L’agriculture n’est pas un réel problème pour l’énergie. Elle représente moins de 3 % de la consommation énergie finale. Néanmoins, l’énergie est une vraie question pour les exploitations agricoles puisqu’elle représente de 10 à 25 % des charges variables, soit en moyenne 12 300 € par exploitation en 2010 (source ADEME).
Face à la raréfaction et à la volatilité des prix des énergies fossiles, 3 voies sont développées pour préserver la compétitivité des exploitations et le revenu des agriculteurs :
L’agriculture, tout comme la forêt, valorise l’énergie solaire au travers de la photosynthèse avec la production de "carbone vert".
Elle constitue un potentiel considérable pour la production de chaleur, d’électricité et/ou de carburant. Mais elle doit répondre à plusieurs enjeux : limiter la concurrence avec la production alimentaire, diminuer les impacts environnementaux et structurer des filières locales et porteuses de valeur ajoutée.
Elle présente le double avantage de séquestrer le méthane des déjections d’élevage (qui s’échappe dans l’atmosphère) et de le transformer sous forme d’énergie (électricité, chaleur, gaz). Elle permet également de valoriser des matières organiques fermentescibles en énergies et fertilisants.
Des projets territorialisés peuvent être construits en associant collectivités et industries pour le traitement de leurs déchets.
La méthanisation est une méthode de production d’énergie renouvelable (biogaz) et de digestat (engrais naturel) à partir de ressources principalement agricoles (effluents d’élevage, cultures intermédiaires à vocation énergétique (CIVE), résidus de cultures,…). La méthanisation intéresse beaucoup d’industriels et d’agriculteurs car elle permet de valoriser certaines matières en énergie et en digestat.
Le concept est assez simple :
Approvisionner une cuve avec différentes matières organiques : produits agricoles (effluents d’élevage, cultures intermédiaires à vocation énergétique (CIVE), résidus de cultures,…), boues de stations d'épuration, déchets d'industries agroalimentaires, biodéchets des ménages.
Des bactéries méthanogènes se chargent de les dégrader tout en produisant du biogaz.
Ce biogaz peut être alors être brûlé dans un moteur thermique pour générer de l’électricité et de la chaleur(on parle de méthanisation en cogénération) ou bien , après épuration, être injecté dans le réseau de gaz (on parle de méthanisation en injection) Le biométhane produit localement alimentera ainsi directement les plaques de cuissons ou les chaudières-gaz des ménages, et chauffera les bâtiments publics à proximité.
La méthanisation produit aussi du digestat, une matière très riche en azote, utilisée par les agriculteurs en tant qu’engrais naturel. De plus, le digestat est bien moins odorant que les fumiers et lisiers habituels, car il a déjà êté digéré par le méthaniseur, perdant ainsi son odeur.
Comment un procédé qui produit du méthane peut-il être considéré comme énergie renouvelable alors que le méthane est un gaz à puissant effet de serre ?
Les matières utilisées dans un méthaniseur sont notamment des fumiers, lisiers et déchets (industrie agro-alimentaire par exemple). Lors de leur entreposage dans des silos ou directement aux champs, ces matières se dégradent (par les mêmes bactéries que dans un méthaniseur) et rejettent ainsi… du méthane !
En réalité, un méthaniseur n’est ni plus ni moins qu’une bulle permettant de capter ces gaz et de les utiliser pour se chauffer. Il faut bien comprendre que la méthanisation permet de capter tous les gaz à effets de serre (principalement le méthane) des fumiers, lisiers et autres matières fermentescibles, qui se seraient simplement échappés dans l’air autrement.
La méthanisation permet, en somme d’éviter l’émission de nombreux gaz à effet de serre, en les captant, et d’en tirer une énergie. La méthanisation participe ainsi activement à la lutte contre le dérèglement climatique.
50 experts accompagnent les projets de méthanisation dans toute la France depuis la conception jusqu’au suivi du projet.
Les apports de matières effectués pour alimenter les méthaniseurs sont aujourd’hui à 90 % d’origine agricole. Les agriculteurs et les Chambres d’agriculture sont des partenaires quasi incontournables de tous projets existants ou en devenir.
Depuis le début de la création de cette filière énergétique, les Chambres d’agriculture ont su acquérir et renforcer leur expérience et suivre toutes les évolutions technologiques et les pratiques afférentes. Elles peuvent donc venir en aide de tout agriculteur ou de tout projet collectif, à toutes les phases de projet : conception, constitution des dossiers d’autorisation, suivi de construction et de mise en exploitation…
Aujourd'hui, dans la majorité des régions, elles accompagnent des projets sur différentes étapes, de l'émergence jusqu'au suivi des unités existantes et à la capitalisation de références.
Au travers de leurs compétences, de leurs connaissances du terrain et de leurs partenariats (ADEME, collectivités, associations et professionnels), les Chambres d'agriculture sont des acteurs clé du développement de la méthanisation agricole en France.
en France en 2024
est d'origine agricole
c'est le chiffre que vise la Planification pluriannuelle de l'énergie
L’énergie solaire peut être revendue, via des dispositifs de soutien, pour les besoins d’autres secteurs d’activité, de particuliers ou de collectivités.
Cette énergie participe à la diversification du mix énergétique des territoires et au renforcement de la compétitivité des exploitations par un revenu complémentaire stable. Les Chambres d’agriculture ont partagé leur vision du développement de l’agrivoltaïsme dans des doctrines :
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