Etudes et références économiques
Dernière mise à jour le 26 février 2025
Au sommaire de cette lettre économique des Chambres d'agriculture : Assurance agricole : un filet à mailles inégales face au chocs climatiques ; 2025 : l’année de reprise du marché biologique ? et Paradoxe viticole.
L’INSEE a tout récemment rendu publique son évaluation de la population française. Celle-ci s’est fixée au 1er janvier 2025 à 68,6 millions d’habitants, se répartissant en 2,3 millions pour les DOM et en 66,4 millions pour la métropole. Le diagnostic est manifestement sans appel. Si le solde naturel (différence entre le nombre des naissances et celui des décès) reste positif avec +17 000, il est le plus faible depuis 1945. Pire, c’est dans l’évolution du taux de fécondité (nombre d’enfants nés vivants de femmes rapporté à la population moyenne de femmes du même âge), que l’on mesure la chute de la démographie française. Il est en effet le plus bas depuis 1919. Vieillissante, faisant moins d’enfants, la France présente un profil démographique en état de rupture. Quelles pourraient en être les conséquences sur l’agriculture ?
Le changement climatique a entraîné en France une augmentation significative de la fréquence et de l’intensité des événements climatiques extrêmes. En première ligne face à ces bouleversements, le secteur agricole subit de plein fouet leurs conséquences : sécheresses prolongées, pluies excessives et conditions humides favorisant la prolifération de maladies impactant aussi bien les filières végétales qu’animales, comme la MHE et la FCO. Dans ce contexte, le rôle des assurances devient crucial pour accompagner les agriculteurs, atténuer les pertes et garantir la souveraineté alimentaire du pays.
Alors que la majorité des pays européens semble avoir renoué avec le marché de l’agriculture biologique (AB), la France – si elle présente des signaux de reprise dans les circuits spécialisés – pâtit encore de difficultés importantes pour recréer le dynamisme des années pré-Covid. Et si 2024 a fait place à une déflation latente, celle-ci ne s’est pas traduite par une reprise de la consommation alimentaire. Dans ce contexte, que peut-on raisonnablement espérer pour le marché biologique français ?
La situation économique de la viticulture est assurément préoccupante. D’abord parce que le résultat économique avant impôt a fortement diminué en 2023 (données RICA), et ce, dans toutes les régions. Un résultat courant avant impôt qui a reculé de plus de 32% en 2023 par rapport à 2022. Ensuite, parce que cette évolution occasionne une vaste campagne d’arrachage des vignes, ce qui représente un peu moins de 30 000 hectares. Un véritable crève-cœur pour les viticulteurs, qui s’interrogent légitimement sur leur avenir et sur l’usage qui pourra être fait des surfaces libérées. Les tensions commerciales avec les Etats-Unis ont ajouté à ce malaise, étant donnée la hausse des droits de douane infligés par Washington, dans le cadre de la rivalité entre Boeing et Airbus, durant le premier mandat de Donald Trump.
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