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Lettre économique de juin 2024 - 30 ans après Marrakech : cachez ce bilan que nous ne saurions voir

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Au sommaire de cette lettre économique des Chambres d'agriculture : 30 ans après Marrakech : cachez ce bilan que nous ne saurions voir; Nouvelles techniques génomiques : une révolution en marche; La légumineuse, pilier de la souveraineté agricole et alimentaire; Chronique du consommateur disparu.

30 ans après Marrakech : cachez ce bilan que nous ne saurions voir

La signature des Accords de Marrakech il y a trente ans clôturait un long cycle de négociations commerciales multilatérales. La particularité de ce cycle du GATT résidait dans le fait que le dossier agricole était partie intégrante de la discussion, démarrée en Uruguay et qui s’est achevée huit ans plus tard au Maroc (1986 1994). Un cycle qui, à bien y regarder, faisait entrer les économies dans la mondialisation, le commerce fermant un processus enclenché au détour des années 1980 avec la globalisation de la finance. Pour le secteur agricole, cela impliquait quelques conséquences importantes.

Nouvelles techniques génomiques : une révolution en marche

La recherche génétique a fortement évolué ces dernières années avec la mise au point de nouvelles technologies génomiques d’édition des gènes. Des plantes issues de ces techniques sont déjà commercialisées dans certains pays. Certaines nations, hier pourtant hostiles à l’utilisation d’OGM, particulièrement dans l’alimentation humaine, mettent en place des programmes pour développer de nouveaux blés, de nouveaux sojas ou de nouvelles tomates. Les applications de cette accélération de la sélection variétale sont nombreuses et prometteuses, et gageons qu’à moyen terme, leur développement aura des répercussions les marchés des grandes cultures.

La légumineuse, pilier de la souveraineté agricole et alimentaire

L’adoption de l’article 1 du projet de loi d’orientation pour la souveraineté agricole et le renouvellement des généra-tions par l’Assemblée nationale le 16 mai dernier, s’était conclu sur la suppression des objectifs chiffrés en faveur des surfaces biologiques et en légumineuses. Cette déci-sion avait fait réagir bon nombre d’associations et d’orga-nismes, déplorant notamment les conséquences sur notre souveraineté alimentaire. Plaidant le droit à l’erreur, le mi-nistère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire est revenu sur cette décision, et a ainsi inscrit les objectifs 21% de surfaces bio et 10% en légumineuses pour 2030. L’occasion donc de revenir sur les multiples enjeux que revêt le déploiement des légumineuses en France.

Chronique du consommateur disparu.

Le pic d’inflation qui s’est abattu sur bon nombre d’économies à partir de la fin de l’année 2021, et s’est prolongé jusqu’au second semestre de 2023, a connu un net reflux depuis le début de cette année 2024. Pour inédit qu’il ait été, en tout cas en France, ce retour de l’inflation a eu comme conséquence importante une diminution de la consommation, et singulièrement en produits agricoles et alimentaires. Alors que l’inflation est redescendue au voisinage des 2%, comment expliquer la chute de la consommation en avril ? Une évolution d’autant plus inquiétante que la demande des ménages constitue en France l’un des socles de la croissance du PIB.

Consulter la lettre économique de juin 2024

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