Dernière mise à jour le 24 juillet 2024
Le 8 septembre 2020, Sébastien Windsor, Président des Chambres d’agriculture et Christophe Hillairet, Secrétaire général, se sont exprimés sur le plan de relance, la situation et les enjeux agricoles du moment lors de la conférence de presse de rentrée.
L’agriculture française a fortement été impactée, d’une part par la crise du COVID 19, d’autre part par des aléas climatiques qui ont fragilisé les exploitations agricoles.
Les restrictions d’usage de certains produits phytosanitaires sans réelles solutions de substitution, ainsi que les restrictions sur le stockage de l’eau ont de surcroît conduit à certaines impasses techniques pesant lourdement sur les récoltes. Un hiver doux avec excès d’eau combiné à la sécheresse ont eu des effets désastreux sur les moissons.
Les zones à faible potentiel agronomique comptent parmi les plus touchées. Si aucune mesure d’urgence n’est prise environ 15 % d’entre elles risquent de ne pas passer l’année. Une mobilisation collective "hors norme" est nécessaire pour les aider à se relever puis à se pérenniser. Aux côté des OPA, des services de l’Etat et des collectivités, les Chambres d’agriculture doivent être moteur pour mettre en œuvre au plus vite un dispositif d’aide collective.
Le volet agricole du plan de relance détaillé par le ministre de l’agriculture jeudi 3 septembre apporte des premières réponses positives pour le redressement de l’agriculture française. L’alignement d’un grand nombre des dispositions avec le projet stratégique des Chambres d’agriculture et ses propositions à court et moyen termes n’est pas le fruit du hasard. Il conforte de manière encourageante le réseau dans la dynamique qui est la sienne et offre de multiples opportunités de collaboration renforcée : montée en puissance de la certification HVE (Haute Valeur Environnementale), aides à l’investissement et à la modernisation des outils de production, accompagnement des projets de transition agricole, montée en puissance des projets alimentaires territoriaux dans chaque département, la liste n’est pas exhaustive.
Ce plan de relance ne pourra pas se faire sans l’accompagnement des Chambres d’agriculture.
Les Chambres d’agriculture sont une organisation spécifique et singulière, de par nos compétences croisées, notre représentativité et notre maillage territorial. Elles sont un acteur incontournable de la relance agricole de notre pays.
Notre projet stratégique fort de ses actions phares, est plus que jamais une base solide au déploiement des mesures du Plan de relance du Gouvernement qu’il s’agisse du renouvellement des générations, de la relocalisation et de la création de nouvelles filières, de l’émergence de programmes alimentaires territoriaux en partenariat avec les collectivités, de compétitivité sur les marchés internationaux etc.
Mais cette ambition ne peut cohabiter qu’avec des moyens budgétaires confortés en faveur du réseau des Chambres d’agriculture. Il serait incompréhensible, voire incohérent, de mobiliser plus d’un milliard d’euros dans ce plan de relance tout en cherchant à économiser quelques millions sur le conseil et le soutien des agriculteurs pour sa mise en œuvre.
Misons sur ce point sur le pragmatisme et la lucidité de nos responsables politiques pour faire les bons choix.
Sébastien Windsor, Président des Chambres d’agriculture
Ouest France - "15 % des agriculteurs ne passeront pas l’année", alertent les Chambres d’agriculture
Le plan de relance du gouvernement, qui prévoit 1,2 milliard d’euros pour l’agriculture et l’alimentation, « ne se fera pas si les Chambres d’agriculture ne sont pas au rendez-vous » pour accompagner les agriculteurs notamment vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement, a affirmé Sébastien Windsor,
France Info - Plusieurs dizaines "de milliers d'agriculteurs ne passeront pas l'année" sans aide, selon le président des Chambres d'agriculture
La part des agriculteurs qui va se retrouver en difficulté, c'est 15% des agriculteurs d'une large bande où les potentiels des sols sont plus superficiels, où le climat est un peu moins favorable. S'il n'y a pas d'aides, ils ne passeront pas l'année", conclut Sébastien Windsor
La France agricole - 56 départements ont leur charte "riverains"
"Il reste juste 7 départements où il n’y a rien de fait, a commenté Sébastien Windsor, le président de l’APCA. Il s’agit de départements avec une faible surface en cultures sur leur territoire."
Terre Net - "Le plan de relance ne se fera pas si les Chambres ne sont pas au rendez-vous"
Ce sera incohérent de mettre un milliard sur l’agriculture, et de supprimer un ou deux millions sur les chambres d’agriculture, mettant en danger ce plan de relance parce qu’on n’aurait plus les moyens de l’accompagner », prévient ainsi Sébastien Windsor, le président de l’APCA, alors qu'une baisse du budget des chambres d'agriculture avait été évité de justesse dans le PLF 2020.
Etat d'avancement des Chartes riverains au 20 août 2020
Note de conjoncture 2020 : des bilans parfois catastrophiques dans un contexte de crise sanitaire et économique aiguë
Les marchés agricoles ont été très perturbés par les conséquences économiques et sanitaires de la Covid19. A cette crise se sont ajoutés des incidents climatiques et sanitaires, qui vont notamment impacter très fortement les productions de grandes cultures et betteravières. Sans oublier le contexte géopolitique international très tendu qui touche le commerce de certains produits alimentaires à l’exportation.