Dernière mise à jour le 24 juillet 2024
La Commission des Comptes de l’Agriculture Nationale s’est réunie ce vendredi 3 juillet et a publié les résultats de la branche agricole pour l’année 2019. Ils sont en baisse : la Valeur Ajoutée nette au coût des facteurs (y compris les subventions) recule de -6.4% entre 2018 et 2019, et le Résultat net de la branche agricole par actif non salarié, de -8.6%.
Le recul des résultats de la Ferme France en 2019 s’explique par les difficultés de la viticulture (vendanges exceptionnellement faibles, exportations en berne) et de la céréaliculture (offre abondante sur les marchés mondiaux et donc baisse des prix). Du côté des productions animales, le rétablissement des résultats dans les productions laitières et de viande de porcs est notable, contrastant avec les performances des autres secteurs d’élevage (viande bovine, aviculture).
On soulignera, une fois de plus, l’instabilité économique de l’agriculture française : la baisse des résultats de 2019 s’inscrit dans une succession de variations souvent contradictoires et brutales d’une année sur l’autre depuis plus d’une décennie.
Qu’en sera-t-il pour de 2020 ? La publication par l’INSEE des résultats agricoles de 2019 intervient à un moment où le monde agricole français s’interroge avec inquiétude sur les impacts à venir de la crise sanitaire et économique, et sur les résultats agricoles qui s’en suivront notamment pour certaines filières particulièrement affectées..
La crise du Covid-19 renforce la nécessité d’ancrer l’agriculture dans la problématique de la souveraineté alimentaire et de la relocalisation de certaines productions, que l’échelon soit européen, national ou territorial.
"Produire reste un acte économique indispensable, à l’origine de création de valeur ajoutée sur les territoires. Avec l'adoption du plan stratégique national des Chambres d'agriculture, nous mettons tout en oeuvre pour accompagner les filières dans les transitions économiques, sociétales et environnementales nécessaires.
Cela ne pourra se faire sans un contexte économique stabilisé et dans le cadre d'une politique commerciale européenne qui doit contribuer à protéger les agriculteurs français. L'UE doit également agir pour harmoniser la concurrence entre les producteurs agricoles, que ce soit par la fiscalité, les charges salariales, ou par les conditions d'usages des intrants.
Nous devons aussi pouvoir répondre aux attentes des consommateurs en indiquant l’affichage de l’origine, tant dans la grande distribution qu’en restauration hors domicile mais aussi par l’ouverture des appels d’offre aux productions locales en incluant des critères de proximité" Sébastien Windsor, président des Chambres d’agriculture.
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