes sont considérables, et sans soutien fort et rapide, c’est l’avenir de ces hommes et de ces femmes qui travaillent sans compter pour le développement de ce département qui est en jeu. Au-delà c’est aussi l’avenir de filières, et d’emplois dont ce territoire a tant besoin." a déclaré Sébastien Windsor.
Contact :
Myriam Decoeur - Directrice Communication et Affaires publiques
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