Dernière mise à jour le 30 octobre 2024
La chaleur s’est faite attendre cet été et les phénomènes climatiques ont impacté durement la production de melon en France. Selon La FAO, la production mondiale de ce cucurbitacée avoisinerait les 28 millions de tonnes.
Le premier producteur avec 50% des volumes produits serait une fois de plus :
L’Union européenne a produit 1,7 millions de tonnes dont 400 000 tonnes de type charentais et le Maroc 500 000 tonnes dont 50 000 tonnes de charentais, le reste étant constitué d’autres variétés melons jaunes, verts etc…
En France le marché est traditionnellement approvisionné dès le mois de mai par des cultures sous abris chauffés, de juin à août sous abris froids et de mi-juillet à octobre de plein champs (51 % de la production nationale).
Cette année la production a été très fortement perturbée par les conditions météorologiques en excès d’eau, froid, grisaille du mois de mai ce qui a très fortement perturbé la croissance et la pollinisation et soumis les cultures à la pression des maladies.
Les trois principaux bassins de production sont :
Des évolutions notables s’effectuent entre chaque bassin, ainsi en 10 ans de 2013 à 2023 :
La production française s’est élevée à 322 503 tonnes en 2023. Le melon charentais est le plus cultivé, il s’agit là d’une dénomination commerciale et non de provenance et sa production dépasse donc largement le territoire évoqué. 350 producteurs et expéditeurs se sont rassemblés au sein d’une association interprofessionnelle du melon AIM dont l’objectif est de promouvoir et défendre les atouts du melon charentais.
Cousin de la citrouille, il s’agit donc d’un légume et non d’un fruit, le melon en France bénéficie aussi de label de qualité comme le label rouge avec un cahier des charges bien précis et d’indications géographiques protégées : Guadeloupe, Haut-Poitou, Haut Quercy.
La dénomination Melon de Cavaillon est une marque gérée par le Syndicat des Maîtres Melonniers de Cavaillon. Elle rassemble des producteurs et metteurs en marché de melons de cette aire de production mais aussi de départements voisins, autour d’un cahier des charges imposant des bonnes pratiques à observer en conventionnel et en bio. L’aire de production s’étend sur la Provence Historique. Elle inclut le Vaucluse et une partie des Bouches-du-Rhône, des Alpes de Haute-Provence et du Var. Ce syndicat compte 50 adhérents pour plus de 600 hectares cultivés.
Dans le bassin Languedoc Roussillon, la production est jugée moyenne par les professionnels avec un rendement qui s’oriente vers 24 t/ha, en baisse de 2 t/ha par rapport à l’année précédente. La météo peu favorable qui a touché le bassin Midi-Pyrénées génère une estimation de production plein air autour de 60 130 t (-1.2%).
La culture du melon en plein champs demande des sols profonds, meubles et bien drainants. La germination des graines prend 12 jours, l’implantation dans les parcelles plein champs se fait au stade deux feuilles. Les conditions idéales pour le semis sont une température du sol de 15 à 16 ° Celsius et 18 ° en température extérieure. Il faut généralement compter 90 jours entre la plantation et la récolte.
Pour avancer la saison de commercialisation et compléter certains approvisionnements, la France importe du melon principalement en provenance de l’Espagne puis du Maroc. Notre taux d’approvisionnement atteint les niveaux les plus élevés en juillet, août et septembre. En moyenne, la France a importeé 158 200 tonnes, d’Espagne, Maroc et dans une moindre mesure du Sénégal, d’Italie et du Brésil (principalement hors saison) et en a exporté toujours dans la même moyenne et le même pas de temps 33 500 tonnes.