Dernière mise à jour le 24 juillet 2024
Le ballet des remorques, tracteurs et moissonneuses batteuses viennent de s'achever sur tout le territoire. La moisson est une période cruciale qui couronne les efforts de toute l’année.
Les moissons ont débuté partout en France dans le contexte particulièrement tendu de la guerre en Ukraine et ses répercussions sur les marchés internationaux. Les surfaces emblavées en céréales à paille sont estimées à 7,4 millions d’hectares (hiver et printemps soit un recul de 1,9% par rapport à la campagne précédente).
Alors que la sole d’orge était en hausse de 4,1 %, le blé tendre subit une baisse estimée à 4,8 millions d'hectares (-3,9% par rapport à la moyenne quinquennale). Cette baisse est particulièrement significative dans la région Centre-Val de Loire. Selon les chiffres communiqués Arvalis-Institut du végétal et Intercéréales les rendements moyens atteindraient 69,5 q/ha, soit une baisse de 2 % sur un an et de 3 % par rapport à la moyenne des 10 dernières années. Dans certains départements du fait du changement climatique jamais les récoltes n’ont été aussi précoces avec dans la plupart des cas un début des moissons 15 jours à l’avance.
L’augmentation du prix du carburant aura un impact conséquent sur le montant des charges liées aux moissons. Selon les chiffres communiqués par le magazine Entraid le passage à 2€/l génère une augmentation des charges liées à la récolte des céréales de l’ordre de 14.000€, dans l’hypothèse où la moisson est réalisée sur 500ha par un chauffeur salarié équipé d’une moissonneuse-batteuse conventionnelle de 400ch équipée d’une barre de coupe de 7,5m dont l’amortissement est réalisé sur 8 ans. Ramené à l’hectare, le coût de la moissonneuse avec chauffeur passe de 71€ (pour un Gas oil non routier à 0,75€/l) à 99€ avec un GNR à 2€.