Changement climatique
Dernière mise à jour le 20 février 2025
La hausse des températures moyennes, l’augmentation de la concentration en CO2 dans l’atmosphère, la variabilité des précipitations, l’augmentation de la fréquence des aléas climatiques extrêmes (canicule, sécheresse, inondations, tempêtes, …), impactent très fortement l’agriculture. Cette prise de conscience génère depuis plusieurs années maintenant le déploiement de stratégies pour s’y adapter.
Présents dans de nombreuses région les Observatoires Régionaux sur l'Agriculture et le Changement Climatique, ORACLE ont pour but d'exposer objectivement le changement climatique et ses conséquences avérées sur l'activité agricole de leurs régions. Ils ont pour objectif d'aider à comprendre les relations entre changement climatique et évolution des pratiques agricoles mais également d'aider à identifier des voies d'actions pour l'agriculture régionale (adaptation et atténuation). Chaque année, ils publient un ensemble d’indicateurs autour de cinq thèmes :
Les stations Météo France disposant de longues séries historiques produisent des références pertinentes en lien avec l’agriculture locale. Ce baromètre révèle entre autres l’avancée des récoltes et des vendanges, tente de calculer la prise de risque lors de différentes interventions agricoles, notamment les dates de semis, et détaille quelques adaptations constatées sur le terrain notamment sur le choix des cultures.
Cette phase d’observation trouve un prolongement dans la mise en œuvre de ClimaTerra, plan global d'accompagnement des exploitations agricoles face au changement climatique. Il accompagne les agriculteurs en mettant en avant de solutions opérationnelles. Le projet ClimaTerra est un projet CASDAR multi-réseaux financé par le ministère de l’Agriculture. Il est piloté par Chambres d’agriculture France, aux côtés de l’enseignement agricole, des instituts techniques et de La Coopération Agricole. Sa mission est de concevoir un plan d'accompagnement global pour transformer les exploitations. Entièrement gratuite pour l’exploitant, la phase de diagnostic personnalisé prend, en considération, la globalité du système d’exploitation :
En prise directe avec le terrain, un plan d’action est ensuite élaboré. Libre de ses choix et de sa stratégie, l’agriculteur décidera ensuite par lui-même de prioriser les modifications structurelles, les changements de pratiques à apporter et les leviers à actionner. Dans la continuité de ce plan d’action et de façon toujours entièrement gratuite, il pourra ensuite bénéficier d’un accompagnement de 4 jours pour l’aider à mettre en œuvre ces leviers et adapter ses pratiques. Tout exploitant agricole ayant eu recours à ce dispositif disposera d'une stratégie entièrement personnalisée à 5-10 ans. L’ambition affichée de ClimaTerra est de relever le défi d’adaptation et d’atténuation au changement climatique en accompagnant 10 000 à 15 000 agriculteurs par an dès 2026.
Les techniques pour avoir moins d’emprises face aux aléas climatiques ont été expérimentées. L’avancée des dates de semis pour lutter contre les sécheresses estivales en est une mais expose en contre partie à des risques de gel ou de trop fortes pluviosités. Le choix variétale des cultures devient de plus indispensable. Depuis plus de dix ans maintenant, la recherche expérimente des variétés de céréales, mais également en vignes des cépages et des portes greffes plus résistants à la sécheresse. Le choix des cultures est aussi déterminant. Celle de tournesol remonte ainsi progressivement vers le Nord. Des essais sont encore en cours sur l’optimisation de cultures comme le sorgho ou le méteil. Une plus grande diversification des assolements peut être encore envisagée afin de conforter la vieille expression stipulant qu’il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Quand la ressource en eau est disponible, le recours à l’irrigation est à encourager. De nombreuses avancées technologiques permettent notamment de diminuer la consommation de cette ressource.
Pour les troupeaux, une révision des calendriers de mise à l’herbe et de la gestion de la reproduction peut être également effectuée. On peut programmer deux périodes de vêlage en bovins allaitant pour résoudre le déficit d’herbe en été. L’implantation de haies et de boccages permet aux animaux de trouver de l’ombre, mais aussi ralentit quelque peu l’étendue des inondations en freinant la vitesse d’écoulement de l’eau et en favorisant son infiltration grâce à leur système racinaire.
Ce plan d’action est d’ores et déjà déployé depuis le mois de janvier 2024. A horizon février 2026, 1 050 diagnostics seront effectués dans les réseaux Chambres d’agriculture et Coopération agricole.
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