Volaille
Dernière mise à jour le 24 juillet 2024
Dinde, foie, gras, chapon, la période des fêtes de fin d’année est synonyme d’achats de viandes et produits à base de volailles. Alors que les coûts de production sont renchéris par la hausse sur les prix de l’énergie et de l’alimentation des animaux, la filière est confrontée en 2022, pour la quatrième fois en six ans, par une épizootie de grippe aviaire.
Si la viande porcine reste la plus consommée par les Français, elle est en passe d’être rattrapée par la volaille (28,6 kg en équivalent carcasse), dont la consommation est tirée uniquement par la viande de poulet (avec un taux de croissance annuel moyen de 4% entre 2011 et 2021 selon Agreste).
La consommation de viande de poulet a bondi de + 49 % entre 2000-2010 et 2010-2020, à rebours de toutes les autres catégories de viandes, y compris des autres volailles (dinde, canard, pintade).
Comment expliquer cette appétence pour le poulet ? Par son prix moyen à l’achat ou encore par sa facilité de cuisson :
Graphique : Consommation de viande par habitant (en kg/an, d’après données Agreste)
Les poulets de chair français, qui représentent plus de 80 % des volailles abattues en France, sont principalement issus d’élevages situés :
La hausse du niveau de production n’a toutefois pas été suffisante pour accompagner l’explosion de la demande intérieure. La part des importations dans la consommation de poulet est élevée, avec près de 46 %. Cette proportion des importations est moindre en dinde (autour de 15 %) et en canard (environ 10 %).
La dégradation de la balance commerciale de la France sur la viande de poulet est bien visible :
Selon l’interprofession de la volaille de chair (Anvol), 90 % des poulets consommés à domicile sont d’origine française, alors que dans la Restauration Hors Domicile ils sont, à l’inverse, importés à 80 % …
Depuis le 1er mars 2022, l’affichage de l’origine de toutes les viandes servies en restauration hors domicile est obligatoire, y compris donc pour la volaille, ce qui pourrait encourager la RHD à augmenter les approvisionnements français.
Outre les problématiques liées à la grippe aviaire, l’élevage est confronté très fortement au renchérissement du coût de l’énergie et de l’alimentation. Alors que près de 100 000 ETP dépendent des filières volailles de chair et lapin (source : GIS Elevage Demain), la sauvegarde du secteur est vitale.
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Sources :