Dernière mise à jour le 24 juillet 2024
Après un contexte de crise lié au COVID, les échanges mondiaux de vin ont repris voire même dépassé les volumes précédemment recensés. FranceAgriMer a publié en février 2023 une étude concurrentielle des treize principaux pays producteurs de vins.
Selon les statistiques dévoilées, les échanges de vins mondiaux ont atteint 112 millions d’hectolitres en 2021 pour une consommation se stabilisant à 234 millions d’hectolitres. La France a bénéficié de ce nouvel élan avec une hausse de 2,4 milliards d’euros de chiffre d’affaire1, pour atteindre environ 15 milliards de bénéfice dans sa balance commerciale.
La France se hausse en première position du classement. Le fait notable est la relégation de l’Italie en troisième position et l’accession de l’Espagne au second rang.
Le vignoble français possède de nombreux atouts :
En termes de volume et de portefeuille de marché, la France demeure cependant loin à l’export derrière l’Espagne et l’Italie. Enfin, la consommation intérieure bénéficie d’un pouvoir d’achat des français qui reste encore relativement important même si la consommation hexagonale a légèrement diminué.
Parmi les fragilités des vignobles français, deux se démarquent tout particulièrement :
Cette sensibilité aux aléas climatiques et aux maladies risquent d’avoir un impact non négligeable à terme sur les stocks disponibles notamment à l’exportation dans un contexte où l’Australie et les Etats-Unis progressent fortement sur le critère potentiel de production.
La guerre en Ukraine et l’inflation pénalise aujourd’hui aussi très fortement un certain nombre d’entreprises agricoles. Le gouvernement a ainsi créé une taskforce pour répertorier celles en proie à des difficultés de trésorerie majeures pour mettre en place des solutions adaptées : procédures préventives amiables, médiation de crédit, rééchelonnement des prêts garantis par l’Etat…
En savoir plus sur le site du ministère de l’agriculture https://agriculture.gouv.fr/crise-de-la-filiere-viti-vinicole-letat-sengage-avec-la-filiere-pour-mettre-en-place-des-mesures-de
Les conseillers Chambres d’agriculture accompagnent les viticulteurs afin de déterminer ce qui est le plus adapté économiquement mais également en termes d’efficacité. Les Chambres d’agriculture participent également aux efforts de recherche (stations expérimentales ou d’expérimentations) regroupant des collectifs de viticulteurs pour trouver cépages ou portes greffes moins sensibles aux sécheresses et ou aux pressions des maladies.
Ainsi, la Chambre d'agriculture des Pyrénées-Orientales organise le 22 juin 2023 une dégustation de vins sur plusieurs millésimes, issus de travaux d'expérimentation réalisés sur des cépages soit tolérants aux maladies cryptogamiques pour réduire les intrants sur les exploitations, soit résistants à la sécheresse pour s’adapter par le matériel végétal aux nouvelles conditions climatiques régionales.
Enfin, par le biais du dispositif INOSYS viticulture, les Chambres recueillent des données technico économiques auprès d’exploitation viticoles. Ces données servent de support de modélisation de changements techniques et stratégiques d'une exploitation viticole. Il s'agit de références clefs pour la prospective, le conseil ainsi qu’un outil d'évaluation des performances en créant des cas-types. Ces derniers permettent la production d'études régionales et nationales sur des thématiques précises (référentiels économiques du vigneron).
1Source FranceAgriMer études vins et cidre février 2022 Synthèse des facteurs de compétitivité sur le marché mondial du vin 2022