La production de figues en France

Le département du Var et plus particulièrement la vallée du Gapeau assure 80 % de la production nationale suivie par :

• les Bouches du Rhône
• le Vaucluse
• les Alpes maritimes
• le Languedoc Roussillon
• la vallée du Rhône avec également quelques petites zones de production

La production européenne est cependant largement distancée par les productions à beaucoup plus large échelle en :

• Turquie plus de 350 000 tonnes,
• Egypte plus de 187 000 tonnes,
• Algérie plus de  112 000 tonnes,
• Maroc environ 109 000 tonnes.

Selon un rapport de “Future Market Insight” le marché de la figue fraiche avoisinerait 1,45 milliard de dollars et devrait dépasser les 2,38 milliards de dollars d’ici 2033.

La figue n'est pas un fruit

Ce que nous dégustons en tant que figue n’est pas un fruit, il s’agit plutôt d’une infrutescence, d’un réceptacle fibreux contenant à l’intérieur des centaines de fleurs, certaines males d’autres femelles chez le figuier male, d’autre simplement femelle chez le figuier femelle. Les fruits en eux même seront seulement les dizaines de petits grains qui une fois qu’elles seront fécondées se développeront.

Pour certaines variétés de figuiers il n’y a donc pas besoin d’insecte pour que les fleurs soient fécondées on parle alors de parthénocarpie, les graines produites seront alors stériles. Pour d’autres variétés un insecte auxiliaire ailé se montre indispensable, en l’occurrence et le plus souvent celui nommé blastophage. La femelle se développe dans les figues du figuier mâle puis s’introduit ensuite dans les figues femelles pour en polliniser les fleurs et y pondre ses œufs. Perdant ses œufs elle y restera ensuite prisonnière. Dans le cas de la fécondation de la figue femelle l'infrutescence sera comestible.

Diverses variétés

Il existe plus de 700 variétés de figuiers recensées dans le monde, certaines sont unifères c’est à dire quelle donne une seule production dans l’année d’autres bifères, deux, dont une continue à se développer dès la sortie de l’hiver. On peut également les diviser en plusieurs catégories :

• les vertes,
• les blanches,
• les noires,
• grises,
• violettes
• ou même rouges.

Zoom sur la figue de Solliès Pont

La production de figues dans la vallée du Gapeau aux alentours de Solliès Pont s’est développé à plein régime au XIXème siècle, on expédiait alors des milliers de tonnes de figues vers la capitale, d’une variété obtenue que l’on surnommait alors la parisienne.

Violette et juteuse à souhait, la figue de Solliès a obtenu une appellation d'origine contrôlée en 2006, puis en appellation d'origine protégée en 2011 celle-ci ayant été étendue à la figue destinée à la transformation depuis 2021. Une centaine de producteurs adhérents au syndicat d'appellation, cultivent actuellement 130 hectares de vergers en production pour environ 1 200 tonnes de fruits récoltés chaque année, dont 800 en appellation (source : Ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire, document produit par Cyril Kointz, responsable technique du syndicat d'appellation).

Une coopérative permet le tri le conditionnement et le tri des figues ainsi que la congélation pour la production transformée.