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Lettre économique n° 407 de septembre 2020 - Plan de relance français : un pari audacieux mais risqué

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Au sommaire de la lettre économique : plan de relance français ; Biélorussie et Russie : l'agriculture au coeur des relations géoéconomiques ; la fin des herbicides dans les vignes et quel blé pour le Liban ?

Edito : Plan de relance français : un pari audacieux mais risqué

Actualité oblige, il sera donc question dans cet éditorial de rentrée, du Plan de relance annoncé le 3 septembre, par le gouvernement français. Reporté d’une semaine pour cause de reprise de l’épidémie de coronavirus, le dispositif adopté pour soutenir, voire relancer, ou plutôt adapter l’économie nationale aux défis demain, a livré ses moindres détails. Présenté comme le mieux adapté – comment pourrait-il en être autrement dans l’esprit d’un Premier Ministre – pour préparer le pays à opérer une mutation qui tarde à s’affirmer.

Biélorussie et Russie : l’agriculture au cœur des relations géoéconomiques

La Russie s’appuie de longue date sur son influence politique auprès de la Biélorussie pour développer sa politique extérieure, aussi bien sur le plan diplomatique qu’économique. La crise politique que connaît cette dernière pourrait remettre en question les relations géoéconomiques entre les deux pays, et plus particulièrement concernant les échanges agroalimentaires.

La fin des herbicides dans les vignes : à quel prix ?

Moët Hennessy l’annonce : fin 2020 marque la fin de l’utilisation des herbicides dans tous ses vignobles en Champagne. L’ambition d’arrêter la totalité des herbicides dans le vignoble Champenois d’ici 2025 est d’ailleurs également envisagée par la filière dans son ensemble, comme acté en 2018 lors de l’Assemblée générale de l’Association Viticole Champenoise. Si certains décident d’emboîter le pas de la transition en anticipant l’interdiction du glyphosate prévue dans les prochaines années, d’autres vignobles, dont la production est à valeur ajoutée  plus faible, appréhendent les échéances. Pour cause : une transition encore trop peu chiffrée aujourd’hui, et qui entraîne plus que des conséquences économiques.

Quel blé pour le Liban ?

Le Liban est depuis plusieurs mois en proie à une crise économique et politique aiguë, à laquelle s’est ajoutée une violente explosion qui a durement endommagé les bâtiments, certaines infrastructures – en particulier un silo de blé situé dans le port de Beyrouth – et, bien évidemment, exacerbé la détresse de la population (188 morts et près de 6 500 blessés). On estime aujourd’hui à environ 50% de la population totale, le nombre d’individus qui risque de connaître un ou des épisodes de famines. C’est pourquoi, au regard des liens historiques qui relient les deux pays, la France est intervenue en livrant plusieurs dizaines de milliers de tonnes de blé (25 000 devraient partir de Nantes dans les jours qui viennent), et de farine au Liban, pays qui, traditionnellement, dépend à quelque 80% de l’extérieur pour ses approvisionnements alimentaires.

 

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