Dernière mise à jour le 24 juillet 2024
La féminisation de l’agriculture n’a pas véritablement progressé depuis des années. Selon le dernier recensement, les femmes ne représentent encore qu’un quart des chefs d’exploitations en France, soit le même niveau qu’il y a dix ans. Eclairage sur cette situation et les initiatives prises pour la faire progresser.
Le taux des femmes chefs d’exploitation en France reste bas. Certes certains pays comme l’Allemagne, ou la Belgique présente à peu près les mêmes taux, mais ce n’est pas le cas par exemple dans d’autres pays comme par exemple la Slovaquie, la Tchéquie, les Pays Baltes où celle-ci représentent 40 % des actifs agricoles et contre tous clichés pas uniquement sur de petites exploitations vivrières.
L’histoire et les modèles d’agriculture étaient certes différents mais cela prouve que la responsabilité d’une exploitation agricole même d’assez grande dimension n’est pas uniquement une affaire de masculinité. Contrairement à ce que certains pourraient croire, en France, les femmes chefs d’exploitation se trouvent dans l’ensemble des filières agricoles et pas uniquement dans celles par exemple afférentes à l’élevage de petits animaux.
Selon les statistiques fournies par l’OTexa en tant que Chef d’exploitation principal ou secondaire :
Les régions où le nombre de femmes installées sont les plus nombreuses sont :
Selon les statistiques de la MSA, 13 914 chefs d’exploitations se sont installés en 2021 soit une augmentation de 11,2 %. Les installations tardives résultant d’un transfert de fonction entre époux sont en progression plus modérée +3,4 % et ne représente plus que 4,4 % des installés. Toujours en 2021, le taux de féminisation pour l’ensemble des installés est de 39,4 % contre 39,6 % en 2020. Parmi les jeunes installées et donc en enlevant les transferts entre conjoints, ce taux s’établit à 32,3 % en 2021.
L’enseignement agricole compte parmi ses effectifs 50% de femmes (155 620 élèves et étudiants inscrits en 2020). Les femmes s’orientent essentiellement vers :
Avec 62%, les femmes sont plus présentes dans l’enseignement supérieur et en particulier dans les écoles vétérinaires où la part des femmes peut atteindre jusqu’à 80 %. Or, ces femmes choisissent le métier de vétérinaire urbain bien que l’accès au soin représente un vrai défi pour le secteur de l’élevage.
L’apprentissage est un des dispositifs le plus pertinent favorisant l’insertion professionnelle et en particulier l’installation. Il se féminise lentement mais surement.
Beaucoup de femmes exercent un double métier, après leur activité professionnelle elles doivent trop souvent encore s’occuper seules des enfants et de l’intendance familiale. Les réunions professionnelles sont en grande majorité programmées en fin de journée, ce qui fait qu’elles y sont malheureusement sous représentées et influent donc moins sur les principales évolutions de l’agriculture de demain et la prise en compte de leur besoin spécifiques.