Etudes et références économiques
Dernière mise à jour le 24 juillet 2024
Même si les exploitations individuelles restent majoritaires dans le paysage agricole national, les exploitations agricoles organisées sous forme de société représente désormais 41,6 % des effectifs. Certes, on est loin d’une agriculture de firme mais cette évolution dénote l’émergence de bouleversements qu’il importe de prendre en compte, notamment dans les politiques de soutien à l’installation.
Le recensement agricole de 2020, fait état que 41,6 % des exploitations agricoles figurent désormais sous forme sociétaire : GAEC, EARL, Sociétés anonymes... Leur progression dans l’agriculture française est constante : il y a vingt ans, celles-ci ne représentaient que 19 % des effectifs.
Longtemps en France, les exploitations agricoles étaient quasi-exclusivement des entreprises individuelles dont le chef d’exploitation et quelques membres de famille constituaient l’unique main d’œuvre et où le capital se confondait avec le patrimoine familial.
Ces petites entreprises familiales restent majoritaires (58,4%) mais leur part dans les effectifs s’efface au fil des recensements.
Pour autant, les sociétés qui se développent dans l’agriculture nationale ne sont pas des entreprises de grande taille où des apporteurs de capitaux multiples et étrangers au monde agricole entreraient et sortiraient dans les le capital des exploitations au gré de leurs stratégies financières. Dans les GAEC et les EARL qui représentent près de 70 % des sociétés agricoles, la dimension familiale reste très présente : les co-exploitants partagent souvent des liens familiaux mais les apports de capitaux des uns et des autres sont bien distincts de même que leur contribution au travail sur les exploitations.
L’agriculture nationale évolue donc depuis un certain temps vers une agriculture d’entreprises mais d’entreprises d’agriculteurs, pas d’entreprise de capitaux extérieurs.