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Accord Ukraine Russie : Décryptage

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L’Accord signé le 22 juillet 2022 entre la Russie et l’Ukraine, sous l’égide de l’ONU et de la Turquie est destiné à ouvrir et sécuriser les routes maritimes de l’Ukraine, permettant ainsi l’exportation des grains ukrainiens. Un Accord conditionné par le fait que la Russie a obtenu qu’aucune sanction ne lui soit infligée quant à ses exportations de blé et d’engrais.

Depuis le début de la guerre en effet, en raison du blocage des ports de la Mer Noire, l’Ukraine ne parvenait plus à exporter ses productions agricoles (blé, maïs et tournesol en particulier), ou si peu, c’est-à-dire entre 1,5 et 2 millions de tonnes par mois, soit 1/3 des volumes en temps normal.

La guerre en Ukraine, entrée dans son sixième mois a entrainé une hausse des prix agricoles significative, déclenchant un regain d’inflation dans le monde.

Concernant les produits alimentaires, l’évolution des prix des produits alimentaires au cours du second semestre 2022 sera largement conditionnée par la poursuite du conflit et, surtout, dans ce contexte, par la viabilité de l’Accord signé le 22 juillet dernier.

Principes de l'Accord

L’Accord est programmé pour une durée de quatre mois, éventuellement reconductible. Il s’agit de faire respecter les couloirs de navigation sur la Mer Noire.

Avec cet Accord, on estime que près de 8 millions de tonnes par mois pourraient être chargées, ce qui permettrait d’épuiser les stocks de céréales actuellement en souffrance, et donc de libérer les silos pour les récoltes 2022.

L’incertitude quant à la viabilité et l’efficacité de l’Accord du 22 juillet demeure toutefois élevée !

Outre les contraintes logistiques, il y a les risques – qui se sont concrétisés dès le samedi 23 juillet – de bombardements des ports, comme celui d’Odessa par les avions russes.

Le blé, produit agricole et levier de la diplomatie ?

Dans ce contexte incertain, les céréales françaises peuvent jouer un rôle croissant dans les équilibres alimentaires de la planète. La guerre en Ukraine, et les ruptures d’approvisionnement en blé ukrainien, conduisent certaines nations à adresser des demandes à la France, comme en témoigne le cas de l’Egypte qui, récemment, à formuler un achat pour 340 000 tonnes de blé.

Le blé devient de plus en plus l’objet d’intenses tractations diplomatiques, à en juger par les tournées africaines et les entretiens avec des dirigeants du Moyen-Orient, du Ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et du Président Emmanuel Macron

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