Les accords de libre-échange au défi des tensions diplomatiques et des exigences environnementales
Le 1er mars 2021 est entré en vigueur l’accord entre l’UE et la Chine sur les indications géographiques protégées (IGP). Le texte prévoit la reconnaissance de 100 IGP européennes par la Chine et de 100 IGP chinoises par l’UE. Il s’agit donc d’un accord de protection mutuelle, une première dans les accords commerciaux entre la Chine et l’UE, même si des denrées s’étaient déjà vues reconnaître une protection fondée sur leur origine auparavant. Entré en vigueur après son approbation par le Parlement et le Conseil, l’accord simple ne peut donc qu’être respecté.
Toutefois, au vue des tensions diplomatiques actuelles entre le géant chinois et certains pays de l’UE qui, rappelons-le, viennent de mettre en suspens l’accord sur les investissements signé en décembre 2020 par les deux entités, il ne semble pas si absurde de s’interroger sur la mise en œuvre de l’accord sur les IG à long terme. En outre, les ambitions environnementales de l’UE ne font que renforcer cette idée selon laquelle des dimensions extra-commerciales entraveraient le commerce mondial.
Au sommaire de cette analyse :
- La mondialisation au service du patrimoine culturel gastronomique
- Ce que prévoit l'accord entre l'UE et la Chine
- Un avenir compromis ? ... au profit des Etats-Unis ?
- Et l'environnement dans tout ça ?