Energie renouvelable : des projets de méthanisation en pleine expansion !

En réponse à des enjeux à la fois économique, climatique et environnementaux, la production d’énergie durable et renouvelable fait l’objet de projets émergents dans le cadre du développement territorial. Certaines collectivités intègrent cet objectif dans une démarche Territoire à énergie positive pour la croissance verte (TEPCV) ou un Plan climat air énergie territorial (PCAET). Outre la pose de panneaux photovoltaïques sur les équipements publics ou la création de réseaux de chaleur notamment à partir de bois en granulés ou déchiqueté, figure le procédé de méthanisation. 

Qu’est-ce que la méthanisation ?

La méthanisation est une technologie basée sur la dégradation de la matière organique dans un milieu privé d’oxygène par des micro-organismes. Les matières apportées en milieu confiné peuvent être d’origine agricole : fumiers, lisiers, mais aussi résidus de grandes cultures mais aussi de déchets soigneusement triés des collectivités.

Cette dégradation produit :

• du biogaz, mélange gazeux saturé en eau à la sortie du digesteur et composé d’environ 50 % à 70 % de méthane (CH4), de 20 % à 50 % de gaz carbonique (CO2) et de quelques gaz traces (NH3, N2, H2S). 
• un produit humide, riche en matière organique partiellement stabilisée, appelé digestat. Ce co-produit peut être épandu ensuite sur les terres agricoles après une phase de maturation par compostage comme fertilisant.

Quel est le rôle de la méthanisation dans la transition énergétique ?

Selon l’ADEME et le ministère de la transition écologique, le gisement global mobilisable à l’horizon 2030 a été évalué à 56 GWh d'énergie primaire. La filière biogaz contribue pleinement aux objectifs de la transition énergétique pour la croissance verte en participant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et au développement d’une économie circulaire avec la valorisation des digestats d’origine agricole (résidus végétaux et effluents animaux) mais aussi de déchets verts et organiques issus des déchèteries. 

Quelles sont les utilisations du gaz issu de la méthanisation ?

Outre une valorisation de la chaleur produite, cette pratique permet de produire du gaz que l’on peut :

• réinjecter dans un système de chauffage
• utiliser pour produire de l’électricité
• insérer dans un réseau de gazoducs et revendre cette production au  fournisseur de son choix. 

Aujourd’hui, 159 unités de méthanisation injectent ainsi du biométhane dans les réseaux existants. Près de 1 100 projets d’injection sont par ailleurs inscrits dans le registre de capacité. À eux seuls, ils représentent une capacité de production potentielle cumulée de 24 TWh/an, soit l’équivalent de la consommation de 1,9 million de foyers.

Comment débuter un projet de méthanisation ?

De l’étude préalable à la concrétisation du projet

Avant qu’un site de production de biométhane puisse se concrétiser, il doit faire l’objet, au préalable, d’un diagnostic d’opportunité (évaluation des ressources de matières premières renouvelables de proximité pour le faire fonctionner). Cette expertise doit être bien entendu couplée avec une étude de faisabilité technique, économique, environnementale et réglementaire. Un dossier ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement), doit ainsi être constitué et déposé en préfecture pour recevoir l’accord des autorités compétentes. Le régime portant sur ce type  d’installation définit les règles procédurales à respecter pour avoir le droit d’exploiter une unité de méthanisation ainsi que les mesures à respecter durant l’exploitation. 

Il existe 3 régimes ICPE pour les installations de méthanisation. Le classement dépend du tonnage et de la nature des matières traitées. 

Une autre étape préalable, et non des moindre consiste à communiquer et à informer les acteurs locaux, les riverains et les associations citoyennes  pour les rassurer sur l’innocuité du projet, l’absence de nuisances et en favoriser ainsi l’acceptabilité. 

Les Chambres d’agriculture en appui aux projets de méthanisation

Les apports effectués auprès d’un méthaniseur sont aujourd’hui à 90 % d’origine agricole. Autant dire que les agriculteurs et les Chambres d’agriculture sont des partenaires quasi incontournables de tous projets existants ou en devenir. Depuis le début de la création de cette filière énergétique, les Chambres d’agriculture ont su acquérir et renforcer leur expérience et suivre toutes les évolutions technologiques et les pratiques afférentes.

Au travers de notre offre TERRALTO, les Chambres d'agriculture peuvent favoriser l’émergence de projets des collectivités et les accompagner dans leur mise en œuvre et leur suivi. Nos conseillers sont ainsi en capacité de réaliser des études d’opportunités et d’assurer une assistance  à maitrise d’ouvrage  des principales unités de méthanisation.

Pour en savoir plus :

Consulter la page dédiée à la méthanisation agricole

Voir les 7 capsules vidéos expliquant la méthanisation (Chambres d'agriculture des Hauts de France)

Découvrir TERRALTO, l'offre des Chambres d'agriculture dédiée aux collectivités