Discordance autour d'un accord agissant comme un révélateur d'une union européenne morcelée

La signature de l’Accord entre l’Union européenne à 27 et le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay et désormais la Bolivie qui a rejoint le groupe1), n’a pas été décidée lors du Sommet du G20 à Rio en novembre dernier. La signature du texte le 6 décembre au Sommet du Mercosur à Montevideo, intervient dans un contexte de turbulences économiques et sociales pour la sphère agricole française. On sait que l’accord est porteur de sérieuses menaces, notamment pour les filières animales comme la viande bovine, l’aviculture, mais aussi, du côté des végétaux, pour la filière sucrière. La préoccupation affichée par les agriculteurs français justifie à elle seule de revenir sur le contenu de ce partenariat commercial, mais également sur les motivations qui ont conduit la Commission européenne à finaliser le projet par une signature, qui serait suivie d’une dynamique d’application du texte pour les six années à venir. Une ambition qui nourrit les divisions au sein des Etats membres.