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Lettre économique de Mars 2024 - OMC : un échec de plus

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Au sommaire de cette lettre économique des Chambres d'agriculture : OMC, un échec de plus - Les résultats économiques des agriculteurs - Un excédent commercial agroalimentaire en repli en 2023 - L’huile d’olive en panne sèche

Dans un contexte international des plus tendus et des plus menaçants, la tenue à Abou Dhabi de la XIIIe Conférence Ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce, les 26-29 février derniers, aurait pu donner un signal d’apaisement si elle s’était achevée sur un succès. Il n’en a rien été. L’échec de cette Ministérielle atteste de la profonde crise dans laquelle se trouve le multilatéralisme, tout en donnant une résonance particulière aux tensions géopolitiques ambiantes.

Depuis sa création en 1995, l’institution de Genève a supervisé douze Conférences ministérielles et n’est pas en mesure de se prévaloir d’avancées significatives. En d’autres termes, l’OMC n’est jamais parvenue à finaliser le moindre accord multilatéral depuis 1996.

Les résultats économiques des agriculteurs : un phénomène hautement complexe

Après quelques semaines de blocages et de mobilisations, la question de la rémunération des agriculteurs reste encore fondamentale. Ce que l’on a alors nommé « la crise agricole », s’est étendu à plusieurs pays européens et a bénéficié d’un large soutien des citoyens. Après quoi, lors de l’ouverture de Salon de l’agriculture, Emmanuel Macron a proposé l’instauration de prix planchers. L’occasion ici de revenir sur l’enjeu de rémunération des agriculteurs Français, un sujet complexe et sensible.

Un excédent commercial agroalimentaire en repli en 2023

Les résultats du commerce extérieur agroalimentaire de la France pour l’année 2023 sont tombés au mois de février dernier. Au regard de l’importance que ce secteur représente dans les échanges extérieurs français, et du fait qu’il est l’un des rares à dégager un excédent aussi structurel et aussi durable, il était opportun de proposer une analyse de ces résultats 2023.

De plus, depuis le début des années 2000, l’érosion de la compétitivité de l’agriculture française a suscité de nombreux débats, suggérant ainsi de prêter une attention particulière à l’évolution des résultats commerciaux de la France en ce domaine. A cela s’ajoute le débat autour de la part de la consommation intérieure satisfaite par les importations. Le contexte de tensions internationales ne fait que renforcer cette nécessité de scruter aussi finement que possible la dynamique et le contenu de ces flux commerciaux.

L’huile d’olive en panne sèche

Bien qu’elle ne soit pas la plus consommée au monde, l’huile d’olive est, depuis deux ans, placée sous les feux des projecteurs. En cause, les vagues successives de sécheresse qui affectent le premier producteur mondial de cet oléagineux, l’Espagne. Alors que la production d’huile d’olive était en 2022, de 1,4 million de tonnes, la chute a été sévère en 2023, puisqu’elle a atteint 666 000 tonnes, et que les prévisions pour 2024, bien qu’elles soient mieux orientées, ne permettent pas d’envisager un retour au niveau de 2022 (766 000 tonnes). Et il ne faut pas escompter une compensation du côté de l’Italie, de la Tunisie, du Portugal ou du Maroc, dans la mesure où ces pays producteurs et exportateurs sont eux-mêmes sur une tendance baissière.

Seules la Grèce et la Turquie ont affiché deux années de hausses, l’année 2024 devant toutefois être pour elles aussi une année de diminution des volumes. Il en découle que la production mondiale d’huile d’olive devrait reculer en 2024 de 8%, à 2,4 millions de tonnes, contre 3 en 2023. 

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